Jura. chaîne de montagnes de France et de Suisse se

Jura. chaîne de montagnes de France et de Suisse se prolongeant en Allemagne par des plateaux calcaires. C'est un ensemble montagneux qui, essentiellement, s'étend en forme de croissant du Rhône au Rhin ; au-delà du Rhône, ses plis sont accolés aux Préalpes ; au-delà du Rhin, ils se prolongent par le Jura souabe (Rauhe Alp) et le Jura franconien. Il doit sa formation au soulèvement des Alpes qui a disloqué et plissé les sédiments jurassiques et crétacés que les mers avaient déposés sur son emplacement à l'ère secondaire. Le plissement a été accompagné d'un affaissement à l'est (plateau suisse) et d'un effondrement à l'ouest (vallée de la Saône). On distingue trois formes de relief : le Jura plissé, le Jura tabulaire, la bordure nord-ouest. Le Jura plissé. Chevauché par la frontière franco-suisse, il est constitué par des chaînons, plus ou moins parallèles, appelés monts, séparés par des vals, coupés par des cluses. Parfois l'érosion a emporté la voûte d'un chaînon et donné naissance à une combe bordée d'escarpements rocheux : les crêts. L'entaille faite au flanc d'un mont par les eaux est un ruz. Les principaux de ces chaînons sont : le crêt du Nu (1 315 m) et le Grand-Colombier (1 531 m), coupé dans sa partie médiane par la cluse de Nantua et dans sa partie méridionale par le Rhône, au défilé de Pierre-Châtel, au-delà duquel il se continue par le mont Tournier et par la dent du Chat (1 390 m) qui domine le lac du Bourget ; le grand crêt d'Eau, ou Grand Credoz (1 624 m), tranché par le Rhône à Fort-l'Écluse ; le Reculet et le crêt de la Neige (1 718 m), point culminant du Jura ; la Dôle et le mont Tendre (1 679 m), le mont Risoux, la dent de Vaulion, le Chasseron (1 611 m), le Chasseral, le Weissenstein (1 294 m), le mont Terri, ou Terrible (999 m) et le Lomont. Trois cols traversent cette arête : le col de la Faucille (1 320 m) en France, le col de Saint-Cergue (1 263 m) et le col de Jougne (1 100 m) en Suisse. Les principaux vals sont : le val Romey, la Valserine, le val d'Orbe, qui renferme le lac des Rousses, en France, et le lac de Joux, en Suisse, le val de Travers et le val de Saint-Imier. Ces vals sont les vrais foyers de la vie jurassienne ; leur fond porte des prairies et quelques cultures ; les flancs sont couverts d'un noir manteau de sapins et d'épicéas ; l'élevage et l'exploitation des bois font leur richesse que complètent de petites industries, souvent à domicile : travail du bois, fabrication de pipes, de lunettes, de peignes, fabrication ou ajustage de pièces d'horlogerie, taille de pierres précieuses et de diamants. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Jura - la cluse de la Cluse-et-Mijoux, page 2716, volume 5 Le Jura tabulaire. Il est formé de trois étages de plateaux, inclinés vers l'ouest : plateaux de Nozeroy et de Maîche (de 900 à 1 000 m), plateaux de Moirans, de Champagnole et d'Ornans (de 700 à 800 m) ; plateaux de Lons-le-Saunier, de Château-Chalon, de Poligny (de 400 à 500 m). Ils sont cloisonnés par des failles ou par des rides peu marquées, telle la chaîne de l'Euthe entre les plateaux de Moirans et de Champagnole d'une part, et ceux de Lons-le-Saunier et de Poligny d'autre part. D'aspect blanchâtre, ils n'ont souvent qu'une maigre végétation de landes et de taillis ; ils laissent les eaux de pluie s'infiltrer par des entonnoirs semblables aux avens des Causses et nommés emposieux ; au contact des couches imperméables, les eaux reparaissent en sources vauclusiennes : sources de l'Ain, de la Loue, du Lison, de la Seille. La bordure nord-ouest. Elle constitue le rebord des plateaux sur la plaine de la Saône ; au sud, dans le Revermont, ce sont des chaînons de 500 à 700 m, disposés en retrait les uns par rapport aux autres ; plus au nord, dans le vignoble, ce sont de larges collines dominées par une corniche rocheuse, échancrée par de courtes vallées aux parois verticales, les reculées, ou « bouts du monde «. Culture et élevage, vigne, salines, scieries, forges, petites industries animent les villes et les bourgades de cette partie du Jura (Lons-le-Saunier, Poligny, Arbois, Mouchard, Salins). Barrière pour les vents d'ouest, le Jura a un climat humide et rude en raison de l'altitude : « Huit mois de neige et de pluie, deux mois de vent et le reste de beau temps «, affirme un dicton jurassien. L'hydrographie, superficielle et souterraine, est abondante : le Doubs, l'Ain, la Bienne, la Valserine, la Loue, la Seille. Concernant les communications, l'alternance des plis et des vals rend la circulation malaisée, mais par les reculées, les vals et les cluses, les routes se faufilent à l'intérieur des plateaux et des monts. Plusieurs voies ferrées internationales franchissent le Jura : au nord, la ligne Belfort-Soleure-Berne ; au centre, les lignes Paris-Lausanne-le Simplon, ainsi que Paris-Berne ; au sud, la ligne de Paris et Lyon à Genève et à Turin, par la cluse des Hôpitaux. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ain Allemagne - Géographie Alpes Bourget (lac du) Doubs (25) Écluse (défilé de l') érosion Faucille (col de la) France - Géographie - Les conditions naturelles - L'évolution géologique France - Géographie - Les conditions naturelles - Le relief actuel Franche-Comté géomorphologie Joux (fort de) Joux (lac de) jurassien (relief) Lons-le-Saunier Loue Poligny Revermont Rousses (Les) Suisse - Géographie - La vie économique - L'agriculture Suisse - Géographie - Les conditions naturelles - Climat et végétation Suisse - Géographie - Les conditions naturelles - Le relief Valserine Les médias Europe - carte physique France - carte physique Suisse - carte physique Ain (01) - carte physique Allemagne - carte physique Jura (39) - carte physique