Fird?s? (Ab? al-Q?sim Mans?r al-), vers 935-vers 1020, né près de T?s (Khor?s?n), poète persan.
Publié le 27/10/2013
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Fird?s? (Ab? al-Q?sim Mans?r al-), vers 935-vers 1020, né près de T?s (Khor?s?n), poète persan. Issu de la noblesse rurale, il naquit au moment où se préparait le renouveau national qui inaugura la civilisation persane. Il vécut sa jeunesse dans la province prospère du Khor?s?n, gouvernée par la dynastie des S?m ?nides favorables à l'épanouissement des lettres. À cette époque, et depuis le VIIe siècle, période de l'invasion arabe, le pehlvi, langue de l'Iran sassanide, n'était plus employé dans les textes : le persan débutait. Lorsque al-Fird?s? commença, à 40 ans, son oeuvre immense, le Livre des rois (Ch?h-n?meh), poème de 60 000 distiques, le sultan turc Mahmoud se distinguait déjà par sa force militaire. Une dynastie turque s'établit bientôt à Ghazna (actuel Afgh?nist?n). Comme Mahmoud jouissait d'une réputation de mécène, al-Fird?s? alla lui offrir son livre (en 1012). Mais Mahmoud, Turc et sunnite, accueillit sans enthousiasme les vers du poète iranien et ch?'ite, qui repartit sans les faveurs espérées. Il composa à son retour une amère satire contre le sultan et mourut dans l'indigence. La légende prétend que Mahmoud aurait reconnu son erreur et envoyé trop tard de l'or à l'écrivain. De l'épopée à l'histoire. Le Ch?h-n?meh emprunte ses sources à des textes écrits en pehlvi et repris en arabe (le Kwat?yn?mak, Livre des rois). Deux poètes, Mas'?d? de Marv et Daqiqi, avaient commencé à le traduire en vers persans. Al-Fird?s? intégra à ce livre de base l'histoire de la fondation du zoroastrisme tirée d'un texte pehlvi, le Mémorial de Zarer. Le mètre du Ch?h-n?meh est l'hendécasyllabe. Dans le poème, chaque distique possède sa rime propre : cet agencement reste typique de la prosodie iranienne. Trois cycles épiques constituent cette oeuvre : celui des rois mythiques qui illustre par des faits héroïques la lutte du bien contre le mal ; celui qui met en scène le héros Rostam et le prophète Zarathoustra et oppose civilisation nomade et civilisation sédentaire ; celui, enfin, qui aborde la période hellénistique (Alexandre le Grand) et l'histoire des Sassanides jusqu'à l'invasion arabe. En associant contes populaires, épisodes spirituels, récits historiques, al-Fird?s? a transposé sur le mode épique l'aventure humaine : la quête de la justice et de la sagesse dans un monde gouverné par une cruelle fatalité. Son poème, souvent imité, est encore de nos jours une des oeuvres les plus lues de la littérature iranienne. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chah-nameh Mahmoud de Ghazni
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