GÉRONTOLOGIE

Etude du vieillissement normal de l’homme. Débutant à des âges divers, parfois précocement, le vieillissement présente des aspects positifs et des aspects négatifs. Parmi les aspects positifs, citons un apaisement de l’affectivité, souvent trop turbulente durant la jeunesse. L'accumulation du savoir et des expériences vécues donne plus de profondeur intellectuelle à l’homme âgé. Bien des écrivains n’atteignent leur pleine puissance qu’à un âge avancé. Si les aptitudes verbales et les connaissances intellectuelles s'accumulent de façon productive avec l’âge, en revanche, d’autres aptitudes tendent à diminuer. On a montré (voir : A. Binet, La Gérontologie, P.U.F., coll. « Que sais-je ? «) que la vitalité et l’aptitude aux mouvements fins, par exemple, subissent une diminution notable. Sur le plan intellectuel, la mémoire immédiate est moins bonne ; les faits récents sont moins bien retenus que les faits plus anciens. L’affectivité subit parfois un retour à l’égocentrisme des premières années. Il ne suffit pas de retarder les processus physiologiques par des produits stimulants pour éviter le vieillissement. La psychologie du vieillard intervient aussi. Certains aspects du vieillissement ne sont pas toujours dus à une diminution des facultés. Des facteurs tout à fait extérieurs peuvent en être la cause : sentiment d’inutilité croissante, isolement affectif suivant un décès des proches, rupture brutale avec la vie active par la mise à la retraite. Pour adoucir ces aspects du vieillissement, la gérontologie se préoccupe des améliorations possibles. Par exemple, une réduction progressive de l’activité professionnelle favoriserait l’apparition d’occupations annexes compensatrices. Au lieu de se sentir diminué physiquement et moralement, le vieillard apprendrait à mieux développer ses capacités nouvelles plutôt que de regretter celles qui disparaissent. Beaucoup de personnes âgées ayant gardé une forte vitalité ont fait la démonstration que cela était passible, en opérant d’elles-mêmes cette reconversion.