étrangères, l'empereur admet que le conflit a permis de disloquer
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
intérieure
etles ambitions desapolitique extérieure, ila couru lerisque desoustraire àson crédit lemérite de
l'oeuvre immense qu'ilallait accomplir.
La présence françaiseàRome résume leproblème auquelilétait confronté.
Pourl'emporter àParis, ilavait dû,
dans laVille éternelle, fairelecontraire deceàquoi ilcroyait etcéder àtoutes lesexigences papales.Mais
Rome, toutcompte fait,n'était pasunboulet, bienqu'on aitlongtemps crulecontraire.
C'étaitaussiungage
entre lesmains deLouis Napoléon, gagequifaisait deluiun partenaire obligépourtouslesprotagonistes.
En
faisant débarquer sestroupes àCivitavecchia, en1849, LouisNapoléon s'étaitacquis dessuffrages enFrance :
il avait aussi, etsurtout, gagnéledroit des'asseoir àla table durèglement desaffaires italiennes.
Ce règlement ilva lepréparer lentement, patiemment.
Attendantl'occasion propice.Quand,ennovembre 1855,
il reçoit Victor-Emmanuel etCavour, ilne découvre pasencore sonjeu.
Pourtant l'Italieestaucoeur deses préoccupations, ettoute sapensée vavers elle.
En septembre 1857,ilpresse letsar demenacer l'Autriche etd'obtenir laneutralité prussienne pourpouvoir
attaquer, unjour, enItalie.
C'estdirequ'il neperd pasdevue sonobjectif, malgrélesapparences.
Apparences
trompeuses, quinesont pasloindeluicoûter fortcher etqui vont compliquer lesdonnées psychologiques d'un
dossier déjàpassablement embrouillé.
Le 14janvier 1858,unattentat fomenté etperpétré parquatre conjurés italiensmanque detuer lecouple
impérial enroute pourunereprésentation exceptionnelle àl'Opéra.
Lestrois bombes lancéessurlecortège font
huit morts etprès decent cinquante blessés.Eugénie etLouis Napoléon sontindemnes, maisl'affaire suscite
une émotion considérable.
La motivation desterroristes étaitd'unsimplisme déconcertant :tuer l'empereur, c'étaitàcoup sûrfavoriser le
rétablissement delaRépublique, quinemanquerait pas,elle,d'intervenir enItalie.
Voilà Louis Napoléon bienembarrassé.
Passonssurlesentiment d'amertume, voirederage, quepeut lui
inspirer unetelle tentative...
venantd'uncamp pourlequel ila déjà prisbien desrisques.
Tantlesmorts du14
janvier queleurs assassins sontpolitiquement encombrants:comment justifieruneintervention enfaveur de
gens quis'en sont prisàvotre vieetqui suscitent laréprobation générale?Lacause italienne apris uncoup
dans l'aile, etl'affaire paraîtmalenclenchée.
Dans l'immédiat, commeilfaut bien faire quelque chose,LouisNapoléon laisseorganiser toutundispositif
répressif, audemeurant aveugle,quidonne dumoins àpenser auxhonnêtes gensqu'on n'entend passe
laisser faire.Asa tête, legénéral Espinasse, jusqu'enjuin,faitl'affaire.
Maissurlefond, comment s'ensortir?
Paradoxalement, c'estd'Orsini lui-même, lechef desconjurés, quevavenir lasolution.
A-t-ilcompris son
erreur? A-t-ilétéinformé deladétermination deLouis Napoléon etde lanécessité del'aider? Pietri,lepréfet de
police, bonapartiste degauche, a-t-iljouélerôle d'entremetteur qu'onluiaprêté? Toujours est-ilque,dujour au
lendemain, Orsini,quivoulait exterminer LouisNapoléon, enfait, subitement etpubliquement, lesuprême
espoir del'Italie etl'arbitre desacause.
Il adresse àl'empereur, coupsurcoup, deuxlettres queJules Favre, sonavocat, varendre publiques, avec,à
coup sûr,l'assentiment officiel:
« J'adjure VotreMajesté, écrit-il,derendre àl'Italie l'indépendance quesesenfants ontperdue en1849 parla
faute même desFrançais.
Qu'elleserappelle que,tantque l'Italie nesera pasindépendante, latranquillité de
l'Europe etcelle devotre Majesté neseront qu'une chimère.
»
Ou encore:
« Prince, lesracines devotre pouvoir tiennent àune souche révolutionnaire; soyezassez fortpour assurer
l'indépendance etlaliberté, ellesvous rendront invulnérable.
»
Ou enfin:
« Les sentiments deVotre Majesté pourl'Italie nesont paspour moiunmince réconfort aumoment demourir.
»
Quel retournement! Nonseulement lacible devient porte-drapeau, maisvoilàl'assassin transformé enmartyr!
La logique seraitmaintenant degracier Orsini,aprèsl'inévitable sentencedemort dutribunal.
LouisNapoléon
aussi bienqu'Eugénie sontfavorables àcette idée...
Maisilsse heurtent àune hostilité générale.
Trop,c'est
trop.
Orsini meurtdoncle13 mars.
Maisila atteint sonbut, pardes voies biendifférentes decelles qu'il
imaginait.
L'heure estmaintenant auxpréparatifs.
Cavour,PremierministredeVictor-Emmanuel, acompris quela
situation étaitmûre.
Lesallées etvenues d'intermédiaires semultiplient entreTurinetParis, horsdescircuits
officiels, dumoins ducôté français.
Le 21juillet 1858, alieu àPlombières l'entrevuedécisiveentreCavour etLouis Napoléon.
Celui-ciestencure
dans lesVosges ;Cavour s'yrend dans leplus parfait incognito..
»
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