Henri III ET SA COUR
Publié le 19/01/2019
Extrait du document
Henri III ET SA COUR, drame en 5 actes et en prose d'Alexandre Dumas père, créé au Théâtre-Français le 10 février 1829. La duchesse de Guise aime Saint-Mégrin, favori d'Henri III et ennemi du duc de Guise. Ayant découvert cet amour, le duc contraint sa femme à fixer un rendez-vous à son amant, qui tombe dans un guet-apens et meurt assassiné. Le public s'enthousiasma pour cette situation dramatique sur fond d'évocation historique. Il y trouva un mélange de violence et de frivolité et, jusque dans les accessoires, la couleur de la cour de Catherine de Médicis (bilboquets, sarbacanes, dragées, pratiques astrologiques, portes secrètes, alcôves truquées...). La pièce triompha en province et à l'étranger, fut traduite en plusieurs langues et copieusement parodiée, ce qui accrut son succès. De fait, dès cette première œuvre que Dumas ait fait jouer et publier, on saisit une possession sûre des arcanes du métier de dramaturge : construire la pièce ( « Je cherchais d'abord un dénouement. Puis, à mon dénouement, je suspendais quatre actes », le Monte-Cristo,
21.1.1858), animer l'action, jouer sur la tension du spectateur. Pièce efficace qui intervient dans l'histoire du théâtre comme une brèche dans laquelle s'engouffrera le drame romantique, ainsi qu'en témoignent les hommages rendus par Hugo ou Stendhal.
«
humblement au pape Grégoire
XIII de l'accueillir de nouveau
dans la foi dans
laquelle il a été
baptisé .
Quelques semaines
plus tard, on lui fait promulguer
un édit rétablissant le culte
catholique dans les États de
Béarn.
L:année suivante, c'est
encore contraint et forcé
qu ' Henri de Navarre doit parti
ciper au siège de La Rochelle , et
combattre, sans grande convic
tion, dans les rangs
de l'armée
royale.
Mais
«ses anciens amis »
ne sont pas dupes, le sachant
l'otage
de la politique de la
reine-mère .
La Cour des Valois fourmille
d'intrigues.
On y mêle allègre
ment crime passionnel et assas
sinat politique .
Ce qui ne
manque pas d'
étonner Henri de
Navarre : « Nous sommes
presque toujours prêts à nous
couper la gorge les uns les
autres
...
»,écrit-il au gouverneur
du Béarn, Jean de Miossens .
Au Louvre, Henri de Navarre fait
l'
objet d'une implacable
surveillance.
Chaque soir, le
capitaine des gardes vient visi
ter ses appartements et vérifie
que nulle tentative d'évasion
n'est
possible .
Profitant d 'une
situation
politique confuse, le
Béarnais va cependant tenter
de s'évader à plusieurs
reprises.
li trouve en la person
ne
du duc d'Alençon , le plus
jeune frère du roi, un allié ines
péré .
François d'Alençon,
jaloux de ses aînés, Charles IX
et le futur Henri Ill, n'hésite pas
à comploter contre la Couron
ne .
Une tentative d'évasion
échoue, en mai 1574 , lors des
obsèques de Charles IX.
Après
un
nouvel essai , en juillet,
Henri de Navarre semble aban
donner la partie .
Tout un art de
la dissimulation
Après deux ans d'intrigues, le
Béarnais va se montrer sous un
autre jour.
Semblant se désin
téresser des affaires du royau
me , il se va consacrer aux plai
sirs de la Cour .
li a vingt ans et,
depuis le début de sa captivi
té, a appris à cacher ses senti
ments sous une humeur tou
jours enjouée.
Non sans un cer
tain
génie de la dissimulation,
il joue le double jeu que la
Cour lui
impose .
Son bon sens
de « paysan béarnais » est sa
meilleure parade contre les
intrigues .
Face aux sarcasmes
des courtisans, il se tait , ne
cédant en rien à Catherine de
Médicis et montrant une dupli
cité digne de la reine-mère .
Catherine
de Médicis surveille
de très près les faits et gestes
de son gendre, placé sous la
garde
de gentilshommes choi
sis
parmi les plus ardents
tenant du catholicisme.
La
reine-mère dispose en outre
d 'une arme fort originale qui va
lui permettre de neutraliser,
provisoirement , Navarre ainsi
que François d'Alençon, en la EDITIONS ATLAS
« L'ESCADRON VOLANT » DE LA
REINE·MÈRE
Sous le règne de Charles IX,
Catherine de Médicis
augmente de façon
remarquable le nombre de
ses demoiselles d'honneur,
choisies parmi la noblesse
provinciale.
De quatre-vingts,
il passe à trois cents.
Cet
« escadron volant » est fort discipliné, n'obéit qu'à
la reine-mère et n'agit
que sur son ordre.
Instrument de la politique de Catherine de Médicis, cette
troupe de charme a pour
mission de circonvenir les
grands du royaume.
Antoine de Bourbon succombe
au charme de Louise de
La Béraudière.
Son fils, Henri
de Navarre, est séduit par
madame de Sauve mais aussi
par une demoiselle de Rouet, fille d'honneur de la reine.
Si
Catherine de Médicis
cherche ainsi à désarçonner
ses ennemis, elle a cependant
horreur du dévergondage.
Elle surveille étroitement
ses « protégées » et punit
sévèrement tout scandale .
Pour celle qui « ne sait
se garder de l'enflure du ventre », c'est le
couvent à vie !
personne de Charlotte de Beau
ne , baronne
de Sauve, qui sus
cite une passion dévorante
de
la part des deux jeunes gens.
Si Henri semble pris dans les
rets
de ses maîtresses, Alen
çon , lui ,
préfère fuir la Cour .
En
septembre 1575 , il devient le
chef de l'opposition.
Henri de
Navarre paraît alors sortir de sa
léthargie .
li va désormais
devoir choisir entre une vie de
courtisan sans lendemain ou un
destin plus glorieux .
En cette
fin d'année 1575, le Béarnais
compte rejoindre le parti des
Princes au sein duquel il ne
s 'effacera .
ni
devant son cousin
Condé ni devant son beau
frère Alençon .
0 N ~ w
w V a.
~
e "' N ~ N < ,,, :5 !;: ,,, z 0 ;::: 0 "" Q X ü X :; V :;.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Henri III et sa cour de Dumas (résumé & analyse)
- HENRI III ET SA COUR. (résumé)
- DESPORTES, Philippe (1546-1606) Poète de cour, il jouit de la faveur d'Henri III, mais est critiqué par Malherbe.
- DESPORTES, Philippe (1546-1606) Poète de cour, il jouit de la faveur d'Henri III, mais est critiqué par Malherbe.
- La cour déchirée du dernier Valois : Henri III