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Initiatrice de la civilisation européenne dès l'Antiquité, la Grèce, terre orthodoxe passée sous la domination turque, n'obtint son indépendance qu'après la révolte de 1821.

Publié le 29/10/2013

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Initiatrice de la civilisation européenne dès l'Antiquité, la Grèce, terre orthodoxe passée sous la domination turque, n'obtint son indépendance qu'après la révolte de 1821. Et, pour cette jeune nation, l'accession à la démocratie moderne, puis l'entrée dans l'Europe ont été un nouveau destin. Petite et montagneuse, éclatée en des centaines d'îles, elle doit à la beauté de ses sites et au prestige de son passé un afflux touristique d'un grand poids économique. Faisant naturellement le lien entre l'Europe et le Proche-Orient, la Grèce est un partenaire privilégié dans le monde d'aujourd'hui. La Grèce, en grec Hellas ou Ellás. est un pays de l'Europe méridionale méditerranéenne, membre de l'Union européenne. La République de Grèce occupe le sud de la presqu'île des Balkans et la plupart des îles voisines : îles Ioniennes, Crète, îles de la mer Égée (Imbros et Ténédos exceptées). La Constitution date de 1975. La Grèce a pour chef d'État un président de la République élu pour cinq ans par le Parlement (le Vouli) à la majorité des deux tiers. Le Premier ministre, chef du gouvernement, personnage clé de la vie politique, est issu du parti qui remporte les élections. Géographie Les conditions naturelles La Grèce est un pays montagneux, au relief morcelé. 70 % du territoire sont en effet occupés par les montagnes. La principale chaîne, celle du Pinde, fait partie de l'ensemble géologique des Alpes Dinariques et culmine au mont Smólikas à 2 637 m. Elle traverse la Grèce occidentale et se prolonge dans le Péloponnèse (ou Morée), puis en Crète. Dans le nord-est du pays se dressent des massifs anciens qui portent le point culminant : l'Olympe (2 917 m). Les plaines sont rares et peu étendues. Les plus vastes sont celles de Macédoine, de Thrace et de Thessalie, en Grèce du Nord. L'isthme montagneux de Corinthe, percé d'un canal maritime, relie le continent au Péloponnèse, dont le centre est formé d'un haut plateau, l'Arcadie, aux prolongements montagneux escarpés : chaînes du Taygète (2 404 m), du Parnon, terminées sur la mer par des côtes aux échancrures profondes, qui délimitent de petites plaines fermées (plaines d'Argos, de Sparte, de Messéni). Les îles, qui sont divisées en de nombreux archipels (les Cyclades, les Sporades et le Dodécanèse dans la mer Égée, les îles Ioniennes au sud de l'Adriatique), s'étendent sur 25 000 km2, soit près de 19 % du territoire national. Un grand nombre de petites îles restent toutefois inhabitées. Les eaux territoriales de la Grèce couvrent la plus grande partie de la mer Égée. Le climat est de type méditerranéen, avec des tendances continentales dans le nord du pays. La durée et la sévérité de la sécheresse estivale vont en augmentant du nordouest au sud-est. Le caractère torrentiel des pluies explique l'irrégularité des cours d'eau, souvent à sec en été ou se perdant dans des marécages ; il y a donc peu de fleuves régulièrement alimentés. La végétation pâtit à la fois du climat sec et de la pauvreté du sol. Des forêts de chênes verts, de pins d'Alep ou de pins parasols couvrent un cinquième de la superficie en montagne ; le reste est le domaine du maquis et de la garrigue, quand la roche n'a pas été dénudée par les orages. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chalcidique Cyclades Dinariques (Alpes) Dodécanèse Égée (mer) Ionienne (mer) Ioniennes (îles) Matapan (cap) Milo Olympe Pinde (monts du) Sounion (cap) Sporades Taygète Les livres Grèce - les Météores, page 2219, volume 4 Grèce - les montagnes d'Arcadie, page 2220, volume 4 terrasses dans les montagnes d'Arcadie, page 5131, volume 9 Les aspects humains La densité de la population est relativement faible et elle est inégale, car les deux agglomérations principales, Athènes et Thessalonique, regroupent plus de 40 % de la population totale. De plus, environ 13 % de la population est insulaire. Le pays est peuplé surtout de Grecs, qui sont en majorité de religion chrétienne orthodoxe. La seule minorité officiellement reconnue est celle des musulmans de Thrace ; elle compte plus de 100 000 habitants, des Turcs, mais aussi des bulgarophones islamisés, les Pomaks. En outre, sur les frontières de la Macédoine grecque, des populations parlent le slavomacédonien, proche du bulgare. Des communautés grecques importantes vivent à l'étranger, notamment aux États-Unis, en Turquie, en Albanie du Sud, à Chypre, en Géorgie et sur les rives de la mer d'Azov, en Ukraine et en Russie. L'émigration, surtout vers l'Allemagne, l'Australie et le Canada, a été très forte entre 1960 et 1975. Désormais, les départs sont moins nombreux que les retours. Mais, en dépit de ce solde migratoire positif, la population grecque ne s'accroît que très lentement, car la fécondité reste faible. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Athènes Macédoine Thessalonique Thrace Les livres Grèce - la ville de Corfou, dans l'île du même nom, page 2220, volume 4 Grèce - la bourgade de Mykónos, dans les Cyclades, page 2220, volume 4 Grèce - l'île de Santorin (ou Thíra), page 2220, volume 4 La vie économique La Grèce a longtemps été un pays essentiellement agricole, exportant des olives, de l'huile, du tabac et des raisins secs. Aujourd'hui, l'agriculture occupe encore près de 20 % de la population active. Grâce aux progrès techniques et au développement - sur plus d'un tiers des terres cultivées - du drainage et de l'irrigation, le pays est autosuffisant en céréales et en sucre, et il exporte coton, légumes et fruits. Sa production de viande et de produits laitiers reste toutefois insuffisante. La Grèce ne dispose pas de sources d'énergie abondantes. Le lignite, dont les principaux bassins se situent à Ptolemaís (en Macédoine) et à Mégalopolis (dans le Péloponnèse), fournit 40 % de l'électricité. L'irrégularité de la pluviosité et le faible débit des cours d'eau ne permettent qu'une médiocre production hydroélectrique : les principales centrales sont sur l'Achéloos (à Kastraki, Kremastón et Strastos) et sur l'Aliakmon. Le petit gisement sous-marin de pétrole à Thásos fournit moins de 10 % de la consommation. Une importante production de bauxite dans le Parnasse y a donné naissance à une industrie de l'aluminium. Le sous-sol fournit encore d'autres minerais (fer, nickel, chrome) ainsi que de la magnésie et de l'émeri. Le marbre y est abondant (Páros). L'industrie lourde reste assez peu développée (acier, ciment, aluminium). Mais la production de biens de consommation a connu un essor remarquable dans les dernières décennies. Il s'agit surtout de l'agroalimentaire, de la chimie et du textile. L'agglomération d'Athènes regroupe 46 % de l'emploi industriel du pays. Les autres centres industriels notables sont ceux de Thessalonique, Patras, Lárissa et Vólos. Les services occupent une place essentielle dans l'économie nationale. Les armateurs grecs possèdent la première marine marchande du monde. Mais seulement 40 % de cette flotte navigue sous pavillon hellénique ; les 60 % restants sont enregistrés sous pavillons étrangers, souvent de complaisance. Outre des emplois, la marine assure donc à la Grèce des rentrées de devises, qui sont souvent réinvesties dans la construction navale, le raffinage pétrolier ou le tourisme. La Grèce est en effet une destination touristique importante. L'été grec, les plages et les pittoresques villages mais aussi les sites historiques, témoins de brillantes civilisations antiques, attirent un grand nombre de visiteurs. Les principaux centres touristiques sont Athènes, le Péloponnèse, la Crète, Rhodes, les Cyclades et Corfou. Dans plusieurs îles, le tourisme est même devenu la seule ressource économique. Les revenus de la marine marchande, les envois d'argent des émigrés et les gains du tourisme permettent, avec les subventions de l'Union européenne, de compenser le déficit de la balance commerciale. Mais l'équilibre de la balance des paiements reste difficile à réaliser, alors que le pays doit satisfaire aux critères de convergence du traité de Maastricht. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Athènes Corfou Crète Cyclades Lárissa Parnasse Páros Patras Péloponnèse Rhodes Thássos Thessalonique Vólos Les livres Grèce - rue marchande dans le centre de Thessalonique, page 2221, volume 4 Grèce - un café en Crète, page 2221, volume 4 Grèce - la centrale thermique de Ptolémaïs, page 2222, volume 4 Grèce - fabrique de jus d'orange dans le Péloponnèse, page 2222, volume 4 Grèce - le marché couvert d'Athènes, page 2223, volume 4 agrumes - récolte manuelle des oranges dans le Péloponnèse, page 103, volume 1 L'organisation de l'espace L'essentiel des activités et de la population tend à se concentrer sur un axe Thessalonique-Athènes-Patras, desservi par une bonne voie routière. Athènes est le principal centre industriel, commercial (55 % du commerce de gros), bancaire (60 % des employés) et universitaire (56 % des diplômés). Dans un rayon de 150 km autour d'Athènes, les petites villes, comme Thèbes, Chalcis ou Corinthe, ont bénéficié de la délocalisation d'industries de la capitale. Celle-ci connaît en effet des difficultés de communication et une grave pollution atmosphérique. Par le port d'Athènes, Le Pirée, transitent 70 % des importations et plus de 50 % des exportations maritimes. Corfou, la Crète, Mykónos et Rhodes ont des aéroports internationaux, mais beaucoup d'autres îles ne sont reliées au continent que par les ferries du Pirée. Le port est donc la véritable capitale des îles de l'Égée. Thessalonique joue le rôle de métropole de la Grèce du Nord, cependant que Patras, dans l'Ouest, profite du développement des relations avec l'Italie. Le long de l'axe Thessalonique-Athènes-Patras, la facilité des communications favorise l'essor des centres urbains secondaires (Lárissa, Vólos, Lamia) et de certaines régions agricoles de Macédoine occidentale, du nord du Péloponnèse et de Thessalie. Dans le reste du pays, quelques centres régionaux actifs, des zones d'agriculture intensive et de tourisme balnéaire contrastent avec des régions de montagne, dépeuplées et sous-développées. Ainsi, le versant ionien du pays est difficilement relié à Athènes, sauf par le nord du Péloponnèse. Hormis quelques zones agricoles irriguées (maïs et orange d'Arta) ou encore la ville universitaire de Ioannina, l'Épire, tout comme l'Étolie-et-Acarnanie et le sud du Péloponnèse, est touché par une forte émigration. La Thrace, éloignée d'Athènes, a été d'autant plus isolée que les relations avec la Bulgarie et la Turquie ont longtemps été difficiles. La prospérité et l'intégration des îles à l'économie nationale sont aussi très inégales. Les îles limitrophes de la Turquie, qui, comme Chio (Khios) ou Mytilène, cumulent les handicaps de l'éloignement et d'une activité touristique limitée, se dépeuplent. À l'inverse, les îles touristiques (Rhodes, Mykónos dans les Cyclades, Corfou ou la Crète) ont une situation économique et démographique plus favorable. Bien qu'elle bénéficie d'une position de relais vers le Proche-Orient, la Grèce souffre d'un certain isolement qui est dû à la fois à l'éloignement géographique de ses partenaires européens et aux tensions diplomatiques avec ses plus proches voisins. Les frontières du Nord, avec l'Albanie, l'ex-Yougoslavie et la Bulgarie, ont en effet été longtemps totalement ou partiellement fermées, tandis que des relations conflictuelles avec la Turquie empêchent les liaisons faciles dans l'Égée. Cependant, l'ouverture des pays de l'Europe de l'Est devrait permettre une intensification des relations et des échanges régionaux. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Athènes Chalcis Chio Corfou Corinthe Crète Ioánnina Lárissa Macédoine M ykonos Mytilène Patras Pirée (Le) Rhodes Thessalie Thessalonique Vólos Les livres Athènes - l'Olympieion d'Athènes, page 429, volume 1 Corfou, page 1257, volume 3 Grèce - le canal de Corinthe, page 2223, volume 4 Grèce - le port du Pirée, page 2223, volume 4 Rhodes, page 4371, volume 8 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bassae Chalcidique Eubée Lemnos Lesbos Matapan (cap) Mégare Missolonghi Nauplie Navarin Naxos Parnasse P átmos S ámos Santorin Sounion (cap) Syros Zante Histoire Dans l'Antiquité, la Grèce, foyer philosophique et artistique, fut l'initiatrice du système politique démocratique. Sa civilisation, qui bénéficia d'une extension et d'une diffusion peu communes, survécut au déclin politique et à la dissolution du régime des cités : propagée à travers tout l'Orient par Alexandre de Macédoine, adoptée par Rome et son Empire, conservée et en partie christianisée par Byzance, la culture hellène est ainsi parvenue jusqu'à nous. Les origines du peuplement La Grèce fut habitée dès le paléolithique, comme l'a prouvé la découverte d'outils de silex dans le nord du pays. Mais le peuplement ne prit véritablement son essor qu'à l'époque néolithique (VIe millénaire). Probablement originaires d'Anatolie, des migrants s'installèrent sur le territoire et y introduisirent le mode de vie sédentaire, la pratique de l'agriculture et de l'élevage, la fabrication de céramiques simples. Au IIIe millénaire survint une nouvelle vague de migrants indo-européens, souvent considérés comme les premiers véritables Grecs, les Hellènes, ou Achéens. Ceux-ci s'établirent jusque dans le Péloponnèse, où se développa, à partir du XVIe siècle avant J.-C. environ, la civilisation mycénienne. Parallèlement se déployait en Crète, depuis le IIIe millénaire, une civilisation brillante, axée sur le commerce et la navigation, et qui est connue sous le nom de civilisation crétoise, ou minoenne. Plus raffinée et plus précoce que la civilisation mycénienne, elle influença l'ensemble des populations des Cyclades et les Achéens euxmêmes. À son contact, ces derniers apprirent en effet les techniques de navigation. Ils supplantèrent même les Crétois vers le XVe siècle avant J.-C. à la faveur des cataclysmes naturels, et s'adonnèrent à leur tour au commerce maritime avec les pays méditerranéens. On appelle civilisation égéenne l'ensemble des cultures qui se sont épanouies à l'âge du bronze sur les rives de la mer Égée et qui se sont influencées mutuellement. Grands constructeurs de forteresses, dont la plus célèbre demeure Mycènes, les Achéens soumirent une partie des Cyclades et la Crète. Mais, affaiblis par des dissensions internes à partir du XIIIe siècle avant J.-C., ils furent à leur tour submergés vers 1200 avant J.-C. par de nouveaux envahisseurs indo-européens, les Doriens et les « Grecs du Nord-Ouest «. Ceux-ci se répandirent dans le Péloponnèse, puis dans les îles méridionales de la mer Égée, en Crète et jusqu'aux rivages de l'Asie. Traditionnellement présentés comme des guerriers redoutables, ils auraient refoulé les Achéens, qui s'installèrent en Attique, dans les îles et sur les côtes asiatiques, fondant la « Grèce d'Asie « en Ionie. L'implantation sur le sol grec des Doriens, dont la nature et l'importance demeurent discutées, fut probablement à l'origine de la disparition de la civilisation achéenne et ouvrit une période obscure, parfois qualifiée de « Moyen Âge hellénique «. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Achéens Crète Crète - Histoire Doriens égéenne (civilisation) Hellade Méditerranée - Histoire - Les premières civilisations de la mer Mycènes techniques (histoire des) - L'Antiquité - La fin de l'époque antique Naissance de la cité Au cours des deux siècles qui suivirent l'installation des Doriens, la Grèce s'organisa en une multitude de communautés politiques, les cités (polis, en grec), dont la structure se stabilisa au début du VIIIe siècle avant J.-C. Corollaire de l'extrême morcellement géographique du pays, cet émiettement politique et les rivalités constantes entre les différentes cités expliquent la difficulté endémique qu'avaient alors les Grecs à s'unir face aux agresseurs extérieurs. Fondée par des Doriens dans le Péloponnèse, Sparte se démarqua dès lors du reste de la Grèce par ses institutions militaires et hiérarchiques strictes, et par son régime monarchique, qui auraient été codifiés par Lycurgue. Elle conquit la plaine de Messénie (guerres de 743-723 et 685-668 avant J.-C.), puis étendit sa domination sur l'ensemble des cités du Péloponnèse, ce qui devait lui permettre de constituer, vers 550 avant J.-C., la ligue péloponnésienne dont elle prit la tête. Si Sparte était militairement l'État le plus puissant de Grèce, elle demeura néanmoins largement fermée aux influences extérieures. À l'inverse, les cités grecques d'Attique et d'Asie Mineure s'orientèrent vers le commerce maritime, se dotèrent (tout comme Sparte) d'une monnaie et multiplièrent les échanges entre elles. Dès le VIIIe siècle avant J.-C., sur l'initiative des cités d'Asie Mineure, les Grecs fondèrent des villes nouvelles sur le pourtour méditerranéen. Ainsi, de nombreuses colonies furent implantées en Italie méridionale et en Sicile, qui formèrent alors la Grande-Grèce. D'autres s'établirent dans le delta du Rhône et le long de la côte languedocienne, mais aussi en Thrace, dans la région des Détroits, sur les côtes de la mer Noire et sur celles d'Afrique. Les causes de ce mouvement de colonisation, qui connut sa plus grande expansion aux VIIe et VI e siècles avant J.-C., furent avant tout d'ordre économique. L'agriculture locale, insuffisante pour nourrir l'ensemble de la population, tout autant que les conditions de vie imposées aux plus pauvres par l'oligarchie contraignirent de nombreux Grecs à s'expatrier. À partir du VII e siècle avant J.-C., la fondation de colonies devint une entreprise publique, sur l'initiative de la cité ellemême. Les colonies grecques ainsi fondées devenaient totalement indépendantes de leur cité mère ; elles entretenaient cependant avec elle des relations commerciales privilégiées et conservaient leurs particularismes religieux, leur calendrier et leurs institutions. Sous l'effet de révolutions économiques et sociales, le gouvernement monarchique originel des cités se convertit progressivement en démocratie, après une période de crise marquée par la prise de pouvoir autoritaire d'un tyran. Ainsi, Athènes, qui passa vers 680 avant J.-C. du régime monarchique au régime oligarchique, connut une première tyrannie en 632 avant J.-C., puis se dota vers 621 avant J.-C. d'une Constitution écrite, que Solon amenda en 594 avant J.-C. Une seconde tyrannie fut exercée par Pisistrate et ses fils de 561 à 510 avant J.-C., mais Clisthène rétablit le système démocratique et le réforma. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cité cité - Les cités grecques Clisthène colonisation - Les colonies de l'Antiquité Doriens Grande-Grèce Lycurgue Messénie Pisistrate Quatre-Cents (conseil des) Solon Sparte Sybaris techniques (histoire des) - L'Antiquité - La fin de l'époque antique tyran Les livres Grèce - coupe à figures noires, page 2224, volume 4 Grèce - la porte des Lionnes, page 2224, volume 4 Grèce - bas-relief attique représentant des fantassins armés, page 2225, volume 4 Les guerres médiques et l'hégémonie athénienne Durant la première moitié du Ve siècle avant J.-C., un long conflit opposa les Grecs et les Perses. Les guerres médiques (de Mèdes, ancien peuple de Perse) obligèrent l'ensemble des cités à s'unir contre l'envahisseur et favorisèrent même une alliance exceptionnelle de Sparte et d'Athènes. Les cités grecques d'Ionie (côte occidentale de l'Asie Mineure) avaient été soumises au milieu du VIe siècle avant J.-C. par Cyrus le Grand, le fondateur de l'Empire perse achéménide. En 499 avant J.-C., à l'instigation de l'une d'entre elles, Milet, elles se révoltèrent contre cette domination. Athènes se porta à leur secours, mais la révolte fut réprimée par le roi perse Darius Ier , qui détruisit Milet (494 avant J.C.). Sparte et Athènes s'unirent alors et firent échec à deux grandes expéditions perses. Après la bataille de Marathon, en Attique, remportée par Athènes (490 avant J.-C.), Xerxès Ier , successeur de Darius, franchit l'Hellespont, infligea aux Spartiates une terrible défaite au défilé des Thermopyles (480 avant J.-C.) et s'empara d'Athènes, désertée par sa population. Mais les Perses furent battus à Salamine, à Platées et au cap Mycale (Ionie) entre 480 et 479 avant J.-C. En 468 avant J.-C., ils étaient chassés de la mer Égée. Enfin, en 449 avant J.-C., un traité leur en interdit l'accès et entérina la liberté des cités grecques. Les guerres médiques furent l'occasion pour Athènes d'imposer sa suprématie sur un véritable empire. Elle prit la tête de la ligue de Délos, une alliance militaire fondée en 477 avant J.-C. et qui réunissait la plupart des cités d'Asie Mineure et des Cyclades. À l'origine, la participation à cette ligue était librement consentie, mais elle devint bientôt une contrainte au profit d'Athènes : celle-ci ravit le trésor de la ligue (454 avant J.-C.), exigea d'importants tributs des cités sujettes, leur imposa sa monnaie et son système de poids et mesures. Au faîte de sa puissance, enrichie par ses exactions, Athènes connut alors une époque de suprématie politique, intellectuelle et artistique qui atteignit son apogée sous Périclès (461/429 avant J.-C.). Celui-ci renforça en outre les institutions démocratiques de la cité. Voir aussi Athènes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Athènes Confédérations athéniennes Cyrus II le Grand Darius - Darius Ier le Grand Délos enseignement - Introduction Marathon médiques (guerres) Milet Périclès Perse - L'Empire perse achéménide Platée Salamine Sparte Thémistocle Thermopyles (les) Xerxès - Xerxès Ier Les livres Grèce - effigie sculptée du messager de la bataille de Marathon, page 2225, volume 4 Grèce - les lois de Gortyne, page 2225, volume 4 Grèce - fragment de poterie, page 2225, volume 4 La guerre du Péloponnèse et le déclin des cités Sparte bénéficia du mécontentement des cités mises à mal par l'impérialisme athénien, et entra en guerre contre sa rivale à la faveur d'un conflit entre Corinthe et Athènes. La guerre du Péloponnèse (431-404 avant J.-C.) impliqua l'ensemble des cités grecques. Les dix premières années de guerre ne furent marquées par aucun résultat décisif, car Athènes, malgré sa richesse, avait été affaiblie par une terrible épidémie de peste. La trêve conclue en 421 avant J.-C. (paix de Nicias) fut rompue à l'initiative de l'Athénien Alcibiade. Le conflit s'acheva sur la défaite d'Athènes, qui dut accepter la paix en 404 avant J.-C., après la bataille navale d'Aigos-Potamos (405 avant J.-C.) Le régime politique athénien évolua alors dans un premier temps vers la tyrannie (404-403 avant J.-C.), puis vers une démocratie à caractère démagogique. Alors que la guerre du Péloponnèse avait affaibli l'ensemble des cités et ruiné le pays, Sparte s'engagea dans une guerre contre la Perse (400-387 avant J.-C.), qui s'était alliée avec Thèbes, Corinthe et Athènes. La Perse y gagna la mainmise sur les cités grecques d'Ionie. Athènes tenta alors de rétablir son hégémonie sur la mer Égée ; elle s'allia avec Thèbes en 378 avant J.-C. et recréa, l'année suivante, une confédération maritime qui réunit une soixantaine de membres. Mais ses méthodes autoritaires provoquèrent un nouveau mécontentement des fédérés, qui se révoltèrent en 357 avant J.-C. La faiblesse des plus puissantes cités grecques et l'absence d'une force centralisatrice rendirent alors possible la domination de la Macédoine sur la Grèce. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Achéenne (ligue) Aigos-Potamos Alcibiade Mantinée Nicias Péloponnèse Péloponnèse - La guerre du Péloponnèse Sparte Thèbes Les livres Alexandre le Grand - campagnes et étendue de son empire, page 128, volume 1 Grèce - la guerre du Péloponnèse, page 2227, volume 4 Les dominations macédonienne et romaine La Macédoine était gouvernée depuis 359 avant J.-C. par le roi Philippe II. Celui-ci projeta de soumettre les pays voisins avant de lancer une vaste offensive contre l'Empire perse. Après la chute de plusieurs cités grecques de 357 à 339 avant J.-C. (Amphipolis, Olynthe, Élatée en Béotie), les Athéniens s'allièrent à Thèbes pour arrêter Philippe. Défaits à Chéronée en 338 avant J.-C., ils furent contraints d'adhérer à la ligue de Corinthe, placée sous l'égide de la Macédoine. Alexandre le Grand, qui succéda à Philippe en 336 avant J.-C., réprima un soulèvement grec, détruisit Thèbes, puis mit en oeuvre la campagne militaire préparée par son père. Soumettant l'Égypte et l'Empire perse, il se tailla un vaste empire, et ses expéditions le menèrent jusqu'à l'Indus ; il introduisit en Orient la langue et la civilisation grecques. Mais, après sa mort prématurée (323 avant J.-C.), son empire se démembra en trois grands États, dirigés par ses lieutenants (les diadoques) qui fondèrent tous une dynastie : la Macédoine, l'Égypte et la Syrie. Les cités grecques tentèrent alors de recouvrer leur indépendance et se soulevèrent en 322 avant J.-C. Elles furent vaincues par la Macédoine, mais ne renoncèrent pas et constituèrent les ligues Étolienne et Achéenne. Seul le Péloponnèse recouvra une brève indépendance (249-221 avant J.-C.), et la Grèce demeura sous tutelle macédonienne jusqu'à la conquête romaine. En effet, à l'ouest avait grandi la puissance de Rome, qui, dès le III e siècle avant J.- C., s'était étendue sur la Grande-Grèce. Rome utilisa à son profit les guerres de Macédoine pour proclamer, en 196 avant J.-C., l'indépendance de la Grèce. Celle-ci, théoriquement alliée de Rome, était en fait sous son protectorat. Et elle devint province romaine en 146 avant J.-C. Sous l'Empire romain, la Grèce fut réduite au rôle de maître à penser, dont le prestige intellectuel demeurait immense pendant la République et le Haut-Empire. Elle se dépeupla progressivement et périclita. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Achéenne (ligue) Alexandre le Grand Chéronée diadoque Étolie Macédoine Perse - L'époque hellénistique : les Séleucides Philippe - MACÉDOINE - Philippe II Rome - Histoire - Rome et l'Empire romain - L'expansion en Méditerranée sacrées (guerres) Thèbes Les livres Grèce - Alexandre le Grand, page 2227, volume 4 La Grèce byzantine À la mort de l'empereur Théodose en 395, la Grèce fut rattachée à l'Empire d'Orient, dont la capitale, Constantinople, avait été fondée en 324 sur le site de Byzance. L'histoire de la Grèce se confondit désormais avec celle de l'Empire byzantin. Calqué sur Rome pour son système administratif, cet empire devint la terre d'élection de la culture hellène. Utilisée dès l'origine comme langue d'échange entre les différents peuples de l'Empire d'Orient et vecteur de propagation du dogme chrétien, la langue grecque fut introduite dans l'administration et la législation. Au début du VIIe siècle, sous le règne d'Héraclius Ier , elle devint même la langue officielle, au détriment du latin. L'Empire byzantin s'affirmait désormais comme grec et chrétien face à un Occident morcelé et barbare. Sa solidité permit à la Grèce de reprendre son essor économique, notamment avec le développement de l'industrie de la soie à Thèbes et à Corinthe. Le pays fut néanmoins éprouvé par plusieurs invasions, celles des Goths et des Huns aux IIIe et Ve siècles, puis celle des Slaves aux VIe et VIIe siècles (l'ampleur des invasions slaves en Grèce demeure cependant l'objet de controverses entre les historiens). Les Slaves s'implantèrent en Thrace et en Macédoine, où ils s'hellénisèrent progressivement. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Byzance - Histoire Byzance - Histoire - L'Empire universel (395-717) - Héraclius et la conquête arabe Goths Huns De l'Empire byzantin à l'Empire ottoman Dès le VIIe siècle, le pouvoir impérial dut lutter contre les grands propriétaires terriens, qui constituaient, sur le mode féodal, de véritables seigneuries, obtenant des privilèges et gagnant une indépendance administrative croissante. Affaibli de l'intérieur, menacé par les Turcs qui avaient envahi l'Asie Mineure après la bataille de Mantzikert (1071), l'Empire byzantin succomba aux attaques des croisés. À l'issue de la quatrième croisade, en 1204, un empire latin de Constantinople fut fondé par les Francs. La Grèce fut morcelée en de petits États francs, gouvernés par des croisés : duché d'Athènes, royaume de Thessalonique, principauté de Morée, conquise par Geoffroi Ier de Villehardouin. Pour récompenser sa participation à la quatrième croisade, la République de Venise reçut une partie de la Thrace, le Péloponnèse, les îles Ioniennes et celles de la mer Égée, et elle s'empara de la Crète. Malgré une reconquête partielle de la Grèce continentale par Byzance aux XIIIe e t XIVe siècles, et du Péloponnèse aux XIVe et XVe siècles (despotat de Morée, qui devint le centre d'une étonnante renaissance intellectuelle et artistique), ces territoires passèrent peu à peu sous la domination des Turcs. Ceux-ci s'emparèrent de Constantinople en 1453 et du despotat de Morée en 1460, mais n'achevèrent leur conquête qu'en 1669 avec la prise de la Crète. La Grèce devait demeurer sous domination turque jusqu'à la guerre d'indépendance (1821-1829). Mieux tolérés que les Francs, les Turcs respectèrent la langue, la religion et l'administration grecques. Leur politique fiscale, qui privilégiait les membres non musulmans de l'Empire ottoman, favorisa l'apparition d'une classe marchande grecque. Reconnu par les Turcs, le patriarche de Constantinople demeura le chef national de tous les orthodoxes ; il s'entoura de l'ancienne aristocratie byzantine, qui s'enrichit en commerçant avec les Balkans, l'Europe centrale et, à partir du XVIe siècle, l'Europe occidentale. Appelés Phanariotes (du nom du quartier de Constantinople où ils résidaient), ces nouveaux aristocrates se rendirent indispensables à l'Empire ottoman par leur connaissance de l'Occident et de ses langues. Au XVIIe siècle, ils s'immiscèrent dans la haute administration. Alors que s'amorçaient la décadence de l'empire et l'effondrement du pouvoir central au profit de potentats locaux, la Russie de Catherine II trouva chez les Phanariotes et les bourgeois grecs un écho favorable à son projet d'abolition de l'Empire ottoman et de constitution d'un empire balkanique. À la faveur des guerres russo-turques (1768-1774 et 1788-1792), Catherine II provoqua le soulèvement infructueux des îles de la mer Égée, du Péloponnèse (1769), puis de l'Épire (1786). La fin du XVIIIe siècle fut marquée par le développement des liens franco-grecs et l'influence des idées révolutionnaires. Plusieurs sociétés indépendantistes se créèrent, dont l'Hétairie, qui fut dirigée à partir de 1820 par Alexandre Ypsilanti. Bénéficiant du soutien russe, ce conseiller du tsar Alexandre I er tenta sans succès de soulever, en février 1821, les populations chrétiennes de Roumanie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Catherine - RUSSIE - Catherine II la Grande Morée Phanar Thessalonique (royaume de) Turquie - Histoire - L'apogée de l'Empire ottoman Turquie - Histoire - Le déclin de l'Empire ottoman Ypsilanti - Ypsilanti Démétrios Les livres Grèce - le monastère de la Péribleptos, page 2228, volume 4 La constitution du royaume grec À l'appel notamment de l'archevêque de Patras, Ghermanós, la révolte pour l'indépendance fut déclenchée le 25 mars 1821. Mais elle fut écrasée en 1826, avec l'aide de l'Égypte, qui était vassale de la Turquie. Grâce aux pressions diplomatiques et militaires russes, françaises et britanniques, et à la destruction de la flotte ottomane à Navarin (1827), la création d'un État grec indépendant fut néanmoins entérinée lors du traité d'Andrinople (1829). Ce royaume comprenait le Péloponnèse, les Cyclades et une partie de la Grèce continentale ; il fut augmenté en 1881 de la Thessalie et du sud de l'Épire. À partir de 1832, il fut gouverné par un prince désigné par les grandes puissances, Otton Ier de Bavière. Mais le mécontentement provoqué à la fois par l'ingérence des puissances étrangères et par l'entourage bavarois du roi aboutit, en 1843, à une révolte populaire et, en 1844, à la promulgation d'une Constitution de tendance conservatrice. Otton fut renversé en 1862, et l'Assemblée nationale offrit la couronne à Guillaume de Danemark, beau-frère du prince de Galles, qui devint roi sous le nom de Georges Ier (1863/1913). La Constitution fut modifiée dans un sens plus libéral en 1864, la Grèce devenant alors une monarchie parlementaire. Le pays connut, à la fin du siècle, un important développement économique, en particulier dans l'agriculture et les réseaux de communication. La politique extérieure du Premier ministre Éleuthérios Venizélos (1910-1920 et 1928-1932), axée sur des revendications panhelléniques, entraîna la Grèce dans une série de conflits contre la Turquie : vaincue lors d'une première guerre (1897), elle acquit à l'issue des guerres balkaniques (1912-1913) la Crète, l'Épire et la Macédoine. Engagée à partir de 1917 dans la Première Guerre mondiale aux côtés des puissances de l'Entente, elle gagna encore l'ouest de la Thrace et une partie du littoral de l'Asie Mineure par les traités de Neuilly (1919) et de Sèvres (1920). Mais elle perdit ces nouveaux territoires après une guerre contre la Turquie de Mustafa Kemal (1919-1922) ; elle dut alors accueillir près de deux millions de réfugiés grecs d'Asie Mineure. Cette crise provoqua le retour de Venizélos, l'abdication du roi Georges II et la proclamation de la République en 1923. Cependant, le nouveau régime ne parvint pas à endiguer l'instabilité politique, et la monarchie fut restaurée en 1935. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats balkanique (Entente) balkaniques (guerres) Botzaris Márkos Bucarest Bucarest - Le traité de Bucarest Colocotronis Théodore Condylis Georges Édirne Georges - Georges Ier Mavrocordato Alexandre Miaoúlis (Andhréas Vókos, dit) Missolonghi Mustafa Kemal Pacha Navarin Otton Ier philhellénisme Plastíras Nikólaos Venizélos Elefthérios Les livres Grèce - le siège de l'Acropole d'Athènes par les forces turques en juin 1827, page 2228, volume 4 Grèce - Les habitants de Kilkis, en Macédonie, page 2229, volume 4 Grèce - Manifestation en l'honneur de Venizélos, à Thessalonique, le 9 octobre 1916, page 2229, volume 4 La Seconde Guerre mondiale et l'échec communiste En 1936, le général Metaxás s'empara du pouvoir et instaura, sans abolir la monarchie, une dictature s'apparentant au fascisme, qui obtint un large soutien populaire. Cependant, par souci d'indépendance, il tint son pays à l'écart de la Seconde Guerre mondiale. Malgré sa neutralité, la Grèce fut envahie par les troupes italiennes à partir d'octobre 1940. Les Grecs leur opposèrent une vigoureuse résistance, mais ne purent résister à l'assaut de la Wehrmacht venue renforcer l'armée italienne. Après la défaite de la Grèce en octobre 1941, l'Allemagne lui imposa un gouvernement dirigé par le général Tsolákoghlou. La résistance s'organisa sous l'égide des communistes, au sein de l'EAM (Front national de libération) et de son bras armé, l'ELAS (Armée nationale populaire de libération). Jugeant la présence communiste dangereuse, le gouvernement royaliste en exil et les Britanniques mirent à leur tour sur pied l'Armée grecque démocratique nationale (l'EDES). En 1944, les communistes cessèrent de reconnaître la légitimité du roi Georges II ; celui-ci constitua alors un gouvernement de tendance libérale. Après la défaite allemande, en octobre 1944, les Britanniques débarquèrent au Pirée pour prévenir la mainmise communiste. La trêve de Várkiza, qui avait été conclue en février 1945 entre le gouvernement et les communistes, fut rompue un an plus tard par ces derniers, déclenchant une violente guerre civile (1946-1949) qui devait s'achever par la victoire des monarchistes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Damaskinos Papandhréou EAM (Ethnikós Apeleftherotikós Métopos, « Front national de libération «) ELAS (Ethnikós Laikós Apeleftherotikós Stratós, « Armée nationale populaire de libération «) Georges - Georges II Metaxàs Ioànnis Plastíras Nikólaos Les livres Grèce - le général Metaxás se rendant à une revue des troupes à Athènes, en mars 1938, page 2230, volume 4 Grèce - partisans grecs communistes pendant la Seconde Guerre mondiale, page 2230, volume 4 Grèce - réfugiés en Thessalie en 1948, au cours de la guerre civile (19461949), page 2230, volume 4 L'évolution ultérieure À l'issue d'un plébiscite, le roi Georges II avait été rétabli en 1946. Après sa mort, son frère Paul Ier , qui lui succéda (1947-1964), annexa en 1948 les îles du Dodécanèse, jusqu'alors italiennes. Grâce à l'aide financière du plan Marshall, la Grèce entama sa reconstruction et connut un relatif redressement économique, symbolisé par la réussite de ses armateurs, Onassis et Niarchos. Elle demeura cependant en proie à une grande instabilité politique, et fut gouvernée de 1955 à 1963 par le conservateur Constantin Caramanlis, qui démissionna après l'assassinat d'un leader de l'EDA (gauche démocratique unifiée), Grigoris Lambrákis. Cet événement avait en effet suscité une contestation du régime en place. De nouvelles élections permirent l'établissement d'un gouvernement centriste dirigé par Gheórghios Papandhréou (ou Georges Papandréou), dont la politique à l'égard de Chypre fut contestée par l'oligarchie grecque. Le Premier ministre, dont le fils Andreas était impliqué dans l'Aspidha, une organisation antimonarchiste, tenta vainement d'épurer l'armée de ses extrémistes de droite. Il fut démis de ses fonctions en 1965 par le jeune roi Constantin II. Plusieurs gouvernements soutenus par la droite lui succédèrent. Ils menèrent une répression larvée contre l'opposition de gauche ou couvrirent des exactions commises par des éléments réactionnaires, comme l'a illustré le film Z de Costa-Gavras (1969). Le pays subit à la veille des élections d'avril 1967 un coup d'État militaire, dirigé par le colonel Papadhópoulos. Celui-ci instaura une dictature, dite « des Colonels «, qui devait se montrer extrêmement dure et étouffante. D'abord rallié aux militaires, le roi tenta vainement un « contre-coup d'État « en décembre 1967, puis fut contraint à l'exil. Ce nouvel épisode provoqua un violent mouvement d'opposition. Les colonels tentèrent de maintenir le régime par le vote d'une nouvelle Constitution (1968), puis par la proclamation de la République (1973) et, enfin, par diverses mesures de très relative libéralisation. Ils demeurèrent cependant au ban de l'Europe, malgré le soutien économique et militaire des États-Unis. Renversé à la fin de 1973, Papadhópoulos fut remplacé par le général Ghizikis. Mais la situation chypriote permit la restauration d'un régime civil. Les militaires, qui avaient fomenté un coup d'État contre le régime de Mgr Makários, furent en effet incapables de résister à une intervention turque. Caramanlis, qui était en exil à Paris, revint au pouvoir et organisa un référendum, lequel fut favorable à la République. Les élections de novembre 1974 donnèrent la victoire à son parti, la Nouvelle Démocratie (droite libérale). Puis celles d'octobre 1981 permirent l'arrivée au pouvoir du PASOK, le Mouvement socialiste panhellénique à vocation réformatrice d'Andhréas Papandhréou. Membre de la CEE à partir de 1981, la Grèce traversa une grave crise économique, marquée par le chômage, l'inflation et l'affaiblissement de sa monnaie. Le niveau de vie y demeurait l'un des plus bas d'Europe. Les socialistes menèrent alors une politique d'austérité, qui permit d'amorcer le redressement à la fin des années quatre-vingt. Compromis par une série de scandales politico-financiers, ils perdirent pourtant leur majorité au Parlement en juin 1989, et leur chef de file, Papandhréou, fut renversé. La Nouvelle Démocratie de Constantin Mitsótakis l'emporta et retrouva même une majorité au Parlement en avril 1990. Lors des élections anticipées d'octobre 1993, un nouveau revirement s'opéra en faveur des socialistes de Papandhréou. La situation intérieure fut bientôt dominée par l'opposition de la Grèce à l'entrée de la Macédoine ex-yougoslave à l'ONU sous le nom de République macédonienne. Elle se normalisa cependant, de même qu'avec l'Albanie voisine, et, en septembre 1996, c'est à nouveau le PASOK, mené depuis peu par le Premier ministre Kostas Simitis, qui fut vainqueur des élections. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Caramanlis Constantin Chypre - Histoire colonels (régime des) Constantin - GRÈCE - Constantin II Costa-Gavras (Konstantinos Gavras, dit) Onassis Aristote Socrate Homère Papadhópoulos Gheórghios Papandréou - Papandréou Andhréas Papandréou - Papandréou Gheórghios Paul Ier Sárdzetakis Khrístos Les livres démocratie - Élections en Grèce en 1989, page 1424, volume 3 Grèce - le coup d'État des colonels, le 21 avril 1967, page 2230, volume 4 Grèce - défilé de partisans du parti socialiste (PASOK), lors des élections législatives de 1985, page 2230, volume 4 Papandréou Andhréas, page 3686, volume 7 Grèce - manifestation contre la République de Macédoine, en 1994 à Thessalonique, page 2231, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats agora Antiquité calendrier - Les principaux systèmes calendaires - Le calendrier grec Égée (mer) Olympiques (jeux) - Les Jeux antiques Les livres Grèce Grèce Grèce Grèce - boulangères pétrissant le pain au son de la flûte, page 2226, volume 4 - décadrachme de Syracuse, page 2226, volume 4 - un échanson, sur un vase attique, page 2226, volume 4 - le scribe, page 2226, volume 4 Religion La religion de la Grèce ancienne La religion de la Grèce ancienne est née d'une fusion des croyances des populations primitives et de celles des immigrants grecs. On retrouve ce contraste dans l'opposition entre, d'une part, l'idéal d'une vie de modération et d'obéissance à la loi, qui était représenté par Apollon, et, d'autre part, l'ivresse de vie mystique et extatique qui s'exprimait dans les mystères de Déméter et le culte de Dionysos. Plus que tout autre, Homère est le chantre des traditions religieuses. Une tentative de systématisation fut faite par Hésiode. Selon lui, le premier maître du monde fut Ouranos (le Ciel), qui fut dépouillé de son pouvoir par son fils Cronos. Ce dernier fut à son tour renversé par son fils Zeus, qui partagea le pouvoir avec ses frères, Poséidon, dieu de la mer, et Hadès, dieu des Enfers. Zeus et sa femme Héra donnèrent naissance à Arès, dieu de la guerre, Héphaïstos, dieu du feu et du métal, et Hébé, déesse de la jeunesse. Avec d'autres déesses et avec des mortelles, Zeus eut beaucoup d'autres enfants : Apollon, Artémis, Castor et Pollux, Persée, Héraklès, Perséphone, Dionysos et les neuf Muses. Quant à Athéna, elle sortit tout armée du cerveau de Zeus. Parmi les nombreux autres dieux, on peut citer Hélios, dieu du Soleil, Aphrodite et Éros, Hermès, Pan et Asclépios. Ne se confondant pas avec les dieux, à l'égard desquels leurs relations ne sont pas clairement définies, des puissances plus impersonnelles, comme Moira (le Destin), font également partie de la mythologie grecque. Entre les dieux et les mortels se placent les « héros «, comme Thésée, Jason, Achille, Hector et Énée ; on les considérait souvent comme des enfants de dieux. Le culte des dieux et des demi-dieux se déroulait primitivement dans des bois sacrés ; ensuite, il prit place dans des temples. Il n'y avait pas de prêtres, à proprement parler, mais dans certains sanctuaires des sortes de fonctionnaires étaient chargés d'accomplir les rites sacrés, en particulier les sacrifices. Certains lieux de culte, anciens sanctuaires des populations primitives, furent de hauts lieux de la divination (Delphes), de pèlerinages (Délos) ou d'initiation sacrée (Éleusis). L'orgueil et l'ubris (la « démesure «) étaient considérés comme les travers principaux de l'homme. Un bonheur trop grand et des succès trop nombreux appelaient la colère et la vengeance des dieux. Il fallait donc, avant tout, faire preuve de modération et de maîtrise de soi. Différentes croyances sur la vie après la mort avaient cours. On pensait que les morts restaient au voisinage de leur tombe, ou dans un royaume des morts où n'existait aucune joie, et que seuls quelques élus bénéficiaient d'un sort meilleur dans l'Élysée, ou séjour des Bienheureux. Plus tard, en particulier dans les religions fondées sur les mystères, naquit l'idée de l'immortalité de l'âme et d'une juste rétribution après la mort. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Achille Aphrodite Apollon arbres - Aspects culturels - L'arbre et les religions Arès Artémis Asclépios Athéna Champs Élysées C ronos déesse Délos Delphes Déméter demi-dieu Dionysos Dioscures (les) Éleusis Énée Éros Hadès Hébé Hector Hélios Héphaïstos Héra Héraklès Hermès héros Hésiode Homère Jason Mantô Moires Muse mystères - 1.RELIGION mythe Olympe Ouranos Pan Persée Perséphone Pollux polythéisme Poséidon Thésée Zeus Les livres Grèce - statue en bronze représentant soit le Poséidon d'Artémision, soit le Zeus d'Histiaea, page 2231, volume 4 techniques (histoire des) - construction grecque archaïque, page 5076, volume 9 Zeus, page 5669, volume 10 danse - représentation de satyres et de ménades, page 1381, volume 3 L'Église orthodoxe grecque L'Église catholique grecque, ou orthodoxe (Église de la Pure doctrine), qui établit peu à peu une tradition orientale particulière, se sépara définitivement de Rome en 1054, et fut divisée en quatre patriarcats (Alexandrie, Antioche, Constantinople et Jérusalem) et une Église orthodoxe russe. Plus tard, d'autres patriarcats s'ajoutèrent aux premiers, celui de Serbie en 1920 et celui de Roumanie en 1925. En ce qui concerne la doctrine, l'Église orthodoxe grecque est, pour l'essentiel, d'accord avec l'Église catholique romaine, mais elle donne une importance spéciale à ses rites, qui présentent le contenu de la foi chrétienne sous une forme dramatique et mystique. L'Église orthodoxe ne possède pas de langage liturgique unifié, car la liturgie utilise le slavon, le grec et les autres langues nationales. Le célibat n'est exigé que des moniales et des moines, chez lesquels se recrute le haut clergé. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Athos (mont) Basile melkite métropolite orthodoxe (Église) Arts Beaux-arts La chute de la civilisation égéenne, vers 1200 avant J.-C., entraîna un long déclin de l'art en Grèce, qui retrouva ensuite des formes primitives. Caractéristique de la période qui s'étend jusque vers 700 avant J.-C., la poterie à décor géométrique nous a laissé de belles productions, telles les grandes urnes funéraires trouvées dans les tombes du Dipylon, à Athènes. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Grèce - rhyton en terre cuite, page 2232, volume 4 La période archaïque, de 700 à 480 avant J.-C. C'est à cette période que l'architecture et la sculpture connurent des temps forts, comme l'attestent notamment les temples, avec leur forme caractéristique. La Grèce continentale (temples d'Héra à Olympie, d'Apollon à Corinthe), les colonies d'Italie et de Sicile (Paestum, Ségeste, Agrigente) sont le domaine du pur style dorique, tandis que l'Asie Mineure et les îles de la mer Égée (temple d'Héra à Samos) ont créé le style ionique, plus orné. Cette différence se retrouve en sculpture : au style énergique et simple de Sparte, d'Argos et de Corinthe s'oppose l'élégance plus orientale de l'Ionie. Une des plus anciennes statues doriques que nous possédions, Kléobis , représente un jeune homme ( kouros). Elle est due à Polymède d'Argos. L'influence ionienne est très forte à Athènes, comme en témoignent les statues de jeunes filles (korê) retrouvées sur l'Acropole. Le génie attique résulte pour une bonne part de la rencontre de l'esprit ionien et de l'esprit dorien. La céramique s'affina, tant du point de vue technique que du point de vue artistique. Corinthe prédominait au VII e siècle avant J.-C. Puis Athènes, à partir du VIe siècle avant J.-C., fut le lieu d'une considérable production de vases, destinés en partie à l'exportation. Les céramistes réduisirent le décor naturaliste au profit des scènes à personnages, peignant les figures en silhouette avec un enduit noir du genre laque, directement sur l'argile rouge clair. Les vases portent souvent la signature de leur décorateur (Exékias par exemple). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats corinthien (ordre) Exékias Ionie korê kouros Olympie ordre - 1.ARCHITECTURE - L'Antiquité grecque et romaine S ámos Ségeste techniques (histoire des) - L'Antiquité - La fin de l'époque antique Les livres esclavage - Grèce antique, page 1703, volume 3 Grèce - la Dame d'Auxerre, page 2232, volume 4 Grèce - tête du Cavalier Rampin, page 2232, volume 4 Grèce - la Nikê ailée, page 2232, volume 4 Grèce - OEnochoé (cruche à vin) de Rhodes, page 2233, volume 4 Grèce - vase attique, page 2233, volume 4 Grèce - vase à parfum, page 2233, volume 4 Grèce - coupe d'Amasis, page 2233, volume 4 Grèce - le temple d'Héra à Olympie, page 2234, volume 4 Sélinonte, page 4728, volume 9 La période classique. Elle s'étend d'environ 480 à 330 avant J.-C., de la fin des guerres médiques à la conquête d'Alexandre. Sa plus belle manifestation est la reconstruction, pendant le gouvernement de Périclès, de l'Acropole d'Athènes, que les Perses avaient détruite. L'architecte Ictinos et le sculpteur Phidias bâtirent et décorèrent le Parthénon, qui, avec l'Érechthéion et les Propylées, constitue un ensemble d'une beauté incomparable. Parmi les temples de la période classique, citons encore ceux d'Aphaia à Égine et de Zeus à Olympie, de style dorique. Du IVe siècle avant J.-C. datent les temples d'Artémis à Éphèse et d'Apollon à Didyme, ainsi que les monuments d'Épidaure, en Argolide, notamment le théâtre, un des plus beaux de l'Antiquité. Les lieux de pèlerinage, comme Olympie, Delphes, Délos, et l'agora, place publique des principales villes, furent ornés de statues qui, par la beauté des lignes et l'harmonie des proportions, réalisent l'idéal classique d'équilibre et de mesure. Les plus célèbres sont les grandes statues chryséléphantines (or et ivoire) de Phidias, à Olympie et à Athènes, aujourd'hui perdues. Les plus beaux bronzes de l'époque sont dus à Myron et à Polyclète. Ils représentent des athlètes dont le corps est traité à la perfection. Force et beauté sereine caractérisent la sculpture du Ve siècle avant J.-C. Au IVe siècle avant J.-C., on travailla la grâce et l'expression. Praxitèle et Lysippe donnèrent plus d'élégance et de souplesse au corps, plus de vérité au visage ; Scopas sut rendre la passion. Le bas-relief, depuis les frises du Parthénon, les stèles funéraires du V e siècle avant J.-C. où la douleur s'exprime avec réserve, jusqu'aux décorations puissantes et tourmentées du mausolée d'Halicarnasse en Asie Mineure, reflète la même évolution. De la peinture, qui a tenu une grande place dans la décoration des monuments, nous ne pouvons guère nous faire une idée que par la céramique. À l'époque classique, les figures étaient généralement laissées en rouge sur un fond noirci. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats acropole bas-relief Calamis Égine Épidaure Érechthéion Halicarnasse Bodrum Ictinos Lysippe Myron Paestum Parthénon Phidias Polyclète Praxitèle Scopas sculpture - L'évolution du traitement spatial de la sculpture techniques (histoire des) - L'Antiquité - La fin de l'époque antique Zeuxis Les livres acropole - l'Acropole d'Athènes, page 33, volume 1 Grèce - le petit sanctuaire d'Athéna Nikê, page 2234, volume 4 Grèce - combat des Lapithes et des Centaures, page 2234, volume 4 Grèce - la joueuse de flûte du trône Ludovisi, page 2234, volume 4 Grèce - Les Cavaliers, fragment de la frise nord du Parthénon, page 2235, volume 4 Grèce - tête d'Apollon, page 2235, volume 4 Grèce - Hermès portant Dionysos, de Praxitèle, page 2235, volume 4 La période hellénistique. Elle s'étend de la conquête d'Alexandre à la conquête romaine en 146 avant J.-C. Elle est marquée par l'internationalisation de l'art grec, qui gagne les confins du monde alors connu et reçoit en retour de nouveaux apports. Ses grands centres furent Rhodes, Pergame et Alexandrie. L'influence étrangère se manifesta notamment par une tendance à la démesure. Ainsi, les villes, comme Milet ou Éphèse en Asie Mineure, Alexandrie en Égypte, furent bâties selon des plans grandioses. De même, en sculpture, la retenue classique fit place à un réalisme épris de mouvement, recherchant souvent l'expression de l'angoisse et de la douleur (autel de Pergame ; groupe de Laocoon, à Rhodes). En même temps apparurent de nombreuses copies des chefs-d'oeuvre de l'époque précédente. Quant à la céramique, nous ne la connaissons que par les imitations retrouvées à Pompéi et à Herculanum. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alexandrie Éphèse L aocoon Milet Pergame techniques (histoire des) - L'Antiquité - La fin de l'époque antique Les livres Grèce - pugiliste d'Apollonios d'Athènes, page 2235, volume 4 La période byzantine. Elle s'étend du IVe siècle après J.-C. au XVe siècle. L'art byzantin doit son caractère particulier à la situation même de Byzance, au point de rencontre de l'Orient et de l'Occident. Il fit, en effet, des éléments classiques et orientaux une synthèse originale. Il connut un premier apogée au VIe siècle, pendant la reconstruction de Constantinople après l'incendie de 537. Justinien fit alors édifier la plus grande église chrétienne d'Orient, Sainte-Sophie, et d'autres belles églises, cruciformes et surmontées d'un dôme, que copia le monde occidental. Ces églises étaient décorées de luxueuses mosaïques, dont il existe de magnifiques exemples à Ravenne. L'essor de la mosaïque fut arrêté au VIIIe siècle par la querelle des iconoclastes, qui refusaient toute représentation de Dieu et des saints. Le deuxième apogée s'étend du milieu du IXe siècle à la conquête de Constantinople par les croisés en 1204. En Grèce, les églises de Daphni, de Hosios Loukas (Saint-Luc en Phocide), de la Néa Moni de Chio comptent parmi les plus beaux édifices de cette époque. Il y eut aussi une période brillante au XIVe siècle : la peinture, en particulier, influença l'art italien. Les arts industriels (tissus) et les arts mineurs (sculpture sur ivoire) furent également remarquables. Aujourd'hui encore, la tradition byzantine survit dans la peinture des icônes de l'Église orthodoxe grecque, qui imitent les miniatures des manuscrits byzantins. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Byzance - Beaux-arts Chio Daphni Les livres Grèce - L'Entrée à Jérusalem, mosaïque de l'église du monastère de Daphni, page 2236, volume 4 Grèce - Saint Marc, enluminure du XIIe siècle, page 2236, volume 4 La période moderne et contemporaine : la conquête de l'expression nationale. À la suite de la chute de Byzance en 1453, la Grèce fut occupée par les Turcs ; la situation du pays ne permit guère son développement artistique. Les îles Ioniennes qui avaient échappé à l'Empire ottoman perpétuèrent une tradition picturale stylistiquement liée à celle de Venise ; c'est dans cette école ionienne que les peintres grecs, au XVIIIe siècle, se détournèrent de la peinture religieuse pour aborder des sujets profanes, le portrait notamment. Dans le reste du pays, seuls les arts traditionnels continuèrent à se développer : sculpture sur bois, broderie, peinture décorative des demeures ; et, à côté de cet art populaire, une peinture religieuse traditionnelle : peinture d'icônes et décoration des églises. C'est dans ces deux tendances que les générations ultérieures devaient chercher, au XXe siècle, l'identité grecque. Avec le réveil national du début du XIX e siècle, une tradition picturale apparut. Le pays étant dirigé par le roi Otton, des artistes vinrent de Bavière pour organiser l'enseignement artistique en Grèce. Parallèlement, les peintres grecs allèrent se former à Munich. Il en résulta une peinture très académique où la Grèce fournissait un décor ou un prétexte anecdotique. Ainsi, Théodore Vryzakis peignit le Retour de lord Byron à Missolonghi , et Constantin Volanakis, des vues de ports. L'influence italienne fut également sensible, les artistes allant facilement étudier dans ce pays voisin, comme le firent Dionysos Tsokos, auteur des Adieux du capitaine , ou Chralambos Pachis ( Paysage de Corfou). En revanche, Iacovos Rizos avait opté pour Paris, où plusieurs artistes vinrent suivre un enseignement ; il y peignit des tableaux mondains (la Terrasse ). En marge de cet art académique, la peinture d'un Panayioti Zographos montre une incontestable originalité. Cet artiste se révèle le chroniqueur naïf des batailles que le peuple grec avait livrées pour son indépendance. Il retrace notamment les grands moments de l'épopée du héros national, le général Makriyiannis. Le grand éditeur Tériade, né en Grèce, découvrit en 1928, dans l'île de Mytilène, Théophilos, un peintre étranger à toute tradition classique et proche de Zographos. Ses paysages et ses portraits de paysans traduisent la réalité et l'originalité de son pays. En 1922, la perte de l'Asie Mineure posa cruellement la question de l'identité grecque ; l'arrivée des exilés chargés de leurs trésors d'art populaire ou byzantin, auxquels ils étaient passionnément attachés, orienta les artistes vers la recherche des éléments permanents de la culture grecque. Un artiste comme Fótis Kóndoghlou défendit le ferment byzantin au sein de la culture moderne. Son enseignement fut entendu des jeunes artistes que la découverte de la modernité, les séjours à Paris, avaient débarrassés de la vision académique. Níkos Engonópoulos, Níkos Ghíkas (Ghika), Ghiánnis Tsaroukhis, entre autres, ont donné, dans des styles très différents, une expression grecque à la modernité. Leur recherche rejoignit souvent le travail des poètes, de Seféris ou Elýtis. Plus récemment, la Grèce a apporté à la sculpture contemporaine une expression originale, avec des artistes comme Takis notamment. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Takis (Panayiótis Vassilákis, dit) Théophilos (Théophilos Hadjimikhail, dit) Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats icône - 1.ART iconoclasme ordre - 1.ARCHITECTURE Les livres Dionysos, page 1479, volume 3 Héraklès, page 2343, volume 5 masque grec tragique datant du IIe siècle, page 3084, volume 6 Littérature D'origine indo-européenne, la langue d'Homère (vers le VIIIe siècle avant J.-C.) associait plusieurs dialectes. Puis elle s'unifia et se purifia : à l'époque classique (Ve et IVe siècle avant J.-C.), l'apogée d'Athènes coïncida avec la prédominance du dialecte attique, langue des orateurs et des philosophes Platon et Aristote. Après la chute des cités et les conquêtes d'Alexandre, une langue commune (koinè) fut adoptée, qui devait survivre jusqu'à l'époque byzantine et d'où sont dérivées les deux langues grecques modernes, la langue démotique, ou populaire, et la langue dite littéraire. La littérature grecque ancienne. On pense aujourd'hui qu'une longue tradition orale est à l'origine des épopées homériques que sont l'Iliade et l'Odyssée, premiers textes grecs conservés. Avec Hésiode (milieu du VIIIe siècle avant J.-C.), l'épopée se fit didactique, mais, peu à peu, la poésie grecque diversifia sa métrique et ses motifs : le lyrisme choral fut à son apogée au début du Ve siècle avant J.-C. avec Bacchylide et Pindare, dont les hymnes célébraient les vainqueurs des jeux Panhelléniques. Au milieu du Ve siècle avant J.-C., le culte de Dionysos donna naissance au théâtre, d'abord dominé par trois grands auteurs tragiques : alors que l'Orestie d'Eschyle cherche le point d'équilibre entre dignité humaine et autorité divine, Sophocle, avec OEdipe roi en particulier, met en scène une humanité victime de sa tragique ignorance ; cette évolution aboutit à la révolte pathétique des personnages d'Euripide contre des dieux injustes. Les auteurs comiques, Aristophane surtout, privilégiaient la satire bouffonne, qui leur permettait de fustiger les tares morales et politiques de la société athénienne, révélées par la guerre du Péloponnèse. L'époque de Périclès fut en littérature comme en politique une période d'exception. Les temps nouveaux eurent pourtant leur historien, Thucydide (vers 465-vers 395 avant J.-C.), qui se démarqua de la conception mythique de l'histoire, prédominante dans l'oeuvre d'Hérodote. Démosthène (vers 384-vers 322 avant J.-C.) déploya alors son génie et son éloquence combative contre Philippe de Macédoine. Platon recueillit l'héritage socratique en y mêlant une rigueur de pensée et une créativité proprement littéraire. Son disciple Aristote et, à un moindre degré, Xénophon continuèrent cette lignée. À la mort d'Alexandre (323 avant J.-C.), Alexandrie devint la capitale littéraire du monde grec. La littérature tenta de retrouver le souffle de ses origines, mais s'épuisa dans une recherche souvent artificielle, fondée sur la compilation érudite et la virtuosité rhétorique. Ce fut le temps des poètes alexandrins, Théocrite et Callimaque. Les Romains devaient en recueillir l'héritage. Le renouveau de la prose fut sensiblement plus tardif et fournit ses meilleures oeuvres avec les Vies parallèles de Plutarque (Ier siècle après J.-C.) et les Dialogues de Lucien (IIe siècle après J.-C.). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alexandrie - L'école d'Alexandrie Aristophane Aristote Bacchylide Callimaque Démosthène Diogène Laërce Eschyle Euripide grec Hérodote Hésiode Homère hymne Iliade Ion Lucien Lycophron Odyssée Pindare Platon Plutarque Sophocle théâtre - Un art né en Grèce Théocrite Théognis de Mégare Théophraste Thucydide Tyrtée Xénophon Les livres Grèce - acteurs s'apprêtant pour la représentation d'un « drame satirique «, page 2237, volume 4 Grèce - Ulysse et les sirènes, page 2237, volume 4 Plutarque, page 3957, volume 7 La littérature grecque moderne. Elle tire son origine d'une grande épopée de l'époque byzantine, Digénis Akritas (XIe siècle). La conquête du Péloponnèse par les Francs, relatée dans la Chronique de Morée, puis la prise de Constantinople laissèrent une trace durable. Cette littérature ne tarda pas non plus à s'ouvrir aux influences occidentales, avec des fables, des romans de chevalerie, des Alphabets d'amour et des Jeux d'amour. L'influence italienne, due à la domination vénitienne, devint déterminante aux XVIe et XVIIe siècles, en particulier dans l'Érotokritos de Cornaro, chef-d'oeuvre de la littérature crétoise. L'artifice était alors l'un des écueils, mais la littérature moderne sut l'éviter grâce à une forte tradition populaire, exprimée en particulier par ces chansons qui firent l'admiration de nos romantiques. La révolution de 1821 donna le signal d'une renaissance littéraire, qui dut d'abord trouver une langue appropriée. En choisissant d'utiliser la langue populaire dans son oeuvre, érudite et idéaliste, Denys Solomós marqua le début de la modernité. Dans les années 1880, Jean Psichari et Kostís Palamás consacrèrent l'usage du démotique, le premier en prose, le second en poésie. Au tournant du siècle, deux oeuvres poétiques isolées et novatrices virent le jour, celles d'Angelos Sikelianós et de Constantin Cavafy. Mais c'est l'histoire (crise de 1922, guerre civile de 1946) qui a enrichi la littérature grecque du XX e siècle en lui fournissant de nouveaux matériaux. Si Níkos Kazantzákis est l'un des écrivains les plus populaires en Occident, Stratís Tsírkas a donné, avec Cités à la dérive, ses lettres de noblesse à la prose romanesque. Après 1945, les maîtres de la poésie, Ghíannis Rítsos et les prix Nobel Georges Seféris et Odhysséas Elýtis, ont poursuivi des oeuvres souvent graves et engagées. La fin de la dictature des colonels, en 1974, a permis au théâtre, à la prose et à la poésie de tenter des expériences formelles fructueuses, et les revues littéraires se sont multipliées ( Lire, le Mot). Mais, au-delà de l'éclatement des formes, les écrivains qui dénoncent l'exploitation touristique du pays ou l'américanisation de la société se battent pour le retour d'une véritable spécificité grecque. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Caragatsis (Dimitrios Rhodopoulos, dit Michalis) Cavafy (Konstandínos Kaváfis, dit Constantin) Cornaro Vincenzo Croiset Alfred et Maurice démotique Digénis Akritas Elýtis (Odhysséas Alepoudhélis, dit Odhysséas) grec - Le grec moderne Kazantzákis Níkos Palamás Kostís Psichari - Psichari Jean Rítsos Ghiánnis Séféris (Gheorghios Seferiádhis, dit Georges) Sikelianós Ángelos Solomós Dionysios Vassilikós Vassílis Les livres Grèce - Odhysséas Elýtis, page 2238, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Croiset Alfred et Maurice Musique Dans la vie sociale, dans la création littéraire, la réflexion philosophique ou la construction mathématique, la musique est présente. C'est d'ailleurs à partir des textes poétiques et dramatiques, des traités philosophiques et de l'étude des arts plastiques que les historiens ont reconstitué l'esthétique de la musique grecque. Science de la mélodie. La musique est la mélodie : d'abord vocale et homophone, s'étendant sur un très faible ambitus et pliant la ligne instrumentale à un strict soutien du chant. « La mélodie est un composé qui résulte de trois éléments, les paroles, les harmonies, le rythme « (Platon, République, III, 398). Cette mélodie est fondée sur la conjonction de deux tétracordes, suites descendantes de quatre notes (ou tons) distantes invariablement d'une quarte juste et séparées par trois degrés dont la disposition détermine les trois genres : diatonique (fait de sons sans altérations), chromatique (2 e et 6e tons altérés) et enharmonique (3e et 7e tons altérés). Par des nuances, on pouvait encore altérer ces tons jusqu'au quart de ton. Selon la note de départ et la configuration des tétracordes qu'elle sous-tend, on distingue sept modes : dorien, phrygien, lydien, hypodorien, hypophrygien, mixolydien, hypolydien. À chacun de ces modes sont attachés un effet et une fonction propres : dorien est synonyme de mâles vertus, lydien incite à la déploration languide... C'est l'art de l'harmonie. Le rythme est une accentuation de la prosodie et donc, avant tout, une métrique déterminée par l'alternance des longues et des brèves, et leur répartition en mesures, ou pieds, de 4 (dactyle, anapeste), 3 (trochée, iambe), 5 (péon, bacchius) ou 6 (ionique majeur et mineur) unités de temps entre deux accents (ictus). Le rythme prend aussi en compte les mouvements essentiels du corps (pulsation, marche, respiration) et contribue à unir musique et chorégraphie, chaque mesure présentant deux phases : abaissement (thésis) et élévation (arsis). Selon que la figure rythmique commence par la thésis ou l'arsis, elle est dite thétique ou anacrousique, et son effet agit différemment sur l'âme et les sentiments. La combinaison parfois très complexe de ces mesures définit des kôla (membres de phrase) et des périodes, ou strophes. Pour noter les éléments mélodiques, on recourait, depuis le VIe siècle avant J.-C., à deux systèmes alphabétiques : l'un fait des seize caractères (avec trois positions possibles) d'un alphabet archaïque, ou notation instrumentale ; l'autre utilisant les vingt-quatre lettres de l'alphabet ionien, ou notation vocale. Des signes, placés audessus des syllabes chantées, en fixaient la durée. Les théoriciens de cette musique furent aussi bien des poètes comme Pindare que des dramaturges (Eschyle, Sophocle ou Euripide) et des philosophes (Aristote et Platon). Par leur intermédiaire sont évoquées les formes, l'esthétique et l'éthique de l'art des sons. Mais la Grèce fut aussi le berceau de la science des sons, avec Aristoxène de Tarente (vers 350 avant J.-C.), auteur du plus ancien traité de musique connu, qui a notamment élaboré une théorie des rythmes, et Pythagore (VI e siècle avant J.-C.), créateur de l'acoustique et de l'organisation mathématique du langage musical. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aristoxène de Tarente mélodie notation musicale Platon Pythagore tétracorde Timothée de Milet L'exécution vocale et instrumentale. Le premier moyen d'exécution musicale est, bien sûr, la voix soliste ou le choeur. Toutefois, aucune technique vocale élaborée ne fut vraiment pratiquée et la mélodie ne couvrait que la tessiture moyenne masculine (baryton) ou féminine (mezzosoprano). Il y eut pourtant des virtuoses du chant qui s'illustraient dans des concours. Quoique dédiée à la voix, la musique grecque utilisait de nombreux instruments. Parmi eux dominaient la lyre (l'instrument d'Apollon et d'Orphée, appelée d'abord phorminx), sorte de harpe aux cordes verticales d'égale longueur et qui évolua vers la cithare, et l'aulos (l'instrument des satyres Pan ou Marsyas et de Dionysos), fait d'un ou de plusieurs tuyaux cylindriques et dont il existait toute une famille allant des flûtes aux clarinettes ou aux hautbois. D'autres instruments à cordes pincées (sortes de psaltérion ou de luth), à vent (syrinx, orgue) et à percussions (cymbales, siptre) avaient aussi leurs virtuoses professionnels. Ni la musique ni la danse (l'orchestique) de la Grèce antique ne peuvent être dissociées des formes de sa littérature et de son théâtre : thrènes (chants de deuil), péans (chants de joie), nomes (chants religieux), dithyrambes et tragédies relèvent autant de la poésie que de la musique. Mais il y avait aussi des formes, strictement musicales, de concert : l'aulodie ou la citharodie (un chant accompagné d'un instrument), ou l'instrument jouant en soliste (citharistique, aulétique). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats aulos choeur lyre monodie Pan (flûte de) péan Les livres Grèce - musiciennes jouant de la harpe, de la cithare et de la lyre, page 2238, volume 4 Les influences étrangères. De la fin de l'Antiquité aux abords du XIXe siècle, la musique demeura en Grèce essentiellement populaire, liée tour à tour, du IVe siècle au Moyen Âge, à l'Empire byzantin et, du XVe siècle à l'orée du XIXe , à l'Empire turc. En effet, tout d'abord fortement rattachée à la musique byzantine, tant dans ses formes (mélodies vocales monodiques) que dans son style, son caractère modal ou sa parenté avec la poésie populaire, elle amalgama durant cette première période l'apport des différents pays environnants (Bulgarie, Turquie, Italie, Proche-Orient arabe), qui fonda la richesse métrique et rythmique de ses mélodies. Arrêtée dans son évolution par l'occupation turque, alors qu'un développement historique lui faisait acquérir la polyphonie occidentale, la musique grecque n'amorça son renouveau qu'après la révolution de 1821. La musique dite « néo-hellénique « naquit dans les îles Ioniennes, sous l'influence exclusive de l'Italie. Plus intéressants par leur apport historique que par leur oeuvre, les fondateurs de la nouvelle école grecque furent Nicolaos Mántzaras (1795-1873), Paul Karrer (1829-1896) et Spyridon Samaras (1863-1917). Toutefois, ce n'est qu'au début du XX e siècle que la musique acquit son indépendance, après la création du Conservatoire d'Athènes (1871). Essentiellement marquée par la personnalité de Manolis Kalomíris (18831962), qui donna au pays son premier opéra (le Contremaître , 1915), elle fut représentée par des musiciens d'inégale importance, tels Dyonisos Lavrangas (18641941), Mario Varvoglis (1885-1967) et Dimitrios Lévidis (1886-1951). Après cette première éclosion, Nikos Skalkótas (1904-1949) fonda l'école grecque moderne. Élève à Vienne de Schönberg, dont il adopta le sérialisme, il laissa une oeuvre au style puissant, malgré l'empreinte de ses études allemandes. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la jeune école grecque est illustrée par Yannis Papaïoannou (né en 1911), Anestis Logothetis (né en 1921), très marqué par le sérialisme d'après-guerre et l'influence allemande, Dimitri Terzakis (né en 1938), Georges Aperghis (né en 1945), l'un des principaux initiateurs du théâtre musical des années soixante-dix, et, naturellement, Iannis Xenakis (né en 1922). Celui-ci, naturalisé français, est sans doute le plus célèbre des compositeurs grecs contemporains, doué d'une forte personnalité et auteur d'une oeuvre colossale alliant mathématiques et musique dans une perspective esthétique unique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aperghis Georges Xenakis Iannis Les livres Grèce - Iannis Xenakis, page 2239, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Phrynis de Mytilène Les livres instruments de musique - joueuse d'aulos figurée sur une coupe grecque de style attique, page 2544, volume 5 Cinéma Pays de haute culture, la Grèce semble avoir ignoré le cinéma jusqu'aux années soixante. Le mélodrame folklorique domine une médiocre production. Quelques bons films relèvent le niveau : l'Ogre d'Athènes (1956) de Nikos Kondouros, Jamais le dimanche (1960) de l'Américain Jules Dassin, Électre (1962) et Zorba le Grec ( 1965) de Michel Cacoyannis. Des actrices comme Melina Mercouri ou Irène Papas ont fait une carrière internationale. Mais il faut surtout compter aujourd'hui avec Theo Angelopoulos, l'un des maîtres du cinéma contemporain (le Voyage des comédiens, 1975 ; Voyage à Cythère, 1984 ; le Regard d'Ulysse, 1995). Toutefois, l'aide de l'État permet à quelques cinéastes de travailler en toute liberté. Ainsi, Lefteris Xanthopoulos (Bon retour au pays, camarade, 1986), Pandelis Voulgaris (Jours tranquilles d'août, 1991) et Sotiris Goritsas (Ils sont venus de la neige, 1993) témoignent de la relative vitalité d'un cinéma avide de reconnaissance internationale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Angelopoulos (Theodhoros, dit Theo) Cacoyannis Michel Dassin Jules Mercouri (María Amalía Merkoúri, dite Melina) Les livres Grèce - Le Voyage des comédiens (1975), de Theo Angelopoulos, page 2239, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les livres cariatide, page 871, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Europe Les médias Grèce - tableau en bref Grèce - carte physique Grèce - tableau en chiffres Europe - carte politique Les livres Grèce - l'Apollon du Pirée, page 2218, volume 4 Les indications bibliographiques J. Boardman, l'Art grec, Thames et Hudson, Paris, 1989. Le Cinéma grec, éditions du Centre national Georges-Pompidou, 1995. G. Contogeorgis, Histoire de la Grèce, Hatier, 1992. J. Lacarrière, Promenades dans la Grèce antique, Hachette, Paris, 1978. C. Mossé et A. Schnapp-Gourbeillon, Précis d'histoire grecque, Armand Colin, Paris, 1991.

« Égée (mer) Ionienne (mer) Ioniennes (îles) Matapan (cap) Milo Olympe Pinde (monts du) Sounion (cap) Sporades Taygète Les livres Grèce - les Météores, page 2219, volume 4 Grèce - les montagnes d'Arcadie, page 2220, volume 4 terrasses dans les montagnes d'Arcadie, page 5131, volume 9 Les aspects humains La densité de la population est relativement faible et elle est inégale, car les deux agglomérations principales, Athènes et Thessalonique, regroupent plus de 40 % de la population totale.

De plus, environ 13 % de la population est insulaire.

Le pays est peuplé surtout de Grecs, qui sont en majorité de religion chrétienne orthodoxe.

La seule minorité officiellement reconnue est celle des musulmans de Thrace ; elle compte plus de 100 000 habitants, des Turcs, mais aussi des bulgarophones islamisés, les Pomaks. En outre, sur les frontières de la Macédoine grecque, des populations parlent le slavo- macédonien, proche du bulgare.

Des communautés grecques importantes vivent à l'étranger, notamment aux États-Unis, en Turquie, en Albanie du Sud, à Chypre, en Géorgie et sur les rives de la mer d'Azov, en Ukraine et en Russie.

L'émigration, surtout vers l'Allemagne, l'Australie et le Canada, a été très forte entre 1960 et 1975. Désormais, les départs sont moins nombreux que les retours.

Mais, en dépit de ce solde migratoire positif, la population grecque ne s'accroît que très lentement, car la fécondité reste faible. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Athènes Macédoine Thessalonique Thrace Les livres Grèce - la ville de Corfou, dans l'île du même nom, page 2220, volume 4 Grèce - la bourgade de Mykónos, dans les Cyclades, page 2220, volume 4 Grèce - l'île de Santorin (ou Thíra), page 2220, volume 4 La vie économique La Grèce a longtemps été un pays essentiellement agricole, exportant des olives, de l'huile, du tabac et des raisins secs.

Aujourd'hui, l'agriculture occupe encore près de 20 % de la population active.

Grâce aux progrès techniques et au développement – sur plus d'un tiers des terres cultivées – du drainage et de l'irrigation, le pays est autosuffisant en céréales et en sucre, et il exporte coton, légumes et fruits.

Sa production de viande et de produits laitiers reste toutefois insuffisante. La Grèce ne dispose pas de sources d'énergie abondantes.

Le lignite, dont les principaux bassins se situent à Ptolemaís (en Macédoine) et à Mégalopolis (dans le Péloponnèse), fournit 40 % de l'électricité.

L'irrégularité de la pluviosité et le faible débit des cours d'eau ne permettent qu'une médiocre production hydroélectrique : les principales centrales sont sur l'Achéloos (à Kastraki, Kremastón et Strastos) et sur l'Aliakmon.

Le petit gisement sous-marin de pétrole à Thásos fournit moins de 10 % de la consommation.

Une importante production de bauxite dans le Parnasse y a donné naissance à une industrie de l'aluminium.

Le sous-sol fournit encore d'autres minerais (fer, nickel, chrome) ainsi que de la magnésie et de l'émeri.

Le marbre y est abondant (Páros).. »

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