IDENTIFICATION (psychanalyse)

Processus par lequel une personne (a) étend son identité jusqu'à l'intérieur de quelqu'un d'autre ou (b) emprunte son identité à quelqu'un d'autre ou (c) établit fusion ou confusion de son identité avec celle de quelqu'un d'autre. Dans les travaux analytiques, cela ne signifie jamais : établir l'identité de soi-même ou de quelqu'un d'autre. On distingue quatre types d'identification : primaire, secondaire, projectif et introjectif. L'identification primaire est l'état de choses présumé exister dans la petite enfance lorsque l'individu a encore à faire la distinction entre son identité et celle de ses objets, lorsque la distinction entre « je » et « tu » n'a pas de sens. L'identification secondaire est le processus par lequel on s'identifie à un objet dont on a découvert l'identité distincte. A la différence de l'identification primaire, l'identification secondaire est une défense puisqu'elle réduit l'hostilité entre le sujet et l'objet et permet de nier le vécu des SÉPARATIONS d'avec lui. On n'en tient pas moins que l'identification secondaire avec les figures parentales fait partie du processus de DÉVELOPPEMENT normal. L'identification projective est le processus par lequel une personne s'imagine être à l'intérieur de quelque objet extérieur à elle. C'est de nouveau une défense puisque cela crée l'illusion de maîtrise de l'objet et permet au sujet de nier qu'il n'a pas de pouvoir sur lui et de tirer une satisfaction substitutive de ses activités. L'identification introjective est soit le processus d'identification à un INTROJECT Soit le processus par lequel le sujet s'imagine qu'une autre personne est à l'intérieur de lui et fait partie de lui. Dans certains cas, cette expression ne peut se distinguer de l'identification secondaire et de l'introjection.