Encyclopédie littéraire: épicurisme
Publié le 30/08/2006
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Doctrine du philosophe grec Épicure (341-270 av. J.-C.) et de ses disciples, selon laquelle le plaisir est le bien suprême de l'homme, un plaisir qui, loin de toute grossièreté, s'acquiert par la culture de l'esprit et la pratique de la vertu. Commentaire L'épicurisme a souvent été assimilé à travers le temps aux débauches et aux voluptés les plus effrénées, les plus grossières, alors qu'il propose en fait une vie calme, orientée vers les plaisirs naturels, ennemie des excès. Les poètes de la Pléiade ne s'y sont pas trompés qui, comme Ronsard, chantent le temps qui passe et le plaisir de chaque jour. Cependant, le mot « épicurien « a, de nos jours encore, une connotation fréquemment péjorative. Citation Les mets les plus simples apportent autant de plaisir que la table la plus richement servie, quand est absente la souffrance qui cause le besoin, et du pain et de l'eau procurent le plaisir le plus vif, quand on les mange après une longue privation. [...] Par conséquent, lorsque nous disons que le plaisir est le souverain bien, nous ne parlons pas des plaisirs des débauchés, ni des jouissances sensuelles, comme le prétendent quelques ignorants qui nous combattent et défigurent notre pensée. Nous parlons de l'absence de souffrance physique et de l'absence de troubles moraux. (Épicure, « Lettre à Ménécée «, in Diogène Laërce, Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres, trad. de R. Genaille.)
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