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espionnage.

Publié le 27/10/2013

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espionnage. n.m., action qui consiste à se mêler à des ennemis déclarés ou potentiels, ou bien à des étrangers, pour les observer et surprendre leurs secrets. L'espionnage est un instrument militaire et politique ancien : la Bible raconte déjà comment Moïse envoya une mission de reconnaissance à Canaan. Longtemps, l'espionnage fut lié aux guerres ; ainsi, César, Gengis Kh?n faisaient précéder leurs campagnes de missions d'espionnage. Il a toujours servi la diplomatie, et ses agents furent des ambassadeurs, des ecclésiastiques, ou des baladins même, infiltrés dans les cours rivales de souverains qu'ils servaient. Ainsi, Élisabeth Ire d'Angleterre (1558/1603) mit en place un réseau complexe où les espions se surveillaient mutuellement. Le renseignement interne fut plus tardif ; Henri III fut l'un des premiers à le mettre en oeuvre contre la Ligue. Il fut théorisé par La Reynie, qui en fit, au XVIII e siècle, un moyen de police préventive. Louis XIV utilisa le « Grand Chiffre « (système de transmission d'informations codées). Les régimes autoritaires, par exemple la Terreur, systématisèrent cet usage. Napoléon le poussa à la perfection avec le « cabinet noir «, qui surveillait les correspondances, et les « mouches «, infiltrées dans tous les milieux. En France, l'espionnage connut une double crise, lors de la guerre de 1870, qui témoigna de la supériorité prussienne en ce domaine, et de l'affaire Dreyfus (1894-1906). Perfectionnements et errements modernes. Au XXe siècle naquirent le contre-espionnage (infiltration des espions étrangers) et les agents doubles chargés de l'intoxication des services de renseignement étrangers. C'est ainsi qu'avant la Première Guerre mondiale un agent double allemand livra le plan d'attaque Schlieffen aux Français, qui le prirent à tort pour une tentative d'intoxication. La Seconde Guerre mondiale connut de semblables affaires (Sorge, Cicéron). Dès la guerre froide, l'espionnage intense et permanent entre les deux « Grands «, États-Unis et URSS, se dota d'outils plus modernes : l'avion, les satellites espions ; des « bavures « ont même pu menacer la paix (affaire de l'avion U2 en 1960). À l'Est, l'espionnage politique interne à très vaste échelle prit les traits d'une véritable pathologie sociale aux effets durables (Securitate roumaine, Stasi est-allemande). Les réseaux comme la CIA aux États-Unis, la DGSE en France rappellent aussi leur existence lors de crises parfois graves (Watergate, 1973 ; Rainbow Warrior, 1985). Enfin, l'espionnage a atteint la sphère économique (espionnage industriel et technologique). Une source d'inspiration. L'espionnage a inspiré un genre littéraire (Graham Greene) et cinématographique. Reprenant la vie d'espions célèbres (Mata Hari), ce genre a ensuite engendré ses propres héros, en pleine guerre froide. Deux auteurs, deux styles se sont imposés : l'espion « gadget « de Ian Fleming (James Bond) et le personnage plus complexe de John Le Carré (Leamas). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bruce (Jean Alexandre Brochet, dit Jean) Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Cabinet noir CIA (Central Intelligence Agency) Connery (Thomas, dit Sean) DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) Fleming Ian Greene Graham guerre froide Le Carré (David John Moore Cornwell, dit John) Mata Hari (Margaretha Geertruida Zelle, dite) observation (satellite d') Rainbow Warrior renseignements (service de) SDECE (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage) stratégie Watergate (affaire du)

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