LA PENSÉE RELIGIEUSE

   Le début du XVIIe siècle voit un renouveau de la pensée catholique.    Saint François de Sales (1567-1622), dont l'Introduction à la Vie dévote (1608) et le Traité de Dieu (1616) exercent une vive influence sur les milieux ; mondains, entraîne les âmes à se mieux connaître et à se perfectionner par la pratique continue d'humbles vertus.    Bérulle (1575-1629), fondateur de l'ordre l'Oratoire, forme des orateurs éloquents et instruits.    Saint Vincent de Paul (1576-1660) rend la simplicité évangélique à l'éloquence religieuse et développe l'esprit de charité, organisant les Prêtres de la Mission, les Filles de la Charité et fondant l'Hospice des Enfants trouvés et l'Hôpital des Vieillards.    Le Jansénisme :    L'évêque d'Ypres, Jansenius, rassemble la doctrine de saint Augustin sur la Grâce, dans un traité l'Augustinus (1640) qui, répandu en France par Saint-Cyran, connaît aussitôt un vif succès. Les théologiens de la Sorbonne et les docteurs jésuites condamnent la thèse de l'Augustinus, lui reprochant d'être trop voisine de la théorie protestante de la Prédestination. Le jansénisme est condamné par le pape, mais les jansénistes par leur piété ardente, leur esprit de charité et leur valeur intellectuelle ont la sympathie du public, qui s'indigne de la morale relâchée tolérée par les casuistes espagnols, et redoute la Compagnie de Jésus. Les jansénistes, vaincus sur le plan théologique, font appel au public et trouvent dans Pascal un défenseur de génie.    Le catholicisme orthodoxe :    Également éloigné du Jansénisme et de la morale relâchée, Bossuet représente la doctrine catholique dans toute sa plénitude.