La Ville éternelle, née sur le site des sept collines au bord du Tibre, s'imposa, pendant neuf siècles, comme capitale de la République romaine, puis comme celle du plus puissant empire d'Europe occidentale, dans l'Antiquité. Siège de la chrétienté depuis le haut Moyen Âge et grande métropole religieuse, constamment embellie grâce à l'intense rayonnement artistique de la Renaissance, puis des ères classique et baroque, Rome est devenue, en 1871, la capitale de l'Italie. Ville d'art parmi les plus prestigieuses du monde, elle est aussi un grand foyer culturel et économique de la Méditerranée occidentale. Rome, en italien Roma. est la capitale de la République italienne et le chef-lieu du Latium. Établie sur les rives du Tibre, à 25 km de la mer Tyrrhénienne, elle est, avec 3 millions d'habitants, la première ville d'Italie. Rome est aussi la première ville de la Méditerranée occidentale et la plus grande métropole religieuse du monde. Elle est administrée par un conseil élu de quatre-vingts membres, qui désignent parmi eux un maire et un conseil municipal de dix-huit membres. Géographie L'organisation spatiale Le site fameux des sept collines sur lequel est née Rome est aujourd'hui noyé dans une vaste agglomération qui ne cesse de grignoter la campagne romaine, même si cette expansion s'opère encore dans les limites d'une immense commune de 1 500 km2. Spatialement, l'extension se fait globalement de manière radioconcentrique. Dans le centre historique, les vingt-deux rioni (quartiers) se dépeuplent. La grande majorité des Romains vit au-dehors des Murs auréliens, dans des blocs d'immeubles modernes, les quartieri, les secteurs aisés se trouvant au nord de la Villa Borghèse, sur la rive droite du Tibre et dans le quartier de l'EUR (Esposizione Universale di Roma, à 10 km au sud du centre). Au-delà, dans les suburbi, des quartiers très modestes, souvent construits abusivement, les borgate (bourgades), abritent une population plus pauvre. Puis viennent la campagne et, vers la mer, Ostie et le Lido d'Ostie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Albains (monts) Appienne (voie) Ara Pacis Augustae Aventin Borghèse - Borghèse Camille Campagne romaine Capitole Colisée Farnèse (palais) Farnesina (villa) forum Gesù (église du) Janicule Latium Latran (le) Médicis (villa) Milvius (pont) Ostie Palatin panthéon Quirinal (mont) Saint-Ange (château) Saint-Paul-hors-les-Murs Saint-Pierre de Rome Saint-Pierre-aux-Liens Sainte-Marie-Majeure Sixtine (chapelle) Tarpéienne (roche) Tibre Trajane (colonne) Vatican (État de la Cité du) voies romaines Les livres architecture - la basilique Saint-Pierre de Rome, page 328, volume 1 Corot Camille, page 1268, volume 3 Rome - vue de Rome depuis le Pincio, page 4452, volume 8 Rome - la piazza della Rotonda, page 4453, volume 8 Rome - la piazza di Spagna, page 4454, volume 8 Rome - le petit temple d'Esculape, page 4454, volume 8 Rome - le château Saint-Ange, page 4454, volume 8 Vatican (État de la Cité du) - la place Saint-Pierre, page 5431, volume 10 ville - la rue Condotti, à Rome, page 5543, volume 10 Une économie tertiaire L'activité de la ville repose essentiellement sur des fonctions tertiaires qui emploient plus des deux tiers de la population active (250 000 personnes). La fonction politique est omniprésente avec les organes du gouvernement et les administrations centrales, le siège de la chrétienté (Cité du Vatican) et celui de diverses organisations internationales, dont la FAO (Food and Agriculture Organization, Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture). L'attrait artistique de la ville en fait le premier centre touristique italien, avec plus de dix millions de séjours annuels, dont la moitié effectuée par des étrangers. C'est également le premier centre universitaire du pays (université « la Sapienza »), et son rayonnement culturel est immense. Les services commerciaux comme les services publics ou privés, dont l'équipement aéroportuaire (aéroport Léonard-de-Vinci à Fiumicino), sont très denses. Quant à l'industrie, elle se développe malgré le manque de tradition dans ce domaine. À l'activité traditionnelle du bâtiment, des manufactures d'État (l'Imprimerie nationale) et du cinéma (Cinecittà, les studios les plus importants d'Europe) s'est ajoutée une industrie de transformation diversifiée, de la mode à l'ingénierie, avec des industries électroniques à l'est de la ville, dans la Tiburtina ; le secteur emploie au total 15 % des actifs, plus 6 % dans le bâtiment. L'agriculture reste active dans l'Agro Romano, c'est-à-dire dans la ceinture verte de l'agglomération. Mais ces activités ne peuvent résorber un chômage important (plus de 12 % des actifs). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Cinecittà FAO (Food and Agriculture Organization) Vatican (État de la Cité du) Les livres Italie - une rue de Rome, page 2616, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Italie - Géographie - L'organisation de l'espace Les livres Ostie, page 3641, volume 7 Histoire Rome et l'Empire romain À l'origine simple village, Rome imposa sa mainmise à l'Italie entière, puis à l'ensemble du bassin méditerranéen et à l'Europe occidentale, devenant l'un des États les plus étendus et les plus puissants de l'Antiquité. Elle doit à son histoire prestigieuse le surnom de « Ville éternelle ». La fondation de Rome : légende et réalité. La légende des origines de Rome et des Romains comporte deux épisodes. Selon les anciens Romains, le premier se situe au XIIe siècle avant J.-C., lorsque le Troyen Énée, au lendemain de la destruction de sa ville, s'installa au bord du Tibre après avoir vaincu les Rutules et leur chef Turnus ; il fonda Lavinium et baptisa son peuple du nom de Latins, en l'honneur de son beau-père Latinus. L'épisode suivant, qui relate la fondation de la ville même, est postérieur de quatre cents ans. Au VIIIe siècle avant J.-C., les jumeaux Romulus et Remus, fils d'une vestale et du dieu Mars et descendants d'Ascagne - lui-même fils d'Énée et fondateur de la capitale du Latium, Albe -, furent victimes d'une querelle de succession. Abandonnés par leur grandoncle, l'usurpateur Amulius, ils furent providentiellement nourris par une louve. Une fois adultes, ils rétablirent leur grand-père Numitor sur le trône d'Albe, puis (en 753 selon la chronologie de l'encyclopédiste romain Varron) ils édifièrent une nouvelle ville sur le mont Palatin. Désigné par tirage au sort, Romulus traça le pomoerium, sillon délimitant la nouvelle cité, et tua son frère qui avait, par dérision, franchi cette frontière sacrée. Premier roi de Rome, Romulus institua un sénat pour le conseiller et fit enlever les Sabines pour procurer des épouses à ses compagnons. Après une série de conflits, Latins et Sabins réconciliés formèrent un peuple unique, les Quirites, divisé par le roi en trente curies et trois tribus. Toujours selon la légende, Rome connut immédiatement un remarquable essor, gagnant rapidement sur les six collines avoisinantes : Capitole, Aventin, Quirinal, Viminal, Esquilin, Caelius. La tradition rapporte le nom des rois qui se succédèrent à la tête de la ville : latins et sabins jusqu'en 616, ils furent ensuite étrusques jusqu'à l'avènement de la République, en 509 avant J.-C. Les premiers (Numa Pompilius, Tullus Hostilius, Ancus Martius) fixèrent les principaux cadres de la vie sociale (cultes, droit et rituel de la guerre) ; les seconds (Tarquin l'Ancien, Servius Tullius, Tarquin le Superbe) parvinrent au pouvoir grâce à un coup de force. Grands bâtisseurs, ils dotèrent la ville de ses égouts (cloaca maxima ), d'un temple de Jupiter, d'une enceinte entourant les sept collines. Servius Tullius divisa le peuple en cinq classes censitaires, le pouvoir étant dorénavant dévolu aux plus riches (« Constitution servienne ») ; il créa également les comices centuriates, assemblée du peuple votant la guerre et élisant le souverain. Les sources archéologiques contredisent pour une bonne part cette histoire légendaire. La plaine du Latium fut bien peuplée dès le début du Ier millénaire avant J.C., et des villages apparurent sur plusieurs collines, dont le Palatin, vers le VIII e siècle avant notre ère ; ils formaient vers le début du VIIe siècle une confédération, le Septimontium, Rome ne jouissant alors d'aucune prépondérance. L'épisode étrusque de la légende correspond à l'expansion bien réelle de ce peuple, alors au faîte de sa puissance (VIIe siècle avant J.-C.), vers le sud de l'Italie. Fondée par les Étrusques, gouvernée par une monarchie absolue, Rome bénéficia de leur civilisation (urbanisme, religion), dont de nombreux traits persistèrent jusqu'à l'époque républicaine. À cette période étrusque correspondit l'émergence de la partition sociale en gentes, groupes possédant un ancêtre latin commun et partageant un même nom (gentilice), chaque gens étant divisée en familiae ; le patriciat était la caste privilégiée incluant les plus puissantes des gentes, tandis que la plèbe regroupait les hommes sans filiation et les étrangers, les artisans et les commerçants ; d'abord exclus de la vie civique, les plébéiens devinrent citoyens romains avec l'instauration du système censitaire. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats ab Urbe condita Ancus Martius Aventin calendrier - Les principaux systèmes calendaires - Le calendrier romain Capitole Cincinnatus Lucius Quinctius curie - 1.HISTOIRE Énée Étrurie Étrusques - Une rapide ascension gens Latinus Lavinie Numa Pompilius Palatin plèbe Quirinal (mont) Remus Romulus Sabins Servius Tullius Tarquin l'Ancien Tarquin le Superbe Tatius Titus tribu - 2.HISTOIRE Tullus Hostilius Les livres calendrier - fragment d'un calendrier romain contenant les Fastes Amiternines, page 814, volume 2 Italie - La Louve du Capitole, page 2619, volume 5 La République romaine. La tradition fixe l'établissement de la République à 509 avant J.-C. : le viol d'une matrone romaine, Lucrèce, par l'un des fils de Tarquin le Superbe aurait provoqué la colère du peuple romain. Celui-ci se serait soulevé sous la direction de Junius Brutus et aurait chassé les Tarquins. La disparition réelle de la puissance étrusque semble avoir été progressive et plus tardive (vers 480 avant J.-C.). À la royauté succéda une république oligarchique, fondée sur la séparation des pouvoirs. Le roi fut remplacé par un collège de deux consuls élus pour un an par les comices centuriates. Les deux premiers siècles de la République furent marqués par des conflits incessants. À l'intérieur, ceux-ci opposèrent la plèbe au patriciat et aboutirent à une quasi-égalité des deux castes et à l'émergence d'une nouvelle aristocratie, désormais fondée sur la richesse. Après une sécession sur l'Aventin et grâce à l'importance croissante de leur rôle dans l'armée, les plébéiens obtinrent, en 494 avant J.-C., le droit d'élire des magistrats chargés de défendre leurs intérêts, les tribuns de la plèbe. Pour satisfaire une autre revendication plébéienne, les lois, jusqu'alors accessibles aux seuls patriciens, furent couchées par écrit vers 450 (loi des Douze Tables). En 300 enfin, la plupart des prérogatives du patriciat (interdiction des mariages mixtes, accès réservé aux différentes magistratures) furent abolies. Les conflits extérieurs, avant tout défensifs, opposèrent la jeune République à ses voisins immédiats. Dès 507-504 environ, les Romains repoussèrent l'offensive du roi étrusque Porsenna, puis s'opposèrent aux Latins (vers 496), avant de combattre les peuples des Apennins, Èques, Herniques et Volsques, et d'affronter de nouveau les Étrusques. Fidènes tomba en 425, puis Véies en 396, après dix ans de siège. Malgré ces succès, la puissance de Rome fut alors ébranlée par l'invasion de Gaulois venus de la vallée du Pô, qui dévastèrent la ville vers 390. Ce furent ensuite la révolte des alliés latins et l'irruption des Samnites, montagnards des Abruzzes. Les populations du Latium furent toutefois définitivement soumises en 338, et les Samnites en 290 après trois guerres (343-341, 326-304, 298-290). Rome entra alors en conflit avec les colonies grecques d'Italie du Sud et de Sicile. Il lui fallut dix ans (282-272) pour réduire Tarente, soutenue par le roi d'Épire Pyrrhus ; sa victoire lui livra les colonies grecques de Campanie, mais nourrit une rivalité nouvelle avec Carthage, implantée en Sicile. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats brennus Brutus Lucius Junius Camille, en latin Marcus Furius Camillus comices consul Douze Tables (loi des) Étrusques - Une rapide ascension fourches Caudines Italie - Histoire - Une mosaïque de peuples unifiée par Rome Lucrèce Manlius Capitolinus patricien plèbe Pyrrhus romain (droit) Sacré (mont) Samnium Scaevola tribun Véies Volsques L'expansion en Méditerranée. Déclenchée par l'intervention romaine en Sicile, la première guerre punique (264-241) obligea Rome à devenir une puissance navale face aux Carthaginois, excellents navigateurs, et lui permit d'annexer la Sicile et la Sardaigne (238), qui devinrent les deux premières provinces romaines. Le conflit reprit après un intermède de vingt ans, durant lequel Rome s'implanta en Illyrie (229-228) et dans la plaine du Pô (222). Gravement menacée lors de la deuxième guerre punique (218-201) par Annibal, défaite à plusieurs reprises (Trasimène, 217 ; Cannes, 216), elle contre-attaqua en s'emparant de l'Espagne (217-206), principale base de la puissance carthaginoise, et écrasa les Puniques sur leur sol en 202 avant J.-C., Scipion ayant alors raison d'Annibal. Après avoir imposé son hégémonie à tout l'ouest de la Méditerranée, Rome se lança dans une politique expansionniste en Orient et devint en moins d'un siècle maîtresse de la Méditerranée et de son pourtour. Elle attaqua la Macédoine, qu'elle vainquit en 197 (bataille de Cynoscéphales) et proclama la « liberté » des cités grecques ; en 168, le roi de Macédoine, Persée, qui tentait de recouvrer ses possessions, fut écrasé à Pydna. Dans son avancée vers l'Orient, Rome se trouva alors confrontée au royaume séleucide ; elle vainquit son souverain Antiochos III, en 191 avant J.-C., et conclut avec lui l'avantageuse paix d'Apamée (188). En 146, elle mata une révolte grecque (destruction de Corinthe), anéantit Carthage, dont la prospérité lui portait ombrage, à l'issue de la troisième guerre punique, et réduisit en provinces les territoires des deux vaincus et la Macédoine. Le plus récalcitrant de ses sujets, l'Espagne, fut définitivement pacifié après la destruction de Numance en 133 avant J.-C. Le royaume allié de Pergame (Asie Mineure), enfin, lui fut légué en 133 par son dernier souverain, Attale III. La Méditerranée était bien mare nostrum. Les structures sociales traditionnelles furent ébranlées par cette gigantesque expansion. L'afflux de richesses favorisa l'essor d'une nouvelle classe de commerçants aisés et de banquiers, les chevaliers. La concurrence provoquée par l'importation de blé des provinces conquises (Numidie, Sicile, Asie Mineure) appauvrit les petits propriétaires terriens, qui vinrent grossir la plèbe urbaine, oisive, flattée par les factions politiques rivales et nourrie des prébendes de l'État. Les petites propriétés disparurent au profit de très grands domaines (latifundia), cultivés au bénéfice d'une minorité noble par des colons pauvres et des esclaves, qu'on faisait venir massivement des territoires soumis. En 133, puis en 123-122 avant J.-C., les frères Tiberius et Caius Gracchus tentèrent, en vain, d'imposer des lois de redistribution des terres favorables aux déshérités. En 107 avant J.-C., le consul Marius, en admettant les prolétaires (les plus pauvres des citoyens romains) dans la légion, transforma celle-ci en armée de métier et en fit un instrument dangereux aux mains de généraux ambitieux et une menace pour la République. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Annibal Antiochos - Antiochos III Mégas Attalos - Attalos III Cannes Carthage Carthage - Rome contre Carthage : les guerres puniques colonisation - Les colonies de l'Antiquité Cynocéphales esclavage - L'esclavage antique Espagne - Histoire - Introduction Flamininus Titus Quinctius Flaminius Nepos Caïus Gracques (les) - Caius Sempronius Gracques (les) - Tiberius Sempronius Grèce - Histoire - Les dominations macédonienne et romaine latifundium légion Marius Caius Maroc - Histoire - Introduction Méditerranée - Histoire - L'ère romaine Metellus Numance puniques (guerres) Pydna Regulus Sagunto Scipion - Scipion (Lucius Cornelius Scipio Asiaticus ou Scipion l'Asiatique) Scipion - Scipion (Publius Cornelius Scipio Africanus Major ou Scipion l'Ancien, dit l'Africain) Scipion - Scipion (Publius Cornelius Scipio Africanus Minor ou Scipion Émilien, dit le Second Africain) Séleucides - L'échec impérialiste Trasimène (lac) Tunisie - Histoire - Carthage et Rome Les livres Rome - l'expansion de Rome en Italie, page 4455, volume 8 Les bouleversements du Ier siècle avant J.-C. Alors que s'exaspéraient les tensions entre optimates (aristocrates) et populares (tenants du parti démocratique), Rome fut ébranlée, en 91 avant J.-C., par la révolte des Italiens, mécontents de leur statut inférieur et des lourdes charges qu'on leur imposait. Cette guerre sociale aboutit à l'extension du droit de citoyenneté romaine à toute l'Italie désormais unifiée (lex julia, 90 avant J.-C.). Mais la République était fragilisée et divisée par les luttes de pouvoir. Membre du parti des optimates, muni des pleins pouvoirs pour lutter contre le roi du Pont Mithridate (88-85), Sylla établit sa dictature en 82-79, mais abdiqua devant l'hostilité générale. Un nouveau venu, Pompée, s'illustra ensuite lors du soulèvement de l'Espagne (80-72). Il obtint en 70 le consulat avec Crassus, qui venait d'écraser la révolte des esclaves menés par Spartacus en 73-71, puis vainquit Mithridate et se rendit maître de Jérusalem. Pompée acquit une grande popularité grâce à ses victoires et à l'immense butin rapporté d'Orient en 62 avant J.-C. ; il bénéficiait en outre du discrédit jeté sur la classe politique par les complots, dont le plus célèbre demeure la conjuration de Catilina (63). Aussi le sénat dut-il s'incliner quand en 60 il s'allia à Crassus et à César, aristocrate passé dans les rangs des populares, pour former le premier triumvirat. Recherchant par des expéditions militaires de prestige à acquérir la notoriété nécessaire à leur ambition, César et Crassus firent campagne, le premier en Gaule, d'où il rentra en vainqueur en 50 après la prise d'Alésia contre Vercingétorix (52) ; le second en Mésopotamie, où il périt en 53. La lutte ouverte qui s'engagea alors entre César et Pompée dégénéra en guerre civile (49-46). Vainqueur à la bataille de Pharsale (48 avant J.-C.), César s'arrogea les pleins pouvoirs (dictature, consulat renouvelé chaque année, titre d'imperator), mais fut assassiné aux ides de mars 44 avant J.-C., victime d'une conjuration dirigée par Brutus et Cassius. Loin de sauver la République, ce meurtre la précipita dans de nouvelles guerres civiles, qui opposèrent le lieutenant de César, Antoine, et son fils adoptif Octave. Réconciliés, ces derniers formèrent avec Lépide un second triumvirat (43-36) ; Lépide fut écarté en 36, laissant Antoine maître de l'Orient et Octave de l'Occident. Briguant le pouvoir pour lui seul, Octave fit voter par le sénat, en 32 avant J.-C., la guerre contre l'Égypte, où résidait son adversaire. En annexant le royaume de Cléopâtre après la défaite d'Antoine à Actium (31 avant J.-C.), Octave offrait à Rome un immense réservoir à blé et une porte ouverte sur l'Orient hellénistique, dont l'influence artistique et culturelle se fit de plus en plus forte. Concentrant dorénavant tous les pouvoirs entre ses seules mains, il mit fin à la République et inaugura le régime du principat. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alésia Antoine Marc Auguste Brutus Marcus Junius Cassius Longinus Caius Catilina Lucius Sergius César Jules Cléopâtre - Cléopâtre VII Corinthe Crassus Marcus Licinius France - Histoire - Des pouvoirs territoriaux à la Gaule romaine Gaule - La conquête romaine imperator Lepidus Marcus Aemilius Mithridate VI Eupator, dit le Grand Pharsale Pison - Pison Caius Calpurnius Pompée le Grand sénat romain sociale (guerre) Spartacus Sylla Lucius Cornelius triumvirat Varron Vercingétorix - La défaite d'Alésia Les livres Gaule - la Gaule romaine, page 2128, volume 4 France - un barbare défendant sa maison, page 2003, volume 4 Le Haut-Empire. Octave - honoré à partir de 27 avant J.-C. du titre d'Auguste - posa les fondements d'une administration rationnelle de l'Empire et d'une pax romana dont bénéficièrent ses successeurs. Les provinces furent dorénavant, pour les plus pacifiées d'entre elles, gouvernées par des proconsuls (provinces sénatoriales), les autres, appelées provinces impériales, étant placées sous l'autorité directe de l'empereur. Le général Agrippa, gendre d'Auguste, entreprit la cartographie de l'Empire, son recensement et l'aménagement d'un vaste réseau routier qui favorisa le développement d'un commerce intense. Le « siècle d'Auguste » fut aussi favorable à la création intellectuelle, dominée par les oeuvres d'Horace, de Virgile, de Properce, de Tibulle et de Tite-Live. Beau-fils d'Auguste, Tibère (empereur de 14 à 37 après J.-C.) calqua sa politique sur celle de son prédécesseur, après avoir tenté en vain de revenir sur le principe autoritaire du principat : il n'accepta qu'à contre-coeur les pleins pouvoirs, s'opposa au culte impérial et conféra une importance croissante au sénat. Cependant, confronté à la servilité des sénateurs et aigri (la mort, en 19, du très populaire Germanicus, petit-neveu d'Auguste, puis les intrigues du chevalier Séjan, qui empoisonna le fils de Tibère, Drusus, en 23, le privèrent de successeur), il s'établit à Capri et adopta une politique de plus en plus conservatrice. C'est le dernier fils de Germanicus, Caligula (empereur de 37 à 41), qui lui succéda. Caligula céda à la démence et reste célèbre pour la cruauté de son règne. Terrorisant le personnel impérial, dilapidant le trésor, il tenta d'imposer son propre culte, à la manière orientale. Haï de toute la classe politique, il trouva la mort lors d'une conjuration et fut remplacé par son oncle Claude (empereur de 41 à 54). Relaté par Tacite et Suétone, le règne de Claude, qui périt assassiné par sa dernière épouse Agrippine, fut à tort assimilé à une suite d'intrigues de palais. Cet érudit longtemps écarté du pouvoir marqua en fait le principat d'une oeuvre politique non négligeable : créateur de colonies (Cologne), grand constructeur, il octroya volontiers le droit de cité aux provinciaux, entreprit la conquête de la Bretagne et s'entoura d'affranchis (Caliste, Narcisse, Pallas) qui dotèrent l'Empire d'une solide administration. À Claude succéda le jeune fils d'Agrippine, Néron (empereur de 54 à 68). Favorablement accueilli par le sénat, Néron, entouré des conseils de son précepteur Sénèque et du préfet du prétoire Burrhus, entama son règne par cinq années de gouvernement raisonnable. Mais, après l'éviction de Sénèque, en 62, il sombra dans l'extravagance. Il fit persécuter les chrétiens qu'il accusa du grand incendie de Rome en 64, et en profita pour entreprendre de remodeler la ville. Pour récolter les fonds nécessaires à ses immenses dépenses, il multiplia les procès de majesté et pressura les provinces, ce qui lui valut d'être, en 65, la cible d'une conjuration (dite de Pison). En 68, le sénat, affolé par le soulèvement des provinces occidentales et par une révolte juive en Orient, déclara Néron ennemi public. Ce dernier se suicida alors, mettant fin à la dynastie julio-claudienne. Après une année de troubles, dite « année des quatre empereurs » (68-69), le chef de l'armée d'Orient, Vespasien, accéda au pouvoir. Il fonda la dynastie des Flaviens et réaffirma, malgré l'opposition du sénat, le principe héréditaire du principat, en s'associant ses deux fils. L'ordre extérieur une fois rétabli en 70 (la révolte des Juifs fut matée par son fils Titus, qui détruisit Jérusalem, et le Batave Civilis, qui menaçait de fonder un empire indépendant en Gaule, fut vaincu la même année), Vespasien s'attela au redressement des finances publiques. Après le bref règne de Titus (empereur de 79 à 81), son cadet Domitien (empereur de 81 à 96) accéda au pouvoir. De sinistre réputation malgré son administration compétente de l'Empire, ce despote terrorisa le sénat ; il périt assassiné dans une conjuration. La société romaine enregistra d'importantes mutations au cours du Ier siècle après J.-C. La classe sénatoriale s'ouvrit aux hommes nouveaux et aux provinciaux ; véritable cour impériale, elle jouit d'un luxe effréné qui culmina sous Néron. L'affranchissement se développa considérablement, les affranchis dotant Rome, l'Italie, la Gaule et l'Espagne d'une nouvelle classe très mobile, vouée à l'artisanat, au commerce et à l'administration, y compris impériale. L'ordre équestre connut lui aussi un important essor ; armature de l'administration provinciale, il bénéficia de la centralisation accrue de l'Empire. Sur le plan économique et urbain, les débuts du principat profitèrent surtout à la Gaule et à l'Espagne ; l'Italie, encore très agricole, traversa, après le règne d'Auguste, une nouvelle crise, liée à la concurrence des importations de l'Empire, à l'archaïsme du mode d'exploitation des terres et à la raréfaction de la main-d'oeuvre. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats affranchi affranchi - À Rome Agrippa Marcus Vipsanius Agrippine la Jeune Auguste Bataves Burrhus Sextus Afranius Caligula (Gaius Caesar Augustus Germanicus) Claude - Claude Ier Claude - Claude II le Gothique Domitien Drusus - Drusus Caesar Gaule - La Gaule romanisée Germanicus Julius Caesar Israël - Histoire - Les dominations grecque et romaine Néron Pallas persécution Pison - Pison Caius Calpurnius Pison - Pison Cneius Calpurnius principat proconsul Séjan Sénèque Tibère Titus Vespasien Vitellius Aulus Les livres Rome - bas-relief de l'autel de la Paix d'Auguste, page 4456, volume 8 Rome - le Triomphe de Tibère, page 4456, volume 8 Les Antonins et l'apogée de l'Empire. Le meurtre de Domitien eut pour conséquences une brève crise, la menace de sédition des armées de Pannonie et le rejet du principe héréditaire dans la succession impériale. Le vieux sénateur Nerva (empereur de 96 à 98), choisi par les meurtriers mêmes de Domitien, car dépourvu de descendance, donna l'exemple en adoptant Trajan (empereur de 98 à 117), légat de Pannonie rendu célèbre par ses succès militaires : les empereurs furent dorénavant adoptés du vivant de leur prédécesseur sur le principe théorique du « choix du meilleur ». Ainsi, Trajan n'eut pas le temps d'adopter en public Hadrien, mais il en avait manifesté l'intention avant sa mort. L'avant-dernier des Antonins, Marc Aurèle, adopta cependant son propre fils, Commode. Issu d'une famille italienne établie en Espagne, Trajan, qui fut le premier des empereurs provinciaux, porta l'Empire à sa plus grande extension en annexant la Dacie (102-107), l'Arabie (105-106), l'Arménie, l'Assyrie et la Mésopotamie (114117). Cette dernière campagne, qui l'opposa aux Parthes, se solda en fait par un échec, et les trois dernières provinces furent abandonnées dès sa mort. Son successeur, Hadrien (empereur de 117 à 138), s'attela à la défense des frontières de l'Empire et fit élever des fortifications (limes) en Bretagne, en Germanie et en Afrique. Intellectuel, grand voyageur (il parcourut tout l'Empire), Hadrien se distingua par son administration éclairée. La fin du règne fut cependant assombrie par ses excès contre le sénat, et son successeur, Antonin (empereur de 138 à 161), dut son surnom de Pius (« le Pieux ») aux efforts qu'il déploya pour faire voter par cette assemblée les honneurs posthumes (apothéose) à Hadrien. Les principats d'Antonin le Pieux, puis de Marc Aurèle (empereur de 161 à 180), périodes d'équilibre politique et de stabilité, marquèrent l'apogée de l'Empire. Mais cet équilibre fut menacé dès le règne de Marc Aurèle par les premières incursions de Germains sur le limes occidental, signe avantcoureur des grandes invasions qui devaient ravager l'Empire, et par la faillite croissante de l'économie italienne. L'ère de la pax romana disparut avec Commode (empereur de 180 à 192), assassiné en raison de son despotisme en 192. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Antonin le Pieux Antonins (les) C ommode Dacie Faustine - Faustine l'Ancienne Faustine - Faustine la Jeune Gallus Caius Vibius Trebonianus Hadrien limes Marc Aurèle Marcomans Nerva Marcus Cocceius Syrie - Histoire - De l'empire d'Alexandre à la conquête arabe Trajan Les livres Rome - l'Empire romain à la mort d'Hadrien (138), page 4458, volume 8 La crise de l'Empire. Avec la mort de Commode s'ouvrit une nouvelle crise de succession ; elle s'acheva sur la nomination de Septime Sévère (empereur de 193 à 211), porté au pouvoir par l'armée du Danube et qui fonda une nouvelle dynastie. Il guerroya en Bretagne et en Mésopotamie, réforma l'armée dans un sens défavorable aux sénateurs et aux Italiens, et tenta de rééquilibrer les finances par la levée d'un nouvel impôt foncier, l'annone. À son fils Caracalla (empereur de 211 à 217) revint le mérite de promulguer le fameux édit de 212, conférant le droit de cité à tous les habitants de l'Empire, à l'exception des Barbares soumis par la force. Mais la dynastie s'éteignit sans gloire avec Élagabal (ou Héliogabale, empereur de 218 à 222), ainsi appelé du nom du dieu syrien dont il tenta d'imposer le culte à Rome. Le dernier des Sévères, Alexandre, fut assassiné en 235. Le IIIe siècle fut marqué par l'évolution des formes du pouvoir impérial. Le principat se transforma en dominat, proche de la monarchie par l'autorité absolue que les princes exerçaient désormais sur des citoyens devenus sujets fixés à leur terre, tandis que le sénat se trouvait confiné à un rôle purement décoratif. Les successeurs des Sévères, faits et défaits par les armées, se trouvèrent propulsés au pouvoir sans véritable légitimation, d'où la succession d'assassinats et d'usurpations qui s'ensuivirent. Ils furent impuissants à endiguer les maux de l'Empire. Destructions massives dues aux guerres civiles et aux incursions barbares, déclin des cités, reprise de la piraterie, peste (251-270) et disette provoquèrent le ralentissement de la production et des échanges commerciaux, ainsi qu'un appauvrissement général. À partir de 268, une lignée d'empereurs illyriens, Claude II, Aurélien, Probus, défendit brillamment l'Empire contre les incursions gothiques et vandales. Dioclétien (empereur de 284 à 305) instaura un partage original du pouvoir, la tétrarchie, qui l'associait à Maximien, Constance Ier C hlore et Galère, mais qui ne lui survécut pas. Dès 324, Constantin (empereur de 306 à 337) demeura seul maître après avoir éliminé son dernier rival, Licinius. Converti au christianisme (édit de Milan de 313), Constantin fit de Constantinople la nouvelle capitale de l'Empire. Son oeuvre de christianisation fut poursuivie par Valentinien (empereur de 364 à 375) et surtout par Théodose Ier (empereur de 379 à 395), qui condamna définitivement les cultes païens (édits de Constantinople de 381). À sa mort, en 395, il partagea l'Empire entre ses fils. L'Empire romain, qui avait connu depuis un siècle de nombreux partages de l'autorité impériale, se scinda alors définitivement en deux parties : l'Orient, appelé à évoluer vers une forme d'État originale qui dura jusqu'en 1453 ( voir le dossier Byzance) ; l'Occident, qui ne tarda pas à s'effondrer sous la pression des peuples germaniques, puis des Huns. Symbole de l'Empire, Rome fut prise par les Wisigoths en 410, détruite par les Vandales en 455, et son dernier empereur, Romulus Augustule, déposé en 476 par Odoacre, le roi des Hérules. Voir aussi invasion. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alexandre Sévère Aurélien Bas-Empire Byzance - Histoire Caracalla (Marcus Aurelius Antoninus Bassianus, dit) Claude - Claude II le Gothique Constance - Constance Ier Chlore « le Pâle » Constantin - ROME ET BYZANCE - Constantin Ier le Grand Dioclétien dominat Empire romain d'Occident Empire romain d'Orient Galère Galla Placidia Gordien Gordien - Gordien Ier l'Ancien Gordien - Gordien III le Pieux Gordien - Gordien le Jeune Héliogabale (Sextus Varius Avitus Bassianus, dit) Honorius Flavius Augustus Huns invasion - Les Grandes Invasions Julien l'Apostat Licinius (Caius Flavius Licinius Licinianus, dit) Majorien Maxence Maximien Hercule Odoacre Philippe l'Arabe Probus Marcus Aurelius Pupien Septime Sévère Sévères Tacite tétrarchie Théodose Ier Valentinien - Valentinien Ier Vandales Les livres Rome - l'arc de triomphe de Constantin, à Rome, page 4461, volume 8 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats affranchi annone Asie - Histoire - Foyers de civilisation de l'Ouest Barbares Bétique Bithynie césar cité cité - La cité à Rome colon consul Diodore de Sicile Dion Cassius dominat édile empereur Empire romain enseignement - Introduction Europe - Histoire - L'émergence historique de l'Europe Flaviens gallo-romain gens Illyrie Julia (gens) julio-claudienne (dynastie) Latium Mommsen Theodor plèbe proscription province romaine sénatus-consulte tribun triomphe voies romaines Les médias Rome - l'Empire romain Les livres César Jules, page 954, volume 2 Marc Aurèle, page 3035, volume 6 puniques (guerres), page 4171, volume 8 Rome - les forums impériaux, page 4452, volume 8 Rome - les forums impériaux, à Rome, page 4457, volume 8 Rome - l'amphithéâtre d'Italica, page 4459, volume 8 Rome - le plateau des Antiques, à Saint-Rémy-de-Provence, sur le site de l'ancienne Glanum, page 4459, volume 8 Rome - le théâtre de Leptis Magna, en Libye, page 4459, volume 8 Rome - vue générale de Timgad, page 4459, volume 8 Rome - pugilistes, page 4460, volume 8 Rome - char à bancs servant au transport des voyageurs, page 4460, volume 8 Rome - charpentier travaillant à la fabrication d'un navire, page 4460, volume 8 Rome, capitale de la chrétienté Les luttes de la papauté. Rome, « ville des apôtres » Pierre et Paul (morts lors de la première persécution antichrétienne consécutive à l'incendie de Rome en 64), devint au IVe siècle le premier centre chrétien d'Italie. Mais elle pâtit ensuite considérablement des invasions barbares et dépendit, après la reconquête de l'Italie sur les Ostrogoths par Byzance, de l'exarchat de Ravenne. Les papes y acquirent une autorité grandissante et parvinrent à maintenir leur indépendance face aux Lombards qui s'implantèrent en Italie (568-774). Menacé par le roi des Lombards Astolf, le pape Étienne II obtint, en 754, le soutien des Francs : après la victoire de Pépin le Bref sur Astolf, il reçut de celui-là les territoires qui constituèrent les États de l'Église. Ces dons furent renouvelés par Charlemagne après la reddition des Lombards (773-774). En 800, le couronnement de l'empereur à Rome par le pape Léon III scella l'union de l'Église et de l'Empire carolingien, les souverains revendiquant dorénavant une autorité divine. En partie pillée par les Arabes en 846, Rome fut défendue par le pape Léon IV, qui y édifia une fortification, ancêtre de la cité du Vatican. Les X e e t XI e siècles furent marqués par la lutte entre la papauté et les grandes familles romaines, et par la querelle des Investitures (1075) : contraint de quitter Rome après avoir excommunié l'empereur Henri IV, le pape Grégoire VII crut trouver un soutien en Robert Guiscard, chef normand conquérant de l'Italie du Sud, qui pilla la ville. Rome fut à nouveau mise à mal aux XIIe et XIIIe siècles par les luttes de l'aristocratie romaine pour l'instauration d'une libre commune, et déclina après le départ des papes en Avignon (1309-1376). Elle recouvra sa prépondérance religieuse à l'issue du Grand Schisme (1378-1417), et fut auréolée pendant la Renaissance d'un intense rayonnement artistique. Ravagée lors des guerres d'Italie (1527) par le connétable de Bourbon, allié de Charles Quint, elle retrouva son opulence à l'époque de la domination espagnole grâce au rôle prépondérant imparti à la papauté (Inquisition, 1542 ; concile de Trente, 15451563), et elle s'orna alors de chefs-d'oeuvre baroques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Charlemagne Étienne - Étienne II (III) Grégoire - Grégoire VII Henri - ALLEMAGNE et EMPIRE GERMANIQUE - Henri IV le Grand Inquisition Investitures (querelle des) Italie - Histoire - Le morcellement politique Italie - Histoire - Les communes et la lutte entre les papes et les empereurs Léon Lombards Paul Pierre - Pierre Ravenne Robert - SICILE - Robert Guiscard Saint-Pierre (patrimoine de) schisme schisme - Le grand schisme d'Occident Trente (concile de) Des révolutions à l'unité italienne. Pendant la Révolution française et les campagnes de Bonaparte, Rome compta parmi les éphémères républiques qui fleurirent sur le sol italien (1798), mais cette république disparut définitivement en 1799. En 1800, Bonaparte restitua la ville au pape, mais, en 1808, il la fit réoccuper et la rattacha à l'Empire français. Après 1815, la restauration d'une monarchie papale autoritaire ne fit que renforcer le ferment révolutionnaire italien : une insurrection éclata dans la ville en 1848, et la république romaine fut rétablie en 1849, pour tomber de nouveau la même année, après la campagne du général Oudinot, dépêché par Louis Napoléon Bonaparte, alors président de la République française. Malgré les tentatives de Garibaldi en 1862 et 1867, Rome, protégée par les troupes françaises, ne fut rattachée au royaume d'Italie qu'en 1870, en dépit de l'opposition du pape Pie IX. Elle devint en 1871 la capitale italienne. En 1922, le coup de force de Mussolini - la « marche sur Rome » des milices fascistes - aboutit à la nomination du Duce à la tête du gouvernement. Mussolini résolut la question pontificale en 1929 (accords du Latran), Pie XI acceptant de voir ses possessions réduites à la seule cité du Vatican contre dédommagement financier. Après la guerre, Rome demeura la capitale administrative et politique de la République italienne. Siège d'une bureaucratie pléthorique, elle devint, à compter des années soixante-dix, la cible privilégiée des courants politiques contestant le régime de la « partitocratie » et de la « combinazione » parlementaire. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Église (États de l') Italie - Histoire - La marche vers l'unité Mussolini Benito Oudinot - Oudinot Nicolas Charles Victor Pie - Pie IX pontifical (État) Septembre 1864 (convention de) Vatican (État de la Cité du) Les livres Italie - la marche sur Rome en 1922, page 2623, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Église (États de l') pape pontifical (État) schisme Vatican (État de la Cité du) Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Agrippa Menenius Annibal Antiquité consul diocèse - 1.HISTOIRE édile Église (États de l') Fausta Flavia Maxima sénat romain Religion antique L'ancienne religion des Romains, qui se forma à partir du VIIIe siècle avant J.-C. et persista jusqu'à l'implantation du christianisme, se caractérisait par la croyance en un grand nombre de divinités, sur la volonté desquelles on pouvait agir par l'accomplissement de rites (sacrifices, prières...). Ces conceptions donnaient à la religion un caractère formaliste : les hommes étaient liés aux dieux par un contrat dont il fallait exécuter scrupuleusement les clauses. Nombre de dieux exerçaient des fonctions très spécialisées, surtout les divinités domestiques tels les pénates, d'abord protecteurs du garde-manger, et les lares, petits génies veillant sur la maison et le domaine environnant, peut-être garants de l'abondance. Le culte domestique s'adressait aussi aux génies protecteurs du maître et de la maîtresse de maison, appelés respectivement genius et juno. Le culte d'État était conduit d'abord par le roi, puis par des prêtres ou des collèges de prêtres, auxquels venaient s'ajouter le collège des vestales, jeunes vierges chargées d'entretenir le feu sacré, et le collège des augures ; à ces derniers revenait l'interprétation des signes dont on tirait les présages. Parmi les divinités principales du culte figuraient Jupiter, père des dieux, et Mars, dieu de la guerre. Plusieurs divinités romaines étaient des personnifications d'idées abstraites, telle Victoria, déesse de la victoire, Concordia, déesse de l'amitié. Certaines étaient empruntées à d'autres peuples, aux Étrusques et, surtout, aux Grecs, dont les Romains identifièrent les divinités aux leurs (par exemple Zeus à Jupiter, Héra à Junon). Ces emprunts modifièrent profondément l'esprit de la religion romaine qui, sous l'Empire, admit aussi le culte de divinités orientales. Ainsi, Isis et Mithra, la « Mère divine » issue d'Égypte et le dieu solaire venu de Perse, firent l'objet de célèbres mystères, qui fusionnèrent à la fin du IIIe siècle. Quant au culte de l'empereur, introduit par Auguste à la fin du Ier siècle avant J.-C., il s'inspirait à la fois des pratiques orientales et de la vieille notion indigène du genius. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arbres - Aspects culturels - L'arbre et les religions augure déesse génie - 1.MYTHOLOGIE Isis Junon Jupiter lares lupercales Mars Mithra mystères - 1.RELIGION mythe panthéon polythéisme sacrifice saturnales Thémis vestale Zeus Arts Les lettres latines Les débuts de la littérature latine furent grecs : avant la conquête de la Grèce par les Romains, ballades, hymnes, prophéties essentiellement orales constituaient alors toute la « littérature » latine. Vaincues par les armes, les cités grecques prirent une rapide revanche en imposant leur culture : dès le IIIe siècle, Livius Andronicus traduisit l'Odyssée ; Naevius produisit des comédies et des tragédies adaptées des modèles grecs jusque dans la versification ; Ennius adapta la tragédie aux sources romaines et donna à l'épopée son vers de prédilection, l'hexamètre. Mais ce fut surtout Plaute (vers 254-vers 184 avant J.-C.) qui domina les premiers temps de la littérature latine avec des comédies inventives qui surent s'inspirer des exemples grecs sans cesser de former une oeuvre originale, pleine de vie et de verve. Autour de Térence (vers 185-159 avant J.-C.), à la manière plus subtile mais aussi plus timorée que celle de Plaute, le cercle de Scipion tentait d'ouvrir l'élite romaine à la culture grecque, afin de fonder une littérature latine qui sût en assimiler les beautés et en inventer de nouvelles. Ainsi Lucilius (vers 180-105 avant J.-C.), un des membres de ce cercle, écrivit-il les premières satires. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afranius Lucius Andronicus Livius Ennius Quintus hexamètre Lucilius Caius Naevius Cneius Plaute Térence Les livres enseignement - l'enseignement à Rome, page 1672, volume 3 L'âge d'or (Ier siècle avant J.-C.- Ier siècle après J.-C.). C'est durant cette période que la littérature latine connut son apogée. Lucrèce en marqua le début avec des vers éblouissants, fluides et musicaux, où philosophie, physique, cosmologie et sagesse se mêlent. Puis ce fut le style régulier et souple de Cicéron qui sembla prendre le relais et qui marqua pour longtemps l'idéal de la prose ; Lucrèce se fit chantre d'Épicure ; mais, chez tous deux, l'enseignement grec trouva une nouvelle patrie sur les bords du Tibre, un appétit de connaissance autant qu'une autre respiration. En même temps, Cicéron, par ses lettres, créait une forme littéraire promise à un brillant avenir. En poésie, Catulle sut exprimer les sentiments les plus intenses dans la langue la plus simple. La prose s'adapta au récit historique, sous la forme du témoignage chez César, de la biographie chez Cornelius Nepos, ou de l'histoire à la manière de Thucydide chez Salluste. Après les temps troublés des guerres civiles, la fermeté du pouvoir d'Auguste, son soutien financier, ainsi que celui de Mécène donnèrent aux poètes la liberté de se consacrer à leur art, une liberté très contrôlée toutefois : la poésie devait servir à l'édification morale de tous en même temps qu'à l'édification mythique de Rome et de l'Empire. Virgile, qui avait séduit Auguste par l'élégance de ses Églogues inspirées de Théocrite, fut chargé de chanter les campagnes romaines dans ses Géorgiques, avant de composer l'épopée digne de la grandeur de Rome, l'Énéide (qui resta inachevée). De son côté, Horace se dévouait à la même tâche dans ses Odes ; ses lettres et ses satires cherchaient à mettre les expériences personnelles et les aventures de la vie quotidienne au service de la morale et de la vertu, ou encore de la connaissance de soi et du monde (y compris la connaissance de la juste manière d'écrire dans une de ses épîtres appelée par la suite « art poétique »). Pendant que Tite-Live relatait dans une rhétorique colorée les origines épiques de Rome, la poésie élégiaque connut, avec Properce et Tibulle, une grande vogue. Ovide, s'il y souscrivit, sut aussi varier le ton à plaisir : ludique dans ses Métamorphoses ou mélancolique dans ses poèmes d'exil. Le contrôle politique de plus en plus ferme obligea les écoles de rhétorique à se tourner vers une éducation oratoire purement technique et vidée de ses obligations morales, même si Quintilien tenta d'en ressusciter l'ancienne importance. Sous l'influence stoïcienne, une morale plus individuelle essaima, dans les essais et les lettres de Sénèque, autant que dans les satires de Juvénal, les épigrammes de Martial ou les récits historiques de Tacite qui fit ses délices des couloirs sombres de l'histoire et de l'âme humaine. À côté de la descente dans les bas-fonds d'une Rome décadente que nous présente Pétrone, Pline l'Ancien, comme pour en voiler l'existence, chercha, de façon obstinée et parfois bornée, à rassembler tout le savoir de son temps. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Catulle Cicéron Cornelius Nepos Diodore de Sicile Dion Cassius Énéide (l') Horace Juvénal Lucrèce Martial Ovide Pétrone Pline - Pline l'Ancien Properce Quintilien Salluste satire Sénèque Stace Tacite Tibulle Tite-Live Virgile Rome et la chrétienté. Si les ouvrages savants de Vitruve sur l'architecture ou ceux de Pomponius Mela sur la géographie datent de cette époque, l'histoire ne connut que les biographies anecdotiques de Suétone et de Marcellinus ; la poésie s'affadit avec les pastorales de Nemesianus, les aimables élégies d'Ausone et les poèmes historiques de Claudius. Surtout, la langue grecque menaça de remplacer le latin dans l'élite romaine : Plutarque, Épictète, Lucien composèrent leurs oeuvres en grec. Il fallut attendre saint Jérôme et sa traduction de la Bible en latin, ainsi que l'oeuvre rhétorique importante de Tertullien, pour que le latin suive l'essor de la chrétienté, essor appuyé par le pouvoir romain à partir de la conversion de Constantin au début du IVe siècle. Dès lors, Cyprien, Lactance, Minucius Felix avec ses apologies, Sidoine Apollinaire avec ses poésies hermétiques, Paulin de Nole et Prudence par leurs poèmes pleins d'élégance, et surtout saint Augustin, autant dans ses travaux d'érudition que dans ses Confessions, donnèrent le ton de la littérature latine chrétienne. Les oeuvres de Donat, pour la grammaire, de Martianus Capella, pour les arts libéraux, les Saturnales de Macrobe et l'ensemble du considérable travail de traduction et de réflexion de Boèce formèrent la base du savoir médiéval. C'est par eux que la culture grecque fut préservée et comprise. Sans doute la littérature latine demeura-t-elle toujours imprégnée de culture grecque, mais elle sut l'assimiler parfaitement, lui donner un autre ton, d'autres couleurs et, en définitive, la conserver et la léguer aux générations et aux autres cultures, tout en affirmant sa propre personnalité. Quant à la langue latine, elle demeura langue savante pendant tout le Moyen Âge, et c'est l'ordonnance de Villers-Cotterêts qui, en 1539, privilégiant l'usage du français dans les écrits administratifs et notariés, annonça véritablement son déclin irréversible. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Augustin (Aurelius Augustinus, saint) Ausone Boèce Borghèse - Borghèse Camille Donat Épictète Jérôme Lactance Lucien Macrobe Martianus Capella Paulin de Nole Plutarque Saint-Paul-hors-les-Murs Sidoine Apollinaire Suétone Tertullien Végèce Villers-Cotterêts Villers-Cotterêts - L'ordonnance de Villers-Cotterêts Vitruve Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats atellanes Les livres Cicéron, page 1106, volume 2 Les beaux-arts La Rome antique. Au point de vue monumental, la Rome antique connut son apogée du Ier au IVe siècle de notre ère, à l'époque impériale. Le vieux forum, encombré de monuments des périodes antérieures, se révéla trop étroit dès le Ier siècle. Au pied du Quirinal, vers le nord, furent alors organisés les grands forums impériaux, dont le plus somptueux est le forum de Trajan, aménagé de 111 à 114 par Apollodore de Damas, architecte d'origine syrienne. L'ensemble comprend un grand portique, la basilique Ulpia, et la colonne Trajane, qui exalte les victoires de l'empereur sur les Daces. La colline de l'Esquilin connut de grands changements : Vespasien, Titus et Domitien y aménagèrent de grands thermes ; ils construisirent l'amphithéâtre Flavien, ou Colisée, immense édifice inauguré en 80 après J.-C. et qui pouvait contenir les dizaines de milliers de personnes assistant aux combats de gladiateurs. Sous Domitien, un palais impérial fut édifié sur le Palatin. Plus au sud, le Grand Cirque (Circus Maximus) fut agrandi. Au nord, à l'emplacement du champ de Mars, on multiplia portiques, théâtres et thermes. Sur la rive droite du Tibre, Hadrien fit élever, à partir de 135, un mausolée qui allait devenir le château Saint-Ange. Les arcs de triomphe se multiplièrent : d'abord simples, tel celui de Titus qui compte une seule arche, ils prirent de l'ampleur ; ceux de Septime Sévère et de Constantin comptent trois arches, la plus grande au centre flanquée de deux plus petites. L'emploi de voûtes de dessins différents permit de donner aux édifices couverts les formes les plus variées. Sous le règne d'Hadrien apparut le premier grand monument coiffé d'une seule coupole : le Panthéon. Les thermes de Caracalla, élevés au début du IIIe siècle de notre ère, marquèrent un nouveau triomphe de la technique de la voûte. Au IVe siècle, un quart de l'espace total de la ville était consacré aux édifices publics. C'est ce qui explique, les monuments s'étant souvent succédé au même emplacement, que le dégagement des bâtiments anciens soit très difficile. La crise de l'Empire romain entraîna une longue décadence. Avec les invasions barbares, la ville fut prise et pillée plusieurs fois. Le centre d'intérêt de l'Empire se déplaça vers l'Orient, où, en 330, Constantin avait fondé à Byzance la « Nouvelle Rome ». Finalement, en 476, un Barbare ayant détrôné Romulus Augustule, le dernier empereur d'Occident, les ornements impériaux furent renvoyés à Byzance. Une longue période de déclin commençait pour Rome. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats amphithéâtre arc de triomphe Caracalla (Marcus Aurelius Antoninus Bassianus, dit) Colisée Domitien forum gladiateur Italie - Arts - Beaux-arts - L'Antiquité mobilier - L'évolution des styles en Occident - L'Antiquité ordre - 1.ARCHITECTURE - L'Antiquité grecque et romaine panthéon panthéon - Le Panthéon de Rome Saint-Ange (château) techniques (histoire des) - L'Antiquité - La fin de l'époque antique thermes Trajane (colonne) Les livres mosaïque - pavement de résidence romaine, mosaïque provenant de Baccano, page 3307, volume 6 Rome - les thermes de Caracalla, à Rome, page 4461, volume 8 Italie - relief d'un sarcophage romain (IIe siècle), page 2625, volume 5 La Rome chrétienne. Rome allait cependant connaître une grandeur nouvelle en tant que siège de l'évêque de Rome, considéré comme le successeur de saint Pierre, et devenir le centre du monde chrétien d'Occident. Mais ce n'est qu'à la Renaissance, aux XVe et XVIe siècles, qu'elle retrouva une nouvelle jeunesse. Il existait déjà dans la ville un grand nombre d'églises qui retraçaient l'histoire de l'art chrétien : primitif, à Santa Pudenziana, bâtie au IVe siècle sur l'Esquilin et dont l'abside contient de célèbres mosaïques, ou à Santa Sabina, fondée au Ve siècle sur l'Aventin ; médiéval, à Santa Maria in Trastevere. Avec les papes Sixte IV (1471-1484), Jules II (1503-1513) et Léon X (1513-1521), Rome devint le centre de la Renaissance. Ce fut l'époque des grands artistes - architectes, sculpteurs, peintres - à qui l'on doit le décor de la Rome moderne : Bramante, Michel-Ange, qui peignit les voûtes de la chapelle Sixtine, Vignole, Raphaël, qui peignit les appartements de Jules II, Ammanati, Pirro Ligorio, etc. Le chef-d'oeuvre de la Renaissance romaine demeure la basilique Saint-Pierre, commencée par Bramante, poursuivie par Antonio da Sangallo le Jeune et surtout par Michel-Ange, qui en conçut la coupole. L'édifice, précédé d'une grande place que délimite une double colonnade due au Bernin, ne fut terminé qu'au XVIIe siècle. Parmi les témoignages d'architecture civile, il faut mentionner le Palazzo Venezia, élevé au milieu du XVe siècle, le palais Farnèse, achevé par Michel-Ange et décoré de fresques des frères Annibal et Augustin Carrache (il abrite aujourd'hui l'ambassade de France), et le Quirinal (siège actuel de la présidence de la République). Au XVIIe siècle triompha le style baroque (voir le dossier baroque). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats baroque - Architecture - Introduction baroque - Beaux-arts - Introduction Bernin (Gian Lorenzo Bernini, dit en français le) Bramante (Donato d'Angelo Lazzari, dit) Capitole Carrache Évangiles - Beaux-arts Farnèse (palais) Italie - Arts - Beaux-arts - La Renaissance Michel-Ange (Michelangelo Buonarroti, dit) Quirinal (mont) Raphaël (Raffaello Santi ou Sanzio, dit en français) Renaissance - L'Europe de la Renaissance et le mécénat Saint-Pierre de Rome Sangallo (Giuliano Giamberti, dit Giuliano da) Sixte - Sixte IV Sixtine (chapelle) Vignole (Iacopo Barozzi, dit il Vignola, dit en Français) Les livres baroque - Extase de Sainte Thérèse, page 558, volume 1 baroque - la chaire de Saint-Pierre de Rome, page 558, volume 1 La Rome moderne. Après des siècles plus ternes, où le néoclassicisme ne produisit pas d'oeuvre marquante, où l'expansion urbaine n'entraîna pas de renouveau architectural, la Rome moderne reçut le sceau mussolinien avec la création de l'EUR, décidée en 1937 ; ce vaste ensemble, achevé après la guerre, remplit aujourd'hui des fonctions administratives, résidentielles, culturelles, mais aussi économiques et sportives (palais des sports de Pier Luigi Nervi). Dans les années cinquante fut également construite la gare centrale de Rome, Stazione Termini, qui est considérée comme une grande réussite de l'architecture ferroviaire. Du fait de son passé et de son rayonnement universel, Rome possède d'incomparables collections d'art de toutes les époques : Antiquité préromaine au musée de la villa Giulia, Antiquité gréco-romaine aux thermes de Dioclétien, au musée Capitolin et au Vatican, riche également d'oeuvres primitives chrétiennes. La peinture ancienne et la peinture moderne sont très bien représentées, la première au Palazzo Corsini, la seconde à la galerie d'Art moderne, l'une et l'autre à la galerie Borghèse. Rome associe l'ancien et le neuf de façon saisissante. Les ruines du Forum romain sont entourées de larges avenues ouvertes après 1930, où s'écoule le flot incessant des voitures. Non loin, à l'extrémité de la via dei Fori Imperiali, une bouche de métro s'ouvre en face du Colisée. Devant la place du Cinquecento, au bord de laquelle le Musée national romain renferme une riche collection d'objets et de statues antiques, se dresse la gare centrale, dans l'extrémité de laquelle s'encastrent les restes d'une muraille romaine que les urbanistes ont scrupuleusement respectée. La luxueuse via Vittorio Veneto est, avec la via del Corso, l'une des voies les plus fréquentées de la ville ; après avoir cheminé entre de riches boutiques, de grands restaurants et des cafés, elle aboutit à l'ancienne enceinte de la villa Borghèse, parc vallonné datant du XVIIe siècle et dans lequel se trouve la colline du Pincio. Places et fontaines, ayant chacune sa personnalité et son histoire, contribuent à cette variété qui fait le charme de Rome et que l'animation sauve de la disparate : piazza Venezia, coeur de la ville, que domine le monument colossal de Victor-Emmanuel ; place Saint-Pierre, aux vastes proportions ; place du Capitole (Campidoglio), dessinée en 1536 par MichelAnge ; place d'Espagne, d'où un escalier célèbre conduit à l'église de la Trinité-desMonts ; fontaine de Trevi, dont le fond brille des pièces de monnaie que jettent les visiteurs désireux de revenir ; piazza Navona, ancien stade de Domitien, que l'on transformait en piscine pour les fêtes populaires, au temps de la Rome papale, et qui reçut du Bernin la célèbre fontaine baroque des Quatre-Fleuves. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Italie - Arts - Beaux-arts - Du XIXe siècle au renouveau du XXe siècle néoclassicisme - L'imitation d'une Antiquité improbable Nervi Pier Luigi Les livres Rome Rome Rome Rome - vue aérienne de la piazza Venezia, page 4453, volume 8 la place du Capitole (il Campidoglio), page 4453, volume 8 la Fontaine de Trevi, page 4453, volume 8 le Pincio, page 4454, volume 8 Complétez votre recherche en consultant : Les livres forum, page 1965, volume 4 Médicis (villa), page 3120, volume 6 panthéon - l'intérieur du Panthéon de Rome, page 3685, volume 7 place - la place du Capitole, à Rome, page 3919, volume 7 Rome - fresque de l'acteur de théâtre, provenant d'Herculanum, page 4463, volume 8 Rome - un quadrige, page 4464, volume 8 Rome - tête de femme, page 4464, volume 8 Rome - Mars et Vénus, peinture pompéienne, page 4464, volume 8 Rome - scènes sur le Nil, page 4464, volume 8 Rome - façade de la basilique Sainte-Marie-Majeure, page 4465, volume 8 Rome - la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, page 4465, volume 8 Rome - la villa Giulia, page 4465, volume 8 Saint-Pierre de Rome, page 4585, volume 8 Italie - la piazza Navona, page 2610, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les natifs de ce lieu Adrien - Adrien Ier Adrien - Adrien II Allegri Gregorio Andreotti Giulio Apollinaire (Wilhelm Apollinaris de Kostrowitzky, dit Guillaume) Aulu-Gelle Blasetti Alessandro Boèce Brutus Marcus Junius César Jules Camerini Mario Capogrossi Giuseppe Cavalieri (Emilio de) Cavallini Pietro Cecchetti Enrico Charles Édouard Clementi Muzio Consalvi Ercole Domitien Dughet Gaspard Farnèse - Farnèse Alessandro Fermi Enrico F ormose Gérard (François, baron) Gordien - Gordien Ier l'Ancien Grégoire - Grégoire Ier Gracques (les) - Caius Sempronius Gracques (les) - Tiberius Sempronius Juan Carlos Ier Leone Sergio Loren (Sofia Scicolone, dite Sophia) Métastase (Pietro Trapassi, dit Metastasio, en français) Magnani Anna Mangano Silvana Marc Aurèle Modigliani Franco Morante Elsa Moravia (Alberto Pincherle, dit Alberto) Morricone Ennio Olivares (Gaspar de Guzmán, comte-duc d') Peri Jacopo Petri Elio Pinza Ezio Rienzo (Nicola Garino, dit Cola di) Romain (Giulio Pippi, dit Giulio Romano, en français Jules) Rossellini Roberto Sordi Alberto Stradella Alessandro Symmaque Titus Valla Lorenzo Verus Lucius Aelius Aurelius Ceionius Commodus Vitti (Maria Luisa Ceciarelli, dite Monica) Les médias Europe - carte physique Europe - carte politique Italie - carte physique Italie - carte politique Les indications bibliographiques B. Andreae, l'Art de l'ancienne Rome, Mazenod, Paris, 1973. F. Dupont, la Vie quotidienne du citoyen romain sous la République, Hachette, Paris, 1989. P. Grimal, la Civilisation romaine, Arthaud, Paris, 1960. C. Nicolet, le Métier de citoyen dans la Rome républicaine, Gallimard, Paris, 1976 ; Rome et la conquête du monde méditerranéen, PUF, Paris, 1977. P. Petit, Histoire générale de l'Empire romain, Seuil, coll. Points histoire, Paris, 1978.