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épice.

Publié le 27/10/2013

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épice. n.f., substance aromatique ou piquante tirée de certains végétaux. La plupart des épices sont d'origine orientale ou exotique (poivre de Cayenne, curry, muscade, piment, etc.). Employées à des fins gastronomiques et médicinales depuis la plus haute antiquité, les épices donnèrent lieu à un commerce qui joua un grand rôle à la fois économique et culturel. Elles permettaient aussi de conserver les aliments. Le commerce des épices. Le monde occidental antique s'approvisionna en Arabie, puis en Inde par l'intermédiaire d'Alexandrie (Égypte), dont la fortune fut assurée par ce commerce. Les épices étaient transportées essentiellement par mer. Du Xe au XVe siècle, la prospérité économique de Venise reposa en grande partie sur le monopole dont elle jouissait pour le commerce des épices orientales. Les croisades permirent d'introduire en Occident de nouvelles épices, notamment le safran. C'est avant tout pour contrecarrer le monopole vénitien que l'Espagne et le Portugal se lancèrent, à la fin du XVe siècle, dans les grands voyages de découverte : le but de Christophe Colomb était de rejoindre l'Inde, principal pays producteur d'épices. À partir du XVIe siècle, Lisbonne devint le nouveau comptoir des épices. À l'époque moderne, les différents États d'Europe mirent en place de vastes structures commerciales pour organiser la collecte de cette denrée, comme la Compagnie française des Indes orientales (1664). Jusqu'au XIXe siècle, le monopole de la « route des épices « fit l'objet d'une rivalité constante. Les épices déterminèrent donc à la fois une émulation économique permanente en Europe et au Proche-Orient, et la découverte d'un nouveau continent. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Portugal - gravure coloriée représentant Lisbonne au XVIe siècle, page 4069, volume 8 Les usages des épices. Une telle frénésie ne peut avoir de cause unique, ni identique d'une période à l'autre. On songe bien entendu d'abord à ce qui fut et reste la principale qualité des épices : elles relèvent le goût des aliments (et parfois aussi leur couleur). On peut aussi évoquer leur valeur médicinale (stabilisation de la circulation sanguine, élimination de toxines, facilitation de la digestion, etc.). Il est par ailleurs assez difficile de dire où s'arrêtent les plantes aromatiques et où commencent les épices : on considère volontiers comme épices les plantes qui modifient nettement le goût, même lorsqu'elles sont utilisées en faible quantité. Quoi qu'il en soit, les épices sont devenues des composantes indispensables de la cuisine moderne, grâce en particulier à la large diffusion des plats exotiques, qui cessent d'être des curiosités passagèrement consommées pour faire partie des menus usuels des ménages occidentaux. Une valeur marchande. Par extension, le terme « épices « a désigné en France, sous l'Ancien Régime, des cadeaux ou sommes d'argent que les plaideurs devaient donner aux magistrats qui instruisaient leur procès. Dès le Moyen Âge était apparue l'habitude d'offrir aux juges des confitures qui, avant que ne se généralisât l'usage du sucre, s'obtenaient en faisant macérer les fruits dans des épices. Ces cadeaux devinrent obligatoires en 1402 et furent convertis en une somme d'argent qui fit officiellement partie du traitement des magistrats. En 1581 fut créé l'office de receveur des épices. Un édit d'août 1669 réglementa avec précision cette institution, qui donna lieu à de nombreux abus et ne disparut qu'en 1789-1790. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arbres - Les utilisations de l'arbre aromate badiane cannelle cardamome condiment giroflier Indes (Compagnie des) Indes (Compagnie française des) Lisbonne Maupeou (René Nicolas de) muscadier piment plantes - Les plantes cultivées - Les plantes alimentaires poivrier Soie (route de la) vénalité des charges Venise - Venise dans l'histoire - La République marchande du Moyen Âge

« Une valeur marchande. Par extension, le terme « épices » a désigné en France, sous l'Ancien Régime, des cadeaux ou sommes d'argent que les plaideurs devaient donner aux magistrats qui instruisaient leur procès.

Dès le Moyen Âge était apparue l'habitude d'offrir aux juges des confitures qui, avant que ne se généralisât l'usage du sucre, s'obtenaient en faisant macérer les fruits dans des épices.

Ces cadeaux devinrent obligatoires en 1402 et furent convertis en une somme d'argent qui fit officiellement partie du traitement des magistrats.

En 1581 fut créé l'office de receveur des épices.

Un édit d'août 1669 réglementa avec précision cette institution, qui donna lieu à de nombreux abus et ne disparut qu'en 1789-1790. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arbres - Les utilisations de l'arbre aromate badiane cannelle cardamome condiment giroflier Indes (Compagnie des) Indes (Compagnie française des) Lisbonne Maupeou (René Nicolas de) muscadier piment plantes - Les plantes cultivées - Les plantes alimentaires poivrier Soie (route de la) vénalité des charges Venise - Venise dans l'histoire - La République marchande du Moyen Âge. »

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