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Herriot Édouard, 1872-1957, né à Troyes (Aube), homme politique français.

Publié le 31/10/2013

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Herriot Édouard, 1872-1957, né à Troyes (Aube), homme politique français. Fils d'officier sans fortune, Herriot réussit une brillante carrière universitaire qui le mena de l'École normale supérieure au professorat de lettres à l'université de Lyon, après une thèse consacrée à M me Récamier. Libre-penseur, dreyfusard, il milita au sein du parti radical et fut élu maire de Lyon en 1905. À la tête de la ville jusqu'à sa mort, Herriot se distingua par une politique d'urbanisme et d'aménagements économiques (création de la foire de Lyon, de l'aéroport de Bron). Sénateur de 1912 à 1919 puis député de Lyon (1919-1957), il acquit une réputation d'orateur brillant et entra au gouvernement en 1916 en tant que ministre du Ravitaillement, des Transports et des Travaux publics. Élu président du parti radical en 1919, fonction qu'il occupa jusqu'en mai 1955, Herriot renforça par des structures plus fermes l'efficacité de son réseau de notables. Il maintint résolument les radicaux dans la ligne issue du XIX e siècle : celle d'un parti laïc, attaché à la démocratisation de l'enseignement, dont la vocation était de participer aux gouvernements modérés. L'homme de gouvernement. Herriot sut habilement placer les radicaux dans l'opposition au Bloc national et, après la victoire du Cartel des gauches aux législatives, devint président du Conseil (1924). Il mena une politique de gauche républicaine avec le soutien des socialistes et marqua son passage par des mesures symboliques (transfert des cendres de Jaurès au Panthéon), laïques (en Alsace-Lorraine) et d'apaisement international (évacuation de la Ruhr, reconnaissance de l'URSS). Ayant tenté en vain de lier le problème des réparations allemandes à celui des dettes françaises à l'égard des États-Unis, Herriot ne put faire face à la crise financière et à l'hostilité des milieux d'affaires : il dut demander des avances de trésorerie à la Banque de France et fut renversé une première fois en 1925, puis en 1926, au profit de Raymond Poincaré. Ayant formé un cabinet d'« union nationale «, ce dernier confia le ministère de l'Instruction publique à Herriot, qui y mit en oeuvre la gratuité de l'enseignement secondaire. Les « Jeunes Turcs « d'un parti radical en crise lui reprochèrent alors sa tiédeur centriste face à la montée des extrémismes. De nouveau président du Conseil en 1932, Herriot échoua sur la question du règlement des dettes. Il participa ensuite à divers ministères, fut élu président de la Chambre après la victoire du Front populaire en 1936, et influença profondément la IIIe République finissante. Favorable au maréchal Pétain dans un premier temps, Herriot lui manifesta ensuite une réserve croissante qui entraîna sa mise en résidence surveillée puis sa déportation (1944). Il retrouva en 1945 son rôle parlementaire et entra à l'Académie française en 1946. Herriot fut l'archétype d'une génération formée avant 1914, plus exercée aux rouages de la vie parlementaire qu'aux réalités économiques et politiques d'une France en mutation. Auteur de nombreux ouvrages littéraires, Herriot publia ses mémoires sous le titre Jadis (1948-1952). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Blum Léon Cartel des gauches Chautemps Camille Doumer Paul Lyon Mendès France Pierre radicalisme République (IIIe) Les livres radicalisme, page 4215, volume 8 République (IIIe) - Édouard Herriot, en 1924, page 4317, volume 8

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