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Husserl Edmund, 1859-1938, né à Prossnitz (Moravie), philosophe allemand.

Publié le 31/10/2013

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Husserl Edmund, 1859-1938, né à Prossnitz (Moravie), philosophe allemand. D'ascendance juive, Husserl se convertit au luthéranisme en 1886. Après des études scientifiques à Vienne, couronnées par une thèse de doctorat de mathématiques, il mena une carrière universitaire en philosophie à Halle d'abord (1887-1901), à Göttingen ensuite (19011916), à Fribourg enfin (1916-1936), où il eut Martin Heidegger pour successeur. Il fut rayé définitivement de la liste des professeurs en 1936 par le pouvoir nazi. Son oeuvre est considérable, tant par les volumes publiés que par l'énorme masse des inédits. À sa mort, son élève, H. L. Van Breda, transporta clandestinement à Louvain sa bibliothèque et ses manuscrits. Les archives Husserl (qui conservaient trente mille pages d'inédits) ont entrepris depuis lors la publication des oeuvres complètes, Husserliana, chez M. Nijhoff à La Haye. Du vivant de Husserl ont paru notamment : Recherches logiques (1900-1901, puis 1913), Idées directrices pour une phénoménologie (1913, tome I, seul publié de son vivant), la Crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale (1936, son testament). Son influence s'est exercée sur des penseurs comme Scheler, Fink, Heidegger, Merleau-Ponty, Sartre et Levinas. La philosophie. Selon Husserl, la philosophie se doit d'être une phénoménologie, ou étude des phénomènes, c'est-à-dire de ce qui apparaît à la conscience. Il s'agit d'analyser cette apparition pour elle-même -la « chose même « -sans se préoccuper de déterminer le rapport qu'elle entretient avec l'être dont elle est l'apparition ou avec le sujet auquel elle apparaît. Le projet phénoménologique se marque dans cette volonté de se maintenir au niveau du pré-réflexif, sur lequel la réflexion, ou la science, prend appui, mais qu'elle néglige dès lors qu'elle prétend rendre raison d'elle-même. La philosophie doit être plus rigoureuse que la science en s'installant en deçà de celle-ci. Contre le psychologisme (qui réduit le raisonnement au seul flux des états psychiques éprouvés) et l'empirisme (qui, par définition, est incapable de rendre compte de son principe selon lequel l'expérience est la seule source de la vérité, puisque l'expérience est particulière), Husserl définit une science des essences, ou science eidétique : l'essence s'éprouve dans une intuition vécue, la « vision des essences « (Wesen schau), étant donné que l'essence est ce en quoi la « chose même « nous est révélée dans une « donation originaire «. La science des essences, introduction nécessaire à la connaissance du monde matériel, débouche sur la question de la subjectivité. Par la réduction (épochê, ou mise entre parenthèses) de l'attitude naturelle, professant un réalisme naïf selon lequel le monde entre après coup dans la conscience, sous la forme de représentations, Husserl dévoile la structure intentionnelle de la conscience : la conscience est conscience de quelque chose, elle est visée de l'objet. En ce sens, elle s'impose comme la source de toute signification, en incluant le monde en elle non pas réellement, mais intentionnellement, comme phénomène. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Brentano Clemens cogito conscience eidétique Heidegger Martin Idées directrices pour une phénoménologie phénoménologie philosophie Ricoeur Paul temporalité transcendantal Les livres Husserl Edmund, page 2422, volume 5

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