fermiers généraux.
Publié le 27/10/2013
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fermiers généraux. officiers du roi de France qui percevaient des impôts et versaient d'avance une somme déterminée au Trésor royal. Devant l'augmentation de la part des impôts dans les recettes de l'État monarchique, dont les besoins financiers allaient croissant, un système nouveau fut mis en place au cours du XVIe siècle. Des fermiers, ou « traitants «, qui concluaient un traité avec le roi, devaient asseoir et percevoir la plupart des impôts indirects, dont ils reversaient la plus grande partie au Trésor royal. L'organisation fut peu à peu unifiée avec la création des Cinq Grosses Fermes (1584), des Fermes unies (1669), puis de la Ferme générale (1680), qui levait en un seul bail aides, gabelle et traites du domaine royal dans les régions de la France centrale. En 1719, le financier écossais John Law racheta pour une somme considérable ce bail « général « ; ce fut d'ailleurs l'une des causes de sa chute. L'organisation définitive s'établit en 1725-1726 avec la création de la Ferme générale des droits du roi : le bail était désormais pris par un financier unique, prête-nom des autres fermiers qui le cautionnaient. La Ferme levait au XVIIIe siècle à peu près la moitié des revenus de l'État. Une organisation puissante et impopulaire. À la veille de la Révolution française, les fermiers généraux avaient mis sur pied une organisation administrative qui comprenait de 20 000 à 25 000 agents réguliers (ou commis) recrutés avec soin et dont la retraite était assurée. Ces fermiers (au nombre de 40 à 60), souvent nés dans la région parisienne et de noblesse récente, constituaient une élite de l'argent et de l'esprit ; ainsi l'« édition des fermiers généraux « des Contes de La Fontaine fut réalisée en 1762 à Amsterdam grâce à leur souscription. Ils étaient devenus la première puissance financière de France. Les fermiers prêtaient en effet au roi des sommes considérables, en échange de réductions sur leurs baux, et émettaient des rentes en leur nom propre. Ainsi, peu avant la Révolution, ils firent construirent le mur dit « enceinte des fermiers généraux «, qui devait délimiter Paris jusqu'en 1859. Rouage essentiel de l'État royal, surveillée étroitement par le contrôleur général des Finances et par la cour, la Ferme, jugée toute-puissante et âpre au gain, fut violemment critiquée dans les pamphlets du XVIIIe siècle, puis dans les cahiers de doléances. Elle fut démembrée en partie par Necker. C'est contre ce système que furent établis les principes de l'impôt révolutionnaire, qui se voulait universel et national. La Ferme générale fut supprimée le 2 décembre 1790 et, les 1 et 3 floréal (20 et 22 avril) 1794, vingt-huit fermiers généraux furent guillotinés, parmi lesquels se trouvait Lavoisier, qui avait pu, grâce à son immense fortune, financer ses expériences scientifiques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats finances publiques Lavoisier (Antoine Laurent de) Law John Necker Jacques Paris - Histoire - Paris, ville des rois et des révolutions
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