La reproduction est, avec la croissance, un processus qui caractérise les êtres vivants. Elle leur permet de se dupliquer. De très nombreuses variantes sont observées aussi bien dans le règne végétal que dans le règne animal. La reproduction sexuée, grâce à la recombinaison, est source de diversité génétique. Elle favorise l'adaptation aux modifications de l'environnement et la colonisation de nouveaux milieux. La reproduction asexuée, qui donne des individus génétiquement identiques au parent qui les a engendrés, permet à un clone bien adapté de se développer rapidement dans un environnement stable. La reproduction est le processus de multiplication du nombre des individus d'une espèce. Tout être vivant cherche à survivre non seulement en tant qu'individu, mais aussi en tant qu'espèce ; cette aptitude à la reproduction peut être considérée comme une des propriétés qui séparent le monde vivant du monde inanimé. Chaque espèce animale ou végétale « vit » à travers les générations qui se succèdent, et la survie des individus n'a, parfois, d'autre intérêt que celle de l'espèce : ainsi, chez un certain nombre d'espèces animales ou végétales, les géniteurs succombent dès que la reproduction est assurée. La reproduction se divise en deux grands chapitres, selon qu'elle fait intervenir des gamètes sexuels ou non : la reproduction sexuée et la reproduction asexuée. La reproduction sexuée est source de diversité génétique. Au cours de la méiose, les animaux et les plantes à reproduction sexuée produisent des cellules sexuelles, ou gamètes, haploïdes. À chaque génération, le matériel génétique est recombiné, et la fusion des gamètes lors de la fécondation produit un individu génétiquement unique. La reproduction des organismes asexués fournit des individus qui, aux mutations près, sont des copies conformes de l'individu ou de la cellule dont ils dérivent. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats vie La reproduction végétale En biologie végétale, le terme reproduction est employé dans deux sens différents. La multiplication végétative, ou reproduction asexuée, est une régénération de l'individu à partir des parties végétatives de la plante, tige, feuilles et racines. Les bambous et les fraisiers sont de bons exemples de plantes qui se reproduisent asexuellement à partir de leurs tiges, grâce, respectivement, à leurs rhizomes et à leurs stolons. Les cultivateurs tirent profit de la reproduction végétative en produisant de nouvelles plantes ou fleurs par bouturages et greffes. La reproduction sexuée, selon qu'elle résulte d'une autofécondation ou d'une fécondation croisée, produit des individus plus ou moins différents de leurs parents. Elle fait intervenir successivement deux phénomènes qui se compensent : la réduction chromatique, ou méiose, puis la fécondation. La méiose engendre des cellules haploïdes, les spores méiotiques, capables de construire un nouvel individu. Celui-ci produira des cellules gamétiques sexuées, les unes mâles (spermatozoïdes ou anthérozoïdes), les autres femelles (oosphères). L'union d'un gamète mâle et d'un gamète femelle est la fécondation, qui permet le rétablissement de la diploïdie. On appelle alternance de générations la succession, dans le cycle de vie d'une espèce, d'individus haploïdes puis diploïdes. Chez les algues, il existe tous les types de cycles de vie. La laitue de mer ( Ulva lactuca) possède une génération haploïde formée de thalles sexués, mâles ou femelles, qui produisent des gamètes. Ce sont des gamétophytes. Il leur succède une génération de thalles diploïdes qui produisent les spores méiotiques. C'est le sporophyte. Si les cellules issues de la méiose fusionnent directement, tous les individus sont diploïdes, comme chez le Fucus, une algue brune. Dans ce cas, l'algue est un gamétophyte diploïde. Si, au contraire, la méiose suit directement la fécondation (cas de la spirogyre), les individus sont tous haploïdes. Des bryophytes aux plantes supérieures, il existe deux générations alternantes, mais la génération haploïde, qui est aussi le gamétophyte, tend à devenir de plus en plus réduite et perd son indépendance chez les plantes supérieures. La plante feuillée des bryophytes est le gamétophyte haploïde. Chez les fougères et les plantes supérieures, elle est diploïde et produit des spores. Le prothalle des fougères, gamétophyte haploïde, est chlorophyllien et indépendant. Le grain de pollen est le gamétophyte mâle des plantes supérieures. Le gamétophyte femelle des gymnospermes, l'endosperme, et celui des angiospermes, le sac embryonnaire, sont inclus dans l'ovule. Ils n'ont qu'une vie transitoire pour assurer la fécondation et le début du développement de la plantule diploïde. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats algues alternance des générations autofécondation bourgeonnement bryophytes cellule - La division cellulaire - La division réductionnelle, ou méiose c hromosome dioïque (plante) diploïde (cellule) fécondation fécondation - Déroulement de la fécondation fleurs - Biologie florale fougère gamétophyte génération - 1.BIOLOGIE haploïde hermaphrodisme méiose ovule - 1.BOTANIQUE plantes - Le fonctionnement de la plante - La reproduction sexualité sexualité - La sexualité chez les espèces animales et végétales spore sporophyte thalle tige végétal (règne) - L'organisation des végétaux végétal (règne) - L'organisation des végétaux - Les végétaux pluricellulaires végétal (règne) - L'organisation des végétaux - Les végétaux unicellulaires z ygote Les livres reproduction reproduction reproduction reproduction reproduction reproduction reproduction - la spirogyre, page 4321, volume 8 la laminaire, page 4321, volume 8 l'ulve, page 4321, volume 8 le fucus vésiculeux, page 4321, volume 8 une ptéridophite, le polypode, page 4322, volume 8 une bryophite, le polytric, page 4322, volume 8 une gymnosperme, le pin, page 4322, volume 8 La reproduction animale Chez les animaux, on observe également les deux modes de reproduction, sexuée et asexuée. Certains organismes, suivant les conditions d'environnement, peuvent passer de l'un à l'autre. La reproduction asexuée engendre, par bourgeonnement à partir d'une excroissance de l'individu préexistant, par régénération à partir d'un fragment de l'animal, ou bien encore par parthénogenèse, une descendance identique à l'animal dont elle dérive. La reproduction sexuée nécessite la présence de cellules sexuelles, qui sont produites très tôt dans le développement embryonnaire. Elles dérivent d'une lignée cellulaire particulière, la lignée germinale ; elles se distinguent des autres cellules de l'individu (cellules somatiques) par leur type de division, la méiose, au cours de laquelle a lieu un brassage génétique assuré par la recombinaison (ou crossing-over). La reproduction asexuée. À l'inverse de la reproduction sexuée, la reproduction asexuée ne fait intervenir que des mitoses, qui sont des divisions cellulaires respectant le nombre de chromosomes. L'individu parent, quand il a atteint une certaine taille, isole plus ou moins un fragment de son organisme dont les cellules subissent aussitôt des divisions. Il y a scissiparité quand le ou les fragments sont de taille égale ; gemmiparité, ou bourgeonnement, quand le fragment, ou blastozoïte, est de taille négligeable par rapport à la souche. Quand les individus fils ne s'isolent pas, on obtient des colonies (cas de nombreux cnidaires, bryozoaires et tuniciers). Les cnidaires se reproduisent surtout par bourgeonnement. Il existe, sur le pédoncule de fixation de l'animal, une zone blastogène à partir de laquelle se forme un bourgeon qui différencie peu à peu un individu fils ; chez l'hydre d'eau douce, ce dernier se détache quand il a atteint une taille suffisante ; chez un grand nombre de cnidaires, l'individu fils reste en relation avec la souche et forme l'ébauche d'une colonie. Chez de nombreux invertébrés, et notamment chez les planaires (vers plats), le parenchyme contient des cellules interstitielles qui ont conservé leurs potentialités multiples ; la division d'un individu en deux, naturelle ou artificielle, active ces cellules qui assurent la régénération de la moitié manquante. Si l'on a tué ces cellules totipotentes, ou néoblastes, par irradiation aux rayons X, la régénération ne se fait pas. Cette scissiparité, ou schizogenèse, devient un mode de reproduction régulier chez certaines espèces, notamment chez les vers annélides. C'est par exemple la région postérieure qui se pince et régénère une tête, puis la région postérieure de ce nouvel individu qui agit de même ; lorsque ces individus fils ne se détachent pas aussitôt, on observe des chaînes d'individus à la suite les uns des autres. La reproduction asexuée est d'autant plus fréquente que l'espèce est primitive, et l'on est tenté de croire qu'elle n'existe pas chez des animaux supérieurs comme les vertébrés. La parthénogenèse, qui est une forme de reproduction asexuée, est cependant à l'origine de différentes espèces d'amphibiens, de poissons et de reptiles. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats blastogenèse bourgeonnement cellule - La division cellulaire - La division directe, ou scissiparité cellule - La division cellulaire - La division indirecte, ou mitose cnidaires mitose scissiparité La parthénogenèse. La parthénogenèse est le développement d'un individu à partir d'un oeuf qui n'a pas été fécondé. Il faut, en général, un processus déclenchant pour provoquer les divisions cellulaires de cette cellule, ainsi qu'une régulation chromosomique qui double le nombre de chromosomes. Chez l'abeille, le mâle, formé par parthénogenèse, reste haploïde, ce qui lui impose une spermatogenèse particulière sans méiose. Dans certaines espèces, la parthénogenèse nécessite un acte sexuel, bien que la fécondation ne soit pas nécessaire. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats parthénogenèse La reproduction sexuée. La reproduction sexuée repose sur la fusion de deux cellules spéciales, les gamètes, formées à partir de cellules germinales qui ont subi une réduction du nombre de leurs chromosomes au cours d'une division cellulaire spéciale, appelée méiose, et caractéristique de la gamétogenèse. Les gamètes mâles, ou spermatozoïdes, sont petits, très nombreux et rarement capables de survivre longtemps une fois libérés ; les gamètes femelles, ou ovules, sont plus gros, parfois très gros en raison de l'accumulation de substances de réserve, ou vitellus, et peu nombreux. La fécondation, union de ces gamètes possédant un nombre haploïde de chromosomes (n), rétablit le nombre normal, diploïde (2 n), chez le nouvel individu. L'oeuf, ou zygote, ainsi obtenu commence à se diviser par mitose et forme peu à peu un nouvel individu. Chez tous les animaux, à part les éponges, les gamètes sont produits dans les gonades. Les gamètes dérivent de la lignée germinale qui se forme au cours du développement. Les cellules germinales, dispersées dans l'embryon, migrent et colonisent les gonades, lorsque celles-ci apparaissent. Chez l'embryon, les gonades sont initialement indifférenciées ; leur évolution en gonade mâle ou femelle se fait sous l'action d'hormones stéroïdes sexuelles, en fonction du sexe génétique de l'individu. Les ovogonies dans les gonades femelles et les spermatogonies dans les gonades mâles se divisent par mitose. Puis, au cours de leur maturation pour devenir des ovules ou des spermatozoïdes, elles passent de l'état diploïde à l'état haploïde grâce à la méiose. La plupart des animaux présentent un seul type sexuel, mâle ou femelle. Cependant, certains individus peuvent posséder à la fois les appareils reproducteurs mâle et femelle. Ce sont des hermaphrodites, qui sont très représentés chez les invertébrés (ver de terre, par exemple). Lorsque les individus sont à la fois mâle et femelle, on les appelle hermaphrodites simultanés ; lorsqu'ils le sont alternativement, on parle d'hermaphrodites séquentiels. Bien qu'elles en aient physiologiquement la possibilité, les espèces hermaphrodites, pour la plupart, ne s'autofécondent pas, mais copulent avec un ou deux individus de la même espèce. Lors de la reproduction sexuée, la fécondation peut être externe ou interne, suivant que les gamètes sont libérés dans l'environnement ou s'introduisent dans l'appareil reproducteur femelle. La fécondation externe ne peut se produire qu'en milieu aquatique, à cause du risque de dessèchement des gamètes. C'est un mode de fécondation utilisé par les animaux simples. Son efficacité dépend de la probabilité de rencontre des gamètes mâles et femelles, probabilité qui est d'autant plus grande que le nombre de gamètes est important. La fécondation interne élimine les problèmes de conservation des gamètes et favorise une protection de l'embryon dans les premières phases du développement. Une extraordinaire diversité existe dans le règne animal concernant les comportements et les organes sexuels destinés à couronner de succès la fécondation interne. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats accouplement - 1.ÉTHOLOGIE cellule - La division cellulaire - La division réductionnelle, ou méiose c hromosome différenciation sexuelle diploïde (cellule) fécondation fécondation - Déroulement de la fécondation gamète génital germen gestation gonade haploïde hermaphrodisme méiose mitose oeuf ontogenèse oviparité ovoviviparité ovule - 2.ZOOLOGIE poissons - Anatomie et physiologie - Les organes reproducteurs rut sexualité - La sexualité chez les espèces animales et végétales s oma vertébrés - La reproduction vitellus z ygote Les livres hérédité - le rôle des chromosomes sexuels, page 2350, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats embryogenèse embryogenèse - Introduction panmixie Les médias gestation - durée de la gestation chez les principaux mammifères Les livres éthologie - parade nuptiale entre cigognes blanches, page 1781, volume 4 éthologie - combats ritualisés chez les gazelles, page 1781, volume 4 reproduction - cnidaires sessiles, page 4324, volume 8 reproduction - syllidiens, page 4324, volume 8 reproduction - cycle de la douve du foie, page 4324, volume 8 reproduction - embryon de hérisson, page 4325, volume 8 reproduction - organes génitaux du crapaud, page 4325, volume 8 reproduction - organes génitaux de marsupiaux, page 4325, volume 8 reproduction - femelle d'orvet, page 4325, volume 8 La reproduction humaine Chez l'homme, la notion de reproduction n'est pas dissociable de celle de sexualité, qui désigne aussi bien les mécanismes biologiques impliqués dans la différenciation sexuelle que les comportements et les normes relatifs aux conduites sexuelles. Si les mécanismes biologiques sous-jacents, bien qu'étonnamment complexes, sont bien réglés, la diversité des conduites sexuelles est impressionnante et reflète la multitude des facteurs psychiques, affectifs, socioculturels et religieux qui caractérisent l'espèce humaine. L'homme a peu à peu appris à maîtriser sa sexualité et est maintenant capable de subvertir son déterminisme biologique et de modifier, par contrecoup, l'ordre de la famille et de la société. La révolution contraceptive de la pilule et l'éclatement des tabous sociaux ont modifié la sexualité, qui est désormais totalement dissociable de la reproduction. Réciproquement, les nouvelles techniques de procréation médicalement assistée ouvrent les horizons d'une reproduction sans sexualité obligatoire. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats sexualité sexualité - La sexualité humaine Méiose et fécondation, sources de diversité. Chaque génération est issue de la précédente par un mécanisme biologique qui assure la pérennité de l'espèce. Cependant, à l'échelon de l'individu et contrairement à son sens étymologique, la notion de reproduction n'implique pas production à l'identique, mais, tout au contraire, création. Le nouvel individu est unique, et la sexualité qui l'a engendré, source de diversité. Chez l'homme, la reproduction repose sur deux processus complémentaires : la méiose, qui permet la fabrication des cellules sexuelles, et la fécondation, au cours de laquelle s'effectue la rencontre d'une cellule sexuelle maternelle, l'ovocyte, avec une cellule sexuelle paternelle, le spermatozoïde. Si la fusion réussit, l'oeuf commence à se diviser, s'implante dans l'utérus et s'y développe pendant neuf mois. Les processus génétiques qui accompagnent la méiose et la fécondation assurent un large brassage du matériel héréditaire, de sorte que l'enfant issu des divisions successives de la cellule initiale, l'oeuf fécondé, possède un potentiel génétique nouveau et unique, absolument différent du patrimoine et du matrimoine qui l'ont engendré. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats accouplement - 1.ÉTHOLOGIE c hromosome fécondation génération - 1.BIOLOGIE grossesse méiose oeuf o vocyte spermatozoïde utérus Les livres ovogenèse, page 3654, volume 7 Déterminisme génétique du sexe. Chaque cellule humaine issue de la fécondation d'un ovocyte par un spermatozoïde contient 46 chromosomes répartis en 23 paires. Dans chacune des paires, les chromosomes, qui proviennent de la mère et du père, se ressemblent beaucoup, sauf dans la paire constituée par les chromosomes sexuels. Le déterminisme génétique du sexe est lié à la nature de cette dernière : une paire XX est synonyme de fille ; une paire XY est synonyme de garçon. Puisque l'ovocyte de la mère apporte toujours le chromosome sexuel X, c'est le spermatozoïde qui féconde l'ovocyte qui est déterminant pour le sexe du futur enfant ; si le spermatozoïde apporte un chromosome X, l'enfant est une fille, s'il apporte un chromosome Y, c'est un garçon. Si le sexe génétique est fixé dès la conception par la formule chromosomique de l'oeuf, XX ou XY, la manifestation d'une différenciation sexuelle, ce qu'on pourrait appeler le « sexe phénotypique », n'apparaît que plus tard. Spontanément, les ébauches de gonades se développent vers un phénotype féminin. La présence du chromosome Y détermine le sexe masculin. Pour réaliser deux êtres différents par toute une série de caractères sexuels primaires (glandes et organes sexuels) et secondaires (pilosité, ossification, seins...), l'intervention d'autres gènes que ceux présents sur le chromosome Y semble nécessaire, mais l'« interrupteur » est un gène localisé sur le chromosome sexuel Y. L'étude de certaines anomalies dans le déterminisme du sexe donnant lieu à des hommes XX et à des femmes XY a permis de localiser avec précision un gène normalement porté par le chromosome Y et qui déclenche la masculinisation, le gène TDF (pour testis determining factor). En l'absence de ce gène, les gonades embryonnaires se transforment en ovaires et les canaux de Müller, en tractus génital femelle. Le stock ovarien se constitue durant la vie embryonnaire et s'épuise mois après mois, depuis la puberté jusqu'à la ménopause. À la naissance, les ovaires contiennent plusieurs milliers d'ovocytes qui forment le stock définitif. Chaque mois, pendant une période d'environ trente ans, quelques ovocytes arrivent à maturité et seront éventuellement fécondés par un spermatozoïde. Sous l'influence du chromosome Y, les gonades embryonnaires produisent une série d'hormones mâles, ou androgènes, dont la plus connue est la testostérone, qui gouvernent l'apparition des testicules, la régression des canaux de Müller et la formation, à partir des canaux de Wolff, des voies génitales mâles. Jusqu'à la puberté, les cellules contenues dans les testicules se multiplient en conservant le même état. À partir de la puberté et tout au long de la vie sexuelle, les cellules sexuelles sont sans cesse renouvelées, et les spermatozoïdes sont produits par méiose en permanence. Cette production s'effectue sous contrôle hormonal. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats c hromosome hérédité - Les composants de l'hérédité hétérochromosome o vocyte sexe Les livres hérédité - le rôle des chromosomes sexuels, page 2350, volume 5 Les hormones sexuelles. Les hormones sexuelles mâles (androgènes) et femelles (oestrogènes et progestérone) sont fabriquées dans les deux sexes à partir d'un précurseur commun, le cholestérol, mais leur concentration n'est pas la même, car l'ensemble constitué par les enzymes qui convertit ce précurseur en telle ou telle hormone n'est pas également efficace dans les deux sexes. Ainsi, les cellules du testicule sont équipées d'un système transformant efficacement la progestérone en testostérone, mais elles ne sont pas très efficaces pour convertir cette dernière en oestradiol, ce qu'à l'inverse les cellules ovariennes font remarquablement bien. Dans les deux sexes, la production d'hormones sexuelles par les gonades provoque une véritable cascade d'événements : elles agissent sur une structure cérébrale particulière, l'hypothalamus, qui libère une hormone, la GnRH (gonadotropin releasing hormone). Celle-ci agit à son tour sur une autre structure cérébrale, l'hypophyse, qui libère alors deux hormones, la FSH (hormone folliculostimulante) et la LH (hormone lutéinisante). Cette libération stimule les organes génitaux, qui synthétisent alors leurs propres hormones assurant la maturation des gamètes et le maintien des caractères sexuels secondaires. Chez la femme, la production de FSH et de LH stimule la synthèse d'hormones ovariennes (oestradiol et progestérone). Les variations des taux sanguins des hormones ovariennes et hypophysaires (FSH et LH) définissent les phases du cycle menstruel. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats androgènes FSH (Follicle Stimulating Hormone) gamète gonade hormone hypophyse hypothalamus menstruation oestradiol oestrogène ovaire - 2.MÉDECINE ovulation progestérone testicule testostérone La puberté. C'est la période de la maturation sexuelle, caractérisée par la croissance et l'arrivée à maturité des gonades, ovaires ou testicules, par la transformation des organes génitaux externes et par l'apparition des caractères sexuels secondaires. La maturation sexuelle ne coïncidant pas toujours avec la maturité affective et psychologique, les modifications de la façon d'être et de penser qui accompagnent ce bouleversement physique sont plus ou moins bien vécues. La puberté débute normalement chez la petite fille entre 9 et 12 ans, alors que sa poussée de croissance est légèrement décalée (de 9 ans et demi à 14 ans et demi). Les premières règles apparaissent environ deux ans après les premiers signes de la puberté que sont le développement des seins et la pilosité du pubis et des aisselles. Chez le garçon, la puberté commence entre 10 et 14 ans, et la poussée de croissance entre 11 et 17 ans. Les manifestations physiques de cette puberté sont l'augmentation du volume testiculaire, la pilosité du pubis, puis des aisselles. La mue de voix, l'acné et les poils sur le visage coïncident avec les premières éjaculations. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats acné génital puberté sexe spermatogenèse Les désordres de la fécondation et leurs remèdes. La capacité de procréer est variable selon les espèces et, par rapport à la plupart des animaux, les performances de l'espèce humaine dans ce domaine sont médiocres. Selon que l'on s'en tient à sa définition stricte - incapacité de procréer - ou qu'on l'élargisse à l'infertilité - difficultés ou délais de procréation supérieurs à un an -, la stérilité ou l'infécondité touchent de 3 à 15 % des couples. Selon l'origine de la stérilité, primaire (incapacité de concevoir un premier enfant) ou secondaire (incapacité d'en concevoir un autre), sécrétoire ou excrétoire, le principe thérapeutique mis en oeuvre est différent : traitement hormonal, chirurgical, insémination artificielle avec sperme du conjoint ou d'un donneur, ou fécondation in vitro. Cette dernière technique s'adresse principalement aux femmes souffrant d'une obstruction ou d'une absence de trompe. La technique de la fécondation in vitro et transfert embryonnaire (FIVETE) se déroule en plusieurs étapes : recueil séparé des spermatozoïdes et des ovocytes ; culture et fécondation des ovocytes dans un milieu de culture approprié avec observation au microscope des différents stades ; transfert d'un ou de plusieurs ovocytes fécondés (en général trois) deux jours plus tard dans l'utérus maternel. De nombreuses variantes reposant sur le principe de l'insémination et/ou de la fécondation in vitro ou in vivo existent. Le choix d'une thérapeutique doit reposer sur un diagnostic approfondi des causes possibles de l'infertilité et tenir compte du coût et des retombées psychiques et psychologiques du traitement envisagé. Au-delà des prouesses techniques et des connaissances fondamentales qu'elle favorise, la procréation médicalement assistée et ses dérives inéluctables - « l'industrialisation de la reproduction humaine » - posent de graves questions (voir aussi bioéthique). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats bébé-éprouvette bioéthique fausse couche fécondation fécondation - Fécondation « in vitro » insémination artificielle procréation médicalement assistée santé - La santé, l'éthique et la loi sexe stérilité Contraception et limitation des naissances. Du préservatif masculin jusqu'à la « pilule du lendemain » en passant par la stérilisation, le retrait avant l'éjaculation, l'abstinence périodique et les dispositifs intra-utérins, la panoplie actuelle des méthodes contraceptives est considérable. Aux méthodes naturelles et locales traditionnelles se sont peu à peu ajoutées des méthodes chimiques ou mécaniques visant à prévenir ou à empêcher le déroulement normal du cycle ovarien (la pilule), à empêcher l'implantation du jeune embryon dans l'utérus (la pilule du lendemain et le stérilet) ou encore à provoquer son expulsion. En France, la loi Veil, votée le 17 janvier 1975 et adoptée le 31 décembre 1978, dépénalise l'avortement en le réglementant et en le médicalisant. L'interruption volontaire de grossesse (IVG) peut être provoquée de façon mécanique par aspiration de l'embryon dans l'utérus avant la fin de la 10e semaine de grossesse ou par voie médicamenteuse grâce au mifépristone, ou RU 486 (la « pilule du lendemain »), molécule qui s'oppose aux effets de la progestérone sur l'utérus en se fixant sur ses récepteurs. Depuis sa mise au point en 1956 et sa commercialisation en France onze ans plus tard, la pilule se présente sous forme de nombreuses préparations qui reposent principalement sur trois méthodes : l'administration combinée d'oestrogènes et de progestatifs ; l'administration séquentielle d'oestrogènes, puis de progestatifs ; la prise unique de progestatifs. Chaque méthode présente ses avantages et ses inconvénients intrinsèques ; ses effets secondaires sont variables d'un individu à l'autre. La stérilisation est une intervention chirurgicale quasi irréversible, qui concerne aussi bien les hommes, avec la vasectomie, que les femmes, avec la ligature des trompes. Cette intervention n'est pas légale en France ; elle est très répandue aux États-Unis et dans certains pays en voie de développement. La pilule et les dispositifs intra-utérins ont considérablement contribué à limiter les naissances dans les pays en voie de développement, bien que leur utilisation ne soit pas encore assez répandue. Aussi la recherche de méthodes de contraception simples et non coûteuses est-elle plus que jamais d'actualité. Sous l'égide de l'OMS, les recherches se poursuivent internationalement dans plusieurs directions, dont la vaccination contraceptive et la contraception masculine. La première consiste à provoquer la synthèse d'anticorps dirigés soit contre les cellules sexuelles elles-mêmes, soit contre certaines hormones impliquées dans la reproduction. La seconde, la fabrication de la pilule pour hommes, se heurte à de nombreuses difficultés liées en grande partie au fait que, chez l'homme, la production des gamètes est un processus continu, et non périodique comme chez la femme. Quoique imparfaits, des résultats encourageants ont été obtenus grâce aux traitements associant testostérone et progestatifs. D'autres approches sont également développées, en particulier la recherche de substances d'origine végétale ou chimiques capables d'immobiliser les spermatozoïdes sans affecter leur production. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats avortement contraceptif contraception embryon IVG (interruption volontaire de grossesse) ligature préservatif stérilet stérilisation - 2.CHIRURGIE vasectomie Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats embryogenèse embryogenèse - Introduction Les médias reproduction - la reproduction humaine Les livres caryotype, page 890, volume 2 foetus, page 1941, volume 4 reproduction - spermatozoïdes et ovocyte humains, page 4320, volume 8 reproduction - organes génitaux masculins, page 4326, volume 8 reproduction - organes génitaux féminins, page 4326, volume 8 reproduction - de la fécondation à la nidation, page 4326, volume 8 reproduction - cycle menstruel, page 4326, volume 8 Complétez votre recherche en consultant : Les livres reproduction - les femelles des vertébrés pondent des ovocytes, page 4320, volume 8 Les indications bibliographiques D. Pouxviel et C. Richard, la Reproduction humaine, Nathan, Paris, 1996. J.-C. Roland et B. Vian, Atlas de biologie végétale, t. 1, Masson, Paris, 1992 (1977). J.-C. Roland et F. Roland, Atlas de biologie végétale, t. 2, Masson, Paris, 1992 (1977). Ch. Thibault et M.-C. Levasseur, la Reproduction chez les mammifères et chez l'homme, INRA, Paris, 1991.