Genet Jean, 1910-1986, né à Paris, poète et auteur dramatique français.
Publié le 28/10/2013
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Genet Jean, 1910-1986, né à Paris, poète et auteur dramatique français. Né de parents inconnus, pris en charge par l'Assistance publique, puis placé chez des paysans du Morvan, il vécut, à partir de l'âge de 10 ans, dans une maison de redressement où il fut envoyé pour vol et où il passa son adolescence, avant de s'évader à l'approche de l'âge adulte. Engagé dans la Légion, puis déserteur, il voyagea notamment en France et en Espagne, avant d'être emprisonné à Fresnes en 1942, où il écrivit son premier poème, le Condamné à mort. La publication de ses premiers récits, Notre-Dame-des-Fleurs (1944), Miracle de la rose (1946), Pompes funèbres (1947), Querelle de Brest (1947), la création de sa pièce les Bonnes en 1947 par Louis Jouvet et la pression d'écrivains célèbres facilitèrent sa libération en 1948. Puis, en 1952, l'étude de Sartre, Saint-Genet, comédien et martyr, accrut sa notoriété. Cependant, si l'on retrouve dans ces premières oeuvres et dans celles qui suivirent les thèmes de la prison et de l'homosexualité liés à la vie du poète, ainsi que des échos de ses années d'errance, ses poèmes et ses récits ne prétendent en rien être l'image de la réalité. Seul le Journal du voleur (1949) conte, avec une certaine exactitude, les années de vie marginale, mais cet ouvrage, écrit à la gloire du mal, doit d'abord être pris comme un défi à la société, comme le cri d'un réprouvé qui ne pardonnera jamais à l'ordre social qui l'a rejeté. Un théâtre des apparences. Tout le reste de l'oeuvre de Genet est un jeu de miroirs, une inversion des images permettant au mal, au crime, à la vénalité et à la transgression des lois de composer un autre monde à la beauté diaboliquement nouvelle. Au théâtre, Genet opéra ce renversement des apparences de façon éclatante et cérémonielle avec les Bonnes, Haute Surveillance (1949), le Balcon (1956), les Nègres (1958) et les Paravents (1961), qui, inspirés de la guerre d'Algérie, firent scandale. Plusieurs de ces pièces furent d'abord créées à l'étranger en raison de leur audace, puis trouvèrent en France leur audience grâce à des metteurs en scène comme Roger Blin et Peter Brook. Dans tous les textes, l'extrême beauté de la langue porte la provocation, quand elle est présente, jusqu'à la plus pure révolte poétique. Après les Paravents, Genet n'écrivit plus que de courts textes (l'Atelier d'Alberto Giacometti, 1958) et se passionna pour des minorités politiques et ethniques : les Black Panthers aux États-Unis et les Palestiniens au Proche-Orient (Quatre heures à Chatila, 1985). Il réalisa aussi un film, Un chant d'amour, en 1950, qui fut longtemps interdit par la censure ; les thèmes de l'univers carcéral et de l'homosexualité y sont repris. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Genet Jean - les Paravents, page 2137, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Blin Roger France - Arts - Littérature - Le XXe siècle Jouvet Louis Sartre Jean-Paul Les médias Genet Jean Les livres maquillage - Madeleine Renaud, page 3031, volume 6 théâtre - le théâtre poétique de Jean Genet, page 5173, volume 9 France - Patrix, Saint-Germain-des-Prés (1948), page 2041, volume 4
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