Île-de-France.
Publié le 01/11/2013
Extrait du document
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de ces dernières années sont marquées par un recul de l'agriculture sous la poussée
urbaine, par le desserrement industriel vers la banlieue, par la désindustrialisation régionale
et, simultanément, par la montée du secteur tertiaire, seul créateur d'emplois.
Les trois
quarts de la population active francilienne travaillent désormais dans les activités de
service, localisées massivement à Paris et dans la banlieue ouest (par exemple, la Défense)
et comprenant une part croissante d'emplois féminins.
Les conséquences sociales (et
politiques) d'une telle évolution sont manifestes : déclin du monde ouvrier, en particulier à
Paris, forte poussée des effectifs des cadres supérieurs, surtout dans la banlieue ouest,
diffusion généralisée des classes moyennes pour lesquelles se pose un problème de
logement rendu plus grave dans le cas des citoyens les plus démunis.
Les évolutions en
cours accentuent les déséquilibres régionaux entre Paris et sa banlieue, entre l'Est et
l'Ouest parisiens.
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Les livres
Ile-de-France - le Marché d'intérêt national de Rungis, page 2441, volume 5
La vie culturelle.
Le rôle culturel éminent, national et international de Paris et de sa région n'est plus à
démontrer.
Avec ses universités et ses grandes écoles (plus de 30 % des étudiants
français, mais 42 % des étudiants étrangers), ses bureaux d'études (plus de 50 % de la
recherche publique, le pôle scientifique de Massy-Saclay), le prestige de la Sorbonne et de
l'Institut, l'Île-de-France est à la source de la création scientifique.
Première ville de congrès
au monde, capitale très touristique, Paris concentre les activités culturelles traditionnelles
(musées, théâtres, galeries, expositions) et les réalisations de prestige comme le Centre
Georges-Pompidou, l'Opéra-Bastille, le Grand Louvre, la Cité des sciences et de l'industrie,
le musée d'Orsay, le Palais omnisports de Bercy, l'Institut du monde arabe, la Grande
Arche de la Défense, la Bibliothèque nationale de France.
La banlieue semble être réduite au
rôle d'espaces de loisirs (espaces verts, bases nautiques, Disneyland Paris à Marne-la-
Vallée, Stade de France à Saint-Denis), mais on ne saurait oublier la fréquentation des
nombreux sites touristiques, dont Versailles, et la multiplication d'initiatives locales comme
le montre l'existence hors de Paris de deux maisons de la culture, de cinq centres
dramatiques nationaux et de huit centres d'action culturelle.
L'aménagement de l'Île-de-France.
La vie quotidienne des Franciliens est de plus en plus difficile.
Aux problèmes d'emploi
s'ajoutent ceux du manque de logements et de la cherté des loyers, du transport et de la
circulation (19 millions de déplacements quotidiens), de la saturation des équipements
(assainissement, sécurité).
Le malaise et parfois la révolte des banlieues en sont la triste
manifestation.
La Région est au bord de l'asphyxie.
Tous les projets d'aménagement sont
dominés par l'importance de l'aire centrale (Paris et la première couronne) et par la
faiblesse des pôles urbains périphériques susceptibles d'équilibrer la croissance régionale.
Le
schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme (SDAU) de 1965 avait choisi de traiter
ce problème par la création de cinq villes nouvelles (Cergy-Pontoise, Évry, Marne-la-Vallée,
Melun-Sénart, Saint-Quentin-en-Yvelines), par la mise en place du Réseau express régional
(RER) et la construction d'autoroutes.
La question se repose aujourd'hui, et un nouveau
SDAU a été publié en 1994 (SDAURIF), visant à améliorer les conditions de vie d'une
population qui atteindra le chiffre de 12 millions en 2015, à repenser le système de
transports (achèvement de rocades autoroutières, renforcement des aéroports et des
lignes ferroviaires), à délocaliser des activités avec création d'emplois et de logements, à
agir sur le marché foncier, à construire de nouvelles universités, et à préserver
l'environnement.
Sans dévitaliser la capitale au moment où s'intensifie la concurrence
européenne, des « centres d'excellence » (Paris, Roissy, Marne-la-Vallée, Saclay-Massy-
Orly, la Défense) doivent être fortifiés.
Tâche gigantesque, onéreuse et rendue encore plus
difficile par l'atomisation des institutions responsables (État, Région, départements,
communes).
L'installation en province de plusieurs organismes publics est le signe d'une.
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