JUAN MARIANA
Publié le 02/03/2011
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Prédicateur jésuite et théologien, Mariana est connu pour ses travaux historiques et ses études sur les langues orientales. Cependant, mêlé aux luttes politico-religieuses de son temps (il a assisté à la Saint-Barthélemy), il écrit De rege et régis institutione (1599) qui le classe comme philosophe politique. Remontant aux origines, Mariana montre d'une part que la société organisée est naturelle à l'homme (sans elle faible, démuni et exposé) et d'autre part que la souveraineté vient des citoyens qui la concèdent à un monarque, chef et tête de la République. L'abus de pouvoir ne peut être évité que par une « surveillance « du monarque, rôle que l'auteur attribue aux évêques. Mariana voit dans l'oubli de ces principes la source de tous les troubles de l'histoire récente. Le prince n'est pas affranchi des lois, il est tenu de respecter deux pouvoirs supérieurs au sien : les lois morales (représentées par la religion) et l'opinion des citoyens. Suit alors une « éducation du prince « où se retrouvent le programme tracé par Erasme, complété par l'expérience socio-économique de Bodin, à laquelle il ajoute un chapitre nouveau sur « les pauvres « attirant l'attention du gouvernant sur ce qu'on n'appelle pas encore le prolétariat.
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