H ommes et femmes portent des bijoux depuis la nuit des temps.
Publié le 21/10/2013
Extrait du document


«
bijouterie byzantine hérita de Rome et de l'Orient.
Les Barbares, du IV e au VIII e siècle,
introduisirent en Occident la technique du cloisonné : sur une plaque d'or ou de bronze, des
cloisons verticales des mêmes métaux ménagent des alvéoles où s'enchâssent pierres
précieuses, verres de couleur ou cabochons ; les boucles de leurs ceinturons en fer étaient
damasquinées, c'est-à-dire incrustées de fils d'argent.
Avec la diffusion du christianisme, les bijoux régressèrent.
On les connaît peu à l'époque
romane, sauf les couronnes ou les bagues royales de tradition byzantine et orientale, ainsi
que les camées et intailles antiques.
À l'époque gothique, les bijoux réapparurent : fermaux
et anneaux avec inscriptions, ceintures somptueuses.
À la Renaissance, ils furent intégrés à
l'art : Holbein, Ghirlandaio, Cellini, parmi d'autres, créèrent pendentifs et médaillons.
Les
femmes ornaient leur coiffure de perles, de résilles et de pierres.
Les colliers revinrent à la
mode.
Les pendentifs figuratifs associèrent or, pierres de couleur, émaux, perles et camées
réalisés par des graveurs italiens.
Sous le règne d'Henri III, le diamant, que l'on avait appris
à tailler, connut une première vogue, qui fit place, dans la seconde moitié du XVI e siècle, à
celle des perles.
Au XVII e siècle, la joaillerie envahit peu à peu la bijouterie : on ne cisèle
plus, on sertit les pierres précieuses.
Le décor floral et végétal de bracelets, de pendentifs
et d'épingles prit le dessus.
On innova avec les colliers ras-de-cou montés sur un ruban de
velours noir et la broche portée au décolleté.
Les pierres taillées à facettes, les diamants
jouirent d'une grande faveur.
Les pierreries sur les boucles de souliers constituaient
l'essentiel de la parure masculine.
Les souverains, tel Louis XIV, en enrichirent leurs
vêtements.
Les premiers diamants artificiels (« recoupés », c'est-à-dire taillés en facettes)
furent fabriqués au XVIII e siècle ; ils firent l'attrait des boucles d'oreilles en girandole et des
colliers pendeloques.
Les colliers de pierres précieuses comme les rivières de diamants
avaient des montures invisibles.
La châtelaine, pendentif de ceinture, et l'aigrette, fragile
tige de pierres précieuses, firent également leur apparition.
Au XIX e siècle, avec la reproduction mécanisée et les imitations de pierres, le bijou se
démocratisa.
Après le style « citoyen » de la Révolution, le style Empire s'inspira de
thèmes gréco-romains.
Sous la Restauration, la tendance néoclassique s'associa au style
« cathédrale », et sous Louis-Philippe on reproduisit les parures Renaissance.
Au milieu du
XIX e siècle, le climat fut propice au retour à l'antique : les Britanniques s'inspirèrent des
bijoux égyptiens alors découverts, tandis que les Castellani, à Rome, copièrent des bijoux
étrusques et romains ; Giuliano, à Londres, imita ceux de la Renaissance.
La dorure par
galvanoplastie contribua à l'extension de la bijouterie.
Après l'engouement pour le jais ou la
perle fine, la découverte des gisements de diamants d'Afrique du Sud exacerba le goût du
luxe.
Vers 1900, Fabergé créa des bijoux raffinés à la cour de Saint-Pétersbourg, tandis
que l'Art nouveau s'imposait : ainsi, les bijoux de Lalique reflétaient un goût pour
l'abstraction, le géométrisme et le symbolisme.
Cartier, Van Cleef et Arpels créèrent les
plus célèbres bijoux du début du XX e siècle.
Le courant Art déco fit appel à de nouveaux
effets de matière.
Avec Braque, Cocteau, Ernst, Dalí, Giacometti et Calder, qui créèrent des
« bijoux d'art », la fonction de parure fut remplacée par l'action du génie créateur.
La
découverte de l'art nègre, dans les années trente, influença également la bijouterie : larges
manchettes métalliques, décorées de lignes concentriques, or et argent en filigranes ou en
granulations, utilisation de l'ambre, de l'écaille, du corail aussi bien que du métal.
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Les corrélats
ambre jaune
améthyste
Braque Georges
bronze - Le bronze en art
Calder Alexander
camée.
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