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Hors d'Allemagne, l'expressionnisme reste mal connu, notamment en France, où la sensibilité s'accommode mal de cette subjectivité exacerbée.

Publié le 27/10/2013

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Hors d'Allemagne, l'expressionnisme reste mal connu, notamment en France, où la sensibilité s'accommode mal de cette subjectivité exacerbée. Il marque pourtant un moment essentiel de la modernité. L'état d'esprit qui allait régner sur les avant-gardes s'y affirmait pour la première fois ; toutes les formes d'art s'unissaient dans une critique globale des formes du passé, liant l'expression artistique et littéraire à une révolte face à la société, et rejetant l'art pour l'art pour oeuvrer dans le tumulte de la vie moderne. En France, le mot expressionnisme fut parfois utilisé au début du XXe siècle, mais il ne s'imposa pas dans la critique d'art pour désigner un style ou un courant particuliers. En revanche, ce néologisme français fut transposé en Allemagne, où, germanisé, il connut une étonnante fortune. Naissance d'une dénomination L'exposition de la Nouvelle Sécession berlinoise, en avril 1911, fut à l'origine de cette fortune. Quelques peintres vivant à Paris (notamment Georges Braque, André Derain, Kees Van Dongen, Raoul Dufy, Albert Marquet, Pablo Picasso, Maurice de Vlaminck) y figuraient comme invités. Le catalogue, sans qu'il soit possible de savoir qui en avait décidé ainsi, les présentait sous le nom d'« expressionnistes «. L'intention était sans doute de souligner que l'art en question émanait de la génération postérieure aux impressionnistes. Dès lors, journaux et revues reprirent cette dénomination d'expressionnistes. Max Osborn, dans Kunstchronik d u 5 mai 1911, et Ewald Bender, dans Rheinlande de juin 1911, laissaient entendre qu'elle était d'un usage habituel en France. Toujours en juin 1911, dans Kunst und Künstler, Karl Scheffler relevait qu'elle était en train de prendre le chemin d'un slogan à la mode. En juillet 1911, Walter Heymann écrivit dans Der Sturm, revue d'avant-garde fondée par Herwarth Walden un an auparavant à Berlin : « Réunis dans une association franco-belge, des peintres ont pris le nom d' expressionnistes. « Dans la même revue, le mois suivant, l'historien d'art Wilhelm Worringer, à propos des peintres parisiens exposés par la Sécession, situait ces fameux expressionnistes dans la lignée de Paul Cézanne, Vincent Van Gogh et Henri Matisse. À la fin de 1911, les termes Expressionismus (expressionnisme) et Expressionisten (expressionnistes) étaient devenus courants dans les cercles intellectuels allemands. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Berlin - L'histoire de Berlin Braque Georges Derain André Dufy Raoul exposition - 2.ARTS fauvisme Marquet Albert Photo-Secession Picasso (Pablo Ruiz Blasco, dit Pablo) Van Dongen (Cornelis Theodorus Marie, dit Kees) Vlaminck (Maurice de) Un mouvement Les représentants de l'opposition aux conventions bourgeoises régnantes avaient trouvé là leur étendard. Ce qui était entendu sous la notion d'expressionnisme par la génération nouvelle, c'était la mise en cause de tout ce qui freinait l'individu dans l'expression de son originalité, de son moi. L'industrialisation accélérée de la société allemande à la fin du XIXe siècle avait en effet provoqué une croissance des grandes villes, de Berlin tout particulièrement. Il en était résulté un décalage entre l'évolution générale du mode de vie et les valeurs morales toujours en vigueur, provenant du passé. Les jeunes gens nés vers 1890 ressentaient fortement cette contradiction et beaucoup d'entre eux, parvenus à l'adolescence, se retournaient contre toutes les structures traditionnelles de l'empire de Guillaume II. À la différence de la génération précédente, qui se contentait de dénoncer les injustices sociales, la génération expressionniste optait pour la révolte et la rupture radicale. Citadins et enfants de bourgeois pour la plupart, les poètes et peintres qui commencèrent à se manifester sur la scène publique à partir de 1910 environ rejetaient les modèles hérités du passé. Ils menaient combat contre le scientisme, le machinisme, l'asservissement de l'esprit dans tous les domaines. Ils voulaient régénérer l'humanité. Ce climat intellectuel donna naissance en Allemagne, entre 1910 et 1914, au mouvement qui a été rapidement appelé expressionniste. La propagation en fut assurée par une multitude de revues. À Berlin, l'une d'elles, Die Aktion, fondée en 1911, entra en concurrence avec Der Sturm : son directeur, Franz Pfemfert, n'en fit pas simplement un organe littéraire et artistique ; il en fit le forum de la contestation sociale. Le dénominateur commun de toutes ces revues et de leurs collaborateurs n'était pas un programme esthétique, mais une opposition aux valeurs bourgeoises. En conséquence, tout art qui rompait avec l'académisme et révélait l'artiste comme un vrai créateur fut intégré au mouvement expressionniste par ses protagonistes directs. Ainsi en fut-il pour les groupes Die Brücke ( le Pont) - créé en 1905 - et Der Blaue Reiter (le Cavalier Bleu). Dans Der Sturm, Walden revendiquait même comme expressionnistes les cubistes et les futuristes. Toutes les disciplines et tous les genres artistiques furent finalement touchés, en ce sens, par l'expressionnisme. Et, bien au-delà, c'était la culture dans son ensemble qui était concernée, puisque l'individu était appelé à s'émanciper. Certains groupes d'enseignants se réclamèrent également d'une pédagogie expressionniste. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats ballet - L'expressionnisme allemand Berlin - L'histoire de Berlin Blaue Reiter (Der) Brücke (Die) Guillaume - ALLEMAGNE - Guillaume II Les livres expressionnisme - Ernst Ludwig Kirchner, Un groupe d'artistes (1926), page 1851, volume 4 expressionnisme - Oskar Kokoschka, affiche la Pietà (1908), page 1851, volume 4 expressionnisme - Ludwig Meidner, Moi et la ville (1913), page 1851, volume 4 expressionnisme - Arnold Schönberg, Alban Berg (1910), page 1853, volume 4 Allemagne - Emil Nolde (1867-1956), Slovènes, page 162, volume 1 expressionnisme - Der Sturm, page 1850, volume 4 expressionnisme - Die Aktion, page 1850, volume 4 La guerre et ses suites En août 1914, cette génération de jeunes intellectuels contestataires accepta le déclenchement de la guerre sans manifester beaucoup d'opposition. Ils étaient plutôt pénétrés de l'idée que cette guerre devait arriver et que le cataclysme allait bouleverser la société de manière bénéfique. Mais, devant l'horreur des combats et les pertes qu'ils entraînaient, ils se déclarèrent pour le pacifisme. Une autre orientation se dégagea alors du mouvement expressionniste : toute une aile se lança dans la protestation politique et l'activisme, au nom de l'avènement d'un homme nouveau. Dans leur majorité, les représentants de la génération expressionniste sympathisèrent avec les événements révolutionnaires de novembre 1918, qui conduisirent à la chute de l'empire. Or, l'échec de la révolution en Allemagne les jeta dans le désarroi, leurs aspirations humanitaires se révélant utopiques. Progressivement, le mouvement expressionniste connut alors l'éclatement et l'agonie. D'une réaction contre son pathétisme idéaliste naquirent la dérision pratiquée dès 1919 par les dadaïstes allemands (George Grosz, Raoul Hausmann, John Heartfield) et, à partir de 1923, l'« ordre froid « de la Neue Sachlichkeit (« nouvelle objectivité «). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Allemagne - Histoire - L'Allemagne de 1914 à 1945 - 1914-1918 et la fin du IIe Reich Berlin - L'histoire de Berlin dada Grosz Georg Hausmann Raoul Heartfield (Helmut Herzfelde, dit John) nouvelle objectivité Weimar (République de) Weimar (République de) - Les grandes dates de la République de Weimar Les livres Allemagne - Georg Grosz (1893-1959), Le Cas G, page 162, volume 1 expressionnisme - Max Beckmann, la Nuit (1919), détail, page 1850, volume 4 expressionnisme - Max Beckmann, la Nuit (1919), page 1852, volume 4 expressionnisme - George Grosz, les Piliers de la société (1926), page 1852, volume 4 Un enjeu : la modernité L'apport esthétique de l'expressionnisme est issu d'une opposition au naturalisme. La conception de l'art comme mimesis, comme imitation et reproduction du réel, fut rejetée au profit d'une prépondérance du moi sur le monde objectif. Ce qui domine, dans une oeuvre expressionniste, c'est une vision des choses provenant d'un subjectivisme posé comme absolu. L'artiste projetait, à travers ce qu'il créait, son univers intérieur, ses rêves, ses inquiétudes, ou ceux des personnages qu'il inventait. Cet apport fut d'une fécondité considérable en Allemagne et dans l'ancienne monarchie austro-hongroise : en musique, avec Arnold Schönberg ; en littérature, avec les poètes Johannes R. Becher, Gottfried Benn, Georg Heym, Georg Trakl, les prosateurs Alfred Döblin, Franz Kafka, Ernst Weiss, les auteurs dramatiques Walter Hasenclever, Ernst Toller ; en peinture, avec Max Beckmann, Conrad Felixmüller, Ernst Ludwig Kirchner, Franz Marc, Ludwig Meidner, Oskar Kokoschka ; en architecture, avec Erich Mendelsohn et les frères Taut. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Becher Johannes Robert Beckmann Max Benn Gottfried Döblin Alfred Kafka Franz Kirchner Ernst Ludwig Kokoschka Oskar Marc Franz Mendelsohn Erich naturalisme - 1.PHILOSOPHIE Schönberg Arnold Taut Bruno Toller Ernst Trakl Georg Des influences limitées à l'étranger Le mouvement expressionniste, lié à l'histoire de la société allemande, essaima peu à l'étranger. En France, étant donné l'antigermanisme ambiant, il resta longtemps méconnu. Des peintres comme Georges Rouault, Le Fauconnier, Marcel Gromaire, Chaïm Soutine lui furent parfois rattachés dans l'entre-deux-guerres en raison de leur réalisme expressif. En dehors des pays germaniques, c'est en Belgique flamande qu'il semble avoir fait le plus d'adeptes, notamment au sein de la colonie d'artistes de Laethem-Saint-Martin avant 1914, avec Gustave De Smet, Frits Van den Berghe, Constant Permeke. Il exerça même une certaine influence en Inde et en Amérique latine. L'un de ses avatars a resurgi après 1945 à travers les artistes du groupe Cobra (Copenhague, Bruxelles, Amsterdam). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Belgique - Arts - Beaux-arts - Les tendances de l'art moderne et contemporain Cobra (groupe) Gromaire Marcel Permeke Constant Rouault Georges Soutine Chaïm L'expressionnisme cinématographique L'expressionnisme ne s'est imposé à l'écran qu'en 1919, avec le retentissant Cabinet du Dr Caligari, de Robert Wiene, alors qu'il avait déjà fait ses preuves dans les domaines littéraire, pictural et théâtral. Aussi les cinéastes se sont-ils référés à ces précurseurs, c'està-dire aux écrits de Frank Wedekind et Gustav Meyrink, aux tableaux d'Alfred Kubin et Edward Munch, aux mises en scène « tournantes « de Max Reinhardt. Les tenants de cette nouvelle esthétique entendaient tourner le dos au studieux enregistrement de la réalité, pimenté de joliesses formelles, tel qu'il se pratiquait couramment à l'époque. Pour eux, ce qui comptait avant tout était l'expression, aussi bien des corps ou des visages que des objets, et celle-ci devait aller au-delà de l'apparence. Tout était souligné, conceptualisé, porté à son point maximum d'intensité dramatique. Hallucinations, délires de l'inconscient, folie sous-jacente aux événements avaient la part belle. Chaque film devenait une sorte de « fable psycho-pathologique «, selon le mot de Wolfgang Gersch, emplie d'étrangeté et d'angoisse, et visant à plonger les spectateurs dans un état second, voisin du cauchemar. Lotte Eisner qualifiait même ce courant d'« écran démoniaque «. Dans cette nouvelle alchimie du film, le décor prenait une importance primordiale. Il emprisonnait les personnages comme dans une immense toile d'araignée. Cela était déjà sensible dans des films précurseurs comme l'Étudiant de Prague (Stellan Rye, 1913) et le Golem (Paul Wegener, 1914). Mais c'est dans le Cabinet du Dr Caligari que cette surenchère décorative se déploya pleinement : tout était traité en lignes brisées, obliques et zigzags, qui faussaient les perspectives. Le jeu des interprètes, le maquillage accusaient ces distorsions, frisant la caricature. Tous les réalisateurs allemands du muet sacrifièrent, avec des nuances, à ce qui devint une mode. Certains le firent avec une application qui tourna au procédé : Karl Heinz Martin, Arthur Robison, Robert Wiene lui-même. Deux l'illustrèrent de façon magistrale, à leur manière propre. Le premier, F.W. Murnau, chez qui dominait plutôt le sentiment romantique, donna le fameux Nosferatu le vampire (1922), qui porte en sous-titre « Une symphonie de l'horreur «. Le second, Fritz Lang, tout en se défendant de faire de l'expressionnisme (il préférait qu'on le qualifie de réaliste), édifia quelques monuments à son effigie : les Trois Lumières (1921), le diptyque de Siegfried (1923-1924), le colossal Métropolis (1925) et la série des Dr Mabuse. Un autre grand maître de l'expressionnisme fut Paul Leni, auteur du Cabinet des figures de cire (1924), quintessence du genre. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Kubin Alfred Lang Fritz Meyrink Gustav Munch Edvard Murnau (Friedrich Wilhelm Plumpe, dit Friedrich) Nosferatu le Vampire Reinhardt (Max Goldmann, dit Max) Wedekind Frank Wegener Paul Wiene Robert Les surgeons d'un style. L'arrivée du parlant et surtout la montée du national-socialisme (qui condamnait cet « art dégénéré «), provoquant l'exil de nombreux auteurs et techniciens allemands, détournèrent l'expressionnisme de son terroir d'origine. Il prit une nouvelle forme dans l'école française des années trente (un film tel que Quai des brumes en est imprégné, par l'intermédiaire de son chef-opérateur Eugen Schüfftan) et dans les films américains fantastiques comme Frankenstein, Dracula, la Momie, l'Homme invisible, etc. De façon plus inattendue, on en trouve de fortes empreintes chez John Ford (le Mouchard, 1935) et jusque dans Citizen Kane, d'Orson Welles (1941). Le cinéma d'après-guerre a été davantage sous l'influence du néoréalisme italien, antithèse parfaite de l'expressionnisme. Celui-ci survivait pourtant çà et là : en France avec Jean Cocteau (la Belle et la Bête, 1946) ; en Amérique dans le « film noir «, à dominante policière ou fantastique, chez des auteurs tels que Robert Siodmak ou Jacques Tourneur, et surtout dans la météorique Nuit du chasseur (Charles Laughton, 1955) ; en Suède, chez Ingmar Bergman (le Septième Sceau, 1956) ; et en Allemagne même, dans des oeuvres isolées comme Un homme perdu (Peter Lorre, 1951) ou la Route parallèle (Ferdinand Khittl, 1961). Il fallut toutefois attendre les années soixante-dix pour voir l'expressionnisme renaître de ses cendres, là où il était né, avec la génération des Hans Jürgen Syberberg, Rainer Werner Fassbinder et Werner Herzog : ce dernier alla jusqu'à faire un remake de Nosferatu (1978). On notera enfin les hommages, à la limite du pastiche, rendus à l'expressionnisme par Woody Allen, dans Ombres et brouillard (1991), et par Steven Soderberg, dans Kafka (1992). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Allen (Allen Stewart Konigsberg, dit Woody) Bergman Ingmar Cocteau Jean Dracula fantastique Fassbinder Rainer Werner Ford (Sean Aloysius O'Fearna, dit John) Frankenstein Herzog (Werner Stipetic, dit Werner) Laughton Charles Lorre (Laszlo Löweinstein, dit Peter) Siodmak Robert Syberberg Hans Jürgen Tourneur Jacques Welles Orson Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Kubin Alfred Lang Fritz Laughton Charles Mayer Carl Munch Edvard Nosferatu le Vampire Reinhardt (Max Goldmann, dit Max) Wedekind Frank Wegener Paul Wiene Robert Les livres Wiene Robert - le Cabinet du docteur Caligari, page 5617, volume 10 expressionnisme - Robert Wiene, le Cabinet du docteur Caligari (1919), page 1853, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Morgenstern Christian Les indications bibliographiques W. D. Dube, Journal de l'expressionnisme, Skira, Genève, 1983. J.-M. Palmier, l'Expressionnisme et les arts, Payot, Paris, 1979. A. Poirier, l'Expressionnisme et la musique, Fayard, Paris, 1995. L. Richard, Encyclopédie de l'expressionnisme, Somogy, Paris, 1993 (1978).
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« résulté un décalage entre l'évolution générale du mode de vie et les valeurs morales toujours en vigueur, provenant du passé.

Les jeunes gens nés vers 1890 ressentaient fortement cette contradiction et beaucoup d'entre eux, parvenus à l'adolescence, se retournaient contre toutes les structures traditionnelles de l'empire de Guillaume II.

À la différence de la génération précédente, qui se contentait de dénoncer les injustices sociales, la génération expressionniste optait pour la révolte et la rupture radicale.

Citadins et enfants de bourgeois pour la plupart, les poètes et peintres qui commencèrent à se manifester sur la scène publique à partir de 1910 environ rejetaient les modèles hérités du passé.

Ils menaient combat contre le scientisme, le machinisme, l'asservissement de l'esprit dans tous les domaines.

Ils voulaient régénérer l'humanité. Ce climat intellectuel donna naissance en Allemagne, entre 1910 et 1914, au mouvement qui a été rapidement appelé expressionniste.

La propagation en fut assurée par une multitude de revues.

À Berlin, l'une d'elles, Die Aktion, fondée en 1911, entra en concurrence avec Der Sturm : son directeur, Franz Pfemfert, n'en fit pas simplement un organe littéraire et artistique ; il en fit le forum de la contestation sociale.

Le dénominateur commun de toutes ces revues et de leurs collaborateurs n'était pas un programme esthétique, mais une opposition aux valeurs bourgeoises.

En conséquence, tout art qui rompait avec l'académisme et révélait l'artiste comme un vrai créateur fut intégré au mouvement expressionniste par ses protagonistes directs.

Ainsi en fut-il pour les groupes Die Brücke (le Pont) – créé en 1905 – et Der Blaue Reiter (le Cavalier Bleu).

Dans Der Sturm, Walden revendiquait même comme expressionnistes les cubistes et les futuristes. Toutes les disciplines et tous les genres artistiques furent finalement touchés, en ce sens, par l'expressionnisme.

Et, bien au-delà, c'était la culture dans son ensemble qui était concernée, puisque l'individu était appelé à s'émanciper.

Certains groupes d'enseignants se réclamèrent également d'une pédagogie expressionniste. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats ballet - L'expressionnisme allemand Berlin - L'histoire de Berlin Blaue Reiter (Der) Brücke (Die) Guillaume - ALLEMAGNE - Guillaume II Les livres expressionnisme - Ernst Ludwig Kirchner, Un groupe d'artistes (1926), page 1851, volume 4 expressionnisme - Oskar Kokoschka, affiche la Pietà (1908), page 1851, volume 4 expressionnisme - Ludwig Meidner, Moi et la ville (1913), page 1851, volume 4 expressionnisme - Arnold Schönberg, Alban Berg (1910), page 1853, volume 4 Allemagne - Emil Nolde (1867-1956), Slovènes, page 162, volume 1 expressionnisme - Der Sturm, page 1850, volume 4 expressionnisme - Die Aktion, page 1850, volume 4 La guerre et ses suites En août 1914, cette génération de jeunes intellectuels contestataires accepta le déclenchement de la guerre sans manifester beaucoup d'opposition.

Ils étaient plutôt pénétrés de l'idée que cette guerre devait arriver et que le cataclysme allait bouleverser la société de manière bénéfique.

Mais, devant l'horreur des combats et les pertes qu'ils entraînaient, ils se déclarèrent pour le pacifisme.

Une autre orientation se dégagea alors du mouvement expressionniste : toute une aile se lança dans la protestation politique et l'activisme, au nom de l'avènement d'un homme nouveau. Dans leur majorité, les représentants de la génération expressionniste sympathisèrent avec les événements révolutionnaires de novembre 1918, qui conduisirent à la chute de. »

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