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Kafka Franz, 1883-1924, né à Prague, écrivain tchèque de langue allemande.

Publié le 02/11/2013

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Kafka Franz, 1883-1924, né à Prague, écrivain tchèque de langue allemande. Issu d'une famille juive de la bourgeoisie commerçante, il grandit à Prague où les prémices d'un effondrement de l'Empire austro-hongrois se faisaient déjà sentir. À la croisée de différentes cultures (tchèque, allemande, juive), il fit ses études en allemand, alors langue de la réussite sociale. Très tôt attiré par la littérature, il se résolut, à l'instigation de son père, à poursuivre des études universitaires en droit et à s'engager comme employé dans une compagnie d'assurances. Son existence fut dès lors partagée entre la passion nocturne de l'écriture et l'impératif quotidien du travail jusqu'à ce que les atteintes de la tuberculose le forcent à quitter son emploi en 1922. Il mourut au sanatorium de Kierling, près de Vienne. Sous le signe du conflit. La vie de Kafka, qu'il désignait lui-même comme un « champ de bataille «, se caractérisa par une série de conflits insolubles. Victime de l'incompréhension d'un père qui méprisait ses aspirations littéraires, il chercha toute sa vie à se libérer de l'emprise familiale sans véritablement y parvenir. Parallèlement, ses diverses tentatives pour établir, dans le mariage, son propre foyer, n'aboutirent jamais. Sa correspondance (Lettres à Félice, publiées en 1967 ; Lettres à Milena, publiées en 1967 ; Lettres à Ottla et à la famille, publiées en 1974) témoigne de tous ces échecs, mais ce sont sans doute le récit du Verdict (1913) et la Lettre au père (écrite en 1919) qui en font le constat le plus lucide. Si l'écriture constitua pour Kafka un moyen de rédemption, elle représenta aussi un tourment jusqu'à la fin de sa vie : ses dernières instructions laissées à Max Brod furent de détruire son oeuvre en partie inachevée. Passant outre, son ami (et biographe) entreprit la publication posthume des ouvrages inédits (dont les « grands romans « : le Procès, 1925 ; le Château, 1926 ; Amérique , 1927) et réédita le reste de ses écrits. Écrivain confidentiel de son vivant (ses oeuvres ne circulaient guère hors du cercle des intellectuels qu'il fréquentait à Prague), Kafka connut à partir de 1945 une gloire posthume qui ne cessa de croître. Il s'impose aujourd'hui comme une figure majeure de la littérature occidentale moderne. La fortune de cette oeuvre présente un caractère énigmatique. Placée dans un premier temps sous le signe du fantastique, puis de l'expressionnisme (dont elle subit quelques influences), elle fut reçue par la suite comme la vision surréelle d'un monde insupportable, ou encore comme un tableau exact de l'enfer bureaucratique. En fait, les récits de Kafka incitent à l'interprétation autant qu'ils y résistent. On en retient avant tout des images de cauchemar dont la netteté s'impose : Grégoire Samsa transformé en vermine dans la Métamorphose (1915), la machinerie de la torture dans la Colonie pénitentiaire (1919), les dédales de la justice dans le Procès. Mais l'imaginaire kafkaïen ne s'arrête pas à ces visions qu'on a pu dire prophétiques (la Colonie pénitentiaire c omme présage des camps de concentration) ou dénonciatrices (le Château c omme miroir de notre société bureaucratique). À une intrigue souvent théâtrale (le Journal témoigne, entre autres, du vif intérêt de Kafka pour le théâtre), il joint une écriture rigoureuse et sobre non dénuée d'un humour qui prend souvent la forme de l'autodérision. La relative abstraction de cette oeuvre - qui la rend parfois difficile d'accès - doit être restituée dans la tradition juive de la parabole où tout récit donne à lire une certaine vérité. Par-delà l'absurde, l'« univers « de Kafka est porteur d'une vision de l'homme et du monde dont notre littérature moderne n'a pas fini de s'inspirer. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Brod Max Buzzati Dino Dagerman Stig Einem (Gottfried von) expressionnisme - Un enjeu : la modernité fantastique Gide André parabole [1] personnage réalisme - Le réalisme en littérature - Le réalisme au XXe siècle Tchécoslovaquie - Arts - Littérature Vialatte Alexandre Walser Martin Welles Orson Les livres Kafka Franz, page 2724, volume 5
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« concentration) ou dénonciatrices ( le Château comme miroir de notre société bureaucratique).

À une intrigue souvent théâtrale (le Journal témoigne, entre autres, du vif intérêt de Kafka pour le théâtre), il joint une écriture rigoureuse et sobre non dénuée d'un humour qui prend souvent la forme de l'autodérision.

La relative abstraction de cette œuvre – qui la rend parfois difficile d'accès – doit être restituée dans la tradition juive de la parabole où tout récit donne à lire une certaine vérité.

Par-delà l'absurde, l'« univers » de Kafka est porteur d'une vision de l'homme et du monde dont notre littérature moderne n'a pas fini de s'inspirer. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Brod Max Buzzati Dino Dagerman Stig Einem (Gottfried von) expressionnisme - Un enjeu : la modernité fantastique Gide André parabole [1] personnage réalisme - Le réalisme en littérature - Le réalisme au XXe siècle Tchécoslovaquie - Arts - Littérature Vialatte Alexandre Walser Martin Welles Orson Les livres Kafka Franz, page 2724, volume 5. »

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