juif. n.m. et adj., personne appartenant à la communauté israélite
Publié le 01/11/2013
Extrait du document
«
En 332 avant J.-C., Alexandre le Grand conquit le pays, qui passa en 301 sous la
domination des Ptolémées d'Égypte, puis en 198 sous celle des Séleucides de Syrie,
lesquels tentèrent d'y introduire de force les cultes grecs ; alors se produisit la révolte des
Maccabées (167).
Avec l'appui de Rome, le pays retrouva son autonomie, sous la direction
spirituelle et temporelle des Maccabées (dynastie asmonéenne).
Mais des luttes intestines
éclatèrent entre plusieurs partis politicoreligieux qui se formèrent à cette époque :
Pharisiens, Saducéens, Esséniens.
En 63 avant J.-C., le Romain Pompée, appelé par deux
princes asmonéens pour arbitrer leur lutte, annexa la Palestine à la nouvelle province
romaine de Syrie.
Un décret du sénat romain, en 40, lui donna pour roi Hérode, dit le
Grand, et les trois fils de ce dernier se partagèrent la Palestine à sa mort (4 avant J.-C.).
C'est sous le règne d'Hérode que naquit le Christ.
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Les corrélats
Syrie - Histoire - La haute Antiquité
La dispersion.
En l'an 6 de notre ère, la Judée redevint une simple province romaine, gouvernée par un
procurateur (qui fut, au moment du procès du Christ, Ponce Pilate), tandis que l'un des fils
d'Hérode, le tétrarque Hérode Antipas (qui fit décapiter Jean Baptiste) gouvernait la Galilée.
Une grave révolte sous Néron, puis sous Vespasien, aboutit à la seconde destruction du
Temple et de Jérusalem par Titus en 70.
Une nouvelle révolte sous Hadrien aboutit à un
désastre encore plus complet en 135.
Jérusalem fut interdite aux Juifs et rebâtie
entièrement en ville purement païenne, Aelia Capitolina. Les Juifs de Palestine perdirent leur
prééminence dans l'ensemble de la communauté juive, qui, depuis des siècles, était
constituée par les Juifs émigrés dans tout le monde méditerranéen et au-delà (phénomène
de la Diaspora, mot grec signifiant « dispersion »).
La communauté avait aussi perdu sa
base territoriale.
Après la Diaspora, les Juifs formèrent des communautés plus ou moins intégrées aux
ensembles nationaux.
Soumis à des régimes différents, ils étaient tantôt tolérés, tantôt
persécutés, mais unis par une religion commune et la conscience d'une même origine.
Il n'y
eut plus d'État juif avant le XX e siècle, sauf l'éphémère royaume du Yémen (début du
VIe siècle) et l'empire des Khazars au sud de l'actuelle Russie (VIII e-X e siècle).
Les juifs
d'Europe occidentale, d'abord tolérés et jouissant de nombreux droits, furent de plus en
plus persécutés à partir de l'époque des croisades ; soumis à des explosions de haine
populaire aboutissant à des massacres, ils furent parqués dans des quartiers spéciaux
(ghettos) et se virent retirer le droit d'exercer de nombreux métiers.
Comme les juifs
étaient dépourvus de protecteurs féodaux, les souverains occidentaux favorisèrent, pour
en bénéficier eux-mêmes, leur spécialisation dans les professions de collecteurs d'impôts,
de prêteurs sur gages, etc.
Vers la fin du Moyen Âge, ils furent chassés de nombreux pays
(de France en 1182, 1306 et 1394 ; d'Angleterre en 1290 ; d'Espagne en 1492) et les
juifs d'Allemagne entreprirent une migration vers la Pologne et la Russie, où ils furent
d'abord bien accueillis.
Enfin, les juifs jouirent longtemps de la protection des princes
musulmans, d'où une floraison de la culture juive dans les pays d'accueil, particulièrement
en Espagne musulmane.
En Europe, un revirement se produisit en Italie et en Allemagne à
la faveur des idées libérales du XVIII e siècle.
En France, la Révolution leur accorda le droit
de citoyenneté, et tous les autres pays d'Europe occidentale suivirent peu à peu cette voie.
Cette égalité produisit dans ces pays, chez les juifs, une tendance à l'assimilation complète
à la population autochtone.
Mais les communautés juives de l'Empire russe restaient
isolées et soumises à diverses interdictions.
Elles furent victimes de pogroms (pillages avec
massacres, etc.) à partir de 1881.
Divers facteurs politiques entraînèrent à la même
époque une résurgence de l'antisémitisme, notamment dans les pays germaniques et
même en France (affaire Dreyfus, 1894). Voir antisémitisme .
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Les corrélats
judaïsme - Beaux-arts
Après la Shoah.
La réaction à ces événements fut pour de nombreux juifs, surtout en Russie, une
aspiration à la renaissance d'un État juif qu'on chercha surtout en Palestine.
Ce fut le
sionisme, dont le promoteur fut le journaliste viennois Theodor Herzl (1860-1960).
De.
»
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