Érasme Didier, vers 1469-1536, né à Rotterdam, humaniste hollandais d'expression latine.
Publié le 27/10/2013
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Érasme Didier, vers 1469-1536, né à Rotterdam, humaniste hollandais d'expression latine. Enfant naturel, il passa sans doute ses premières années à Utrecht, puis poursuivit des études à Deventer, avant d'entrer au séminaire de Bois-le-Duc, puis au couvent de Steyn près de Gouda, chez les augustins. Il y apprit un latin parfait, obtint une bourse au collège Montaigu à Paris en 1495 et s'y distingua à tel point que la marquise de Nassau le dota d'une pension qui lui permit de voyager en France, en Hollande, en Angleterre et en Italie, de 1506 à 1509. Entre-temps, il fit à Londres la rencontre déterminante de Thomas More et obtint du pape Jules II d'être relevé de ses voeux monastiques. L'apprentissage et l'enseignement du grec, puis la publication à Venise chez son ami et imprimeur Aldo Manuce de ses Adages (édition augmentée de ses Serterces, 1500) sont au centre de ses années de formation. C'est à Londres qu'il rédigea, en 1509, son Éloge de la folie qui allait connaître un immense succès. De retour aux Pays-Bas (1516), il devint le conseiller de Charles Quint et écrivit pour lui l'Institution du Prince chrétien. En 1521, il s'établit à Bâle, où il demeura jusqu'à sa mort, exception faite d'un exil de quelques années à Fribourg-en-Brisgau, dû au succès de la Réforme dans la cité bâloise. Une figure de l'humanisme. Érasme prit part à tous les grands débats culturels et religieux de son temps. Philologue brillant, il défendit la prononciation du grec ancien que nous pratiquons aujourd'hui, face à l'helléniste Reuchlin, favorable au iotacisme, ainsi que l'usage d'un latin plus étoffé que celui du seul Cicéron (Ciceronianus, 1528). Au point de vue religieux, il fut impliqué dans des querelles suscitées par les doctrines de Luther. Partisan de la réforme des moeurs ecclésiastiques, il était opposé à celle du dogme et, prônant le retour aux Évangiles, il prit finalement position contre Luther dans son Traité du libre arbitre (1524) où il réfutait la prédestination. Luther y répondit par le De servo arbitrio (Traité du serf arbitre). Par son esprit sincère, prudent, modéré, son érudition et son talent de pédagogue (De la civilisation des moeurs puériles, 1529), Érasme incarne l'esprit humaniste dans son combat contre les fanatismes de tout bord et son désir de concilier l'héritage gréco-latin avec une vision chrétienne du monde. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Adrien - Adrien VI Budé Guillaume Busleyden Jérôme Charles - EMPIRE D'OCCIDENT et SAINT EMPIRE ROMAIN GERMANIQUE - Charles V de Habsbourg, dit Charles Quint épistolaire (littérature) Froben Johann humanisme Luther Martin More Thomas pédagogie Renaissance - L'humanisme et l'idée de Renaissance Scaliger - Scaliger Jules César Vives Juan Luis Les livres Érasme, page 1694, volume 3
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