James Henry , 1843-1916, né à New York, écrivain américain naturalisé britannique.
Publié le 01/11/2013
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James Henry , 1843-1916, né à New York, écrivain américain naturalisé britannique. Henry James écrivit vingt romans et plus d'une centaine de nouvelles ainsi que plusieurs pièces de théâtre et des préfaces à ses romans, publiées en 1934 sous le titre l'Art du roman. Son attirance pour l'Europe, où il fit de longs séjours dès sa jeunesse, se reflète dans son oeuvre : plusieurs de ses héros sont des Américains expatriés sur l'Ancien Continent (Roderick Hudson, 1876 ; Daisy Miller, 1878 ; les Ailes de la colombe, 1902 ; l es Ambassadeurs, 1903). Il s'installa définitivement en Angleterre en 1911 et devint sujet britannique en 1915. Influencé par des écrivains comme Flaubert (qu'il rencontra à Paris en 1875) et George Eliot, il écrivit des romans naturalistes tels que les Bostoniennes ( 1886) ou la Muse tragique (1890). L'opposition entre une Amérique intègre, mais sans perspective intellectuelle, et une Europe culturellement riche, mais corrompue, anime ses romans. L'esprit matérialiste mercantile (la Scène américaine , 1904) et le snobisme (les Bostoniennes ) prédominent en Amérique. Le code moral puritain étouffant que respectent les Américains (les Européens, 1878) les empêche de comprendre leurs compatriotes qui mènent une vie dissolue d'artistes en Europe. Henry James utilise cette opposition culturelle comme toile de fond d'un drame moral dont le sujet est l'innocence confrontée au Mal. Dans Un portrait de femme ( 1881) et les Ailes de la colombe , on utilise cyniquement l'amour pour s'approprier des fortunes ; la jeune gouvernante, dans le Tour d'écrou (1898), doit faire face à ses propres pulsions inconscientes, et Daisy Miller est l'histoire d'une jeune fille américaine innocente confrontée à la petitesse et à l'hypocrisie qui règnent dans l'Ancien Monde. Henry James évite néanmoins les pièges du didactisme moralisateur, car il sait respecter l'ambiguïté des situations dramatiques, en particulier grâce à son utilisation du point de vue. Il dit lui-même qu'il a recours à « une peinture indirecte « des événements : il décrit les actions, non pas de l'extérieur, mais telles qu'elles sont vues par ses personnages. Dans les Ailes de la colombe, les Ambassadeurs et la Coupe d'or (1904), tout est perçu à travers la conscience de plusieurs personnages, ce qui permet au lecteur de se forger sa propre appréciation du drame moral qui se joue dans le roman. Cette méthode d'écriture inspira celle du courant de conscience à Virginia Woolf et James Joyce. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats États-Unis - Arts - Littérature Les livres James Henry, page 2645, volume 5
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