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Goldoni Carlo, 1707-1793, né à Venise, auteur dramatique italien.

Publié le 29/10/2013

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Goldoni Carlo, 1707-1793, né à Venise, auteur dramatique italien. Fils de médecin, il exerça la profession d'avocat jusqu'à ce qu'il pût vivre de sa plume. À 27 ans, avec Bélisaire (1734), il se fit connaître et put devenir rapidement l'auteur attitré de compagnies vénitiennes. Sa rapidité d'écriture était prodigieuse et, s'il laissa environ cent trente oeuvres - en italien, en vénitien et en français -, il tint en 1750 le pari d'écrire seize pièces en une année ! Cependant, si son talent fut recherché et reconnu, il fut âprement jalousé, notamment par Carlo Gozzi, défenseur des canevas grossiers de la commedia dell'arte que Goldoni combattait. Il eut à souffrir cruellement des querelles et du climat empoisonné de Venise, qu'il évoqua sans détour dans sa dernière comédie écrite en Italie, Une des dernières soirées de carnaval (1762). Invité en France, il s'installa en 1762 à Paris, d'où il ne repartit jamais, malgré sa nostalgie de la Vénétie. Il écrivit en français quelques pièces (le Bourru bienfaisant, 1771) et de passionnants Mémoires (1787). Un moment professeur d'italien des soeurs de Louis XVI, il vit sa pension supprimée en 1789. Il mourut dans la misère. Le lendemain de sa mort, l'écrivain Marie-Joseph de Chénier, ignorant le décès de Goldoni, obtenait trop tard le rétablissement de sa pension... Des comédies de la vie quotidienne. Depuis sa première grande comédie, Arlequin serviteur de deux maîtres (1745), jusqu'à ses pièces en français, on peut aisément distinguer une évolution qui lui fit rejeter la farce et imaginer une comédie proche de la réalité et du langage quotidiens, dont les meilleurs exemples sont sans doute le Café (1750), où cent intrigues se nouent et se dénouent à la terrasse d'un café, et La Locandiera (1753), avec son personnage d'une aubergiste courtisée par des nobles et préférant un valet. Sa dernière période vénitienne, pendant laquelle il travailla au théâtre San Luca, fut la plus riche en grandes oeuvres. Croquant avec la même alacrité toutes les classes sociales, il donna, à ce moment-là, les Rustres (1760), la Manie de la villégiature (1761), Barouf à Chioggia (1762), etc. Parti en guerre contre « tant d'arlequinades à donner la nausée aux estomacs les plus grossiers «, Goldoni avait alors rendu ses lettres de noblesse au théâtre comique italien. Aujourd'hui, deux siècles plus tard, les metteurs en scène européens ne cessent de recourir à cette comédie humaine très ample et encore mal connue. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Arlequin Bélisaire Gozzi Carlo Italie - Arts - Littérature Italie - Arts - Littérature - Les transformations de la dramaturgie théâtre - La Renaissance : renouveau en Angleterre et en Italie Venise - Venise dans l'histoire - De l'apogée de la Renaissance au déclin Les livres masque - la commedia dell'arte, page 3085, volume 6 Italie - Carlo Goldoni récitant une de ses compositions à Pise, page 2632, volume 5

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