homme, évolution de l' - science.
Publié le 27/04/2013
Extrait du document
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êtres et leurs relations évolutives avec les grands singes actuels et les humains sont encore l’objet de controverses parmi les chercheurs.
L’un de ces singes fossiles, Sivapithecus, semble avoir de nombreux traits en commun avec un grand singe
asiatique actuel, l’orang-outang, dont il pourrait bien avoir été l’ancêtre direct.
En revanche, aucun de ces fossiles ne comporte de caractéristiques permettant de le placer sur la ligne évolutive menant aux hominidés.
La comparaison des protéines sanguines et de l’ADN entre les grands singes africains et les humains modernes indique que la lignée qui mène jusqu’à l’homme ne s’est séparée de celle du chimpanzé que relativement récemment, il y a probablement
entre 7 et 9 millions d’années.
De nouvelles découvertes de fossiles permettront peut-être, dans l’avenir, de déterminer avec une plus grande précision l’époque à laquelle les ancêtres directs des grands singes modernes se sont séparés de ceux
conduisant aux hommes modernes, c’est-à-dire le commencement de l’évolution humaine.
La branche évolutive menant de Toumaï à l’homme moderne est représentée par plusieurs genres, dont les principaux sont Australopithecus, Paranthropus (rameau éteint sans descendance) et Homo.
3. 1 Le genre Australopithecus
Des fossiles appartenant au genre Australopithecus ont été découverts dans un certain nombre de sites en Afrique de l’Est et du Sud.
Probablement apparu il y a environ 4,2 millions d’années, le genre semble s’être éteint il y a environ 2,5 million
d’années.
Les fossiles présentent une très grande variabilité de dimensions et surtout un fort dimorphisme.
Tous les australopithèques sont bipèdes, mais présentent encore certaines des caractéristiques anatomiques de la vie arboricole.
Ils diffèrent
suffisamment dans les détails de leurs dents et de leurs mâchoires, comme dans la taille de leur cerveau, pour pouvoir être divisés en plusieurs espèces .
Vers 2,5 millions d’années, une divergence évolutive semble s’être produite dans la lignée des hominidés, un segment évoluant vers le genre Homo et aboutissant finalement aux humains modernes, un autre donnant naissance aux paranthropes
(appelés aussi australopithèques robustes), qui finissent par s’éteindre sans descendance.
3. 2 Le genre Paranthropus
Les paranthropes, appelés aussi australopithèques robustes (ils étaient auparavant classés dans le genre Australopithecus ) comprennent notamment Paranthropus robustus, limité à l’Afrique méridionale, et Paranthropus boisei, en Afrique de l’Est.
Les
paranthropes représentent une adaptation spécialisée et diffèrent des autres membres du genre par le grand développement de leurs molaires, de leurs mâchoires et de leurs muscles masticateurs.
Ils ont un régime omnivore, composé de noix, de
racines, de rhizomes, ainsi que de viande.
Ils s’éteignent il y a 1 million d’années environ.
3. 3 Le genre Homo
Certains chercheurs pensent que Australopithecus africanus est l’espèce dont l’évolution a conduit au genre Homo, mais la question fait débat .
Si tel est bien le cas, cette transition se serait produit il y a environ 2 millions d’années.
Les fossiles
correspondant à cette période présentent un curieux mélange de traits : certains possèdent un cerveau relativement gros (presque 800 cm 3 chez plusieurs spécimens) et de grandes dents de type australopithèque.
D’autres ont de petites dents
caractéristiques du genre Homo mais, en revanche, un petit cerveau, pas plus gros que celui des australopithèques.
Un certain nombre de crânes et de mâchoires fossiles datant de cette période, et découverts en Tanzanie et au Kenya, ont été groupés
dans l’espèce Homo habilis (littéralement « homme habile »), car certains de ces fossiles étaient associés à des outils de pierre.
Homo habilis possède de nombreux traits le liant à la fois aux australopithèques qui le précédent et aux espèces plus
tardives du genre Homo. Il semble probable que cette espèce représente la transition évolutive entre les deux groupes.
Les plus anciens outils connus ont été découverts dans des sites d’Afrique de l’Est datés d’environ 2,5 millions d’années.
Ces outils n’étaient pas associés à une espèce particulière d’hominidés.
Les sites, datés de 1,5 à 2 millions d’années av.
J.-C.
dans diverses régions d’Afrique de l’Est, ont livré non seulement de nombreux outils de pierre, mais également des os d’animaux portant des incisions qui, d’après des expériences en laboratoire, n’ont pu être causées que par un dépeçage à l’aide
d’outils de pierre.
Ces restes sont la preuve qu’à cette époque les hominidés mangent de la viande, mais on ignore s’ils l’obtiennent par la chasse ou sur des charognes abandonnées par d’autres carnivores.
On ignore également quelle proportion de
leur régime est représentée par les aliments végétaux ou les insectes, par rapport à l’alimentation carnée.
Enfin, on sait que certains paranthropes sont eux aussi capables de fabriquer des outils rudimentaires, et qu’ils consomment de la viande.
Homo erectus, espèce à gros cerveau et petites dents, dont les plus anciens fossiles, sont datés de 2 millions d’années, était à l’origine, comme les hominidés qui le précèdent (Homo rudilfensis, Homo habilis) , limité à l’Afrique de l’Est et du Sud.
Mais
il ne tarde pas à se répandre dans l’Ancien Monde.
Il y a 1,5 million d’années, il est présent de l’Europe méridionale à la Chine.
Des fossiles d’autres espèces ont cependant été mis au jour en Europe et en Asie, montrant que la colonisation de l’Eurasie
a été réalisée en plusieurs vagues : Homo georgicus (Europe et Asie), Homo antecessor (Europe méridionale [Espagne]), Homo ergaster (Europe méridionale).
Un certain nombre de sites archéologiques contemporains d’ Homo erectus révèlent sa plus grande habileté dans la fabrication des outils et une réelle structuration de l’habitat, suggérant la mise en place de structures sociales.
On a observé, dans la
grotte où fut découvert l’homme de Pékin, des traces d’utilisation du feu et des fossiles animaux appartenant à des espèces aussi grosses que les éléphants.
Ces données suggèrent que le comportement des hominidés devenait plus complexe.
Pendant toute la période où vécut Homo erectus, les principales tendances de l’évolution humaine continuent de se faire sentir.
Le cerveau des plus anciens fossiles d’ Homo erectus n’est pas beaucoup plus grand que celui des hominidés précédents et
varie de 750 à 800 cm 3.
Mais les crânes les plus récents de cette espèce ont un volume atteignant 1 100 à 1 300 cm 3, chiffres qui s’inscrivent dans les limites de la variation du volume cérébral d’ Homo sapiens.
Cependant, la découverte, en 2003, de huit fossiles humains de petite taille dans des cavernes de l’ouest de l’île de Flores, en Indonésie, pourrait réécrire, au moins en partie, l’histoire évolutive d’ Homo erectus, et celle de l’espèce humaine .
Ces
hommes de Flores, rangés dans une espèce à part baptisée Homo floresiensis, pourraient en effet être des descendants d’ Homo erectus.
Le plus ancien reste fossile d’ Homo floresiensis mis au jour est daté de 95 000 ans, le plus récent de 18 000 ans.
Selon certains paléontologues, l’espèce aurait pu survivre jusqu’à il y a 12 000 ans, date à laquelle l’île a connu une violente éruption volcanique qui a provoqué l’extinction de plusieurs espèces endémiques.
L’homme de Flores est d’une taille très
inférieure à celle d’ Homo erectus.
Il présente une arcade sourcilière proéminente et un crâne pas plus gros que celui d’un chimpanzé, mais des caractéristiques faciales et de dentition le rattachant indéniablement à l’espèce humaine.
La découverte de
cette espèce tend à montrer que les premières lignées humaines étaient plus diversifiées qu’on ne le pensait jusqu’à présent — il était auparavant admis que seul l’homme de Neandertal, éteint il y a 35 000 ans, avait été un contemporain d’Homo
sapiens.
3. 4 Homo neanderthalensis et Homo sapiens.
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