(et pour cause!
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
moins
s'associer à
l'Angleterre pourdéclarer laguerre àla Russie, enmars 1854.
Sansdoute yvoit-il unebonne occasion de
rompre lefront européen de1815 etd'indiquer paravance saplace danslacause desnationalités.
Ilest vrai
que, s'agissant desBalkans, cen'est pasl'ouvrage quimanque...
DevantlesChambres, ilprend doncsoinde
préciser qu'ils'agit d'une guerre idéologique, etnon deconquête :« La France n'aaucune idée
d'agrandissement, elleveut uniquement résisteràdes empiètements dangereux.Aussi,j'aimeàle proclamer
hautement, letemps desconquêtes estpassé sansretour, carcen'est pasenreculant leslimites deson
territoire qu'unenationpeutdésormais êtrehonorée etpuissante, c'estensemettant àla tête desidées
généreuses, enfaisant prévaloir partoutl'emprise dudroit etde lajustice.
»
Une chose estdedéclarer laguerre, uneautre delafaire.
Làcommencent lesdifficultés...
Aucun desbelligérants n'avaitrienenvisagé d'autrequedesopérations limitées,destinées àimposer la
négociation etàen préparer lestermes demanière avantageuse.
C'estcequi explique queLouis Napoléon, au
départ, nesonge pasuninstant àprendre lecommandement destroupes françaises etdélègue surplace Saint-
Arnaud.
S'engage alors,audébut toutaumoins, unedrôle deguerre.
LesRusses, quiavaient occupé, enjuillet 1853,
les provinces danubiennes deMoldavie etde Valachie, lesévacuent sanscombat.
Deleur côté, lesAutrichiens,
qui, enaoût 1854, avaient prispied dans lesprovinces roumaines, sontcontraints des'en retirer àla suite des
manoeuvres queconduisent lesPrussiens àla Diète delaConfédération, laquellevarefuser sonconsentement
à la guerre.
Berlinveutempêcher, eneffet, lesHabsbourg d'accroîtreleurinfluence surl'Allemagne àla faveur
d'un succès extérieur.
Un corps français estbien envoyé enDobroudja maislesRusses nes'y trouvent déjàplus.
Lasituation serait
cocasse sile choléra nes'était déclaré, quifaitdes ravages: Saint-Arnaud, lui-même,estatteint.
L'impasse est
donc complète.
Onnepeut cependant rebrousser décemment cheminsanscombattre etsans avoir, àtout le
moins, enregistré despropositions depaix dutsar.
Alors, fautedemieux, Français etAnglais, surlasuggestion personnelle deLouis Napoléon, décidentd'aller
détruire leprincipal arsenalrussedelamer Noire, installé àSébastopol.
En
septembre 1854,undébarquement alieu surlapresqu'île deCrimée.
Aucours deleur marche vers
Sébastopol, lesFranco-Anglais remportentunebelle victoire surl'Alma, grâceauxzouaves dugénéral Bosquet,
qui entreront ainsidans lalégende.
Première victoire,ilest vrai, première grandevictoire depuissilongtemps! Lebulletin adressé aprèslabataille
par Saint-Arnaud fleurebonlestyle impérial dejadis: «Sire, lecanon deVotre Majesté aparlé.
Nousavons
remporté unevictoire complète.
VotreMajesté peutêtrefière deses soldats.
Ilsn'ont point dégénéré, cesont
ceux d'Austerlitz etd'Iéna.
Jamais jen'ai vud'enthousiasme pareil.Lecride "Vive l'Empereur" aretenti toutela
journée; lesblessés sesoulevaient deterre pourcrier[...].Leszouaves sesont faitadmirer desdeux Armées.
Nos soldats sontlespremiers dumonde.
»
Malheureusement, cettevictoire estmal exploitée.
Saint-Arnaud semeurt; quantauprince Napoléon Jérôme,
qui représentait lafamille surlechamp debataille, ildécide toutbonnement derentrer àla maison.
Du coup, laplace quiparaissait s'offrirsansrésistance vapouvoir renforcer sesfortifications et,au lieu du
succès foudroyant qu'onattendait, c'estunlong siège quicommence...
Unsiège oùdufait delaconfiguration
du terrain, l'onnesait plus aujuste quiestl'assiégeant etqui estl'assiégé.
Malgrédesrenforts français, malgré
l'arrivée d'uncontingent dequinze millePiémontais —que Louis Napoléon apersuadés des'engager pour
mieux asseoir lesrevendications italiennes—,malgré uneopportune supériorité navale,ledésastre n'estpas
loin.
Aumoins autant quel'adversaire, l'inadaptation deleur équipement, lefroid glacial, lescorbut usentles
forces desFrançais, AnglaisetPiémontais.
C'est tropbête...
LouisNapoléon manifeste lanervosité etl'impatience dunéophyte.
C'estlapremière guerre
qu'il doitconduire, etlepire luiparaît àcraindre.
Ilest vrai qu'il estloin duthéâtre desopérations, queles
nouvelles arriventmal,etque, desurcroît, ellesnesont pasbonnes...
Peu confiant enCanrobert, quiaremplacé Saint-Arnaud, LouisNapoléon dépêchedoncsurplace Nielpour
prendre lamesure delasituation.
Ilsouhaiterait qu'ontentededétruire lesarmées russesdesecours plutôtque
de seconfiner danslestranchées.
Bientôt,c'estbiendans samanière, ilenvisage deserendre lui-même sur
place.
Ceserait unbon moyen d'unifier le
commandement, dontladualité n'arrange évidemment rien.Ilrêve d'attirer àlui l'empereur deRussie en
personne quinepourrait fairemoins quel'imiter.
Ainsiferait-il coupdouble :il le battrait etleforcerait à
négocier, là,sur leterrain.
Untelprogramme, pourhypothétique quesoient seschances desuccès, n'arien qui
soit denature àréjouir lesAnglais.
Untriomphe pourLouis Napoléon n'arrangerait pasleurs affaires.
Victoria elle-même vasecharger dedissuader l'empereur, déjàenbutte, onl'avu, aux réactions affoléesde.
»
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