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greffe.

Publié le 29/10/2013

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greffe. n.f., technique qui consiste à implanter un organisme, un organe ou un fragment de tissu biologique dans un autre organisme afin de le faire s'y développer de manière durable. 1. BOTANIQUE : le greffage est une technique depuis longtemps employée en arboriculture pour multiplier une variété intéressante. Une jeune pousse de cette variété, appelée greffon, est placée en contact avec la zone de croissance d'un autre arbre ou arbuste, appelé porte-greffe. Greffon et porte-greffe appartiennent soit à la même espèce (variétés cultivées et variétés sauvages), soit à des espèces voisines (poirier sur cognassier, cerisier sur cerisier Sainte-Lucie). Le greffon est à l'origine de la partie aérienne du nouvel arbre. Celle-ci conserve toutes les caractéristiques de la plante qui a fourni le greffon. Le porte-greffe, qui fournit l'appareil radiculaire, agit sur la longévité, la vigueur et la fertilité du nouvel arbre. Le greffon est taillé de façon à s'appliquer sur une incision pratiquée dans le porte-greffe. Il faut que les deux zones de croissance en épaisseur (ou cambium) coïncident pour que s'établisse une soudure. Le greffon est soigneusement ligaturé avec du raphia et on recouvre la plaie d'un mastic qui est un mélange de résine, de cire et de saindoux. Ce mastic empêche l'écoulement de la sève et la déshydratation du greffon. La greffe permet de multiplier rapidement une plante, avec la certitude d'en conserver tous les caractères. Il arrive que la plante fournissant le greffon soit trop fragile pour former un appareil radiculaire par bouturage ; la greffe permet alors d'utiliser une variété ou une espèce plus robuste. Ainsi, les variétés de vigne françaises ont des racines qui ne résistent pas au phylloxéra. En revanche, les variétés américaines résistent à l'insecte, mais donnent des raisins de moins bonne qualité. C'est en greffant des variétés françaises sur des variétés américaines qu'on a pu reconstituer le vignoble français après l'invasion du phylloxéra à la fin du XIX e siècle. De même, les différentes variétés de rosiers sont greffées sur des églantiers, dont l'appareil radiculaire est très robuste. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arboriculture cerisier cognassier fruits - La culture des arbres fruitiers ou arboriculture fruitière phylloxéra plantes - Les plantes cultivées poirier polyploïdie porte-greffe recépage rosier Les livres greffe, page 2241, volume 4 2. MÉDECINE : dans le cas de greffes humaines ou animales, on parle d'autogreffe lorsque le donneur et le receveur sont le même sujet. S'il s'agit de sujets différents de la même espèce, on parle d'homogreffe. Si donneur et receveur appartiennent à des espèces différentes, on parle d'hétérogreffe. Les autogreffes ne posent pas de problèmes d'incompatibilité. Elles concernent principalement la peau et le tissu osseux. En cas de brûlure étendue ou de plaie avec importante perte de substance, il peut être utile de prélever un fragment de peau sur une autre partie du corps (en général la cuisse) pour recouvrir la lésion. Le fragment prélevé est préparé, perforé et étiré afin d'augmenter la surface utilisable. On peut aussi avoir besoin, dans le cas d'une fracture complexe avec fragmentation d'un segment osseux qui ne pourra pas se reconstituer, de prélever un fragment d'os (en général l'os iliaque) et de le greffer au niveau de la fracture dont il favorisera la consolidation. La greffe de moelle osseuse. Il s'agit d'une homogreffe, avec le risque d'incompatibilité et donc de rejet que cela implique. Aussi cherche-t-on toujours le donneur le plus compatible sur le plan immunologique, avec, notamment, une concordance des groupes immunologiques tissulaires : groupes HLA (Human Leucocyte Antigen). La greffe de moelle osseuse a pour but, lorsque les cellules de la moelle sont incapables de remplir leur fonction normale, de reconstituer une moelle saine. Elle permet, par exemple, à un malade cancéreux de supporter à hautes doses un traitement susceptible, par ses effets secondaires, de détruire les cellules de la moelle osseuse, particulièrement sensibles du fait de leur courte espérance de vie. La greffe de moelle osseuse peut être également pratiquée chez des malades atteints d'aplasie médullaire. La première greffe de moelle eut lieu en 1958 sur des chercheurs atomistes yougoslaves accidentellement irradiés. La greffe d'organes. Les greffes d'organes posent trois types de problèmes. La difficulté technique de l'acte chirurgical est actuellement bien maîtrisée, grâce, notamment, à la microchirurgie. Les problèmes immunologiques de compatibilité sont réduits par le choix d'un donneur le plus proche possible, immunologiquement parlant, du receveur ; mais, surtout, la mise au point de médicaments immunosuppresseurs efficaces (cyclosporines) a permis de résoudre beaucoup plus simplement les phénomènes de rejet. Le troisième obstacle tient à la difficulté de trouver des organes disponibles pour la greffe. Les méthodes d'hétérogreffe à partir d'organes prélevés sur l'animal ne sont pas actuellement maîtrisées. Il s'agit donc toujours d'organes prélevés sur un être humain, ce dernier étant en état de mort cérébrale et maintenu artificiellement en vie. Le manque d'organes explique qu'il soit nécessaire d'inscrire les sujets ayant besoin d'une greffe sur une liste d'attente. Des organisations françaises et européennes (France-Transplant, Euro-Transplant) coordonnent les activités des services préleveurs et greffeurs pour parvenir à une adéquation optimale entre offres et demandes. Ces efforts en valent la peine quand on sait qu'une greffe rénale réussie permet au sujet greffé de retrouver une vie quasi normale et que la greffe du coeur redonne une espérance de vie raisonnable à des malades condamnés à court terme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats rein - Pathologie rénale - Pathologie néphrologique Les livres coeur - mise en place d'un coeur artificiel, page 1161, volume 3 greffes d'organes, page 2242, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats autogreffe banque d'organes Barnard Christian Carrel Alexis chimère - 1.BIOLOGIE chirurgie - Les principales interventions chirurgicales - Une discipline de plus en plus spécialisée coeur - Méthodes thérapeutiques en cardiologie cyclosporine histocompatibilité HLA immunodépresseur kératoplastie Mathé Georges moelle peau prélèvement d'organe rejet - 1.MÉDECINE santé - Le droit à la santé syngénique tissu - 1.BIOLOGIE Complétez votre recherche en consultant : Les livres Dausset Jean, page 1388, volume 3

« receveur sont le même sujet.

S'il s'agit de sujets différents de la même espèce, on parle d'homogreffe.

Si donneur et receveur appartiennent à des espèces différentes, on parle d'hétérogreffe.

Les autogreffes ne posent pas de problèmes d'incompatibilité.

Elles concernent principalement la peau et le tissu osseux.

En cas de brûlure étendue ou de plaie avec importante perte de substance, il peut être utile de prélever un fragment de peau sur une autre partie du corps (en général la cuisse) pour recouvrir la lésion.

Le fragment prélevé est préparé, perforé et étiré afin d'augmenter la surface utilisable.

On peut aussi avoir besoin, dans le cas d'une fracture complexe avec fragmentation d'un segment osseux qui ne pourra pas se reconstituer, de prélever un fragment d'os (en général l'os iliaque) et de le greffer au niveau de la fracture dont il favorisera la consolidation. La greffe de moelle osseuse. Il s'agit d'une homogreffe, avec le risque d'incompatibilité et donc de rejet que cela implique.

Aussi cherche-t-on toujours le donneur le plus compatible sur le plan immunologique, avec, notamment, une concordance des groupes immunologiques tissulaires : groupes HLA (Human Leucocyte Antigen).

La greffe de moelle osseuse a pour but, lorsque les cellules de la moelle sont incapables de remplir leur fonction normale, de reconstituer une moelle saine.

Elle permet, par exemple, à un malade cancéreux de supporter à hautes doses un traitement susceptible, par ses effets secondaires, de détruire les cellules de la moelle osseuse, particulièrement sensibles du fait de leur courte espérance de vie.

La greffe de moelle osseuse peut être également pratiquée chez des malades atteints d'aplasie médullaire.

La première greffe de moelle eut lieu en 1958 sur des chercheurs atomistes yougoslaves accidentellement irradiés. La greffe d'organes. Les greffes d'organes posent trois types de problèmes.

La difficulté technique de l'acte chirurgical est actuellement bien maîtrisée, grâce, notamment, à la microchirurgie.

Les problèmes immunologiques de compatibilité sont réduits par le choix d'un donneur le plus proche possible, immunologiquement parlant, du receveur ; mais, surtout, la mise au point de médicaments immunosuppresseurs efficaces (cyclosporines) a permis de résoudre beaucoup plus simplement les phénomènes de rejet.

Le troisième obstacle tient à la difficulté de trouver des organes disponibles pour la greffe.

Les méthodes d'hétérogreffe à partir d'organes prélevés sur l'animal ne sont pas actuellement maîtrisées.

Il s'agit donc toujours d'organes prélevés sur un être humain, ce dernier étant en état de mort cérébrale et maintenu artificiellement en vie.

Le manque d'organes explique qu'il soit nécessaire d'inscrire les sujets ayant besoin d'une greffe sur une liste d'attente.

Des organisations françaises et européennes (France-Transplant, Euro-Transplant) coordonnent les activités des services préleveurs et greffeurs pour parvenir à une adéquation optimale entre offres et demandes.

Ces efforts en valent la peine quand on sait qu'une greffe rénale réussie permet au sujet greffé de retrouver une vie quasi normale et que la greffe du cœur redonne une espérance de vie raisonnable à des malades condamnés à court terme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats rein - Pathologie rénale - Pathologie néphrologique. »

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