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Héritier de la Mésopotamie antique, et de la riche agriculture du « Croissant fertile », l'Irak a connu les brillantes civilisations de Sumer, d'Assur, de Babylone.

Publié le 01/11/2013

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Héritier de la Mésopotamie antique, et de la riche agriculture du « Croissant fertile «, l'Irak a connu les brillantes civilisations de Sumer, d'Assur, de Babylone. Sans cesse conquis depuis lors, islamisé par les Arabes, il n'accéda à l'indépendance qu'en 1932. Depuis 1968, le pouvoir militaire et laïc baassiste a utilisé la manne pétrolière pour industrialiser et surarmer le pays. La ruine de l'économie après les récentes guerres du Golfe et la persistance de la rébellion kurde laissent toutefois planer l'incertitude sur cet État du Moyen-Orient. L'Irak est un État du Machreq appartenant à la fois aux pays du Croissant fertile et à ceux du golfe Arabo-Persique. Il est limité à l'est par l'Iran, au nord par la Turquie, à l'ouest par la Syrie et la Jordanie, au sud par l'Arabie Saoudite et le Koweït. Le pouvoir est détenu par le chef de l'État, qui est Premier ministre, président du Conseil de commandement de la Révolution, commandant en chef de l'armée et secrétaire général du parti Baas. Ce parti unique laïc assure l'encadrement de la population et la lutte contre l'opposition. Géographie Les conditions naturelles. Trois grandes unités naturelles partagent l'espace irakien. La plaine alluviale du Tigre et de l'Euphrate, l'ancienne Mésopotamie, couvre la plus grande partie du territoire. Avant de gagner le golfe Arabo-Persique, les deux fleuves se rejoignent pour former le Chatt al-'Arab, vaste plaine deltaïque partagée entre l'Iran et l'Irak. À l'ouest se trouvent de bas plateaux qui prolongent les surfaces monotones de Jordanie et d'Arabie Saoudite. Au nord et au nord-est surgissent les montagnes élevées du Kurdist?n. Sauf en montagne, où le climat est plus continental, il règne un climat désertique aux étés torrides. La végétation naturelle est soit inexistante, soit constituée de steppes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chatt al-'Arab Euphrate Kurdistan Tigre Les livres Irak - le Badiyat ash-Sham, page 2575, volume 5 Les aspects humains. Bien que les trois quarts des habitants soient arabes, il existe de nombreux clivages ethniques, linguistiques et religieux. Représentant environ un cinquième de la population, les Kurdes constituent la principale minorité ; rassemblés dans le nord du pays, ils sont en conflit ouvert avec le pouvoir central et dramatiquement persécutés par celui-ci. On trouve d'autres minorités ethnolinguistiques, notamment celle des Turkmènes (2 %), peuple d'origine ouralo-altaïque installé dans la région de Kirkouk et de Mossoul, et celle des Irakiens d'origine perse (1 %). Les clivages religieux sont encore plus importants : plus de 60 % des Irakiens sont ch?'ites, 35,5 % sont sunnites, environ 3 % sont chrétiens (rite chaldéen). En raison d'un fort excédent naturel et de l'afflux d'étrangers, la population a rapidement augmenté : de 3 millions d'habitants dans les années trente, elle est passée à 8 millions en 1965 et à plus de 20 millions dans les années quatrevingt-dix. Encore peu densément peuplé, le pays a été un important foyer d'immigration jusqu'aux guerres qui l'ont opposé à l'Iran (1980-1988), puis à une coalition internationale après l'invasion du Koweït par les troupes de Sadd?m Hussein le 2 août 1990. La population irakienne s'est en outre rapidement urbanisée. En 1947, moins du tiers de la population résidait dans les villes, alors qu'aujourd'hui le taux d'urbanisation est supérieur à 70 %. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats chi'ites Kirkouk Kurdes Mossoul sunnites Les livres Irak - village lacustre dans le Chatt al-Arab, page 2575, volume 5 La vie économique. L'économie irakienne est ruinée par les conséquences des guerres récentes et de l'embargo décrété par l'ONU en 1990. Elle dispose cependant d'un potentiel élevé grâce au pétrole : l'Irak possède les deuxièmes réserves du monde, avec des gisements dans le Nord (région de Mossoul-Kirkouk) et dans le Sud (Roumeilah) ; la production (140 000 tonnes en 1989) était exportée par oléoducs ou par tankers à travers le golfe Arabo-Persique. En 1996, le pays a été autorisé à reprendre les livraisons partielles afin de rembourser les dommages de guerre et d'atténuer la précarité dans laquelle vit 70 % de la population - et qui se traduit par une très forte mortalité infantile. La politique d'industrialisation entreprise à partir des années soixante-dix avait permis de développer avant tout la pétrochimie, mais aussi la sidérurgie, les industries du ciment, du soufre, des phosphates et du textile. Elle était allée de pair avec un effort d'armement qui absorbait 30 % du PNB (soit le pourcentage le plus élevé du monde), et des essais d'équipement atomique avaient eu lieu (Dora, Tammouz). L'agriculture, en revanche, a été sacrifiée : à peine plus du cinquième de la superficie cultivable est mis en valeur (céréales, coton, fruits), et les rendements restent bas, malgré les possibilités d'irrigation dues aux barrages sur l'Euphrate (Hindiyah) et sur le Tigre (S?marr?, K?t). Dès le retour de l'Irak dans le concert des nations, il offrira un des nouveaux marchés émergents du monde, que convoitent déjà plusieurs entreprises françaises. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Euphrate Kirkouk Mossoul Tigre Les livres Irak - raffinerie de pétrole près de Kirkouk, page 2575, volume 5 L'organisation de l'espace. La majeure partie de la population et des activités est concentrée le long des deux grands fleuves, selon une direction nord-ouest/sud-est. Trois villes principales forment l'armature urbaine de l'Irak. Bassorah commande le sud du pays, mais elle a subi de nombreuses destructions. Mossoul est la capitale régionale du Nord. Bagdad rassemble un grand nombre d'emplois tertiaires et plus de 60 % de l'emploi industriel. Elle domine l'axe central du pays, la Mésopotamie, mais étend son influence à tout le territoire. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bagdad Bassorah Euphrate Mésopotamie Tigre Uruk Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bassorah Chatt al-'Arab Ctésiphon Éridu Euphrate Kirkouk Kurdistan Lagash Mésopotamie Mossoul Nimrud Ninive Nippur Persique (golfe) Samarra Sippar Tigre Ur Uruk Histoire La Mésopotamie antique. Le territoire de l'Irak occupe celui de l'ancienne Mésopotamie. Les plus vieilles traces de l'homme de Néanderthal (grotte de Ch?nid?r) y ont été retrouvées, ainsi que l'empreinte d'une agriculture et d'un art datant du VIIe millénaire avant J.-C. La civilisation urbaine de Sumer s'y développa, et l'écriture cunéiforme y naquit vers 3200 avant J.-C. Au IIIe millénaire avant J.-C., des populations akkadiennes, écrivant une langue sémitique, s'installèrent dans la région et fondèrent le premier grand empire. Au IIe millénaire avant J.-C., les Sumériens disparurent. Deux États se constituèrent : l'Assyrie au nord et la Babylonie au sud, qui, au XIIIe siècle avant J.-C., devinrent rivaux et s'engagèrent dans des guerres pluriséculaires. Les Assyriens l'emportèrent finalement et transférèrent la capitale de l'empire au nord, à Ninive. Ils connurent leur apogée sous le roi Assurbanipal, célèbre pour sa bibliothèque de 20 000 tablettes cunéiformes. Aidés des Mèdes, les Babyloniens reprirent le pouvoir en 612 avant J.-C. En 539, la région fut intégrée à l'Empire perse, puis, en 334, à celui d'Alexandre. À la mort de ce dernier, elle devint une marche du royaume séleucide de Syrie, puis fut rattachée à l'empire des Parthes au IIe siècle avant J.-C. Elle demeura longtemps l'un des enjeux de la lutte entre Parthes et Romains, mais échappa à la conquête romaine. Le christianisme y pénétra vers l'an 300 sous des formes hérétiques (nestorianisme principalement). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Akkad (pays d') akkadien Alexandre le Grand Assurbanipal Assyrie - Histoire - L'époque néo-assyrienne Babylonie - Histoire de Babylone - L'Empire néo-babylonien Babylonie - Histoire de Babylone - Les Kassites (époque médio-babylonienne) cunéiforme Médie Mésopotamie nestoriens Ninive Parthes Perse - Les Parthes Arsacides Séleucides Sumer - La vie quotidienne en Sumer L'isl?m et les califes. En 226, le territoire était passé, comme celui de l'Iran, sous le contrôle des Sassanides, qui, après avoir longtemps résisté aux assauts byzantins, furent balayés par la conquête arabe (637-642). La plupart des Irakiens se convertirent à l'isl?m. 'Al?, gendre du prophète et quatrième calife, tenta de s'appuyer sur eux, mais fut évincé par l'Omeyyade Mu'?wiya, gouverneur de Syrie (661). Les Omeyyades durent affronter l'hostilité croissante des milieux irakiens, qui contribuèrent à l'avènement de la dynastie 'abb?sside (750). Celle-ci choisit Bagdad pour capitale de l'empire et en fit une métropole brillante, où le calife H?r?n ar-Rach?d (786/809) mena une vie fastueuse. Mais le pouvoir califal s'affaiblit rapidement, autant sur les marges de l'empire qu'à Bagdad même : les Bouyides (ou Buwayhides) au Xe siècle, puis les Turcs Seldjoukides au XIe siècle imposèrent leur suzeraineté au calife. En 1258, les Mongols envahirent Bagdad et mirent à mort le dernier calife 'abb?sside. La ville fut à nouveau rasée en 1401 par les troupes de Tamerlan, puis connut de courtes occupations ottomane et séfévide. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats 'Abbassides 'Ali arabe (monde) - Histoire - Le démantèlement de l'Empire arabe (monde) - Histoire - Les conquêtes arabes arabe (monde) - Histoire - Les envahisseurs successifs Bagdad Bouyides califat Harun ar-Rachid islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des conquêtes Mongols Omeyyades Perse - Les Parthes Sassanides Séfévides Seldjoukides Syrie - Histoire - La Syrie arabe Tamerlan Les livres arabe (monde) - réunion dans une bibliothèque à Hulwan, en Irak, page 299, volume 1 Irak - le minaret de la Grande Mosquée de Samarra (IXe siècle), page 2574, volume 5 La domination ottomane. Le sultan ottoman Soliman le Magnifique fit son entrée à Bagdad en 1534, et l'Irak fut intégré à son empire. Durant près de quatre siècles, les Ottomans y exercèrent cependant une autorité lointaine et imprécise, ce qui favorisa des révoltes internes de Bédouins. En 1831, la Sublime Porte instaura l'administration directe, favorisa la pénétration des intérêts européens et entama la modernisation du pays. En 1869, le nouveau gouverneur Midhat Pacha introduisit un nouveau système administratif, créa la première presse irakienne et poursuivit le développement, au moins à Bagdad. Cette politique favorisa l'émergence d'un sentiment nationaliste. À la fin du siècle furent ainsi créés, sur le modèle des Jeunes-Turcs, le mouvement Jeunes-Arabes, puis la société secrète d'officiers al-'Ahd (le « Serment «). D'abord favorables au régime issu de la Révolution jeune-turque de 1908, leurs membres furent déçus par son évolution nationaliste au bénéfice de la seule Turquie. Ils finirent par participer à la révolte arabe aux côtés du chérif de La Mecque, Hussein, pendant la Première Guerre mondiale. L'influence étrangère se renforça au début du XXe siècle. La détérioration des rapports entre la Grande-Bretagne et l'Empire ottoman profita avant tout à l'Allemagne, qui reçut la concession ferroviaire de Bagdad (« Bagdad Bahn «). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bagdad Bagdad (chemin de fer de) Bédouins Hussein ibn 'Ali Jeunes-Turcs Soliman - Soliman Ier le Magnifique Sublime Porte (la) Turquie - Histoire - Des Jeunes-Turcs à la chute de l'Empire Turquie - Histoire - L'apogée de l'Empire ottoman Turquie - Histoire - Le déclin de l'Empire ottoman Turquie - Histoire - Réformes et démembrements Le royaume d'Irak. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, qui s'était achevée dans la région par l'armistice de Moudros (30 octobre 1918), et après la dislocation de l'Empire ottoman par le traité de Sèvres (août 1920), l'Irak fut placé sous le mandat de la GrandeBretagne, conformément aux accords Sykes-Picot de 1916. Après la sanglante révolte arabe de 1920, Londres décida d'introniser à Bagdad l'émir hachémite Fayçal ibn Hussein du Hedjaz, qui avait la faveur des nationalistes. Il fut proclamé roi en 1921 et régna jusqu'en 1933. Les relations entre les deux pays prirent un caractère contractuel avec la signature d'un traité en 1922 : l'Irak bénéficia alors d'un gouvernement représentatif et d'un statut de protectorat et renonça à l'indépendance immédiate. En contrepartie, il obtint en 1925 un territoire riche en pétrole, le vilayet kurde de Mossoul, que la Turquie avait vainement revendiqué lors de la conférence de Lausanne en 1923. En 1930, un nouveau traité fut signé, qui mettait fin au régime du mandat. L'Irak devint officiellement indépendant le 3 octobre 1932, sans disposer toutefois de sa pleine souveraineté, puisque la Grande-Bretagne conservait des prérogatives en matière de défense. Fayçal Ier , ayant à régler un différend frontalier avec l'Iran, dut également affronter les révoltes de ses minorités kurde, ch?'ite et assyro-chaldéenne. Son successeur, Ghazi Ier , fut, de 1933 à 1939, un roi sans autorité, mais, à sa mort, son frère, le régent 'Abd al-'Ilah, reprit le pouvoir en main. Proche des Britanniques, il faillit être renversé en 1941 par des opposants anglophobes et pronazis. À sa majorité (1953), le roi Fayçal II (1939-1958) conserva les sympathies pro-occidentales de son oncle et adhéra au pacte de Bagdad, patronné par la Grande-Bretagne et les États-Unis (1955). Secondé par son Premier ministre N?r? as-Sa'?d, il se comporta en monarque autoritaire et conservateur, et ne sut pas mettre la richesse pétrolière au service du pays : l'Irak était alors le troisième producteur de la région. La constitution de la République arabe unie syro-égyptienne (1958), les succès de la politique de Nasser en Égypte, leur retentissement dans tout le monde arabe portèrent bientôt le coup de grâce au régime. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bagdad Fayçal - Fayçal Ier ibn Hussein Fayçal - Fayçal II Ghazi Ier Hachémites Hedjaz Lausanne Mossoul Nasser Gamal Abdel protectorat Sèvres Sèvres - Le traité de Sèvres Syrie - Histoire - La République arabe syrienne Les coups d'État. C'est dans ce contexte qu'éclata le coup d'État du 14 juillet 1958, organisé par un groupe d'officiers dirigé par le général 'Abd al-Kar?m Kassem. Fayçal, Nur? as-Sa'?d et les membres de la famille royale furent exécutés et la République fut proclamée. Kassem forma un gouvernement avec les Kurdes et les communistes, et retira l'Irak du pacte de Bagdad. Son régime ne cessa de se durcir et connut des difficultés croissantes : début de la guerre civile contre les Kurdes (1961), échec de l'invasion du Koweït (revendiqué comme ayant fait partie du vilayet ottoman de Bassorah). En février 1963, Kassem fut renversé par un coup d'État sanglant qui porta au pouvoir son ancien allié 'Abd as-Sal?m 'Ar?f, un nassérien, appuyé par le parti Baas. Victime d'un accident d'avion, il fut remplacé par son frère, le général 'Abd ar-Rahm?n 'Ar?f. Après l'échec du rapprochement avec la Syrie baassiste, la tendance nassérienne l'emporta, et 'Ar?f écarta le parti Baas. Mais, en juillet 1968, un nouveau coup d'État militaire, mené par des officiers baassistes, porta au pouvoir le général Ahmed Hassan al-Bakr, Premier ministre dans le précédent gouvernement. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Baas Bagdad Bassorah Fayçal - Fayçal II Koweït Kurdistan panarabisme L'Irak baassiste. Le pouvoir se stabilisa alors et le vice-président Sadd?m Hussein acquit une influence croissante. Il se rapprocha de l'URSS et prit une position très ferme sur le conflit israéloarabe : il refusa l'armistice de 1973 et finança dès lors des organisations palestiniennes extrémistes. En 1974, des incidents frontaliers opposèrent les armées irakienne et iranienne, mais, en mars 1975, les deux ennemis conclurent les accords d'Alger : les Irakiens s'engageaient à reconnaître la frontière du Chatt al-'Arab, et les Iraniens à cesser toute aide aux Kurdes irakiens. En 1979, Sadd?m Hussein succéda au président démissionnaire. Il organisa une vaste purge sous prétexte de complot prosyrien et s'éloigna de l'URSS. En 1980, inquiet de l'influence de la révolution islamique sur les ch?'ites irakiens et croyant à la faiblesse d'un régime en pleine effervescence politique, il dénonça les accords d'Alger et attaqua son voisin. Bien qu'agresseur, et malgré l'emploi de gaz contre les populations kurdes, il reçut l'appui des Occidentaux, qui le considéraient comme un rempart contre l'intégrisme iranien. Il fut également soutenu dans sa lutte contre l'ancestral ennemi perse par la plupart des pays arabes, à l'exception de la Syrie. La guerre fut indécise et meurtrière, et, en août 1988, l'Irak dut accepter un statu quo. Accablé par la dette énorme qu'entraînait son surarmement et que ne compensaient par ses revenus pétroliers, l'Irak, le 2 août 1990, envahit à nouveau le Koweït, qu'il avait pourtant reconnu en 1963. Si Sadd?m Hussein sacrifiait ainsi ses amitiés en Occident et dans le Golfe, il s'offrait par là même à bien des populations arabes comme un leader potentiel de la lutte contre l'État d'Israël, dont il s'efforça vainement de provoquer l'entrée dans le conflit. La défaite rapide de l'Irak au terme de l'opération « Tempête du désert « menée sous l'autorité des États-Unis, en janvier-février 1991, ne l'a pas totalement discrédité. L'Irak a rapidement entrepris la reconstruction de ses installations détruites, et poursuit la mise en oeuvre d'un programme nucléaire qui suscite la plus grande méfiance des Occidentaux. En 1994, toutefois, Bagdad a reconnu l'intégrité territoriale du Koweït. Même reconduit dans ses fonctions par référendum, en 1995, Sadd?m Hussein n'a pas fait évoluer fondamentalement son régime de terreur, alors que la population irakienne vit un drame humanitaire. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arabe (monde) - Histoire - Unité et divisions Baas Chatt al-'Arab Golfe (guerres du) Hussein Saddam Iran - Histoire - La République islamique Koweït Kurdistan Les livres Irak - la guerre Iran-Irak (1980-1988), page 2577, volume 5 Irak - le ministère du Plan après un bombardement allié, page 2577, volume 5 Irak - un camp de réfugiés kurdes en 1991, page 2577, volume 5 Iran - Première guerre du Golfe (1980-1988), page 2583, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les livres Golfe (guerres du), page 2188, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Asie Les médias Irak - tableau en bref Irak - carte physique Irak - tableau en chiffres Asie - carte politique Les indications bibliographiques P. Balta, Iran/Irak : une guerre de 5 000 ans, Anthropos, Paris, 1987. R. Boustani et P. Fargues, Atlas du monde arabe, Bordas, Paris, 1990. P.-J. Luizard, la Formation de l'Irak contemporain, CNRS-Éditions, Paris, 1991.
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« elle est passée à 8 millions en 1965 et à plus de 20 millions dans les années quatre- vingt-dix.

Encore peu densément peuplé, le pays a été un important foyer d'immigration jusqu'aux guerres qui l'ont opposé à l'Iran (1980-1988), puis à une coalition internationale après l'invasion du Koweït par les troupes de Saddām Hussein le 2 août 1990.

La population irakienne s'est en outre rapidement urbanisée.

En 1947, moins du tiers de la population résidait dans les villes, alors qu'aujourd'hui le taux d'urbanisation est supérieur à 70 %. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats chi'ites Kirkouk Kurdes Mossoul sunnites Les livres Irak - village lacustre dans le Chatt al-Arab, page 2575, volume 5 La vie économique. L'économie irakienne est ruinée par les conséquences des guerres récentes et de l'embargo décrété par l'ONU en 1990.

Elle dispose cependant d'un potentiel élevé grâce au pétrole : l'Irak possède les deuxièmes réserves du monde, avec des gisements dans le Nord (région de Mossoul-Kirkouk) et dans le Sud (Roumeilah) ; la production (140 000 tonnes en 1989) était exportée par oléoducs ou par tankers à travers le golfe Arabo-Persique.

En 1996, le pays a été autorisé à reprendre les livraisons partielles afin de rembourser les dommages de guerre et d'atténuer la précarité dans laquelle vit 70 % de la population – et qui se traduit par une très forte mortalité infantile.

La politique d'industrialisation entreprise à partir des années soixante-dix avait permis de développer avant tout la pétrochimie, mais aussi la sidérurgie, les industries du ciment, du soufre, des phosphates et du textile.

Elle était allée de pair avec un effort d'armement qui absorbait 30 % du PNB (soit le pourcentage le plus élevé du monde), et des essais d'équipement atomique avaient eu lieu (Dora, Tammouz).

L'agriculture, en revanche, a été sacrifiée : à peine plus du cinquième de la superficie cultivable est mis en valeur (céréales, coton, fruits), et les rendements restent bas, malgré les possibilités d'irrigation dues aux barrages sur l'Euphrate (Hindiyah) et sur le Tigre (S āmarr ā, K ūt). Dès le retour de l'Irak dans le concert des nations, il offrira un des nouveaux marchés émergents du monde, que convoitent déjà plusieurs entreprises françaises. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Euphrate Kirkouk Mossoul Tigre Les livres Irak - raffinerie de pétrole près de Kirkouk, page 2575, volume 5 L'organisation de l'espace. La majeure partie de la population et des activités est concentrée le long des deux grands fleuves, selon une direction nord-ouest/sud-est.

Trois villes principales forment l'armature urbaine de l'Irak.

Bassorah commande le sud du pays, mais elle a subi de nombreuses destructions.

Mossoul est la capitale régionale du Nord.

Bagdad rassemble un grand nombre d'emplois tertiaires et plus de 60 % de l'emploi industriel.

Elle domine l'axe central du pays, la Mésopotamie, mais étend son influence à tout le territoire. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bagdad Bassorah Euphrate. »

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