grossière, plein d'audace et d'habileté, capable d'opposer les expédients aux expédients, les embûches aux embûches, réussira certainement.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
Il
n'empêche quetoutcela servait unebonne etbelle cause, pourdifficile qu'ellesoit.Près devingt années
durant, Parisvaêtre transformée enun gigantesque chantier.Onycircule partout aumilieu desgravats, des
entassements dematériaux, desterrassements
et des échafaudages.
Unecaricature fameusemetenscène destouristes anglaisperplexes devanttantde
chambardements, l'und'eux s'écriant :« C'est singulier, l'Illustrated LondonNewsnenous arien ditde ce
tremblement deterre.
»
Ce séisme, lesParisiens l'apprécient d'ailleursd'autantmoinsqu'ilestpermanent etsemble n'avoirpasdefin
prévisible.
VivredansleParis del'époque n'estpastoujours chosefacile.Circonstance aggravante:unefoisles
travaux terminés, beaucoup d'anciensoccupants sontenquelque sorteinterdits deretour, etdoivent, degré ou
de force, s'orienter versdenouveaux arrondissements.
Ainsis'explique l'accueilplusquemitigé qu'onréserve à
ces transformations.
Le souvenir duvieux Paris, insalubre, maissi«poétique »donne lieuàde nostalgiques évocations.Par
exemple, dansleJournal desGoncourt, àla date du18novembre 1860,onlitceci :« Je suis étranger àce
qui vient, àce qui est, comme àces boulevards nouveauxsanstournants, sansaventures etperspectives,
implacables deligne droite, quinesentent pluslemonde deBalzac, quifont penser àquelque Babylone de
l'avenir.
»
Le travail àaccomplir estpourtant nécessaire.
Ils'agit d'abord dedonner denouvelles limitesetune nouvelle
organisation administrative àla ville.
Celle-ci estalors limitée parlesboulevards extérieursoùsetrouvent les
murs d'octroi; Belleville, Vaugirard, Grenelle,Breteuil,Montmartre sontencore desvillages :ils seront tous
annexés.
Dès1860, lesdouze arrondissements d'originesontredessinés etcomplétés :leur nombre passeà
vingt ;l'opération donneàla capitale sonaire actuelle etfait plus quedoubler sasuperficie.
Parisestalors en
mesure d'accueillir physiquement plusdetrois millions etdemi d'habitants.
Haussmann l'expliqueraen1870: «Les travaux etpercements exécutésdansl'ensemble delaville ont
précisément pourbutdediminuer ladensité delapopulation desanciens arrondissements etde rendre
accessibles et,partant, habitables, touslespoints deterritoires annexésquiforment lesarrondissements
nouveaux.
»
Louis Napoléon auraitsouhaité allerplusloinetcompléter Parisparl'ensemble dudépartement delaSeine,
soit huit arrondissements supplémentaires.
C'étaitassezbienvu,car dans leschéma adopté,l'anarchie des
banlieues, auxdésordres delaquelle onvoulait remédier, avaittoutes leschances desetrouver
seulement reportéeau-delàdesnouvelles limites.Maislespatrons concernés, dontlesusines auraient été
désormais inclusesdanslazone del'octroi, s'yopposèrent formellement.
Etleprojet dutêtre abandonné.
Cela dit,ilne fallait passeulement agrandir.Ilfallait décongestionner.
Ilfallait embellir.
Il fallait aussiassainir :si cette partie del'effort n'étaitpaslaplus spectaculaire, ellen'était paslamoins
indispensable.
Unvaste réseau d'égouts estdonc créé, complété parunsystème d'irrigation etde drainage
autorisant touteslesadductions utiles,système complexe etcohérent dontlamise enplace ferareculer de
manière décisivelesépidémies.
De considérables travauxdevoirie, incorporant ladistribution dugaz, sontentrepris envue d'améliorer la
circulation.
Unschéma rationnel estconçu tenant compte desaccès routiers, fluviauxetsurtout ferroviaires.
S'ajoutant àde majestueux boulevardsvonts'ouvrir delarges avenues, desrues spacieuses, bordéesd'arbres
et disposées enrayons àpartir devastes carrefours.
Sur labase detravaux etde projets antérieurs —larue deRivoli ayant étépercée souslepremier Empire
jusqu'à lahauteur duPalais-Royal -on aretenu l'idéed'articuler leschéma généralautourdel'intersection de
deux grands axes,àréaliser presque debout enbout: l'unreliant la(future) Nationàl'Étoile, parlefaubourg
Saint-Antoine, larue deRivoli etles Champs-Élysées; l'autrejoignant lagare del'Est àl'Observatoire, parle
boulevard deStrasbourg, leboulevard Sébastopol, leboulevard duPalais etleboulevard Saint-Michel.
Ces
axes restent lefondement del'organisation urbainecontemporaine.
Se raccorderont, directementouindirectement, àcette structure cruciforme leboulevard Malesherbes, assurant
une pénétration verslaplace delaConcorde, unetransversale allantdelaplace duTrône aubois deBoulogne
et commençant parl'avenue Daumesnil etleboulevard Diderot,ainsiquelesdessertes desquatre grandes
gares —Nord, Est,Montparnasse etAusterlitz —,dessertes assuréesnotamment parl'ouverture des
boulevards MagentaetVoltaire, delarue deTurbigo, etde larue deRennes.
Lecentre deParis n'estpas
oublié, avecl'avenue del'Opéra, alorsdénommée avenueNapoléon; biend'autres itinéraires sontdessinés,
notamment depuislesInvalides etleChamp-de-Mars endirection desquartiers deMaillot, Passy,Chaillot,
désormais
atteints parlesavenues —aujourd'hui ainsidénommées —du Président-Wilson, GeorgesMendeletHenri.
»
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