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Indes (Compagnie française des).

Publié le 01/11/2013

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Indes (Compagnie française des). compagnie de commerce fondée en 1719. Son origine remonte à 1604, lorsque quelques armateurs constituèrent une société, à laquelle Henri IV délivra des lettres patentes, pour fonder une colonie au Cap. Cette entreprise ne fut pas un succès, mais la société subsista et, avec Richelieu, devint la « Compagnie de l'Orient «. Elle s'intéressa à Madagascar, qu'on appelait alors la « France orientale «, où Pronis fonda Fort-Dauphin, en 1642, et occupa l'île de la Réunion (appelée alors île Bourbon). Réorganisée, en 1664, par Colbert sous le nom de « Compagnie des Indes orientales «, elle échoua dans ses tentatives à Madagascar, et porta ses efforts sur l'Hindoustan, où dominaient alors les Hollandais. En 1674, François Martin fonda Pondichéry et ouvrit des comptoirs, à Calicut et à Chandernagor notamment. Avec Law, les privilèges de la compagnie furent transférés à la « Compagnie des Indes «, qui survécut à la débâcle du système. La rivalité franco-britannique. Les gouverneurs que la Compagnie envoya pour administrer ses établissements aux Indes, Dumas, puis Dupleix surtout, élargirent singulièrement leur rôle en intervenant avec leur armée dans les querelles entre princes hindous, pour se faire céder des territoires. Dupleix réussit ainsi à faire passer sous l'administration ou le contrôle de la Compagnie toute la péninsule du Dekkan, soit près de 30 millions de personnes. Pendant la guerre de la Succession d'Autriche, il défendit victorieusement les possessions françaises contre les attaques de la Compagnie anglaise. Mais sa politique coûtait cher. La Compagnie, qui ne recherchait que des profits immédiats, en accord avec le gouvernement de Louis XV, rappela Dupleix, en 1754, et le remplaça par Godeheu, qui, par une convention avec les Anglais, s'engagea à renoncer à tout protectorat. Mais, pendant la guerre de Sept Ans, les Anglais attaquèrent les établissements français. Le maigre renfort de 3 000 hommes envoyé par le gouvernement français, sous les ordres de Lally-Tollendal, fut bloqué dans Pondichéry par une armée de 22 000 hommes, appuyée par une escadre de 14 navires. Après une héroïque résistance de cinq mois, Pondichéry capitula (janvier 1761). C'était la fin de la domination en Inde de la Compagnie française, à laquelle le traité de Paris de 1763 ne laissa que cinq comptoirs commerciaux qu'elle ne pouvait fortifier : Pondichéry, Chandernagor, K?rik?l, Yanaon et Mahé. En 1770, la Compagnie fut dissoute. En 1785, Louis XVI créa une nouvelle Compagnie des Indes ; mais elle fut dissoute à son tour en 1794 par la Convention. Le décret de liquidation aurait alors été falsifié, et ce scandale contribua à la chute de Danton et de ses amis. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Calicut Chandernagor Colbert Jean-Baptiste colonisation - Le système colonial moderne - Introduction compagnies de commerce et de navigation comptoir Danton Georges Jacques Dekkan Dupleix Joseph François Inde - Histoire - L'Empire des Marathes (1707-1818) Indes (Compagnie des) Karikal Lally-Tollendal Thomas Arthur, comte de Lally, baron de Tollendal Law John Louis - FRANCE - Louis XV le Bien-Aimé Louis - FRANCE - Louis XVI Madagascar - Histoire - Introduction Mahé Pondichéry Richelieu (Armand Emmanuel du Plessis, duc de) Sept Ans (guerre de) Yanaon Les livres Indes (Compagnie française des), page 2475, volume 5

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