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État d'Europe centrale de 1918 à 1993, la Tchécoslovaquie rassemblait deux peuples slaves différents par leur langue et par leur histoire - les Tchèques à l'ouest et les Slovaques à l'est.

Publié le 10/12/2013

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État d'Europe centrale de 1918 à 1993, la Tchécoslovaquie rassemblait deux peuples slaves différents par leur langue et par leur histoire - les Tchèques à l'ouest et les Slovaques à l'est. Cette république démocratique fut démembrée en 1938, avant de renaître en 1945 et de devenir en 1948 une démocratie populaire. La contestation du régime communiste, qui culmina en 1968, ne s'éteignit pas après la répression par les troupes du pacte de Varsovie et aboutit finalement à la « Révolution de velours » de 1989. Cependant, les difficultés économiques et politiques ont entraîné, en 1993, la séparation de l'État en deux républiques distinctes. La Tchécoslovaquie, en tchèque ?eskoslovensko, était un État d'Europe centrale constituant la République fédérative des Tchèques et des Slovaques. S'étirant sur 770 km d'ouest en est, entre la frontière occidentale avec l'Allemagne et la frontière orientale avec l'Ukraine et ne dépassant pas 270 km en largeur, la Tchécoslovaquie était composée de la République tchèque à l'ouest (Bohême et Moravie) et de la République slovaque à l'est. Cette association, née des traités qui avaient suivi la Première Guerre mondiale et réunissant deux peuples slaves aux destins historiques séparés, n'a pas pu résister à la résurgence des nationalismes en Europe de l'Est : après être passée du régime de démocratie populaire à celui de démocratie pluraliste, la Tchécoslovaquie s'est disloquée, le 1 er janvier 1993, au profit de deux États, la République tchèque et la République slovaque. Géographie Les conditions naturelles. La Tchécoslovaquie était composée de trois unités de relief distinctes : la Bohême, la Moravie et la Slovaquie. Le quadrilatère de Bohême, à l'ouest, comprend un ensemble de massifs peu élevés (1 200-1 600 m d'altitude) appartenant au système hercynien : au sud-ouest, la ?umava (littéralement « la Forêt ») ; au nord-ouest, les monts Métallifères (Kru?né hory) ; au nord, les monts des Géants (Krkono?e) ; au nord-est, les Sudètes et enfin, à l'est, le plateau tchéco-morave, d'altitude plus faible (800 m). Au centre du quadrilatère, le massif ancien occupe de vastes étendues, peu fertiles, tandis qu'au nord le bassin du Polabi bénéficie de riches sols loessiques. La Bohême est drainée par l'Elbe et son affluent la Vltava. Au-delà des collines de Moravie, à l'est de la Bohême, s'étend le couloir de Moravie, orienté nord-sud. Il est formé par un chapelet de bassins drainés au sud par la Morava, dont la vallée s'ouvre vers la plaine de Vienne, au nord par l'Odra, qui rassemble les eaux de la Silésie tchèque. À l'est de la Moravie s'étend la Slovaquie. Elle appartient au système montagneux des Carpates, dont l'arc occidental, qui tourne sa convexité vers le nord, se compose du massif cristallin des hautes Tatras, culminant à plus de 2 650 m d'altitude, bordé au nord par la chaîne des Beskides et au sud par les monts Métallifères slovaques. La plaine de Slovaquie méridionale, qui est ouverte sur la vallée du Danube, et vers laquelle convergent le Vah, la Nitra et le Hron, est propice à l'agriculture. Le climat est partout continental, avec des hivers froids (moyenne de - 1 o C en janvier à Prague) et des étés chauds et souvent orageux (+ 19 o C en juillet à Prague). Les précipitations annuelles moyennes, de l'ordre de 490 mm à Prague, sont plus abondantes dans les montagnes couvertes de forêts, qui occupent le tiers de la superficie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Beskides Bohême Bohême (Forêt de) Bohême - Géographie Carpates Danube Elbe Erzgebirge Géants (monts des) Morava Moravie Oder Prague Silésie Slovaquie Slovaquie - Géographie Sudètes (monts) Tatras Vltava Les livres Tchécoslovaquie - le cours médian de la Vltava, page 5065, volume 9 Les aspects humains. La population comprenait essentiellement des Tchèques (54,1 %) et des Slovaques (31 %), qui se différenciaient assez nettement par l'histoire, la langue, le patrimoine culturel et le niveau de développement économique, sensiblement plus faible en Slovaquie, en dépit des efforts de rattrapage entrepris par le régime communiste. Les Slovaques avaient longtemps manifesté un dynamisme démographique beaucoup plus grand que les Tchèques. Ce déséquilibre s'était progressivement réduit sans pour autant disparaître : si la natalité était très basse en pays tchèque (12 ?), elle restait plus soutenue en Slovaquie (14 ?), où le taux d'accroissement naturel était de ce fait très supérieur. La Slovaquie accueillait la minorité nationale la plus nombreuse, les Hongrois. Les minorités polonaise, ukrainienne et allemande étaient beaucoup plus faiblement représentées. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats slovaque tchèque Les livres Tchécoslovaquie - Brno, page 5065, volume 9 La vie économique. Héritière d'une tradition industrielle née sous l'Empire austro-hongrois, et renforcée par la Ire République tchécoslovaque (1918-1938), la Tchécoslovaquie disposait en 1945 d'un important potentiel économique, concentré surtout en Bohême. L'instauration d'un régime communiste, au lendemain du « coup de Prague » de février 1948 (voir la partie Histoire), se traduisit par l'adoption d'un modèle d'industrialisation stalinien, dans le cadre d'une économie soumise à la planification centralisée. À partir des années soixante, des réformes tentèrent d'assouplir un mode de gestion trop dirigiste par l'introduction de critères de rentabilité, l'octroi de l'autonomie aux entreprises, la suppression du plan centralisé, etc. Mais elles se heurtèrent à des résistances au sein de l'appareil du parti communiste, puis à l'intervention soviétique qui mit un terme au « Printemps de Prague » (août 1968). La « normalisation » prolongée qui s'ensuivit entraîna une lente détérioration de la situation économique, marquée par le ralentissement de la croissance du revenu national, l'endettement vis-à-vis de l'URSS et le durcissement de la contrainte énergétique. Cette détérioration contribua à l'aggravation du retard technologique et à la perte de dynamisme de la production. Pour remettre sur pied l'économie, le gouvernement issu des élections démocratiques de juin 1990 avait fait le choix du passage progressif à une économie de marché et entrepris un vaste programme de privatisation dans tous les secteurs de l'économie. Ces privatisations concernèrent des milliers d'entreprises de taille modeste et de commerces, qui furent vendus aux enchères, mais aussi, dès 1991, les entreprises de grande dimension. Cependant, le champ d'application de ces mesures se trouva modifié par la division du pays en deux États indépendants. D'autant que les dirigeants slovaques semblaient favorables à un processus moins radical de libéralisation économique. Dans le domaine industriel, les deux États successeurs de la Tchécoslovaquie ont hérité d'une situation difficile. En effet, le secteur industriel représentait en 1988 environ 60 % du produit national, et employait 36,6 % de la population active. Mais il souffrait de graves faiblesses structurelles : l'insuffisance de la production énergétique, trop longtemps fondée sur l'exploitation du charbon et du lignite qui est à l'origine de graves problèmes écologiques ; la part excessive de l'industrie lourde, forte consommatrice d'énergie, et de l'industrie de l'armement ; la faible productivité du travail et le manque de compétitivité des produits sur le marché mondial. Les reconversions industrielles, qui s'annonçaient de grande ampleur, impliquaient de faire appel aux capitaux étrangers pour moderniser un appareil de production obsolète. Quant à l'agriculture tchécoslovaque, elle avait été fortement marquée par la concentration technique et économique au sein de grandes exploitations d'État (30 % de la superficie agricole) et de coopératives de production (66 %). Pour assurer l'autoapprovisionnement du pays, la croissance de la production fut soutenue par d'importants investissements et une politique de subventions des prix des produits alimentaires. Des travaux d'irrigation et de drainage permirent le développement en Slovaquie des cultures de betterave à sucre, de maïs, de tabac, ainsi que de l'élevage ovin. Pourtant, cette agriculture industrialisée, mécanisée, ne réalisa que de médiocres performances en termes de productivité. Elle devait connaître une importante restructuration avec une restitution des terres aux anciens propriétaires et une privatisation des actifs. Importatrice de pétrole brut, de minerai de fer, de charbon, de coton, la Tchécoslovaquie communiste était principalement tournée vers les pays du Conseil d'assistance économique mutuelle (CAEM) et vers l'URSS en particulier. Elle tenta, après la « Révolution de velours », de réorienter ses échanges extérieurs et de développer des liens de coopération, tant avec les pays voisins d'Europe centrale qu'avec ceux de la CEE. Un accord d'association fut signé avec cette dernière en 1991, mais, en raison de la partition de la Tchécoslovaquie, il ne fut pas ratifié par la CEE et devait être renégocié avec les deux nouveaux États. Les dirigeants tchèques se montraient les plus attachés à l'intégration dans la sphère occidentale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bohême Slovaquie tchèque (République) Les livres Tchécoslovaquie - sortie d'usine à Kdyne, au sud-ouest de Plzen, page 5066, volume 9 Tchécoslovaquie - récolte de pommes de terre, en Moravie, page 5067, volume 9 Tchécoslovaquie - exploitation de lignite, à Most, page 5067, volume 9 Tchécoslovaquie - le complexe chimique Spolchemic, page 5067, volume 9 Tchécoslovaquie - usines Skoda, à Plzen, page 5067, volume 9 L'organisation de l'espace. Des contrastes humains et économiques opposaient pays tchèque et pays slovaque. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Slovaquie était pauvre et rurale, la Bohême-Moravie, industrielle et urbanisée. La situation initiale ne fut pas inversée par l'effort de modernisation entrepris par le pouvoir communiste. La Slovaquie ne réussit pas à égaler le niveau de vie tchèque. Le pays tchèque forme une grande région industrielle qui s'articule autour de quelques pôles. Au coeur de la Bohême, Prague, berceau de la nation tchèque, exerce les fonctions de capitale dans plusieurs domaines. Aux activités de direction, d'administration et d'animation culturelle, s'ajoutent des productions industrielles spécialisées (biens d'équipement). Plze?, au sud-ouest de Prague, constitue le deuxième grand centre industriel. Les bassins industriels de la Bohême septentrionale sont animés par un chapelet de villes moyennes : Ústi nad Labem, Most, Teplice, Karlovy Vary, D??in, Jablonec, Liberec. En Moravie, aucune capitale régionale n'a imposé une influence prépondérante. Le réseau urbain s'organise autour de deux centres industriels majeurs. Brno et Ostrava-Karviná, et de centres au rayonnement plus limité, tels qu'Olomouc et Gottwaldov. En Slovaquie méridionale, Bratislava constitue une capitale très excentrée, tandis que chacun des bassins de Slovaquie centrale qui avait sa petite ville est devenu le siège d'activités industrielles : Banská-Bystrica, Martin, ?ilina. Le centre industriel de Ko?ice a polarisé le développement de la Slovaquie orientale. Dans la nouvelle conjoncture économique et géopolitique, les vieux centres industriels de Bohême du Nord et du bassin d'Ostrava apparaissaient perdants, tandis que la Bohême occidentale, avec les villes thermales de Karlovy Vary et les industries de Plze?, la Bohême du Sud, la Moravie du Sud, animée par Brno et sa foire internationale, mais aussi la région de Bratislava pouvaient valoriser leur position géographique à proximité de frontières désormais ouvertes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bohême Bohême - Géographie Bratislava Brno Gottwaldov Moravie Olomouc Ostrava Plzen Slovaquie Slovaquie - Géographie tchèque (République) Les livres Prague - le pont Charles, le château et la cathédrale Saint-Gui, page 4090, volume 8 Prague - l'horloge astronomique, page 4090, volume 8 Prague - la place du vieux marché, page 4090, volume 8 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bratislava Brno Gottwaldov Olomouc Ostrava Plzen Histoire L'histoire de la Tchécoslovaquie avant 1918 - date de création de cet État - est celle des peuples tchèque et slovaque, qui firent tous deux partie de l'Empire des Habsbourg, mais les premiers au sein du royaume de Bohême et les seconds au sein du royaume de Hongrie. Voir Bohême et Slovaquie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bohême - Histoire Slovaquie - Histoire L'émergence de la fédération tchécoslovaque. Après un premier rapprochement lors de la révolution de 1848, les mouvements nationalistes tchèque et slovaque, en lutte contre la domination austro-hongroise, prirent des chemins séparés. Le mouvement national tchèque, plus précoce, s'appuyait sur une forte croissance démographique et économique (banque et industrie). Il réclamait une large démocratisation et la décentralisation de l'empire, mais pas son démembrement. Or Vienne répondit par des concessions tardives, et seulement dans les domaines culturel et administratif. Les nationalismes tchèque et slovaque se rejoignirent alors dans le courant panslave, appuyé par la Russie. Les Slovaques y voyaient le moyen de s'affranchir de la domination hongroise qu'ils subissaient depuis le début du XIe siècle. Cependant, il allait falloir le cataclysme de la Première Guerre mondiale pour que l'union des deux nationalités prît forme. En 1916, Edvard Bene? et Tomá? Garrigue Masaryk fondèrent un Conseil national tchèque qui se rangea du côté des Alliés. Les légions tchèques et slovaques jouèrent aussi un rôle militaire actif dans les opérations menées contre les troupes austro-hongroises. À l'intérieur du pays, l'agitation allait grandissant : les députés tchèques et slovaques se prononcèrent pour l'indépendance en janvier 1918 et, en mai, les dirigeants slovaques décidèrent l'unification avec les Tchèques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Autriche-Hongrie Benes Edvard Bohême Masaryk Tomás Garrigue Moravie panslavisme Slovaquie La Ire République. Une assemblée provisoire proclama la République le 14 novembre 1918, avec Masaryk comme premier président. Les frontières du nouvel État furent entérinées par les traités de 1919 qui unirent à la Bohême, peuplée de 7 millions de Tchèques, la Slovaquie, peuplée de 3 millions de Slovaques et de 500 000 Hongrois, la Ruthénie (500 000 Ukrainiens), les Sudètes (3 millions d'Allemands), la région de Teschen (partagée avec la Pologne après plébiscite en 1920) et la région de Hulbschein (en Silésie). Née des mouvements d'émancipation nationale, la Tchécoslovaquie se heurta ainsi elle-même au problème des minorités. En effet, dès le début, celles-ci s'opposèrent à la domination tchèque, tant politique qu'économique. Même en Slovaquie, un fort mouvement autonomiste s'organisa autour de l'abbé Hlinka, populiste, anticommuniste et antisémite. Pourtant, le régime démocratique, régi par la Constitution de 1920 (qui s'inspirait des institutions françaises de la IIIe République), sembla dans un premier temps surmonter ces problèmes. La vie politique était dominée par la figure du président Masaryk et par le parti agrarien, maître du jeu parlementaire. Au ministère des Affaires étrangères, Edvard Bene? tentait d'assurer la sécurité du pays par un jeu d'alliances (Petite-Entente avec la Yougoslavie et la Roumanie en 1920-1921, alliance défensive franco-tchèque en 1924). Mais la crise de 1929 et l'avènement du nazisme allaient avoir raison de la démocratie tchécoslovaque, de plus en plus menacée par le mouvement pangermaniste de Konrad Henlein. Aux élections de 1935, ce dernier prit la tête du parti allemand des Sudètes qui obtint les deux tiers des suffrages allemands. L'influence et les pressions du Reich se renforcèrent et ne purent être contrecarrées par l'alliance conclue en 1935 avec l'URSS. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Benes Edvard Bohême Entente (Petite-) Henlein Konrad Masaryk Tomás Garrigue Moravie Silésie Slovaquie Sudètes (Allemands des) Sudètes (monts) Teschen (région de) Transcarpatie Les livres Tchécoslovaquie - le président Masaryk en 1928, page 5068, volume 9 Le démembrement. L'Anschluss, c'est-à-dire le rattachement de l'Autriche à l'Allemagne en mars 1938, encouragea Henlein à faire ouvertement campagne pour le rattachement des Sudètes au Reich. La France et la Grande-Bretagne pressèrent alors Bene?, successeur depuis 1935 du président Masaryk, d'accorder l'autonomie aux Sudètes. Mais ce fut en vain. Aussi décidèrent-elles de négocier directement avec Hitler : le 29 septembre 1938, elles signaient, avec l'Italie et l'Allemagne, mais en l'absence de tout représentant tchécoslovaque, les accords de Munich. Ces derniers attribuèrent les Sudètes au Reich et ouvrirent la voie au démembrement de la Tchécoslovaquie, sacrifiée au nom de la paix. Teschen fut restituée à la Pologne, puis, en novembre, la Slovaquie et la Ruthénie méridionale furent attribuées à la Hongrie. La Tchécoslovaquie perdit ainsi un tiers de sa population et 40 % de son industrie. En outre, la Slovaquie se proclama autonome, dès octobre, passant sous la férule de Mgr Tiso, appuyé par les nazis. Enfin, le 15 mars 1939, Hitler fit occuper le pays tchèque, aussitôt transformé en « protectorat de Bohême-Moravie ». Entre-temps, les Hongrois avaient envahi la Ruthénie, et la Slovaquie avait proclamé son « indépendance », se plaçant en fait sous la tutelle de l'Allemagne. La Bohême-Moravie fut soumise à la germanisation et à la tyrannie des « Reichsprotektoren », Konstantin von Neurath, puis Reinhard Heydrich. L'assassinat de ce dernier, en mai 1942, fut suivi du massacre des habitants de Lidice et de Lekazy. Contre cette oppression, la résistance s'organisa très tôt, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. En effet, dès juillet 1940, Edvard Bene?, qui avait démissionné en octobre 1938 de la présidence de la République, forma à Londres un gouvernement en exil. Une résistance communiste s'organisa aussi, à Moscou, avec des relais en Tchécoslovaquie. En décembre 1943, Bene?, qui, à Munich, avait mesuré la faible crédibilité des démocraties occidentales, signa avec l'URSS un traité d'assistance mutuelle et de coopération. Après le succès de l'offensive soviétique, il put former un gouvernement provisoire à Ko?ice, en Slovaquie, le 4 avril 1945. Les Américains, qui avaient occupé l'ouest du pays, laissèrent cependant l'armée Rouge libérer Prague, le 9 mai 1945. La Tchécoslovaquie retrouva alors son territoire de 1938, à l'exception de la Ruthénie, annexée par l'URSS qui souhaitait disposer d'une « fenêtre » sur la Hongrie et la Tchécoslovaquie. Près de deux millions et demi d'Allemands furent expulsés des Sudètes, Tchèques et Slovaques constituant désormais 95 % de la population. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Allemagne - Histoire - L'Allemagne de 1914 à 1945 - Le IIIe Reich (1933- 1 945) Anschluss Benes Edvard Bohême Hácha Emil Henlein Konrad Heydrich Reinhard Lidice Moravie Munich (accords de) Neurath (Konstantin, baron von) Prague Slovaquie Sudètes (Allemands des) Teschen (région de) Transcarpatie URSS - Histoire - Du pacte germano-soviétique à la guerre froide Les livres Tchécoslovaquie - parade allemande devant le « Reichsportektor » von Neurath, à Prague, en 1941, page 5068, volume 9 Le « coup de Prague ». De 1945 à 1947, la Tchécoslovaquie fut un pont entre l'Est et l'Ouest, sous la direction d'un gouvernement de coalition qui comprenait sept communistes. Leur parti remporta 38 % des voix aux élections de 1946 qui en firent la première formation du pays. À partir de 1947, les liens se détériorèrent entre les membres de la coalition, et, lorsque Bene? voulut accepter le plan Marshall, il dut reculer sous la pression de Staline. De plus, inquiet d'une possible baisse d'influence aux élections prévues en 1948, le parti communiste noyauta l'administration et la police. Douze ministres présentèrent leur démission en signe de protestation, avec l'espoir d'obtenir le soutien de Bene?. Mais le parti communiste tchèque (PCT) organisa de vastes manifestations réclamant le départ des « ministres bourgeois », que Bene? dut accepter. Ainsi maîtres du gouvernement, les communistes mettaient fin par le coup de Prague à une situation « ambiguë », jugée intolérable au moment où débutait la guerre froide. La Tchécoslovaquie s'aligna alors sur le modèle stalinien, sous la direction de Klement Gottwald, qui fut premier secrétaire du PCT (1945-1953) et président de la République après la démission de Bene? (19481953). Le mouvement de nationalisation, qui n'avait jusqu'alors touché que quelques secteurs clés, s'intensifia. L'agriculture fut collectivisée à partir de 1949. L'épuration politique fut très sévère, marquée par de grands procès, tel celui de Rudolf Slansky, ancien secrétaire général du parti communiste. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Benes Edvard Gottwald Klement guerre froide Marshall George Catlett - Le plan Marshall Prague Zápotocky Antonín Les livres Tchécoslovaquie - le congrès des Jeunes Pionniers, en 1958, page 5069, volume 9 Le « Printemps de Prague ». La Tchécoslovaquie fut peu touchée par la déstalinisation et il fallut attendre le début des années soixante pour assister à un assouplissement du régime. Le pays s'enfonçait alors dans le marasme et dut accepter une réforme économique ; une fronde se faisait sentir à l'intérieur du PC slovaque, qui dénonçait la prépondérance des Tchèques ; les intellectuels, enfin, contestaient le régime. Finalement, le 5 janvier 1968, Antonín Novotný, secrétaire général du parti depuis 1953 et président de la République depuis 1957, démissionna. Il fut remplacé par Alexandre Dub?ek à la tête du parti et par Ludvik Svoboda à la présidence de la République. Les nouveaux dirigeants tentèrent alors d'instaurer un « socialisme à visage humain » : abolition de la censure, réhabilitation des victimes du stalinisme, élargissement des libertés publiques, réforme économique, etc. Mais l'expérience fut de courte durée : le 20 août 1968, les troupes du pacte de Varsovie mirent fin au risque de contagion que représentait ce mouvement en occupant le pays. Le nouveau premier secrétaire, Gustav Husák, mena ensuite la « normalisation » : les purges de 1970-1971 touchèrent un tiers des membres du PCT et la répression engagée contre les intellectuels fut très dure. Seule la réforme qui avait donné une plus large autonomie à la Slovaquie survécut à l'étouffement du Printemps de Prague. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Dubcek Alexander Husák Gustáv Prague URSS - Histoire - Immobilisme et expansion Varsovie (pacte de) Les livres Tchécoslovaquie - Prague, en 1968, page 5069, volume 9 La Charte 77. Malgré cette reprise en main, la contestation se manifesta au grand jour en 1977 avec la publication, par des dissidents, de la Charte 77, qui exigeait le respect des droits des citoyens. L'opposition fut à nouveau réprimée et ses dirigeants, comme Václav Havel, condamnés. Mais le mouvement, qui émanait également des milieux catholiques slovaques, rencontrait un écho croissant. D'autant que, après une relative prospérité dans les années soixante-dix, le pays était retombé dans la crise économique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Havel Václav Soixante-dix-sept (charte) La « Révolution de velours ». Malgré le soutien d'une ligne dure par Milo? Jake?, nommé successeur de Gustav Husák à la tête du parti en décembre 1987, le régime ne résista pas au souffle contestataire de 1989. Dès janvier, il fut ébranlé par des manifestations de masse. Václav Havel fut arrêté, puis relâché en mai devant l'ampleur des protestations, y compris à l'étranger. En novembre, quelques jours après la chute du mur de Berlin, Havel fut à l'origine de la création du Forum civique, qui prit la tête de la contestation. Le gouvernement communiste de Ladislas Adamec ne put y faire face. Un premier gouvernement de coalition fut alors formé par Mariam Calfa le 10 décembre 1989. Quelques jours plus tard, Husák démissionnait. Havel était élu président de la République le 29 décembre 1989 et Dub?ek revenait comme président d'un Parlement auquel il n'appartenait même pas. Le Forum civique et son équivalent slovaque, Public contre la violence, remportèrent les premières élections législatives libres en juin 1990 avec 46,6 % des voix. Mais, dès 1991, ces deux mouvements se disloquèrent. L'enthousiasme soulevé par la Révolution de velours fut rapidement étouffé par la crise économique (baisse de la production, montée du chômage, inflation de 30 % au premier trimestre de 1991) et par la résurgence de la question slovaque. Aux élections législatives de juin 1992, deux forces opposées l'emportèrent : la droite libérale et fédéraliste, en pays tchèque, les forces nationalistes en Slovaquie. Au mois de juillet, un accord était signé sur la division du pays en deux États indépendants, division qui allait devenir effective à compter du 1 er janvier 1993. L'histoire de la Tchécoslovaquie arrivait à son terme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Adamec Ladislav Dubcek Alexander Havel Václav Husák Gustáv révolution de Velours Slovaquie tchèque (République) Les livres Tchécoslovaquie - la manifestation des 50 000 Roses, le 9 décembre 1989, page 5064, volume 9 Tchécoslovaquie - élection de Václav Havel à la présidence de la République, en décembre 1989, page 5070, volume 9 Tchécoslovaquie - manifestation nationaliste slovaque à Bratislava, en mars 1992, page 5070, volume 9 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bohême Est (pays de l') Moravie Slovaquie tchèque (République) Arts Beaux-arts. La naissance d'une architecture nationale tchèque fut liée à l'expansion du christianisme. Les églises carolingiennes furent édifiées selon un plan circulaire, avec une abside conique ; l'art roman donna aussi quantité d'églises et de nombreux châteaux forts. Sous l'influence de l'ordre cistercien se développa ensuite, à partir de la fin du XIIIe siècle, un art gothique d'inspiration française (cathédrale Saint-Guy, à Prague). En Slovaquie, le principal monument gothique fut la cathédrale Sainte-Élisabeth de Ko?ice. Les périodes maniériste et baroque marquèrent l'apogée de l'architecture tchèque (église SaintNicolas, statuaire du pont Charles, à Prague). Ce ne fut ensuite qu'au début du XXe siècle que s'opéra, sous l'influence d'Otto Wagner, un renouveau architectural, interrompu par les deux guerres mondiales. Le développement de la sculpture tchèque est fortement lié à celui de l'architecture. Le réalisme de la statuaire gothique donna naissance aux « belles madones », à l'attitude empreinte de préciosité. En Slovaquie on en retrouve des exemples, avec notamment l'autel de la Nativité de l'église Saint-Jacques de Levo?a. L'exubérance baroque marque les statues de stuc ou de bois de l'école de Bohême. La peinture à fresque et l'art de l'enluminure jouèrent un rôle artistique important, particulièrement au cours du Moyen Âge. En revanche, la peinture de chevalet fut très peu pratiquée en Tchécoslovaquie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Prague Wagner Otto Littérature. Aux côtés du vieux slave, ce fut surtout le latin qui s'imposa comme langue écrite et littéraire (Cronica Boëmorum, de Kosmas, XIe siècle). À partir du XIVe siècle se développa la littérature en tchèque avec des chants populaires et des traductions d'oeuvres comme Alexandreis ou Tristram et Izalda. Chroniques (Dalimil, vers 1310), vies de saints (Légende de sainte Catherine) et poésie satirique ou épique hissèrent la littérature tchèque aux premiers rangs européens. Mais le mouvement hussite orienta la littérature vers la polémique et le didactisme, et, après la guerre de Trente Ans, la soumission aux Habsbourg entraîna un déclin de la littérature nationale. À la fin du XVIIIe siècle, Josef Jungmann et Josef Dobrovský permirent un renouveau de la langue tchèque. Au début du XIXe siècle, tandis que les poètes Jan Kollár et Frantisek ? elakovský alliaient poésie sentimentale et panslavisme, Karel Hynek Mácha renouvelait profondément poésie et prose tout en soumettant l'espoir nationaliste à une vision noire des êtres et du cosmos. Vers 1850, le romantisme tchèque prit un tour plus social avec Jan Neruda, Frantisek Palacký et Viteszlav Halek. Du côté slovaque, Ludovit ?túr, autant grammairien que poète, parvint à imposer une langue littéraire slovaque fondée sur différents dialectes, bientôt suivi par Jan Botto et M. KukucUín. Avec le journal Ruch, Svatopluk Cech et Alois Jirasek élaborèrent une vaste mythologie nationale tchèque, alors que le groupe Lumir (Jaroslav Vrchlický, Julius Zeyer) s'ouvrait au contraire aux cultures étrangères. Au cours du XXe siècle, les littératures tchèque et slovaque suivirent de près les mouvements européens : symbolisme (Petr Bezru? ou E. Lukac), décadentisme (Viktor Dyk), naturalisme (Vilém Mrstik), surréalisme (Vitezslav Nezval, Karel Teige et Rudolf Fabrý), roman social (Karel Mat?j ? apek-Chod et Milo Urban). La lourde absurdité de la bureaucratie apparut autant chez Franz Kafka (qui écrivait en allemand) que chez Jaroslav Ha?ek. Dans les années vingt et trente, la prose tchèque s'enrichit aussi d'éléments du langage parlé (Karel ? apek), Jaroslav Seifert et Nezval lancèrent un mouvement original, le « poétisme », au moment où la réflexion du cercle de Prague sur la littérature prenait toute son ampleur (Jan Muka?ovský, Roman Jakobson) et où le théâtre révélait deux auteurs d'importance, Karel ? apek et Frantisek Langer, bientôt suivis par J?rí Voskovec et Jan Werich. L'occupation allemande, puis la prise de pouvoir par les communistes donnèrent à la littérature la force de la résistance (Josef Hora, Frantisek Halas, Vladimir Holan, Seifert), du silence (Ji?í Kolár, Frantisek Langer) ou de l'évasion (Václav Rezac, Miroslav Hanus). La littérature officielle compta quelques auteurs de talent (Jar Drda, Pavel Kohout), mais dans les marges du pouvoir s'instaurait une production originale (Josef ?kvorecký, Milan Kundera, Václav Havel, Bohumil Hrabal, Ji?í Kolár et, du côté slovaque, Katarina Lazarova, Rudolf Jasik), de plus en plus conquérante. Après 1968, la répression politique a poussé nombre d'écrivains à l'exil (Milan Kundera) ou à la clandestinité. Mais les dissidents sont parvenus à faire circuler leurs écrits et Jaroslav Seifert a reçu le prix Nobel en 1984. À la fin des années quatre-vingt, les bouleversements politiques ont enfin permis une liberté d'écriture qui est demeurée au coeur des revendications tchécoslovaques, comme en a peut-être témoigné en 1989 l'élection à la présidence de Václav Havel, l'un des plus grands auteurs dramatiques nationaux. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Brezina (Václav Ignác Jebav y, dit Otokar) Brod Max Capek Karel Durych Jaroslav Hasek Jaroslav Havel Václav Holan Vladimír Hora Josef Hus Jan Jakobson Roman Ossipovitch Kafka Franz Kohout Pavel Kundera Milan Nezval Vítezslav Palacký Frantisek Prague (cercle de) Seifert Jaroslav Vrchlický (Emil Frída, dit Jaroslav) Les livres Tchécoslovaquie - Milan Kundera, page 5071, volume 9 Musique. Dès le XVIe siècle, les splendides établissements de musique créés par les empereurs allemands et les puissantes familles locales avaient fait de Prague l'un des plus grands centres musicaux européens. Les brillants musiciens tchèques du XVIIIe siècle (dont les noms furent germanisés) déployèrent une activité musicale intense : Johann Stamitz (1717-1757) et Franz Xaver Richter (1709-1789) contribuèrent au développement de la symphonie préclassique à Mannheim, tandis que Georg Anton Benda (1722-1795) expérimentait le mélodrame à Gotha. Un peu plus tard, à Paris, Anton Reicha (17701836) enseigna la musique à Hector Berlioz. La réaction nationale développée au XIXe siècle par les Tchèques et les Slovaques fut cristallisée en Bed?ich Smetana (18241884), ardent patriote, qui fut le premier compositeur soucieux de fournir un répertoire spécifiquement tchèque (Ma patrie, 1874-1879), stimulant ainsi les deux plus grands compositeurs de musique tchèque : Antonín Dvo?ák (1841-1904) et Leo? Janá?ek (1854-1928). D'autres noms prestigieux émergèrent au XXe siècle, parmi lesquels Alois Haba (1893-1973), créateur d'un système musical en quarts de ton appliqué sur de nouveaux instruments et mis en pratique dans sa classe de composition au Conservatoire de Prague dès 1923, et Bohuslav Martin? ( 1890-1959), dont les tendances néoclassiques comme le goût pour le jazz et les ballets ( Revue de cuisine , 1927) accusent une influence française. Pendant la République (1918-1938), de nombreuses oeuvres furent créées au Théâtre national de Prague et par le Philharmonique (dirigé par les Kubelik, puis Václav Talich) ou commandées par la radio, tandis que proliféraient les sociétés de musique de chambre et les chorales. Mais l'occupation nazie (1939) et l'entreprise de nationalisation de la IIe République (19451948), qui plaça toute l'éducation musicale sous le contrôle de l'État, limitèrent considérablement la vie musicale tchécoslovaque. De nouvelles perspectives se sont ouvertes dans les années soixante et soixante-dix, qui ont vu se développer des groupes de musique d'avant-garde, comme Nouvelle Musique de Prague en 1965. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Benda - Benda Georg Anton Dussek Johann Ludwig (ou Jan Ladislav) Dvorák Antonín Fibich Zdenek Janácek Leos Kozeluh - Kozeluh Jan Antonin Kozeluh - Kozeluh Léopold Kubelík Rafael Martinu Bohuslav Prague Reicha Anton ou Antonin Richter Franz Xaver Smetana Bedrich Stamitz - Stamitz Johann Anton Talich Vaclav Tomásek Jaroslav Tomásek Vacláv Jan Krtitel Vanhal Jan Krtitel Les livres Tchécoslovaquie - Anton Dvorák, page 5071, volume 9 Cinéma. Dès les années dix, Prague fut un centre important de production cinématographique. Le cinéma tchécoslovaque fut par la suite partagé entre deux tendances, l'une proche du socialisme, l'autre du libéralisme. À la première se rattachent des films tels que Sirena (Karel Steklý, 1947), De nouveaux combattants se lèveront (Ji?í Weiss, 1950) ou la trilogie sur Jan Hus (Ottokar Vávra, 1955-1957) ; à la seconde sont liées des oeuvres plus légères comme le fameux Extase (Gustav Machatý, 1934), dont l'érotisme fit sensation à l'époque, ou, plus récemment, les films annonciateurs du Printemps de Prague : la Fête et les invités (Jan N?mec, 1965), les Petites Marguerites (V?ra Chytilová, 1966), Un été capricieux (Ji?í Menzel, 1967), la Plaisanterie (Jaromil Jir?s, 1968), et surtout les comédies douces amères de Milo? Forman (l'As de pique, 1963 ; les Amours d'une blonde, 1965). Un auteur tel que Juraj Jakubisko s'orienta même vers un délire baroque proche de Fellini : les Oiseaux, les orphelins et les fous (1969). Une branche essentielle de la production tchèque est consacrée au cinéma d'animation. Les chefs de file se nomment Ji?í Trnka et Karel Zeman, auteurs respectivement de merveilleux films de marionnettes ( Prince Bayaya, 1950 ; Le Brave Soldat Chveik , 1955) et de collages surréalistes inspirés de Jules Verne (Aventures fantastiques, 1958). À la suite des événements d'août 1968, quelques cinéastes ont choisi la route de l'exil, et c'est dans les pays anglo-saxons que s'est poursuivie, avec plus ou moins d'éclat, la carrière de Milo? Forman, d'Ivan Passer ou de Jan Kadár. D'autres ont tenté, contre les foudres de la censure, de critiquer le système : Karel Kachyna (l'Oreille, 1969) ; Dusan Hanak (J'aime tu aimes , 1980), Juraz Herz ( Vous me la baillez belle, 1983). Leurs films furent interdits jusqu'à la chute du communisme et la libéralisation du cinéma, qui tarde toutefois à porter ses fruits. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Forman Milos Trnka Jirí Les livres Tchécoslovaquie - les Vieilles Légendes tchèques (1953) de Jirí Trnka, page 5071, volume 9 Complétez votre recherche en consultant : Les médias Tchécoslovaquie - carte physique Tchécoslovaquie - tableau en bref Tchécoslovaquie - tableau en chiffres Les indications bibliographiques V. Havel, Essais politiques, Seuil, Paris, 1991 (Calmann-Lévy, 1989). M. Novak, Du Printemps de Prague au Printemps de Moscou : janvier 1968-janvier 1990, Georg, 1990. J. Patocka, l'Idée de l'Europe en Bohême, J. Millon, Grenoble, 1991. Prague - Bratislava, d'une génération, l'autre : parcours européen, Exposition du musée d'Art moderne de la Ville de Paris, Paris-musées, Paris, 1992.
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« Bohême Bohême (Forêt de) Bohême - Géographie Carpates Danube Elbe Erzgebirge Géants (monts des) Morava Moravie Oder Prague Silésie Slovaquie Slovaquie - Géographie Sudètes (monts) Tatras Vltava Les livres Tchécoslovaquie - le cours médian de la Vltava, page 5065, volume 9 Les aspects humains. La population comprenait essentiellement des Tchèques (54,1 %) et des Slovaques (31 %), qui se différenciaient assez nettement par l'histoire, la langue, le patrimoine culturel et le niveau de développement économique, sensiblement plus faible en Slovaquie, en dépit des efforts de rattrapage entrepris par le régime communiste.

Les Slovaques avaient longtemps manifesté un dynamisme démographique beaucoup plus grand que les Tchèques.

Ce déséquilibre s'était progressivement réduit sans pour autant disparaître : si la natalité était très basse en pays tchèque (12 ‰), elle restait plus soutenue en Slovaquie (14 ‰), où le taux d'accroissement naturel était de ce fait très supérieur.

La Slovaquie accueillait la minorité nationale la plus nombreuse, les Hongrois. Les minorités polonaise, ukrainienne et allemande étaient beaucoup plus faiblement représentées. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats slovaque tchèque Les livres Tchécoslovaquie - Brno, page 5065, volume 9 La vie économique. Héritière d'une tradition industrielle née sous l'Empire austro-hongrois, et renforcée par la I re République tchécoslovaque (1918-1938), la Tchécoslovaquie disposait en 1945 d'un important potentiel économique, concentré surtout en Bohême.

L'instauration d'un régime communiste, au lendemain du « coup de Prague » de février 1948 (voir la partie Histoire), se traduisit par l'adoption d'un modèle d'industrialisation stalinien, dans le cadre d'une économie soumise à la planification centralisée.

À partir des années soixante, des réformes tentèrent d'assouplir un mode de gestion trop dirigiste par l'introduction de critères de rentabilité, l'octroi de l'autonomie aux entreprises, la suppression du plan centralisé, etc.

Mais elles se heurtèrent à des résistances au sein de l'appareil du parti communiste, puis à l'intervention soviétique qui mit un terme au « Printemps de Prague » (août 1968).

La « normalisation » prolongée qui s'ensuivit entraîna une lente détérioration de la situation économique, marquée par le ralentissement de la croissance du revenu national, l'endettement vis-à-vis de l'URSS et le durcissement de la contrainte énergétique.

Cette détérioration contribua à l'aggravation du retard technologique et à la perte de dynamisme de la production.

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