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Gortchakov, Alexandre Mihaïlovitch, prince

Publié le 22/02/2012

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Diplomate russe, chancelier d'Etat (1798-1883). Elève du Lycée Royal, il fut l'ami de A.C. Pouchkine. Diplomate à partir de 1817. En 1820-1822, fut l'adjoint du ministre des Affaires étrangères K.V. Nesselrode, l'accompagnant aux congrès de la Sainte-Alliance à Troppau, Laybach et Vérone. Jusqu'en 1854, occupe diverses fonctions diplomatiques (secrétaire, conseiller, ambassadeur) à Londres, Rome, Berlin, Florence, Vienne, Stuttgart, Francfort-sur-le-Main. En 1854-1856, ambassadeur à Vienne, participa à la conférence des ministres plénipotentiaires de Vienne, essayant de persuader l'Autriche, la Prusse et les autres Etats allemands de ne pas rejoindre la coalition antirusse de la Grande-Bretagne, la France, la Turquie. En 1856, ministre des Affaires étrangères. Les buts de la politique de Gortchakov furent d'obtenir la liquidation des restrictions imposées à la Russie par le Traité de paix de Paris de 1856. Il essaya d'abord d'y parvenir par un rapprochement avec la France, mais l'attitude de Napoléon III pendant le soulèvement polonais de 1863 fit échec à cette politique. Il orienta alors sa politique vers la Prusse, observant une amicale neutralité pendant les guerres de la Prusse contre le Danemark, l'Autriche et la France. Après la défaite française de 1871, Gortchakov fit savoir que la Russie refusait de reconnaître les clauses du Traité de Paris, qui lui interdisaient de posséder une marine de guerre et des bases sur la mer Noire. Le point culminant du rapprochement avec l'Allemagne fut la conclusion de la Triple-Alliance en 1873, mais les tentatives du chancelier allemand Bismarck de se servir de celle-ci pour asseoir l'hégémonie allemande sur l'Europe se heurtèrent à une vigoureuse résistance de Gortchakov. En 1875, il obligea l'Allemagne à abandonner l'idée d'écraser à nouveau la France. Lors de la guerre russo-turque de 1877-1878, il sut obtenir la neutralité des grandes puissances; toutefois, après la guerre, il participa au Congrès de Berlin de 1878, dont l'insuccès porta un coup sévère à son prestige et, dès 1879, l'éloigna de la direction du ministère. Prit sa retraite en 1882. Il possédait une brillante éducation mondaine, une grande éloquence et un sens aigu de l'humour de salon et fut un des dirigeants éminents de la politique étrangère russe du XIXe siècle.

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