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Filippo Brunelleschi

Publié le 09/04/2015

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A l'époque où il dirige les travaux pour la coupole de Santa Maria del Fiore à Florence, Filippo Brunelleschi reçoit la charge de construire l'église Saint-Laurent, relevant de la famille Médicis. Pour ce projet, l'architecte reprend le système des arcs en plein cintre sur colonnes, avec couverture en voûtains, déjà expérimenté dans le portique de l'Hôpital des Innocents. De plus, il approfondit son analyse de l'architecture romaine, en particulier de la basilique, tout en maintenant la comparaison avec les importantes églises gothiques florentines de Santa Croce et Santa Maria Novella, qui avaient déjà adopté un plan avec bas-côtés s'achevant dans un transept. Le projet de Saint-Laurent sera ultérieurement appliqué, toujours par Brunelleschi, à l'église Santo Spirito. La façade, restée inachevée, donne lieu en 1518 à un projet de la part de Michel-Ange, selon les voeux du pape Léon X, autrement dit Jean de Médicis, fils de Laurent le Magnifique.

 

 

Pour achever la construction du long chantier de la cathédrale gothique de Santa Maria del Fiore à Florence, les responsables de la Fabrique de la cathédrale lancent en 1418 un concours pour la construction de la coupole. Parmi les différents projets présentés, c'est celui de Filippo Brunelleschi qui l'emporte. A cette époque-là, celui-ci est encore associé à Lorenzo Ghiberti, même si, bien vite, son extraordinaire talent d'ingénieur et sa connaissance des techniques de construction antiques, en font le seul acteur de cette construction complexe. Entre 1420 et 1436, il forme les ouvriers afin de réaliser la calotte subdivisée en huit pans à la fois à l'intérieur et à l'extérieur. Cette procédure audacieuse se base sur des calculs mathématiques précis, qui permettent de décharger le poids de la coupole sur les piliers du tambour, et sur une technique de construction de dérivation romaine. Elle implique l'utilisation de briques disposées en chevrons et de plates-formes volantes, grâce auxquelles il est possible d'atteindre la hauteur vertigineuse de 105,5 mètres, hauteur surprenante pour l'époque, sans devoir recourir à des échafaudages fixes. Du point de vue formel, la coupole intérieure a le mérite de s'harmoniser avec la perspective des nefs et d'assurer un digne prolongement à la structure complexe du chevet, agencé en fonction de projets datant du XIVe siècle. Le profil de la coupole portée aux nues par les contemporains en tant que réalisation égalant et dépassant les Anciens, s'impose comme le premier grand monument de la Renaissance florentine.

 

 

 

 

 

 

 

Le projet de la chapelle de la noble famille florentine des Pazzi se base sur un modèle déjà éprouvé précédemment par Filippo Brunelleschi dans la vieille Sacristie de Saint-Laurent. Les murs de la chapelle répètent un schéma constant: un arc double soutenu par des paires de parastates alternant avec des fenêtres, qui peuvent être soit réelles, soit peintes sur la paroi avec leur encadrement. Le grand arc dessiné sur la paroi du fond où se trouve l'autel, et à l'entrée, reprend la courbure des arcs ouverts sur les deux murs latéraux. Cet expédient permet à l'architecte de créer un espace carré, de façon à marier harmonieusement le plan rectangulaire de la salle avec la coupole circulaire.

Ce panneau est exécuté par Filippo Brunelleschi en 1401 comme maquette à présenter au concours promu par l'Art de la laine, la puissante corporation des marchands de drap, pour choisir l'artiste auquel on confiera la réalisation de la deuxième porte de bronze du baptistère de Florence. Par rapport au panneau de Lorenzo Ghiberti, son rival qui remporte le concours, celui du jeune Brunelleschi exprime une conception plus innovatrice de l'espace. En effet, l'autel sur lequel Abraham est disposé à sacrifier son fils est en retrait par rapport au premier plan, qui montre l'âne et les deux serviteurs. La forte tension narrative, différente de l'image proposée par Ghiberti, est concentrée autour de la figure de l'ange. Celui-ci arrive avec impétuosité pour bloquer la main du père, qui a déjà saisi son fils Isaac et va le frapper d'un poignard à la gorge.

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