Godard Jean-Luc, né en 1930 à Paris, cinéaste suisse. Issu d'une famille de la bourgeoisie protestante suisse, Godard a fait ses études à Paris. À partir de 1956, avec André Bazin, François Truffaut et Éric Rohmer, il collabora régulièrement, comme critique, aux Cahiers du cinéma et à Arts. Les années Godard. Dans sa carrière de cinéaste, qui débute en 1959 avec À bout de souffle, se dessinent plusieurs périodes. De 1960 à 1967, ce sont les « années Karina « (du nom de sa première épouse, l'actrice Anna Karina), où il filme des histoires d'amour avec, toujours présente, une incessante mise en perspective du rapport homme-femme (Une femme mariée, 1964 ; Masculin féminin, 1966), période dont Pierrot le fou (1965) est l'aboutissement lyrique. Suivent les « années politiques « (1968-1974), au cours desquelles il réalise, avec Jean-Pierre Gorin, ses films les plus radicaux, reflets de son engagement aux côtés des militants maoïstes (la Chinoise, 1967 ; Vent d'est, 1969). Après Ici et ailleurs (1974), film d'autoréflexion, commencent les « années vidéo « (1975-1979). Installé à Grenoble, il compose deux séries pour la télévision : Six fois deux (1976) et France tour détour deux enfants (1979). Puis, avec Sauve qui peut (la vie) (1979), il s'inscrit à nouveau dans le cadre commercial avec des films aux budgets importants et aux acteurs prestigieux (Détective, 1984 ; Nouvelle Vague, 1990). Le ton s'y fait plus grave. Le cinéaste se confronte au sublime de la peinture (Passion, 1982), à la théologie (Je vous salue Marie, 1985), à l'histoire (Allemagne année 90 neuf zéro, 1991) et à lui-même (JLG-JLG, 1995), tout en émaillant son travail d'incursions remarquées dans la vidéo (Puissance de la parole, 1988). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Fuller Samuel Agitateur et poète. L'enfant terrible de la Nouvelle Vague s'est imposé comme une des références de l'art contemporain, grâce à ses films (plus de soixante si l'on compte les courts métrages, les vidéos et les films de commande), ainsi qu'à ses déclarations sur l'expression artistique et la communication, qui ont fait de lui une sorte de philosophe de l'ère médiatique. Ses films divisent le public et la critique. Déroutants, polyphoniques, ils ne s'apprécient pas toujours au premier regard. Ainsi, le Mépris, accueilli de façon mitigée en 1963, est maintenant quasi unanimement considéré comme une oeuvre phare. Bravant controverses et conformismes, chacun des films de ce cinéaste s'offre comme l'expression d'une pensée curieuse et comme l'exploration de notre société, de ses mythes et réalités, dans un langage visuel et sonore en perpétuel renouvellement. Toujours surprenant, souvent provocant, Godard n'a jamais cessé d'être l'agitateur poétique révélé dès À bout de souffle. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats À bout de souffle Belmondo Jean-Paul Chabrol Claude cinéma - L'art - Nouvelles vagues Dutronc Jacques France - Arts - Cinéma France - Arts - Cinéma - Nouvelle vague, nouvelle donne Karina (Hanne Karin Blarke Bayer, dite Anna) Léaud Jean-Pierre Leenhardt Roger Nouvelle Vague science-fiction - Le cinéma de science-fiction - Métaphysique et effets spéciaux Seberg Jean Suisse - Arts - Cinéma Truffaut François Les médias Godard Jean-Luc Les livres À bout de souffle, page 8, volume 1 Cannes - les grandes heures du Festival, page 850, volume 2 Nouvelle Vague - Les Carabiniers (1963), de Jean-Luc Godard, page 3474, volume 7 France - Pierrot le fou, de Jean-Luc Godard (1965), page 2048, volume 4