Encyclopédie: apologue
Publié le 18/07/2010
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Petite fable ou court récit visant à illustrer une maxime ou un enseignement moral.
Commentaire Cultivé dès la plus haute antiquité, l'apologue acquit très vite ses lettres de noblesse. Platon, par exemple, s'il repoussa hors de sa République Homère et ses chants épiques, réserva une place de choix au fabuliste Ésope. Ainsi, à côté du Grec Ésope, qui écrivit de courtes fables en prose, trouve-t-on, chez les Latins, Phèdre, qui raffina le genre. La Fontaine, au XVIIe siècle, en comprit très vite l'intérêt, en le remettant à la mode. L'apologue, en effet, par son caractère ramassé, touche et éduque en profondeur le lecteur, mieux que ne le feraient de longs traités philosophiques ou moraux. En opposition avec le didactisme pur, il cherche l'illustration, l'image, par une mise en scène alerte où les acteurs deviennent des types humains, où les situations sont exemplaires. Citations Qu'y a-t-il de recommandable dans les productions de l'esprit qui ne se rencontre dans l'apologue ? [...] Nous voyons que la vérité a parlé aux hommes par paraboles : et la parabole est-elle autre chose que l'apologue, c'est-à-dire un exemple fabuleux, et qui s'insinue avec d'autant plus de facilité et d'effet qu'il est plus commun et plus familier ? (Jean de La Fontaine, Fables, préface.) Certaines allusions attirèrent sur lui [Phèdre] la vengeance de Ségean, favori de Tibère : il avait certainement le goût d'une franchise satirique et une amertume chagrine contre les puissants, contre les envieux, qu'il dissimule mal sous le voile de l'apologue. (Jean Bayet, Littérature latine.)
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