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Inventée au XV e siècle, l'imprimerie n'a quasiment pas évolué pendant quatre siècles.

Publié le 01/11/2013

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Inventée au XV e siècle, l'imprimerie n'a quasiment pas évolué pendant quatre siècles. La presse manuelle de Gutenberg est pourtant inséparable de la révolution scientifique des Temps modernes. À partir de 1850, l'imprimerie a connu un ensemble de progrès techniques cumulatifs (composition mécanique, presse rotative). Le recours à l'informatique a entraîné une nouvelle révolution en généralisant et en facilitant la fabrication et la diffusion des imprimés à l'âge de l'audiovisuel. Imprimer, c'est faire une empreinte : le terme imprimerie désigne l'ensemble des techniques qui permettent de reproduire en série, sur le papier et à l'aide d'encre, un document (texte et illustrations). L'imprimerie et les métiers qui s'y rattachent sont réunis sous la désignation d'« arts graphiques «. L'imprimerie désigne aussi le lieu où se fabrique l'imprimé. Il peut s'agir d'un atelier artisanal ou d'une véritable usine. Les techniques d'impression sont classées en trois groupes, selon la position relative des surfaces imprimantes et des surfaces non imprimantes sur la surface que l'on encre et sur laquelle on presse la surface à imprimer. Dans la typographie, les surfaces imprimantes sont en relief par rapport aux surfaces non imprimantes. Dans l'héliogravure, les surfaces imprimantes sont en creux par rapport aux surfaces non imprimantes. Dans la lithographie et dans l'offset, les surfaces imprimantes et non imprimantes sont sur le même plan. L'histoire de l'imprimerie a été marquée par la domination de la typographie, concurrencée ensuite par l'héliogravure et par l'offset. Mais elle a aussi dépendu d'autres progrès décisifs, concernant les méthodes de composition des caractères et les presses à imprimer. La composition a été manuelle, puis mécanique, avant le passage à la photocomposition. Les presses plates en bois ont été remplacées, au XXe siècle, par des presses rotatives à cylindres. La typographie Une technique aux origines de l'imprimerie. Depuis son invention au XVe siècle jusqu'au XIXe siècle, le développement de l'imprimerie a été celui du procédé typographique et de l'utilisation de caractères métalliques mobiles en plomb. Les surfaces hautes des caractères d'une gravure en relief, préalablement encrées, déposent l'encre sur le papier sous l'action d'une forte pression ; les parties basses n'impriment pas et laissent le papier blanc. À partir de Gutenberg, qui avait mis au point cette technique typographique, la presse construite en chêne était faite de deux plateaux horizontaux s'appliquant fortement l'un contre l'autre par l'action d'une vis de pressoir. Le plateau du bas, fixe, s'appelait le « marbre «. Il recevait le cadre où figuraient les éléments à imprimer, cadre encré à la main, que l'on appelait la « forme « d'impression. Le papier était posé sur la forme et le plateau du haut, la « platine «, venait le presser. La forme enserrait les caractères de plomb ainsi que les gravures sur bois destinées à orner les pages. Pendant deux siècles, le principe de la presse typographique resta identique. Il fallut attendre la fin du XVIIIe siècle pour que les Didot en France et Giambattisto Bodoni en Italie la perfectionnent. Vers 1800, le Britannique Charles Stanhope inventa une presse plus rapide faite de fonte et d'acier avec une platine mue par un levier actionné par came et ressort. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bodoni Giambattista Didot Gutenberg (Johann Gensfleisch, dit) marbre - 2.TECHNIQUE Stanhope - Stanhope (Charles, 3e comte) techniques (histoire des) - La Chine du Ve au Xe siècle techniques (histoire des) - Le Moyen Âge européen typographie Les livres Gutenberg - presse à main, page 2287, volume 4 Gutenberg - le four servant à la fonte des poinçons, page 2287, volume 4 imprimerie - presse à bras en bois, vers 1520, page 2462, volume 5 imprimerie - une imprimerie au XVIe siècle, page 2462, volume 5 Les progrès techniques du XIXe siècle. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, la composition resta entièrement manuelle : le compositeur prenait dans la casse (le compartiment où étaient placés les caractères) les caractères nécessaires et les alignait à l'envers dans le composteur qui contenait quelques lignes bloquées par un taquet. Pour composer une colonne, le compositeur devait emplir plusieurs fois son composteur. L'ensemble des caractères assemblés en blocs, puis mis en page étaient serrés dans la forme (châssis métallique). Après impression, les caractères étaient redistribués dans la casse. À partir de 1840, avec le développement de l'édition et de la presse populaire ( le Petit Journal ), des innovations décisives eurent lieu. L'imprimerie devint une industrie. À la fin du siècle, la composition mécanique remplaça la composition manuelle. Des machines permirent à un claviste d'assembler des lettres de plomb, fondues à mesure qu'elles étaient frappées. La Linotype produisait des lignes d'un seul bloc. La Monotype permettait de frapper un texte mis en mémoire sur des bandes de carton perforées (comme celles des Pianola), mais les lettres étaient fondues une à une, ce qui facilitait les corrections. L'inconvénient de ces machines, dites « composeuses-fondeuses «, était le grand nombre de matrices (qui servent à fondre les caractères) nécessaires ; elles ont disparu définitivement des imprimeries de presse vers 1975. Les presses à imprimer furent perfectionnées. En 1814, le T imes utilisa la première presse mécanique, actionnée à la vapeur. En 1858, les premières presses rotatives permirent l'impression en continu. La forme à imprimer était désormais posée sur un cylindre. Les premières rotatives employaient du papier à feuilles. En 1876, elles utilisèrent du papier en bobines, qui était découpé ensuite. Au XVIIe siècle, on imprimait une centaine de feuilles à l'heure. À la fin du XIXe siècle, les rotatives utilisant du papier à bobines tournaient à 30 000 tours à l'heure. La progression du débit des presses rotatives, inaugurées en 1867 au Petit Journal, fut très rapide. Elles permirent d'abord de passer de 1 800-2 000 feuilles à l'heure en 1830 et à 15 000-20 000 exemplaires à l'heure en 1865. En 1890, on pouvait tirer 50 000 exemplaires à l'heure. Les progrès des techniques d'impression furent aussi étroitement liés à ceux de la fabrication du papier : tant que la pâte à papier fut issue du chiffon, la diffusion de l'imprimé resta limitée ; dès 1810, on pensa à remplacer les chiffes de lin par des végétaux. En 1850 apparurent les premières usines de pâte à papier à partir du bois ou de plantes annuelles (alfa). L'impression typographique et son complément gravé furent largement utilisés jusqu'en 1900 (les photographies étaient alors reproduites manuellement par des graveurs sur bois qui en interprétaient les valeurs de gris) ; en même temps apparurent divers procédés photomécaniques qui permirent de reproduire l'image photographique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats journal linotype Monotype papier presse - Journaux et journalistes Times (The) typographie Les livres imprimerie - intérieur d'imprimerie, vers 1850, page 2464, volume 5 imprimerie - impression d'un texte à la Linotype, page 2464, volume 5 Déclin et renouveau du procédé typographique. Au XXe siècle, la typographie a été successivement concurrencée par l'héliogravure, puis, à partir des années cinquante, par l'offset. Elle a subsisté longtemps dans la presse quotidienne, où l'arrivée de nouvelles techniques a provoqué des conflits sociaux de longue durée. Après 1980, l'impression typographique, en raison de sa lourdeur (stockage et manipulation du plomb), a disparu ; seules de petites imprimeries conservent le procédé : imprimerie d'art, petite édition, qui pratiquent encore la composition manuelle. Le journal le Monde est passé à l'offset en 1989, abandonnant la typographie, qui a ainsi disparu de la grande presse. Alors qu'on le croyait condamné à disparaître, le principe de la typographie est réapparu dans un système ultramoderne, la machine à imprimer Cameron, inaugurée aux États-Unis en 1968. Les formes à imprimer ne sont plus en plomb, mais en résine synthétique. Les pages sont collées sur des courroies en plastique qui correspondent au verso et au recto de la bande à papier. Un livre entier peut ainsi être imprimé en continu, sans qu'il soit nécessaire de caler chaque fois la page contre la forme à imprimer. En outre, l'assemblage des feuilles ainsi imprimées en livre est entièrement automatisé, ce qui permet des cadences très rapides. Limité à l'impression d'une seule couleur et à des illustrations sous forme de dessins au trait, le procédé Cameron est idéal pour des ouvrages de littérature générale. Récemment, le système Cameron a été concurrencé par d'autres machines fondées, elles aussi, sur un niveau élevé d'automatisation. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats héliogravure offset typographie Les livres livre - le Dali de Draeger, page 2888, volume 6 imprimerie - schéma de principe du système Camedan, page 2466, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats elzévir Estienne - Estienne Henri II Estienne - Estienne Robert Ier levier Manuce L'héliogravure Le principe fut inventé à la fin du XIXe siècle, en même temps qu'apparaissaient les premières rotatives remplaçant les anciennes presses à imprimer. Empruntant le principe de la gravure sur cuivre, l'héliogravure utilise des surfaces en cuivre, puis en acier. Sous sa forme moderne, elle recourt, pour reproduire les éléments à imprimer, à des colloïdes gélatineux photosensibles (comme des plaques photographiques). Un procédé chimique permet ensuite de graver les cylindres métalliques qui servent à l'impression. Procédé coûteux, rentable sur des tirages importants, donnant des images de bonne qualité, mais des textes moins clairs que la typographie, l'héliogravure est utilisée pour les revues illustrées de très grande diffusion, ou encore pour des catalogues de vente par correspondance. En outre, sa qualité l'a imposée dans le domaine de l'édition d'art et des revues photographiques. L'héliogravure est généralement employée sur de grandes rotatives utilisant la quadrichromie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats gravure - La gravure en creux héliogravure reprographie Lithographie et offset Dans la lithographie, l'image est dessinée ou reproduite avec un corps gras sur une plaque de calcaire ou de zinc parfaitement lisse. La surface est humectée, puis encrée : l'encre adhère uniquement aux parties grasses de la surface. On procède ensuite à l'impression du papier sur la surface. Ce procédé fut utilisé notamment dans les grandes presses à affiche du début du siècle. L'offset (d'un mot anglais signifiant « report «) est apparu après la Première Guerre mondiale. Il reprend le principe de la lithographie, mais sur machine rotative. Comme pour l'héliogravure, le texte et l'image sont reportés sur une plaque de métal, qui est ensuite fixée sur le cylindre de la rotative. La matière qui sert à reporter les éléments à imprimer sur la plaque n'est plus le plomb, mais un film. Les surfaces imprimantes, enduites d'encre grasse, refusent l'eau du cylindre mouilleur. Les surfaces non imprimantes absorbent l'eau et refusent l'encre. Le transfert de l'impression sur papier ou carton se fait grâce à un rouleau intermédiaire recouvert de caoutchouc, appelé blanchet. L'offset est utilisé en particulier pour la couleur et donne de bons résultats, même sur des papiers de qualité inférieure. Tous les grands journaux quotidiens sont aujourd'hui imprimés en offset. Certaines presses offset permettent d'imprimer simultanément les deux côtés d'une feuille ; des machines modernes permettent d'imprimer, en un même passage, quatre ou cinq couleurs. Aujourd'hui, le succès de l'offset est directement lié au développement de la photocomposition dont le support est aussi le film. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats gravure - Les procédés en à-plat - La lithographie lithographie offset photocomposition Les livres imprimerie - impression offset, page 2466, volume 5 imprimerie - atelier de rotatives, page 2466, volume 5 La photocomposition La photocomposition s'est répandue dans les années soixante-dix, supplantant définitivement la composition mécanique. Un claviste frappe son texte dont tous les paramètres sont stockés sur une mémoire centrale. L'ordinateur envoie les informations à une unité photographique qui impressionne le texte sur du film ou du papier. Les photocomposeuses des premières générations faisaient appel à des matrices photographiques (film des polices de caractères) placées sur des disques ou des tambours tournant à grande vitesse. Aujourd'hui, les polices (ou « fontes «) sont des logiciels qui permettent, pour un même caractère, d'obtenir tous les corps et variantes. Les textes ne passent plus par un modèle photographique, mais par une digitalisation des dessins. Le support, qui reste une émulsion photosensible, est impressionné par un mince pinceau de laser. De plus en plus fréquemment, les textes sont saisis sur des micro-ordinateurs par des clavistes ou par les auteurs eux-mêmes, puis enrichis par la photocomposition, qui permet de modifier à loisir la mise en pages, les caractères, et de créer ainsi des schémas à partir des données brutes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats jeu de caractères logiciel photocomposition reliure saisie des données Les livres imprimerie - saisie sur écran, page 2467, volume 5 La sérigraphie Hormis les trois grands procédés, il faut aussi citer cette technique semi-artisanale d'impression sur tout support par l'intermédiaire d'un écran de tissu formant pochoir. Le tissu de polyester (autrefois la soie) est tendu sur un cadre. Certaines parties de l'écran sont bouchées par une émulsion photosensible ou par une colle. On applique la couleur à l'aide d'une raclette de caoutchouc. Ce fut la technique d'impression des affiches « sauvages « de mai 1968. Dans l'industrie, la sérigraphie sert à l'impression des objets, bouteilles, emballages, ainsi qu'au marquage industriel. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats gravure - Les procédés en à-plat - La sérigraphie gravure - Les procédés en à-plat - Le pochoir sérigraphie L'élaboration d'un imprimé On détermine d'abord un format, un nombre de pages, le nombre de couleurs (passages en machine), la qualité du papier ; on évalue quantitativement texte et illustrations. Ces éléments sont liés au budget de l'imprimé. Une maquette est ensuite réalisée par le graphiste ou le metteur en page. À partir de cette maquette, le texte est coté (choix et grandeur des caractères) après un calibrage précis ; les documents (photographies ou illustrations) sont donnés en photogravure. Une fois composés, les textes sont corrigés. Après de nouvelles corrections et vérifications, textes et images sont montés : on obtient ainsi les typons (films positifs et négatifs - un par page et un par couleur). L'imprimeur reçoit les films et procède à l'imposition, qui consiste à disposer les pages pour qu'elles se trouvent dans l'ordre après pliage, et qui varie suivant le nombre de pages tirées sur une même feuille. En général, les tirages se font par cahiers de 4, 8, 16 ou 32 pages par feuille. Les feuilles sont imprimées recto verso. Après séchage, on procède au façonnage, c'est-àdire à l'assemblage des pages entre elles : c'est le brochage ou la reliure. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats brochage - 1.RELIURE édition - Le livre : tirage, diffusion et distribution La photogravure C'est l'ensemble des techniques qui permettent, par des procédés photographiques et chimiques, de transformer une image en élément propre à l'impression. D'une façon générale, l'image est reproduite par l'intermédiaire d'un banc de reproduction (chambre photographique) sur un film trait (qui ne traduit que du noir ou du blanc) ; entre l'image et la surface sensible, on interpose une trame (filtre optique) qui transforme les différents gris en points fins alignés plus ou moins noirs. Vue à une certaine distance, l'image reproduite possède les gris et le modèle de son original. C'est la similigravure. En typographie, la simili est copiée sur un bloc de métal mordu à l'acide : c'est le cliché, où les points s'impriment en noir. En héliogravure, au contraire, les points sont gravés en creux. En offset, les similis sont obtenues directement sur film. On appelle quadrichromie la séparation d'une image en couleurs en quatre similis (les trois couleurs primaires et le noir). Les quatre éléments imprimés en repérage donneront une reproduction de l'original. Depuis 1970, l'industrie de la photogravure est de plus en plus liée au développement de l'informatique et du scanner. Les scanners produisent des éléments de photogravure (« typons «) pour les trois procédés d'impression. Mis au point vers 1950, l'appareil analyse les couleurs et densités d'un document grâce au balayage d'un faisceau de lumière. Toujours plus automatisés, les scanners sont aujourd'hui couplés à des chaînes informatisées : palettes graphiques permettant des conceptions d'images ou des corrections de couleurs, systèmes de mise en pages électroniques, unités de photocomposition et dessin par ordinateur. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats héliogravure offset photogravure scanner - 1.INFORMATIQUE similigravure trame typographie Les livres imprimerie - photogravure par scanner, page 2467, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats caractère - 2.IMPRIMERIE Imprimerie nationale imprimeur lecture livre Les médias imprimerie - l'imprimerie et les progrès du savoir imprimerie - quelques grandes dates Les livres imprimerie - trois techniques d'impression, page 2465, volume 5 Les indications bibliographiques E. Eisenstein,la Révolution de l'imprimé à l'aube de l'Europe moderne, La Découverte, Paris, 1991. P. Lacroix, Histoire de l'imprimerie et des arts et professions qui se rattachent à la typographie, Slatkine, 1971. G. Martin, l'Imprimerie d'aujourd'hui, le Cercle de la librairie, Paris, 1992. G. Martin, l'Imprimerie, P U F, « Que sais-je ? «, Paris, 1990 (1963).

« Gutenberg - le four servant à la fonte des poinçons, page 2287, volume 4 imprimerie - presse à bras en bois, vers 1520, page 2462, volume 5 imprimerie - une imprimerie au XVIe siècle, page 2462, volume 5 Les progrès techniques du XIX e siècle. Jusqu'au milieu du XIX e siècle, la composition resta entièrement manuelle : le compositeur prenait dans la casse (le compartiment où étaient placés les caractères) les caractères nécessaires et les alignait à l'envers dans le composteur qui contenait quelques lignes bloquées par un taquet.

Pour composer une colonne, le compositeur devait emplir plusieurs fois son composteur.

L'ensemble des caractères assemblés en blocs, puis mis en page étaient serrés dans la forme (châssis métallique).

Après impression, les caractères étaient redistribués dans la casse. À partir de 1840, avec le développement de l'édition et de la presse populaire ( le Petit Journal ), des innovations décisives eurent lieu.

L'imprimerie devint une industrie.

À la fin du siècle, la composition mécanique remplaça la composition manuelle.

Des machines permirent à un claviste d'assembler des lettres de plomb, fondues à mesure qu'elles étaient frappées.

La Linotype produisait des lignes d'un seul bloc.

La Monotype permettait de frapper un texte mis en mémoire sur des bandes de carton perforées (comme celles des Pianola), mais les lettres étaient fondues une à une, ce qui facilitait les corrections.

L'inconvénient de ces machines, dites « composeuses-fondeuses », était le grand nombre de matrices (qui servent à fondre les caractères) nécessaires ; elles ont disparu définitivement des imprimeries de presse vers 1975. Les presses à imprimer furent perfectionnées.

En 1814, le Times utilisa la première presse mécanique, actionnée à la vapeur.

En 1858, les premières presses rotatives permirent l'impression en continu.

La forme à imprimer était désormais posée sur un cylindre.

Les premières rotatives employaient du papier à feuilles.

En 1876, elles utilisèrent du papier en bobines, qui était découpé ensuite.

Au XVII e siècle, on imprimait une centaine de feuilles à l'heure.

À la fin du XIX e siècle, les rotatives utilisant du papier à bobines tournaient à 30 000 tours à l'heure.

La progression du débit des presses rotatives, inaugurées en 1867 au Petit Journal, fut très rapide.

Elles permirent d'abord de passer de 1 800-2 000 feuilles à l'heure en 1830 et à 15 000-20 000 exemplaires à l'heure en 1865.

En 1890, on pouvait tirer 50 000 exemplaires à l'heure. Les progrès des techniques d'impression furent aussi étroitement liés à ceux de la fabrication du papier : tant que la pâte à papier fut issue du chiffon, la diffusion de l'imprimé resta limitée ; dès 1810, on pensa à remplacer les chiffes de lin par des végétaux.

En 1850 apparurent les premières usines de pâte à papier à partir du bois ou de plantes annuelles (alfa).

L'impression typographique et son complément gravé furent largement utilisés jusqu'en 1900 (les photographies étaient alors reproduites manuellement par des graveurs sur bois qui en interprétaient les valeurs de gris) ; en même temps apparurent divers procédés photomécaniques qui permirent de reproduire l'image photographique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats journal linotype Monotype papier presse - Journaux et journalistes Times (The) typographie Les livres imprimerie - intérieur d'imprimerie, vers 1850, page 2464, volume 5 imprimerie - impression d'un texte à la Linotype, page 2464, volume 5 Déclin et renouveau du procédé typographique. Au XX e siècle, la typographie a été successivement concurrencée par l'héliogravure, puis, à partir des années cinquante, par l'offset.

Elle a subsisté longtemps dans la presse quotidienne, où l'arrivée de nouvelles techniques a provoqué des conflits sociaux de longue durée.

Après 1980, l'impression typographique, en raison de sa lourdeur. »

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