fétichisme.
Publié le 27/10/2013
Extrait du document
«
régulièrement dans l'« amour normal » ; on touche au cas pathologique quand le
fétichisme prend une forme de fixité et devient le seul objet de la sexualité.
L'influence persistante d'impressions sexuelles ressenties dans l'enfance se manifeste
dans le choix du fétiche.
On sait que, au début de sa vie, l'enfant n'a que des perceptions
fragmentaires du monde extérieur et qu'il s'attache à des objets partiels, à certaines
parties du corps propre ou du corps de l'autre (le sein de la mère) et plus tard à des objets
préférentiels (décrits par Donald Woods Winnicott sous le terme d'« objets
transitionnels »).
La description par Freud de stades d'organisation libidinale dans la
sexualité infantile lui permit de dire que la perversion serait une régression à une étape
antérieure de la libido.
Le passage à la pleine organisation génitale suppose pour lui que le
complexe d'Œdipe ait été dépassé, le complexe de castration, assumé, l'interdiction de
l'inceste, acceptée.
Dans son article sur le fétichisme, en 1927, Freud dit du fétiche qu'il est
le substitut du pénis de la mère auquel le petit garçon a cru et auquel il ne veut pas
renoncer parce que cela prouve la possibilité de sa propre castration.
Ainsi, le fétichisme
serait une protection contre l'angoisse de castration.
Le fétiche n'est pas choisi comme un
objet qui représente un symbole du pénis, « c'est la dernière impression du traumatisant
qui sera retenue comme fétiche », en général un objet que le sujet aura vu au moment où
il regardait les organes génitaux féminins.
Le fétichisme serait donc un déni de la castration
et ne relèverait pas du refoulement.
Dans un article de 1938, Freud précise qu'il y a déni de
la perception, mais que la perception n'en a pas moins agi.
Aucun fétichiste n'affirmera
avoir réellement vu un pénis chez la femme.
Dans le conflit entre le poids de la perception
non souhaitée et la force du contre-désir, il en est arrivé à un compromis.
L'étude du
fétichisme est d'un grand intérêt comme exemple d'une perversion sexuelle assez
« pure ».
Mais les rapports du fétichisme avec les autres perversions, en particulier le
sado-masochisme, sont fréquents.
Ses rapports avec les névroses apparaissent aussi,
notamment avec les phobies.
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Les corrélats
castration
Freud Sigmund
perversion
sexualité
Winnicott Donald Woods.
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