France.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
armées,
transportées aumilieu dupire désordre, carlesgrandes unitésn'existent pasentemps depaix, ilfaut
les constituer detoutes pièces àla frontière, leurdésigner desétats-majors, fairesortir desarsenaux leurs
canons, leurscaissons, leursparcs, lesdoter àl'improviste deservices etde matériels.
Pendantcetemps,
l'ennemi amèneauxpremiers chocs500000hommes, organisés àl'avance encorps d'armée etdivisions,
garnit sesdépôts de160 000soldats etlève unesolide landwehr de200 000 hommes.
»
Les effets conjugués del'imprévoyance, desautosatisfactions etdes lâchetés quiont empêché la
réorganisation del'armée française apparaissent trèsvite, dans toute leurdimension, mêmesicertains mettront
quelque tempsàs'incliner devantl'évidence.
Gramont n'a-t-ilpasexpliqué qu'ils'était décidé àla guerre «avec uneconfiance absoluedanslavictoire »?
Thiers lui-même, Thiersqui,après ladéfaite, soutiendra devantlacommission d'enquêtequ'ilsavait quela
France n'étaitpasprête, estenréalité convaincu ducontraire: toussespropos antérieurs enavaient apporté la
démonstration.
Il n'est pasjusqu'à Nielqui,avant demourir enaoût 1869 dessuites del'opération àlaquelle l'aacculé lemême
mal que l'empereur, n'aitétépersuadé delaisser àla France, malgrél'échec duprojet deréforme, unearmée
apte àla protéger...
Quelleerreur! Etlenombre n'estpasseul encause.
Notreinfanterie estprobablement
intrinsèquement meilleurequel'infanterie allemande; ellefera d'ailleurs desprodiges.
Mais,outrequela
supériorité del'artillerie ennemiecompensait largementcettedifférence devaleur, lamobilité del'armée
allemande, quivitsur lepays etn'a pas àtraîner d'encombrants convois,luidonne ungrand avantage
stratégique.
Techniquement, lesPrussiens sontégalement enavance :ils disposent d'unecartographie
supérieure enqualité etsavent, eux,s'enservir.
Enfin,leurarmée esttout entière tendue versl'offensive.
Ellea
retenu laleçon deClausewitz, ets'en tient àde simples etsolides principes :mépriser laforme des
manoeuvres etles opérations subsidiaires ;marcher droit,toutes forcesréunies, jusqu'àlaprincipale armée
adverse pourobtenir auplus tôtun avantage décisifetpoursuivre vigoureusement cetavantage jusqu'àla
victoire.
Comme sil'éclatante disproportion desmoyens alignésparlesdeux paysnesuffisait pas,d'autres facteurs vont
encore aggraver lasituation etcompromettre cetterésistance minimaleauxpremiers chocsquiaurait permis,
en stabilisant provisoirement leschoses, d'envenir àune solution négociée oud'espérer l'entréeenlice
ultérieure d'alliéspotentiels jusque-làattentistes.
On s'aperçoit viteque pouvoir civiletpouvoir militaire neparviennent pasàdélimiter leurschamps
d'intervention respectifs:le comble delaconfusion seraatteint àSedan quandl'armée deMac-Mahon, blessé,
se retrouvera dotée...dedeux commandants enchef: l'undésigné parlemaréchal lui-même, l'autre
nommé parlegouvernement.
Entrelepolitique etlemilitaire, toutsemêle ets'entremêle, audétriment del'un
et de l'autre.
Lesdécisions sontprises auhasard del'évolution duchamp debataille et,pis encore, les
considérations politiquesl'emportent parfoissurlesdonnées stratégiques.
Le cas deBazaine quivabientôt concentrer entresesmains lecommandement suprême—retiré àl'empereur
— illustre biencetétat dechoses.
Lafaçon dontilmanoeuvre est-ellevraiment lefait d'un chef militaire? Ale
voir faire ou,plutôt, àle voir nerien faire, onal'impression que,dans cescirconstances dramatiques,son
principal objectifconsiste nonàcombattre l'adversaire maisàpréserver lecapital queconstituent àses yeux les
effectifs placéssoussonautorité directeafindepouvoir, lecas échéant, setrouver enbonne posture àla table
des marchandages.
D'où vient quecertains chefsmilitaires, dequalité assurément médiocre,semontrent encoreplustimorés qu'à
l'ordinaire? Est-ceunepunition quelaprovidence infligeàLouis Napoléon pouravoir favorisé lapromotion d'un
certain nombre d'incapables ?N'a-t-il paseuletort d'écarter deshommes devaleur? Certains leprétendent
comme Joachim Ambert,quifutgénéral, député,écrivain, historien:
« Napoléon IIIdevait périrparlesGénéraux.
Ily avait aussi danssonpassé uneterrible nuit,c'était celleoùilfit
arracher deleur litles Chefs lesplus aimés del'Armée, lesCavaignac, lesChangarnier, lesLamoricière ettant
d'autres dontlesnoms sontinutiles àrappeler.
Cesvaillants Capitaines avaientbienmérité delapatrie, ils
représentaient l'ArméeNationale, leursnoms serattachaient àla conquête del'Algérie, ilsavaient vaincu
l'émeute danslesrues, ilssouffraient deleurs blessures etcependant, onles emprisonna sousunprétexte
politique...
« Leur arrestation futlegerme fatalquiconduisit Napoléon IIIàsa perte.
Ilne put remplacer cesGénéraux
frappés danslaforce del'âge, àl'heure oùl'homme estdans toute sapuissance.
« Pendant cettemarche funèbre quileconduisit deChâlons àSedan, l'Empereur NapoléonIIIreporta sans
doute sapensée surcette nuitdedécembre 1851oùilavait décapité l'Armée.Ilentendit desvoix lointaines qui
lui disaient: "Varus,rends-moi meslégions!" »
Louis Napoléon estparti auxarmées le28 juillet.
Discrètement.
Ila pris letrain àla petite garedeSaint-Cloud,.
»
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