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italien, art - beaux-arts.

Publié le 14/05/2013

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italien, art - beaux-arts. 1 PRÉSENTATION italien, art, panorama de l'art et de l'architecture d'Italie, de la chute de l'Empire romain à nos jours. L'art et l'architecture italiens ont la particularité, surtout à partir de la Renaissance, d'avoir été fortement influencés par le riche patrimoine antique du pays ( voir art romain). Ils sont également le reflet, dans une certaine mesure, d'un morcellement politique, leur développement ayant été façonné par des écoles locales et des traditions régionales distinctes, autour de grands centres de mécénat comme Florence, Bologne, Padoue, Venise, Rome, Naples, Ferrare, Mantoue et Milan. Il faut attendre la réunification de l'Italie, en 1861, pour qu'un véritable sentiment national de cohésion apparaisse dans l'art italien. 2 L'ART MÉDIÉVAL ITALIEN 2.1 Une diversité d'influences Durant les siècles qui suivent la chute de l'Empire romain (476), divers envahisseurs importent en Italie leurs traditions artistiques, plus ou moins remarquables. Bien que la désunion politique et ethnique du pays à cette époque ait donné lieu à une multitude de styles, il est possible d'identifier certaines tendances distinctes qui sont restées influentes jusque vers la fin du Moyen Âge. 2.1.1 Les témoignages de l'art byzantin L'art byzantin est l'un des premiers apports extérieurs importants au patrimoine italien. Ainsi, au VIe siècle, les Byzantins ont édifié de remarquables édifices à Ravenne, leur capitale en Italie, en particulier la basilique San Vitale (consacrée en 547). Surmonté d'un dôme, le centre de cette basilique, au plan octogonal, est entouré d'un déambulatoire et d'une galerie faiblement éclairés, à l'atmosphère mystérieuse. Les parois sont couvertes de mosaïques représentant des personnages humains stylisés, tandis que les chapiteaux des arcades sont ornés de motifs animaux et végétaux proches de l'abstrait. Le style hiératique de la décoration byzantine, avec ses personnages figés et solennels et ses drapés rigides, va inspirer les artistes italiens tout au long du Moyen Âge. À Venise, la basilique Saint-Marc (1063-1094) se dote, au fil du temps, d'une spectaculaire série de mosaïques byzantines, dont beaucoup datent du Santa Maria in Trastevere 2.1.2 (XIIe XIIe siècle. À Rome, des mosaïques de style byzantin ornent la façade de siècle). Les apports de l'art islamique Bien que l'art et l'architecture chrétiens prédominent à cette époque, des formes islamiques de décoration sont adoptées lors de la conquête sarrasine au normande du XIe IXe siècle, et survivent même, dans le sud de l'Italie et la Sicile, aux effets de l'invasion siècle. L'art des Normands est essentiellement de style roman, cependant les créations normandes en Italie reflètent une nette influence locale. La chapelle Palatine de Palerme, construite par Roger II, roi de Sicile, dans les années 1130, associe par exemple des mosaïques de style byzantin à un plafond en bois arabisant. Un même éclectisme se retrouve dans la cathédrale voisine de Monreale. Les influences islamiques se rencontrent également plus au nord, comme en témoigne la voûte du narthex de la cathédrale de Casale Monferrato (dans le Piémont). De façon encore plus spectaculaire, la cathédrale de Pise, bien qu'essentiellement romane, possède une coupole arabe, de par sa forme et sa construction, puisqu'elle s'élève à l'intérieur à partir d'arcs brisés fins. 2.1.3 L'art paléochrétien Au cours de l'époque paléochrétienne et médiévale, les églises sont, pour la plupart, construites selon un plan rectangulaire avec bas-côtés, terminé généralement par une abside à l'est. Elles doivent leur nom de basilique aux anciennes salles couvertes romaines, dont elles reprennent la structure de base. Les premières églises basilicales sont construites avant la fin de l'Empire romain. L'empereur Constantin, notamment, édifie un certain nombre de basiliques au IVe siècle ; les plus remarquables, toutes à Rome, sont l'église originale de Saint-Pierre, Saint-Jean-de-Latran et Saint-Paul-hors-les-murs. Après la chute de l'Empire romain, d'autres basiliques sont érigées, notamment Saint-Apollinaire-le-Neuf de Ravenne, construite au début du 2.1.4 VIe siècle sur l'initiative de Théodoric Ier le Grand, roi ostrogoth. L'art roman Une forme plus pure de style roman apparaît à la même époque à Florence, où l'église San Miniato al Monte révèle une compréhension approfondie des proportions et des détails de l'architecture romane. Plus au nord, les artistes et architectes lombards suivent de près les progrès accomplis au nord des Alpes. Les maçons lombards voyagent beaucoup en Europe du Nord, et certaines sculptures exécutées à Milan affichent leurs influences germaniques. Ainsi, le style expressif et linéaire du ciboire de la basilique Saint-Ambroise (XIe siècle) peut être rapproché de l'art ottonien contemporain. Par ailleurs, certaines oeuvres milanaises, tels les reliefs en ivoire de la fin du Xe siècle conservés au British Museum, semblent être des copies exactes de sculptures byzantines. Cette diversité d'influences se retrouve dans l'architecture de cette période. Tout en reprenant le style roman du nord de l'Europe, les églises lombardes conservent souvent le plan sans transept des églises paléochrétiennes. Cela est visible à SaintAmbroise, où l'on trouve également des voûtes nervurées en croix, une structure extrêmement novatrice qui anticipe l'architecture gothique. Vers la fin du Moyen Âge, lorsque de nouvelles influences stylistiques venant de l'étranger ou issues de l'héritage antique font leur apparition, cette tendance à diversifier les sources d'inspiration s'accentue davantage. 2.2 La période gothique 2.2.1 L'architecture Le style architectural gothique, venu du nord de l'Europe, est perceptible dans quelques abbayes cisterciennes achevées au début du XIIIe siècle, telles que Fossanova, près de Rome (consacrée en 1208), et San Galgano, près de Sienne (v. 1218). L'introduction de ce nouveau style en Toscane -- via l'abbaye de San Galgano -- se traduit par la construction de deux célèbres églises gothiques à Florence, Santa Maria Novella (1246) et Santa Croce (1294-1295). Ces églises ont des arcs brisés et non en plein cintre, et leur toiture va de la charpente de bois, pour Santa Croce, à la voûte nervurée en croix plus caractéristique du gothique pour Santa Maria Novella. Néanmoins, elles ne possèdent pas les arcs-boutants qui caractérisent le gothique dans le nord de l'Europe. De plus, la verticalité des cathédrales françaises est abandonnée dans les églises toscanes, plus intimes, dont les proportions harmonieuses rappellent celles des édifices classiques. Seule la cathédrale de Milan, commencée vers la fin du 2.2.2 XIVe siècle, est construite sur le modèle imposant du gothique septentrional tardif, dont elle diffère cependant par plusieurs aspects. La sculpture Bien que le gothique influence fortement la sculpture italienne de cette période, des évolutions majeures jaillissent déjà d'une nouvelle compréhension de la statuaire romaine antique. Nicola Pisano produit une série d'oeuvres monumentales, la plus remarquable étant la chaire (1260) de la cathédrale de Pise, dont le nu idéalisé de la Grandeur d'âme est manifestement inspiré d'un sarcophage classique. Ce classicisme est encore plus apparent dans l'oeuvre d'un élève de Pisano, Arnolfo di Cambio -- le propre travail de Pisano étant influencé par celui de son fils Giovanni Pisano, lui-même inspiré par la sculpture française. Des éléments purement gothiques apparaissent donc dans l'oeuvre des Pisano, avec les plis gracieux des drapés de la chaire (1265) de la cathédrale de Sienne, à laquelle le père et le fils ont collaboré. Les personnages de Giovanni sont caractérisés, avant tout, par des poses galbées et remarquablement expressives, comme le personnage de Haggai (Victoria and Albert Museum, Londres), commandé pour la façade de la cathédrale de Sienne. 2.2.3 La peinture : l'âge des « primitifs italiens « Le réalisme et l'aspect spectaculaire des sculptures des Pisano se retrouvent dans les oeuvres du peintre florentin Giotto, l'une des plus grandes figures de l'histoire de l'art italien. Giotto est l'élève de Cimabue, artiste auquel la peinture italienne doit son affranchissement de la tradition byzantine. Le style naturel et animé de Cimabue est développé par Giotto au début du XIVe siècle, dans les fresques de la chapelle des Scrovegni, à Padoue, et en l'église Santa Croce, à Florence. Giotto donne à ses peintures une profondeur spatiale nouvelle et à ses personnages une présence vivante, fondée sur un modelé ferme et expressif. Ces qualités, qui annoncent les innovations de la Renaissance, s'accompagnent chez lui d'une remarquable faculté narrative. Le peintre siennois Duccio di Buoninsegna, légèrement plus âgé, reste plus fidèle à la tradition byzantine. Néanmoins, comme Giotto, il fait montre d'un grand talent narratif, bien représenté par les scènes du dos du retable de la Maestà (v. 13081311, museo dell'Opera metropolitana, Sienne). Les personnages de Duccio donnent une impression de solidité et d'humanité qui n'existe guère dans l'oeuvre de ses prédécesseurs. Ce réalisme sera développé par les frères Lorenzetti, également influencés par Giotto, tandis qu'un élève de Duccio, Simone Martini, hérite plutôt des acquis gothiques et de la ligne stylisée également présents dans l'oeuvre de Duccio. De fait, le réalisme de Giotto a peu fait école au XIVe siècle et ...

« 2.2. 1 L’architecture Le style architectural gothique, venu du nord de l’Europe, est perceptible dans quelques abbayes cisterciennes achevées au début du XIIIe siècle, telles que Fossanova, près de Rome (consacrée en 1208), et San Galgano, près de Sienne (v.

1218). L’introduction de ce nouveau style en Toscane — via l’abbaye de San Galgano — se traduit par la construction de deux célèbres églises gothiques à Florence, Santa Maria Novella (1246) et Santa Croce (1294-1295).

Ces églises ont des arcs brisés et non en plein cintre, et leur toiture va de la charpente de bois, pour Santa Croce, à la voûte nervurée en croix plus caractéristique du gothique pour Santa Maria Novella.

Néanmoins, elles ne possèdent pas les arcs-boutants qui caractérisent le gothique dans le nord de l’Europe.

De plus, la verticalité des cathédrales françaises est abandonnée dans les églises toscanes, plus intimes, dont les proportions harmonieuses rappellent celles des édifices classiques.

Seule la cathédrale de Milan, commencée vers la fin du XIVe siècle, est construite sur le modèle imposant du gothique septentrional tardif, dont elle diffère cependant par plusieurs aspects. 2.2. 2 La sculpture Bien que le gothique influence fortement la sculpture italienne de cette période, des évolutions majeures jaillissent déjà d’une nouvelle compréhension de la statuaire romaine antique.

Nicola Pisano produit une série d’œuvres monumentales, la plus remarquable étant la chaire (1260) de la cathédrale de Pise, dont le nu idéalisé de la Grandeur d’âme est manifestement inspiré d’un sarcophage classique.

Ce classicisme est encore plus apparent dans l’œuvre d’un élève de Pisano, Arnolfo di Cambio — le propre travail de Pisano étant influencé par celui de son fils Giovanni Pisano, lui-même inspiré par la sculpture française.

Des éléments purement gothiques apparaissent donc dans l’œuvre des Pisano, avec les plis gracieux des drapés de la chaire (1265) de la cathédrale de Sienne, à laquelle le père et le fils ont collaboré.

Les personnages de Giovanni sont caractérisés, avant tout, par des poses galbées et remarquablement expressives, comme le personnage de Haggai (Victoria and Albert Museum, Londres), commandé pour la façade de la cathédrale de Sienne. 2.2. 3 La peinture : l’âge des « primitifs italiens » Le réalisme et l’aspect spectaculaire des sculptures des Pisano se retrouvent dans les œuvres du peintre florentin Giotto, l’une des plus grandes figures de l’histoire de l’art italien.

Giotto est l’élève de Cimabue, artiste auquel la peinture italienne doit son affranchissement de la tradition byzantine.

Le style naturel et animé de Cimabue est développé par Giotto au début du XIVe siècle, dans les fresques de la chapelle des Scrovegni, à Padoue, et en l’église Santa Croce, à Florence.

Giotto donne à ses peintures une profondeur spatiale nouvelle et à ses personnages une présence vivante, fondée sur un modelé ferme et expressif.

Ces qualités, qui annoncent les innovations de la Renaissance, s’accompagnent chez lui d’une remarquable faculté narrative. Le peintre siennois Duccio di Buoninsegna, légèrement plus âgé, reste plus fidèle à la tradition byzantine.

Néanmoins, comme Giotto, il fait montre d’un grand talent narratif, bien représenté par les scènes du dos du retable de la Maestà (v.

1308- 1311, museo dell’Opera metropolitana, Sienne).

Les personnages de Duccio donnent une impression de solidité et d’humanité qui n’existe guère dans l’œuvre de ses prédécesseurs.

Ce réalisme sera développé par les frères Lorenzetti, également influencés par Giotto, tandis qu’un élève de Duccio, Simone Martini, hérite plutôt des acquis gothiques et de la ligne stylisée également présents dans l’œuvre de Duccio.

De fait, le réalisme de Giotto a peu fait école au XIVe siècle et ne sera redécouvert qu’avec la Renaissance florentine. 3 LA RENAISSANCE ITALIENNE Si, comme on l’a vu, les artistes italiens se réfèrent au patrimoine classique dès le Moyen Âge, il faut attendre le XVe siècle pour qu’ils parviennent à une compréhension approfondie de l’art romain antique.

Ce regain d’intérêt pour l’Antiquité se déclare à Florence, dans le cadre d’un renouveau culturel majeur connu sous le nom de Renaissance.

Dans les arts visuels, l’apogée de la Renaissance est généralement située au début du XVIe siècle.

Cependant, ses principes sont établis dès le XVe siècle, à Florence. 3. 1 Le Quattrocento ( XVe siècle) 3.1. 1 À Florence 3.1.1. 1 La sculpture L’un des premiers projets artistiques de la Renaissance florentine est la réalisation, par Lorenzo Ghiberti, des deux portes en bronze doré pour le baptistère de la cathédrale de Florence.

La première commande est attribuée à Ghiberti en 1403, à l’issue d’un concours pour lequel il exécute le magnifique relief du Sacrifice d’Isaac (musée national du Bargello, Florence).

Cette sculpture affiche déjà certains traits renaissants, notamment dans le personnage d’Isaac, qui révèle clairement l’influence de la sculpture antique romaine. En dépit de sa connaissance de l’art classique, Lorenzo Ghiberti a encore souvent recours à la ligne stylisée et sinueuse caractéristique du gothique.

Il se distingue en cela du plus grand sculpteur du siècle, Donatello, nettement plus moderne dans son approche, dont les œuvres couvrent un large champ stylistique, du bronze idéalisé et « classicisant » du David (v.

1430-1435, musée national du Bargello) aux personnages extrêmement expressifs des dernières années de sa vie, comme la Marie Madeleine (1453-1454, Museo dell’Opera del Duomo, Florence) .

Ces derniers personnages offrent un contraste saisissant avec les sculptures lisses et harmonieuses d’artistes plus jeunes, tels Desiderio da Settignano et Bernardo et Antonio Rossellino, et expliquent l’incompréhension à laquelle Donatello est confronté à la fin de sa carrière.

Outre ses statues en pied, Donatello réalise également de splendides reliefs, où l’illusion de la profondeur est créée par les principes de la perspective, qui consistent à faire se rencontrer les lignes de fuite de l’image en un point placé au centre de l’œuvre.

Bien que l’expression scientifique de la perspective ait été le fruit du labeur du sculpteur et architecte Filippo Brunelleschi, ses démonstrations nous sont surtout parvenues à travers l’œuvre d’autres artistes, dont Donatello. 3.1.1. 2 La peinture Le peintre le plus important du début de la Renaissance est incontestablement Masaccio qui, dans les années 1420, réagit contre l’artificialité du gothique international, défendu à Florence par Lorenzo Monaco et Gentile da Fabriano.

Les fresques de. »

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