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La Fayette o u Lafayette ( Marie-Madeleine Pioche de La Vergne.

Publié le 02/11/2013

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La Fayette o u Lafayette ( Marie-Madeleine Pioche de La Vergne. c omtesse de), 1634-1693, née à Paris, femme de lettres française. Mme d e La Fayette s'est aujourd'hui effacée derrière son roman : si sa personnalité est oubliée, la Princesse de Clèves, l'un des plus beaux fleurons de la production romanesque du XVIIe siècle, est considéré comme le premier roman moderne. Marie-Madeleine Pioche de La Vergne naquit dans un milieu intellectuel de petite noblesse, mais qui bénéficiait de hautes protections. Son père, ingénieur et précepteur, recevait le père de Pascal, l'abbé d'Aubignac, Chapelain. À sa mort, sa mère se remaria avec le chevalier de Sévigné, janséniste et frondeur, oncle de la marquise, avec laquelle la jeune Marie-Madeleine se lia très vite. Nommée fille d'honneur de la reine (1650), elle apprit à connaître la cour, ses usages et ses masques ; elle compléta aussi sa formation avec Scarron, Costar, Ménage, et lut les romans galants du temps tout en se défiant déjà de l'amour tel qu'il y était décrit. En 1655, elle épousa le comte de La Fayette, contractant ainsi une union de convenance avec un homme plus âgé qu'elle, et le suivit pour un temps en Auvergne avant de revenir définitivement, seule, à Paris. En relation avec la plus haute aristocratie, elle était aussi une figure du monde des lettres : dans son salon se rencontraient Corneille, La Fontaine, le cardinal de Retz et La Rochefoucauld qui devint son ami très cher. Cependant, il était alors inconcevable qu'une dame de la bonne société devînt un auteur et encore moins un écrivain professionnel. C'est donc anonymement que parut en 1662 la Princesse de Montpensier, une nouvelle qui annonce la Princesse de Clèves par sa rigueur stylistique et son dépouillement. Elle écrivit ensuite la première partie de Zayde en collaboration avec Huet, Segrais et La Rochefoucauld, puis la seconde signée du seul Segrais, en 1671. Les autres oeuvres de M me d e La Fayette parurent à titre posthume : Histoire d'Henriette d'Angleterre (1720), la Comtesse de Tende ( 1724) et Mémoires de la cour de France pour les années 1688 et 1689 (1731). Loin de l'idéalisme romanesque traditionnel et appuyé sur un contexte historique solide (la cour de Henri II, vers 1550), la Princesse de Clèves , publié aussi sans nom d'auteur en 1678, s'enracine dans la réalité sociale, psychologique, morale du Grand Siècle, car cette oeuvre est le lieu des questionnements contemporains sur le mariage et le destin féminin, les passions et la tentation mystique janséniste, la vérité et le masque dans les relations personnelles et sociales. Moderne par la complexité des sentiments, le roman l'est aussi par la technique narrative : le retrait du narrateur derrière un style neutre et épuré laisse au lecteur le soin d'interpréter le comportement et de juger en dernier ressort des choix de l'héroïne. Dès sa parution, ce texte suscita débats et commentaires passionnés, consacrant l'importance de la perspective morale et sociale dans le roman, et la progression du genre dans les hiérarchies littéraires. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats classicisme - Littérature classicisme - Littérature - Classiques et classes France - Arts - Littérature - Le XVIIe siècle La Rochefoucauld Sévigné (Marie de Rabutin-Chantal, marquise de)

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