Devoir de Philosophie

Heidegger Martin, 1889-1976, né à Messkirch (Bade), philosophe allemand.

Publié le 30/10/2013

Extrait du document

heidegger
Heidegger Martin, 1889-1976, né à Messkirch (Bade), philosophe allemand. Auteur d'une oeuvre considérable et essentielle, Heidegger est au centre d'une polémique toujours vivante, du fait de son adhésion au national-socialisme, notamment durant la période allant de son élection au rectorat de l'université de Fribourg, le 22 avril 1933 (voir son discours d'alors, l'Auto-affirmation de l'université allemande), jusqu'à l'acceptation de sa démission, le 27 avril 1934. Pour certains, cette adhésion ne fut qu'une erreur, assurément grave mais circonstancielle, qui ne saurait concerner le travail philosophique de Heidegger ; pour les autres, elle n'est pas séparable de son activité de penseur et est comme appelée par la thématique qu'il a développée, sans que puisse être établi cependant un lien de cause à effet. Sur cette période et cette polémique, Heidegger s'est expliqué dans un entretien publié après sa mort, selon sa volonté, par Der Spiegel le 31 mai 1976, Réponses et questions sur l'histoire et la politique (traduction française, 1977). Heidegger en France. Les travaux de Jean Beaufret (Dialogue avec Heidegger, 1973-1985), destinataire de la fameuse Lettre sur l'humanisme (1946), ont joué un rôle décisif pour introduire la philosophie de Heidegger en France, où son influence a été et reste déterminante. Dès le début des années quarante, Sartre fut un lecteur attentif de l'ouvrage majeur de Heidegger, Être et Temps (1927), et s'en appropria à sa manière un certain nombre de concepts. Jacques Derrida est actuellement le représentant le plus éminent du heideggérianisme français. L'oeuvre. Elle est d'un abord difficile et la langue y est d'une haute technicité. Outre les ouvrages déjà cités, retenons : Kant et le problème de la métaphysique (1929), la Doctrine de Platon sur la vérité (1942), Approche de Hölderlin (1944), Chemins qui ne mènent nulle part (1950), Introduction à la métaphysique (1953), Qu'appelle-t-on penser ? (1955), Nietzsche (1961), Qu'est-ce qu'une chose ? (1962). À la lumière de la différence entre l'être et l'étant (que les présocratiques avaient su penser), comprise comme celle de la présence et du présent, et non pas comme celle de deux mondes séparés, Heidegger interroge les présupposés de la métaphysique, de Platon à Nietzsche. Celle-ci définit ce qu'elle appelle l'être à partir d'une conception préalable, non réfléchie, du temps comme succession d'instants : face au temps qui s'écoule, l'être est ce qui demeure identique à soi. Aussi a-t-elle manqué (oublié) le véritable sens de la question de l'être. Pour le rétablir, Heidegger entreprend l'interprétation de la tradition métaphysique ; tâche qu'il nomme destruktion, non par volonté de l'anéantir, mais de remonter à son fondement. Sa compréhension de l'homme comme dasein (« être-là «, d'abord traduit par « existence «) récuse toute l'anthropologie humaniste propre à la métaphysique (l'homme comme sujet) : le dasein n'est pas le réceptacle de l'être, mais le champ de manifestation de la présence de l'être. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats authenticité Char René dasein Derrida Jacques différence - 1.PHILOSOPHIE Être et temps Husserl Edmund métaphysique ontologie raison - 1.PHILOSOPHIE temporalité vérité

Liens utiles