Ionesco Eugène, 1909-1994, né à Slatina, auteur dramatique français d'origine roumaine.
Publié le 01/11/2013
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Ionesco Eugène, 1909-1994, né à Slatina, auteur dramatique français d'origine roumaine. De père roumain et de mère française, il passa son enfance en France et son adolescence en Roumanie. À Bucarest, il publia ses premiers textes dans des revues, à partir de 1928, puis son premier essai, Non (1934), très polémique. Inquiet de la montée du fascisme et du nazisme dans son pays, il regagna la France où il s'installa définitivement en 1942. Il écrivit en 1949 sa première pièce, la Cantatrice chauve, montée à Paris l'année suivante. Un théâtre de l'absurde. D'abord ignoré du public et de la presse, le théâtre de Ionesco suscita rapidement des réactions passionnées et contradictoires avec les pièces suivantes : la Leçon (1951), les Chaises (1952), Victimes du devoir (1953), Amédée ou Comment s'en débarrasser (1954)... S'inspirant parfois des formulations doctes en usage dans les manuels scolaires, et se souvenant de l'humour de son précurseur roumain, Ion Luca Caragiale, Ionesco a su pousser jusqu'à un illogisme explosif la stupidité du langage et du comportement d'individus moyens et sûrs de leurs vérités. On a employé à l'égard de son oeuvre - et de celle d'écrivains comme Samuel Beckett, Jean Tardieu et Arthur Adamov - le terme d'absurde pour traduire à la fois une nouvelle philosophie de l'absurdité du monde et sa transcription théâtrale dans un mode neuf et très largement comique. Cette inspiration rompait brutalement, autant avec le théâtre engagé, comme celui de Sartre, qu'avec le théâtre traditionnel. « Je suis pour un antithéâtre dans la mesure où l'antithéâtre serait un théâtre antibourgeois et antipopulaire «, déclara-t-il dans ses Notes sur le théâtre (1953). À partir de Rhinocéros ( écrit en 1958, créé en 1960), où la métamorphose d'êtres humains en rhinocéros semble figurer la progression d'un système totalitaire, les pièces de Ionesco laissent transparaître un message ou, renonçant partiellement au burlesque de la bêtise, se colorent d'une noirceur désenchantée et acquièrent une dimension philosophique : Le roi se meurt (1962), la Soif et la Faim (1966), Macbett (1972), Voyages chez les morts (1986). Mais ces dernières oeuvres possèdent, comme les précédentes, un étrange charme enfantin. Ionesco est aussi l'auteur d'un roman, le Solitaire (1973), de journaux intimes (Journal en miettes, 1967-1968), de peintures et de dessins ( le Blanc et le Noir, 1981). Il a été par ailleurs l'interprète d'un film dont il a écrit le scénario, la Vase (1971). Il entra à l'Académie française en 1970. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats absurde Chelton Tsilla comédie farce France - Arts - Littérature - Le XXe siècle Huchette (théâtre de la) mise en scène - De Copeau à Vilar Roumanie - Arts - Littérature théâtre - Le XXe siècle : les remises en cause Les livres Ionesco Eugène, page 2567, volume 5 théâtre - le théâtre d'Eugène Ionesco, page 5172, volume 9
Liens utiles
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