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Gaulle (Charles André Joseph Marie de), 1890-1970, né à Lille, homme d'État français.

Publié le 28/10/2013

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Gaulle (Charles André Joseph Marie de), 1890-1970, né à Lille, homme d'État français. Charles de Gaulle fit des études militaires à Saint-Cyr de 1909 à 1912. Blessé grièvement et fait prisonnier à Verdun en 1916, il resta en captivité en Allemagne jusqu'en 1918, malgré cinq tentatives d'évasion. Après la guerre, le maréchal Pétain appuya cet officier dont la forte personnalité heurtait parfois ses collègues et ses supérieurs. Il le nomma notamment au cabinet du Conseil supérieur de la guerre (1925-1927), puis au secrétariat général de la Défense nationale (1932-1937). De Gaulle s'intéressa à la place de l'armée dans la France de son temps et fit paraître des livres de réflexion et de stratégie militaire : la Discorde chez l'ennemi, 1924 ; le Fil de l'épée, 1932 ; Vers l'armée de métier, 1934 ; la France et son armée, 1938. Ce dernier livre le brouilla avec Philippe Pétain. De Gaulle avait tenté en vain de défendre l'idée d'une utilisation massive des blindés dans une guerre de mouvement, tandis que l'état-major restait fidèle à la stratégie défensive de la ligne Maginot. Le chef de la France libre. En mai 1940, après la percée allemande, de Gaulle remporta quelques succès avec la 4 e division cuirassée qu'il commandait. Pendant la débâcle, le 5 juin 1940, Paul Reynaud, alors président du Conseil, l'appela au sous-secrétariat d'État à la Défense nationale et le nomma général à titre temporaire. Alors que Pétain, devenu chef du gouvernement, demandait à l'Allemagne les conditions d'un armistice, de Gaulle, refusant la défaite, quitta la France pour Londres le 17 juin 1940. Le 18 juin, il lança son premier appel à la résistance à la radio de Londres : « Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale [...] Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là [...] Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas. « Le 2 août 1940, le régime de Vichy fit condamner à mort par contumace le général rebelle. Au cours de l'été quarante, de Gaulle organisa à Londres le Comité de la France libre et s'efforça d'imposer son autorité sur l'Empire français. Il échoua devant Dakar, mais obtint le ralliement des comptoirs indiens, de Tahiti, de la Nouvelle-Calédonie et de l'Afrique-Équatoriale française. Contrairement à Churchill, Roosevelt se montra méfiant à l'égard de ce général qui prétendait incarner la France. Aussi refusa-t-il de l'associer au débarquement en Afrique du Nord de novembre 1942. En France occupée, Jean Moulin et Georges Bidault réussirent à unifier la Résistance intérieure au profit du général de Gaulle qui, bien qu'homme de droite, s'appuya sur des personnalités et des forces majoritairement de gauche. C'est ainsi que, parrain lointain mais organisateur efficace de la Résistance française, il put s'imposer auprès des Alliés. Le 3 juin 1943, il fonda à Alger le Comité français de libération nationale qui se transforma, un an plus tard, en gouvernement provisoire de la République française. De retour en France six jours après le débarquement des Alliés en Normandie, il rentra dans Paris libérée et descendit triomphalement les Champs-Élysées le 26 août 1944. Il rétablit alors l'autorité de l'État et désarma les milices communistes. Il poursuivit la libération du territoire et engagea le pays sur la voie de réformes inspirées par le Conseil national de la Résistance. Cependant, hostile au retour du régime des partis d'avantguerre, il démissionna le 20 janvier 1946. Le 16 juin suivant, il prononça à Bayeux un discours dans lequel il exposait sa théorie politique d'un exécutif fort. Malgré les succès électoraux initiaux du Rassemblement du peuple français, qu'il avait fondé en 1947, il abandonna la vie politique en 1953 et profita de cette « traversée du désert « pour rédiger entre 1954 et 1959 ses Mémoires de guerre dans sa résidence de Colombey-les-DeuxÉglises. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Gaulle (de) - de Gaulle lors du défilé de la Libération à Paris, page 2122, volume 4 guerres mondiales - le gouvernement de la France libre en exil à Londres, page 2274, volume 4 Paris - la foule écoutant le général de Gaulle, place de l'Opéra, le 12 septembre 1944, page 3725, volume 7 Le fondateur de la Ve République. Le 13 mai 1958, de Gaulle accepta l'appel des milieux favorables à l'Algérie française, qui avaient formé un comité de salut public à Alger, et il se déclara « prêt à assumer les pouvoirs de la République «. Après deux semaines de confusion, tandis que courait le bruit de l'imminence de l'opération « Résurrection «, projet de débarquement en métropole d'unités de l'armée d'Algérie, le président de la République, René Coty, demanda « au plus illustre des Français « de former le gouvernement. Seule une minorité de députés, parmi lesquels, outre les communistes, on trouvait Pierre Mendès France et François Mitterrand, lui refusa l'investiture, protestant ainsi contre le « coup d'État «. De Gaulle fit rédiger alors une nouvelle Constitution qui fut adoptée le 28 septembre 1958 par référendum (79,2 % de oui). Un exécutif renforcé dominait un Parlement dont le travail était « rationalisé « et les pouvoirs, « encadrés «. Le général de Gaulle fut élu en 1959 président de la Ve République par un collège de 80 000 notables. Affirmant incarner une légitimité électorale et historique supérieure à celle des parlementaires, il utilisa largement ses prérogatives constitutionnelles et, en 1962, imposa par un référendum l'élection du président de la République au suffrage universel. Après avoir soutenu l'Algérie française, il accepta l'idée de son indépendance, qui fut reconnue le 18 mars 1962 à Évian. Le général de Gaulle s'employa à redonner une place de premier plan dans le monde à la France. S'appuyant sur une volonté industrielle ambitieuse incarnée par son Premier ministre Georges Pompidou (1962-1968), il développa une politique étrangère d'indépendance à l'égard des blocs et de rapprochement avec l'Allemagne. Mais la crise de mai 1968 révéla l'usure du pouvoir du chef de l'État, qui avait été réélu en 1965 au second tour des élections. En 1969, après l'échec du référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat, il démissionna et consacra sa retraite à Colombey à écrire ses Mémoires d'espoir, qui devaient rester inachevés. Chef historique qui avait refusé d'accepter la défaite, le général de Gaulle fut également un homme d'État de grande envergure. Personnage au fort charisme, très admiré par ses proches (notamment André Malraux) et habile utilisateur des médias, il domina l'histoire de France entre 1940 et 1970, et demeure une référence constante de la vie politique contemporaine. Une partie de la droite continua, après sa mort, de se réclamer de l'héritage politique du gaullisme (voir ce mot). Voir aussi les dossiers France et République (Ve ). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats République (Ve) - Un nouvel équilibre institutionnel Les médias Gaulle (Charles de) Les livres Gaulle (de) - de Gaulle en Pologne (1967), page 2122, volume 4 Gaulle (de) - de Gaulle face à la presse, page 2122, volume 4 République (V) - discours du général de Gaulle le 4 septembre 1958, page 4334, volume 8 République (V) - totalisation des votes lors de la première élection présidentielle au suffrage universel direct, le 5 décembre 1965, page 4334, volume 8 République (V) - manifestation gaulliste sur les Champs-Élysées, le 30 mai 1968, page 4335, volume 8 République (V) - le général de Gaulle et le souverain cambodgien Norodom Sihanouk à Phnom Penh, le 2 septembre 1966, page 4336, volume 8 République (V) - le général de Gaulle et Jacques Foccart s'entretenant avec les chefs d'État de la Communauté en 1960, page 4337, volume 8 France - le général de Gaulle à Alger, le 4 juin 1958, page 2021, volume 4 France - investiture du général de Gaulle, en janvier 1959, page 2021, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Algérie - Histoire - L'émergence du nationalisme algérien et la guerre d'Algérie Colombey-les-Deux-Églises communication - La communication politique Coty René Debré Michel FFL (Forces françaises libres) France - Histoire - Guerre et après-guerre ; croissance et crises - La IVe République (1946-1958) France - Histoire - Guerre et après-guerre ; croissance et crises - Les débuts de la Ve République (1958-1981) France - Histoire - Guerre et après-guerre ; croissance et crises - Résistance et collaboration gaullisme guerres mondiales - La Seconde Guerre mondiale - L'« ordre nouveau « Libération mai 1958 (crise du 13) mai 1968 (événements de) Malraux André Mémoires de guerre (les) OAS (Organisation armée secrète) Pétain Philippe Pompidou Georges référendum République (IVe) République (Ve) - Un nouvel équilibre institutionnel Résistance Les livres Adenauer Konrad, page 40, volume 1 caricature - De Gaulle et Marianne, page 872, volume 2 Marne [Haute-] (52) - le mémorial Charles de Gaulle, à Colombey-les-Deux-Églises, page 3056, volume 6 communication - De Gaulle au micro de la radio de Londres, le 18 juin 1940, page 1199, volume 3
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« Paris - la foule écoutant le général de Gaulle, place de l'Opéra, le 12 septembre 1944, page 3725, volume 7 Le fondateur de la V e République. Le 13 mai 1958, de Gaulle accepta l'appel des milieux favorables à l'Algérie française, qui avaient formé un comité de salut public à Alger, et il se déclara « prêt à assumer les pouvoirs de la République ».

Après deux semaines de confusion, tandis que courait le bruit de l'imminence de l'opération « Résurrection », projet de débarquement en métropole d'unités de l'armée d'Algérie, le président de la République, René Coty, demanda « au plus illustre des Français » de former le gouvernement.

Seule une minorité de députés, parmi lesquels, outre les communistes, on trouvait Pierre Mendès France et François Mitterrand, lui refusa l'investiture, protestant ainsi contre le « coup d'État ».

De Gaulle fit rédiger alors une nouvelle Constitution qui fut adoptée le 28 septembre 1958 par référendum (79,2 % de oui).

Un exécutif renforcé dominait un Parlement dont le travail était « rationalisé » et les pouvoirs, « encadrés ».

Le général de Gaulle fut élu en 1959 président de la Ve République par un collège de 80 000 notables.

Affirmant incarner une légitimité électorale et historique supérieure à celle des parlementaires, il utilisa largement ses prérogatives constitutionnelles et, en 1962, imposa par un référendum l'élection du président de la République au suffrage universel. Après avoir soutenu l'Algérie française, il accepta l'idée de son indépendance, qui fut reconnue le 18 mars 1962 à Évian.

Le général de Gaulle s'employa à redonner une place de premier plan dans le monde à la France.

S'appuyant sur une volonté industrielle ambitieuse incarnée par son Premier ministre Georges Pompidou (1962-1968), il développa une politique étrangère d'indépendance à l'égard des blocs et de rapprochement avec l'Allemagne.

Mais la crise de mai 1968 révéla l'usure du pouvoir du chef de l'État, qui avait été réélu en 1965 au second tour des élections.

En 1969, après l'échec du référendum sur la régionalisation et la réforme du Sénat, il démissionna et consacra sa retraite à Colombey à écrire ses Mémoires d'espoir, qui devaient rester inachevés. Chef historique qui avait refusé d'accepter la défaite, le général de Gaulle fut également un homme d'État de grande envergure.

Personnage au fort charisme, très admiré par ses proches (notamment André Malraux) et habile utilisateur des médias, il domina l'histoire de France entre 1940 et 1970, et demeure une référence constante de la vie politique contemporaine.

Une partie de la droite continua, après sa mort, de se réclamer de l'héritage politique du gaullisme ( voir ce mot).

Voir aussi les dossiers France et République (V e). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats République (Ve) - Un nouvel équilibre institutionnel Les médias Gaulle (Charles de) Les livres Gaulle (de) - de Gaulle en Pologne (1967), page 2122, volume 4 Gaulle (de) - de Gaulle face à la presse, page 2122, volume 4 République (V) - discours du général de Gaulle le 4 septembre 1958, page 4334, volume 8 République (V) - totalisation des votes lors de la première élection présidentielle au suffrage universel direct, le 5 décembre 1965, page 4334, volume 8 République (V) - manifestation gaulliste sur les Champs-Élysées, le 30 mai 1968, page 4335, volume 8 République (V) - le général de Gaulle et le souverain cambodgien Norodom Sihanouk à Phnom Penh, le 2 septembre 1966, page 4336, volume 8 République (V) - le général de Gaulle et Jacques Foccart s'entretenant avec les. »

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