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Indépendance américaine (guerre de l').

Publié le 01/11/2013

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Indépendance américaine (guerre de l'). nom donné au conflit qui opposa, d'avril 1775 à novembre 1782, les treize colonies britanniques de l'Amérique du Nord à leur métropole et qui aboutit à la formation des États-Unis d'Amérique. Les causes du conflit. Pendant la guerre de Sept Ans, les milices des treize colonies avaient aidé les Britanniques à s'emparer du Canada et à chasser les Français de la vallée de l'Ohio. Ces terres de l'Ouest, au-delà des Alleghanys, étaient devenues l'objet des convoitises de colons américains, qui fondèrent des sociétés financières pour les exploiter. Mais une proclamation royale de 1763 les déclara terres d'Empire, y interdisant l'établissement des colons, dont les espoirs de spéculation sur les terrains furent brisés. D'autre part, lourdement endettée à la suite de cette guerre, la Grande-Bretagne décida de faire supporter aux colonies une part des charges qui en résultaient, notamment de leur imposer l'entretien de l'armée de 10 000 hommes laissée en Amérique. En 1765, le Parlement vota le Stamp Act (droit de timbre sur certains actes juridiques). Or, jusqu'alors, les colonies n'avaient payé d'autres impôts que ceux qui avaient été votés par leurs assemblées locales. La Virginie, puis un congrès auquel participaient les délégués de neuf colonies déclarèrent que le Stamp Act ne pouvait être appliqué dans les colonies, car elles n'avaient pas de représentants au Parlement de Londres, et préconisèrent de cesser l'achat de marchandises anglaises. Le commerce anglais diminuant, les pétitions contre le Stamp Act affluèrent de tous les ports anglais et la loi fut bientôt retirée. Mais, en 1767, le gouvernement britannique créa des taxes à l'importation sur le verre, le papier et le thé. Le conflit rebondit, et les colons cessèrent d'importer des marchandises de Grande-Bretagne. Le commerce anglais fléchit sensiblement, et les taxes furent supprimées, sauf la taxe sur le thé, très faible, qui fut maintenue pour le principe. L'irritation des colons fut encore accrue par le monopole donné à la Compagnie des Indes de vendre du thé en Amérique, ce qui lésait de nombreux commerçants américains. En décembre 1773, la cargaison de thé de trois navires de la Compagnie fut jetée à la mer, dans le port de Boston (Boston Tea Party), par des hommes déguisés en Indiens. En mesure de représailles, le Parlement de Londres décida la fermeture du port de Boston, et la Constitution du Massachusetts fut modifiée. Boston et le Massachusetts demandèrent l'appui des autres colonies. Un congrès continental réunit à Philadelphie, en 1774, les délégués des treize colonies, et posa comme principe, dans une déclaration des droits : « La base de la liberté anglaise et de tout gouvernement est le droit qu'a le peuple d'avoir une part dans sa législation. « Il constitua une ligue de nonimportation des marchandises anglaises. En même temps, des comités de sûreté publique furent créés et des dépôts d'armes, établis. Le 19 avril 1775, un détachement britannique, envoyé pour saisir un de ces dépôts, se heurta à Lexington à une troupe de miliciens. Ce fut le signal d'une guerre qui dura huit ans, de 1775 à 1783. Le déroulement du conflit. Pour briser la résistance des colons, la Grande-Bretagne leva une armée de mercenaires hessois de 25 000 hommes. De l'autre côté, un pamphlet de Thomas Paine, le Bon Sens, exhortait les « Américains « à conquérir leur liberté. En juin 1776, la Virginie proclama son indépendance et se constitua en République. Le 4 juillet de la même année, les délégués des treize colonies, réunis en congrès à Philadelphie, votèrent la « Déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique «, dont le préambule était une déclaration des droits des citoyens américains, et même des droits de l'homme : « Tous les hommes sont créés égaux, etc. « Bien que la guerre eût débuté par un succès des « Américains «, la prise de Boston, pendant près de deux ans les « insurgents «, nom donné aux soldats qui se battaient contre les Anglais, n'essuyèrent que des défaites et parurent devoir succomber : leur armée, composée de volontaires et de miliciens, était peu nombreuse et manquait de cadres, d'armes, de munitions, de vêtements, de chaussures, d'argent ; le Congrès était divisé du fait des intérêts divergents des colonies, et se trouvait sans pouvoir effectif ; des colons « loyalistes « n'acceptaient pas la séparation d'avec la GrandeBretagne. Mais les Américains avaient pour eux un chef qu'aucun revers ne put abattre, George Washington. En outre, la nature du territoire américain, son étendue, ses routes rares et mauvaises, ses rivières sans ponts, ses vastes espaces en friche et ses forêts, rendaient difficiles l'avancée et le ravitaillement des troupes britanniques. Enfin, les insurgents reçurent l'appui de la France, le ministre des Affaires étrangères, Vergennes, cherchant à réparer le désastreux traité de Paris de 1763 qui avait enlevé à la France le Canada et l'Inde. Les Français s'enthousiasmèrent à la lecture de la Déclaration d'indépendance qui proclamait la souveraineté de la nation ; des officiers, tels que le marquis de La Fayette, le duc de Lauzun, le vicomte de Noailles, le comte de Ségur, allèrent s'enrôler dans l'armée des insurgents, à qui Vergennes faisait parvenir du matériel, des vivres, en particulier par l'intermédiaire de Beaumarchais. La capitulation en rase campagne à Saratoga d'une armée anglaise (octobre 1777) détermina la signature, le 6 février 1778, d'un traité d'alliance entre la France et les ÉtatsUnis, traité négocié par Benjamin Franklin, installé à Passy depuis septembre 1776. En outre, Vergennes entraîna l'Espagne et la Hollande dans la guerre contre la GrandeBretagne, tandis que la Russie, le Danemark et la Suède formaient une Ligue de neutralité armée pour résister aux prétentions britanniques du « droit de visite « des bâtiments neutres. L'effort de la France dans la guerre se traduisit par l'envoi d'un contingent de 6 000 hommes, qui furent placés sous le commandement de Washington, et d'une escadre de trente-huit navires sous les ordres de l'amiral de Grasse. L'action combinée de ces forces permit de bloquer à Yorktown, dans la baie de Chesapeake, la principale armée anglaise, qui capitula au bout de vingt jours (19 octobre 1781). Cette défaite décida la Grande-Bretagne à faire la paix, paix qui fut conclue à Versailles le 3 septembre 1783, après de longs mois de négociations ; la Grande-Bretagne reconnaissait l'indépendance des États-Unis et leur abandonnait l'arrière-pays jusqu'au Mississippi. Les États-Unis ont fait du 4 juillet (Independence Day) leur jour de fête nationale. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Indépendance américaine (guerre de l'), page 2474, volume 5 États-Unis - la Bataille de Bunker Hill, le 17 juin 1775, page 1757, volume 4 États-Unis - signature de la Déclaration d'Indépendance, le 4 juillet 1776, page 1758, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amérique du Nord - Histoire - Les indépendances États-Unis - Arts États-Unis - Histoire - Les treize colonies jusqu'à la guerre d'Indépendance Franklin Benjamin La Fayette (Marie Joseph Motier, marquis de) Louis - FRANCE - Louis XVI lynchage New York - Naissance et développement Paine Thomas Philadelphie Stamp Act Washington George whig Yankees Yorktown Les livres La Fayette (marquis de), page 2775, volume 5

« Canada et l'Inde.

Les Français s'enthousiasmèrent à la lecture de la Déclaration d'indépendance qui proclamait la souveraineté de la nation ; des officiers, tels que le marquis de La Fayette, le duc de Lauzun, le vicomte de Noailles, le comte de Ségur, allèrent s'enrôler dans l'armée des insurgents, à qui Vergennes faisait parvenir du matériel, des vivres, en particulier par l'intermédiaire de Beaumarchais. La capitulation en rase campagne à Saratoga d'une armée anglaise (octobre 1777) détermina la signature, le 6 février 1778, d'un traité d'alliance entre la France et les États- Unis, traité négocié par Benjamin Franklin, installé à Passy depuis septembre 1776.

En outre, Vergennes entraîna l'Espagne et la Hollande dans la guerre contre la Grande- Bretagne, tandis que la Russie, le Danemark et la Suède formaient une Ligue de neutralité armée pour résister aux prétentions britanniques du « droit de visite » des bâtiments neutres.

L'effort de la France dans la guerre se traduisit par l'envoi d'un contingent de 6 000 hommes, qui furent placés sous le commandement de Washington, et d'une escadre de trente-huit navires sous les ordres de l'amiral de Grasse.

L'action combinée de ces forces permit de bloquer à Yorktown, dans la baie de Chesapeake, la principale armée anglaise, qui capitula au bout de vingt jours (19 octobre 1781).

Cette défaite décida la Grande-Bretagne à faire la paix, paix qui fut conclue à Versailles le 3 septembre 1783, après de longs mois de négociations ; la Grande-Bretagne reconnaissait l'indépendance des États-Unis et leur abandonnait l'arrière-pays jusqu'au Mississippi.

Les États-Unis ont fait du 4 juillet ( Independence Day ) leur jour de fête nationale. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Indépendance américaine (guerre de l'), page 2474, volume 5 États-Unis - la Bataille de Bunker Hill, le 17 juin 1775, page 1757, volume 4 États-Unis - signature de la Déclaration d'Indépendance, le 4 juillet 1776, page 1758, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amérique du Nord - Histoire - Les indépendances États-Unis - Arts États-Unis - Histoire - Les treize colonies jusqu'à la guerre d'Indépendance Franklin Benjamin La Fayette (Marie Joseph Motier, marquis de) Louis - FRANCE - Louis XVI lynchage New York - Naissance et développement Paine Thomas Philadelphie Stamp Act Washington George whig Yankees Yorktown Les livres La Fayette (marquis de), page 2775, volume 5. »

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