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Kurosawa Akira.

Publié le 02/11/2013

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kurosawa
Kurosawa Akira. né en 1910 à T? ky? , cinéaste japonais. Reconnu comme un des trois maîtres nationaux, aux côtés d'Ozu et de Mizoguchi, il fit découvrir le cinéma japonais à l'Occident quand son film Rash?mon, onzième oeuvre d'une carrière commencée en 1943, reçut un Lion d'or au festival de Venise en 1951. Le film, où un viol était raconté par la victime, son agresseur et des témoins sans que leurs versions concordent, offre un riche condensé des thèmes du cinéaste : lyrisme, sens de la nature, humanisme revendiqué audelà des notations amères sur la condition humaine. Son écriture cinématographique, très maîtrisée, est, dans cette oeuvre, tour à tour spectaculaire et énergique ou, au contraire, distanciée et contemplative. Citoyen japonais. Marqué par une éducation traditionnelle et rigoriste (son père était un militaire conservateur), Kurosawa s'est éveillé aux disciplines artistiques par le dessin et la peinture. Assistant réalisateur entre 1935 et 1942, il a d'abord écrit des scénarios, puis a réalisé ses premiers films dans des conditions précaires (le Japon était alors en guerre, puis subissait la défaite). En 1948, pour l'Ange ivre, sa première oeuvre importante, il a dirigé l'acteur Toshir? Mifune, avec lequel il a tourné seize films jusqu'à Barberousse (1965). L'année 1951, celle du succès mondial de Rash?mon, a permis au cinéaste d'être considéré avec plus de respect dans son pays et de disposer d'une plus grande liberté d'expression. Perfectionniste quelles que soient les limites des budgets de production, Kurosawa a souvent eu maille à partir avec ses commanditaires. Par exemple, l'Idiot (1951), d'après Dostoïevski, a été défiguré par les producteurs qui ont réduit la durée du film, de plus de quatre heures, à moins de trois... Il en a été de même en 1954 avec les Sept Samourais, ramené de deux cents à cent quarante minutes. Un artiste universel. Pas toujours reconnu par la critique de son pays, Kurosawa a aussi été en butte à quelques réactions mesquines à l'étranger, les uns lui reprochant d'être trop oriental et les autres, trop occidental ! Querelles stériles face à un homme qui revendique l'universalité de l'artiste : « Je pense à la terre comme à ma patrie. N'importe où dans le monde, je ne me sens pas étranger «, écrit-il dans son autobiographie (Comme une autobiographie, 1981). C'est dans ce sens qu'il a adapté, outre Dostoïevski, Shake speare (le Château de l'araignée, 1957, d'après Macbeth ; Ran, 1985, d'après le Roi Lear), Gorki (les Bas-Fonds, 1957) ou Ed McBain, auteur américain de romans policiers (Entre le ciel et l'enfer, 1963). La renommée de ses films a provoqué d'insolites échos : les transpositions hollywoodiennes de Rash?mon et des Sept Samourais, devenus respectivement l'Outrage (1964) et les Sept Mercenaires (1960), ou celle, italienne, de Y?jimb? (1961) dont s'inspira Sergio Leone en réalisant Pour une poignée de dollars (1964). Plus récemment, George Lucas a avoué s'être inspiré de la Forteresse cachée (1958) pour sa Guerre des étoiles (1977). Si les années soixante-dix ont mal commencé pour Kurosawa (crise du cinéma, abandon des projets américains, échec critique du pourtant remarquable Dodes' Kaden [1970]), il a repris des activités régulières avec l'aide financière de l'étranger : l'URSS pour Dersou Ouzala (1975), les États-Unis pour Kagemusha (1980) et Rêves (1990), la France pour Ran. Rhapsodie en août (1991) et Madadayo (1993) lui ont à nouveau donné l'occasion de s'exprimer dans une production intégralement japonaise. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cinéma - L'art - Nouvelles vagues Japon - Arts - Cinéma - Des débuts à l'apogée Mifune Toshiro Rashomon Les livres Kurosawa Akira - Vivre, page 2766, volume 5 Kurosawa Akira - Barberousse, page 2766, volume 5 Kurosawa Akira - Rêves, page 2766, volume 5 Rashomon, page 4239, volume 8

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