faiblesses, et je ne vous le donne pas comme un modèle accompli.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
Cette
mission, enforme devocation oudeprédestination, ill'accepte plusqu'ilnelavit ou s'en exalte.
Il
l'assume.
Elles'impose avectantdeforce qu'on al'impression que,parfois, illaisse aller,sûrque detoute
manière, etmême s'ilserelâche, cequi estécrit devra forcément s'accomplir.
Napoléon Ier
, Charles deGaulle sontdesforces autonomes, créatrices,initiatrices.
Ilsveulent, ilscréent, ils
conduisent leurdestin.
Touteleuraventure naîtdeleur décision etde leur détermination.
LouisNapoléon, lui,
assume uneobligation enquelque sorteexogène.
Onnesaurait direqu'il lasubit entièrement —car ilsait
décider, mêmesi,sous lacontrainte plusencore peut-être quepargoût, ildoit parfois emprunter leschemins
les plus détournés pourobtenir cequ'il avoulu.
Mais,s'iln'est pasunsimple instrument, ilparaît obéiràune
force quiledépasse.
Ilest làpar devoir, etn'a pas d'autre choix.Instrument dudestin, ilsait, ilsent que,
fatalement, leschoses finirontpartourner danslesens qu'ilsouhaite.
Etilattend.
Ilattend sonheure.
Ilattend
l'heure.
Comment refuserait-il decroire àcette fatalité? Alorsqu'iln'est jamais quelequatrième àpouvoir fairevaloir
ses droits, queseschances sontminimes, pournepas dire inexistantes, lamort oules défections vontluiouvrir
le chemin.
Toutpourrait doncleconduire àse persuader quesicela s'est ainsi accompli, c'estparce qu'ila
accepté sondestin: parcequ'ilestleseul àl'avoir vraiment accepté...
Au reste, cetteconviction nevapas sans moments dedoute, voirededésespoir.
On enagardé quelques tracespoignantes.
Ason père, enfévrier 1834,ilécrit: «Le soleil delagloire a
rayonné surmon berceau.
Hélas!c'esttout...
Jen'ai qu'un passé sansattrait etun
avenir sansespoir.
»Et àVieillard, quifutleprécepteur deson frère etdeviendra sonconfident, toujourspar
lettre, ilen ditencore unpeu plus: «Je sais quejesuis toutparmon nom, rienencore parmoi-même;
aristocrate parnaissance, démocrateparnature etpar opinion; devanttoutàl'hérédité etréellement toutà
l'élection, fêtéparlesuns pour monnom, parlesautres pourmontitre;paré d'ambition personnelle dèsque je
fais unpas hors dema serre accoutumée, paréd'apathie etd'indifférence sije reste tranquille dansmoncoin...
»
Mais cesinstants d'incertitude sontvitepassés, cestentations d'abandon sontvitemaîtrisées...
Ets'il avait
parfois besoind'undérivatif, LouisNapoléon letrouvait danslesvoyages qu'iln'apas tardé àmultiplier.
Et
d'abord versl'Italie.
***
Ce sont cesvoyages quiont étéàl'origine dudépart deLeBas, lequel seplaignait delafréquence etde la
longueur desdéplacements italiensdécidés parHortense, quinuisaient deplus enplus àla qualité deson
enseignement —etqu'une certaine dilection deLouis Napoléon pourl'archéologie nepouvait suffireàjustifier...
Il est vrai qu'au fildes années lesescapades quetoute lamaisonnée entreprenait deconserve tendaient àse
multiplier.
Ellesrépondaient ausouci d'Hortense dereprendre uneviemondaine etde rompre aveclarelative
austérité d'Arenenberg, desusciter quelques rencontres entreLouis Napoléon etson père, etde renouer avec
toute lafamille, enparticulier, avantsondécès, avecMadame Mère.
Et puis, l'Italie étaitrestée sensible àl'emprise desBonaparte, dontlesouvenir demeurait partoutprésent.
Comme, desurcroît, leVatican avait,semble-t-il, oubliélesquelques avaniesquiluiavaient étéinfligées sous
l'Empire, onyétait plutôt bienreçu.
Pourquoi n'enaurait-on pasprofité?
Louis Napoléon retrouveainsienItalie lestraces d'unesplendeur passée,l'occasion derencontres quipourront
lui servir plustard, etun dérivatif àla vie parfois lugubre queluiaimposée LeBas; mais ily découvre aussiun
terrain propice àtoutes lesexaltations politiquesetàtoutes lesaventures, carcepays est,àl'époque, un
véritable bouillondeculture.
C'est enItalie, précisément, aulendemain delarévolution
française dejuillet, quesesitue unépisode historique quiaurait pun'être quetragi-comique, maisquitourne à
la tragédie dufait delamort deson frère, Napoléon Louis,dansdescirconstances jamaiséclaircies.
La triste affaire deForli, dontils'agit, n'estpasgénéralement considéréecommelapremière deséquipées de
Louis Napoléon, danslamesure où,àla différence decelles deStrasbourg etde Boulogne, iln'en estni
l'initiateur nilebénéficiaire potentiel.Enfait cette aventure estune sorte deconsécration deses expériences
italiennes, delacommisération qu'iléprouve pourunenationalité opprimée,sentimentd'autantplusfortqu'il a
pu, jour après jour,mesurer ladistance entresasplendeur passéeetlasituation politique présente.
C'estlàune
page faitedemystère etde romantisme, quilaisse pendante unequestion: LouisNapoléon était-ilaffiliéau
carbonarisme, etses liens avec cemouvement, s'ilsexistent, n'expliquent-ils pas,entre autres, l'attentat
d'Orsini etlaréponse paradoxale qu'ilprovoque: l'intervention enItalie, quesouhaitait justement sonassassin?
Quoi qu'ilensoit, Louis Napoléon selaisse entraîner auxcôtés deson frère dans uneopération malconçue et
mal conduite: illui asuffi deconstater qu'elleavaitpourobjectif laremise encause indirecte destraités de
1815, voire—assez vaguement —de faire valoir lesdroits del'ex-roi deRome surl'Italie..
»
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