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GOUGES (Marie Gouze, épouse Aubry, dite Olympe de)

Publié le 18/01/2019

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GOUGES (Marie Gouze, épouse Aubry, dite Olympe de), femme de lettres et publiciste française (Montauban 1755 -Paris 1793). Vraisemblablement fille naturelle du poète Lefranc de Pompignan, elle épousa un bourgeois aisé de Montauban qui la laissa rapidement veuve. Elle vint à Paris, où elle eut une vie galante de femme à la mode, avant de s'adonner à la littérature. Elle se battit pour faire représenter Zamore et Mirza ou 1'Heureux Naufrage, plaidoyer en faveur des Noirs qui dut attendre 1789 pour être joué sous le titre de l'Esclavage des nègres. Outre plusieurs autres pièces refusées par la Comédie-Française (le Mariage inattendu de Chérubin, l’Homme généreux, le Philosophe corrigé), elle publia un roman épistolaire en grande partie autobiographique, Mémoires de Mme de Valmont (1788). Elle fut révélée à elle-même par la Révolution, qui en fit un ardent avocat des Droits de la femme (1792). Elle composa alors des pièces d'actualité [le Couvent ou les Vœux forcés, 1792 ; l'Entrée de Dumourier à Bruxelles, 1793) et de très nombreuses brochures politiques dont les sympathies girondines lui valurent l'échafaud.

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« dramatiques décisifs.

Lorsque s’ouvre le procès de Louis XVI , elle n’hésite pas à se proposer pour prendre sa défense devant la Convention , qui s’est érigée en tribunal.

Quelques mois plus tard, elle invite, par une lettre, Robespierre à se suicider de telle sorte que la France soit épargnée “ du plus grand fléau ” .

Ironiquement elle va jusqu’à lui proposer de l’accompagner dans la mort.

L’ironie de la lettre n’a pas l’heure de plaire à Robespierre … Le 3 novembre 1793 la tête d’Olympe tombe dans un panier devant la guillotine.

Quelques jours plus tôt le Comité de sûreté générale a fermé les clubs de femmes.

Il leur a interdit “ d’exercer des droits politiques et de prendre une part active aux affaires du gouvernement ” .. »

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