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kabbale ou cabale.

Publié le 02/11/2013

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kabbale ou cabale. n.f. (de l'hébreu qabbala , « tradition «), tradition juive relative à l'interprétation symbolique de la Bible. Elle comprend deux écoles : la première, « allemande « ou « pratique «, dérivant sans doute du mysticisme palestinobabylonien, fut introduite en Italie aux IXe et Xe siècles, puis en Allemagne où elle atteignit son apogée au XII e siècle. La seconde, dite « spéculative « et dont les sources semblent aussi se situer dans les milieux juifs de Babylone, se développa au XIIe siècle en Provence (Isaac l'Aveugle) et au XIVe siècle en Espagne, où divers écrits furent réunis vers 1300 (par Moïse de León, selon la tradition) sous le titre de Sepher-ha-Zohar (« Livre de la splendeur «). Elle fut continuée au XVIe siècle par un juif espagnol, Cordovero, et par un juif levantin, Isaac Luria. La kabbale repose sur la théorie des dix sephiroth, émanations par lesquelles Dieu, qui est incompréhensible, se manifeste dans le fini (le nom hébreu séphirot signifiant « splendeur « est appliqué par la kabbale aux dix puissances, ou verbes, par lesquelles Dieu créa l'Univers). D'une floraison très touffue de spéculations et de mythes se dégagent quelques points saillants. Dieu a créé le monde par retrait : il en a soustrait sa volonté tout en y laissant sa substance ; tout être est une partie de Dieu rendue libre de Dieu. Le Zohar est pénétré de symbolisme sexuel. Les êtres sont, à l'image de Dieu, d'abord hermaphrodites (ainsi Adam Kadmon, l'homme originel), puis séparés en mâle et femelle. En l'union des êtres s'accomplit une réplique de l'union de Dieu avec son « épouse «, union d'où est issue la création. De même qu'en Dieu sont le mâle et la femelle, de même sont, en un sens, le bien et le mal. Par la création, Dieu s'est en quelque sorte débarrassé du mal. À l'opposé du monde glorieux « d'en haut « se trouve le monde « d'en bas «, où règnent Satan et son épouse Lilith. La kabbale comporte un système de réincarnations qui doivent aboutir à la restauration de l'unité. Cette restauration est un processus continu auquel tout individu peut participer par l'effort de perfectionnement moral et la recherche de la communion avec Dieu. Le peuple d'Israël doit apporter une contribution collective : son élection est une charge. La kabbale a exercé une influence en dehors du judaïsme par l'intermédiaire de kabbalistes chrétiens (Pic de La Mirandole, Reuchlin, Postel) qui ont fait connaître le Zohar. Parmi les écrivains ou penseurs qui auraient été plus ou moins touchés par la kabbale, on cite John Donne, John Milton, Emmanuel Swedenborg, William Blake et Victor Hugo. Divers courants mystiques, dont la théosophie, semblent devoir beaucoup à la kabbale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats judaïsme - Religion - Les textes fondateurs Safed théosophie Zohar Les livres kabbale, page 2722, volume 5

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